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14 juillet 2015 2 14 /07 /juillet /2015 14:31

La vallée des Merveilles par le pas de l'Arpette 

 

Merci à la rédaction de Randoboulouris de publier le récit de cette ballade faite par quatre amis du Cercle, après la fin de la saison.

Anne-Marie, Claude C., Michèle et Jack, sous la conduite de Roland, ancien du Cercle et aujourd'hui guide agréé ont randonné dans la Vallée des Merveilles pendant deux jours.

Après une bonne nuit dans la Vallée de la Gordolasque, à quelques kilomètres du village de Belvédère, nous voilà partis dès 7h30 vers le parking du Pont du Countet (1700 m), le point de départ de cette première journée qui doit nous permettre d'atteindre le site des pétroglyphes des Merveilles, via le Pas de l'Arpette (2510m).

Nous traversons le pont de bois

et prenons le sentier pierreux qui monte rapidement à flanc de montagne.

Après environ 200 m de dénivellé, nous longeons une grosse conduite forcée, qui alimente l'usine électrique de la vallée. Roland nous fait oublier sa présence, en nous faisant découvrir la richesse de la flore locale.

Aconit napel (ou Casque de Jupiter)

Oeillet et Digitale jaune  

Rhinanthe crête de coq 

Lis martagon 

ou encore Arnica 

 

Il y a aussi ce petit insecte Coléoptère, dont les larves sont des dévoreuses de feuilles, la chrysomèle.

 

Après les 300 premiers mètres de notre ascension , la conduite disparait en galerie et nous faisons une pause bien méritée dans le vallon d'Empuonrame. La pente s'adoucit et la "prairie alpine" est présente.


Mais nous retrouvons vite une montée plus ardue dans un paysage  plus aride, que nous ne quitterons plus jusqu'au Pas de l'Arpette, que nous atteignons en fait après 3 heures de grimpette (810m) en un petit peu moins de 4 km.

Au loin, nous observons notre premier chamois, qui semble aussi bien fatigué.

Découverte du paysage:

Avec au fond le Mont Bégo

Roland tente de parlementer avec un nouveau chamois

 

Encore une heure environ de marche avant d'atteindre la première stèle de gravures, au pied du Mont des Merveilles.

Roland est intarissable sur l'histoire du site et sur les gravures rupestres. Il va nous en faire découvrir quelques-unes (parmi les dizaines de milliers répertoriées), tout en marchant dans ce véritable musée en plein air. Il nous fait partager les hypothèses sur leur origine, plus ou moins fantaisistes ou appuyées sur des observations scientifiques.

Ici les gravures  en cupules, obtenues par pression et rotation dans un sens puis dans un autre, à l'aide d'un minéral dur local, comme un morceau de quartz émoussé. Ce sont les plus anciennes  (fin du Néolithique, âge de Bronze, -4000 à -1700 AJC). Sont représentés des corniformes, des poignards ...

le culte de l'eau, qui descend des infructuosités de la surface de la paroi  schisteuse jusqu'aux gravures.

Le Dieu (Déesse) acéphale.

L'anthropomorphe aux bras en zigzag avec, au dessus une représentation géométrique réticulée.

Le Sorcier : tient-t-il des poignards ou maitrise-t-il la foudre?

Mais l'homme à toujours été un "taggueur" et des gravures récentes, linéaires, en V, faites avec un outil acéré,recouvrant parfois partiellement les anciennes sont visibles. Ainsi la dalle dite Buin Maurisio ou encore la galère "savoyarde" ; les amis qui feront la ballade en septembre pourront questionner Roland à ce sujet.

 

 

Nous progressons vers le lac des Merveilles, 

 

 à  travers un paysage de chiappes glaciaires (les dos de baleine), provenant de l'érosion de l'eau sous-glaciaire, d'un glacier disparu il ya 10 000 ans environ (fin du Würm). 

  

 

Nous empruntons le GR 52 qui chemine alors le long du lac des Merveilles. 

Le Chef de tribu : Roland nous explique cette stèle dont l'original est au Musée de Tende.

Passage d'un seuil et la force nous est donnée et surtout au femmes !!!

  

 

Est ce la présence du Christ ?

Selon Roland "il s'agit du marchand d'ampoule électrique, qui en l'état n'est pas une lumière. Mais maintenant que vous êtes au courant, vous allez douiller pour ne pas être grillés...."

Nous poursuivons le GR 52 qui longe la paroi vitrifiée, véritable falaise lisse, qui a servi de "tableau noir" indélibile à beaucoup

Après une nuit au refuge des Merveilles, sur le bord du lac Long nous allons grimper vers le Pas de Trem (2480m) en passant par les lacs glaciaires de Fourca, de la Muta et enfin les deux petits lacs du Diable. En bordure, subsiste des restes de névé.

  

La Cime du Diable (2680 m) se dresse bientôt devant nous. 

Arrivés au Pas de Trem, la vue en arrière sur les lacs du Diable, nous permet de constater le chemin parcouru. Un gentil randonneur prend la photo du groupe.

 

 

Seules Claude C. et Michèle feront l'ascension de la Cime du Diable avec Roland. Là haut un magnifique panorama à 360 ° les attend, mais ce jour elles ne verront pas la Corse !!!

Le sentier qui redescend du pas de Trem disparait rapidement dans un paysage d'éboulis ; c'est la moraine qu'il faut franchir en passant de bloc en bloc.

Nous arrivons à un replat et nous faisons le plein d'eau à une source, qui donne naissance à un ruisseau alimentant un petit lac que nous découvrirons en aval, dans le vallon des Verrairiers. Un troupeau de chevaux Merens y est en estive. Nous chercherons donc un autre endroit pour la pause déjeuner.

La phase terminale de notre randonnée se fait sur un sentier bien marqué, à travers la forêt de pins cembro.

L'arrivée au Relais des Merveilles marque la fin de notre randonnée. Les garçons poursuivrons jusqu'au parking du Pont du Countet pour récupérer la voiture.

Ci- après les traces GPS et les profils de Anne-Marie et de Jack, avec une petite panne de batterie à mi montée de la Cime du Diable.

1er JOUR :

2ème JOUR : 

 

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commentaires

R
Merci à tous les marcheurs pendant ces deux jours.<br /> Félicitations à Claude pour ces commentaires sur le parcours , les gravures, la faune, la flore.....mieux que la réalité<br /> bises à tous<br /> Roland
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