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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 15:25

Les Estérets du Lac – Tabaroun - 906/G2 – jeudi 11 avril 2018.

Par crainte de la pluie annoncée l’après-midi, Jack a avancé le départ de la randonnée d’une heure (départ 8h000 et non 9h00 de Boulouris). Nous attendons sur le parking des Estérets une vingtaine de minutes ceux qui se sont trompés de chemin et un randonneur qui finalement est parti avec le G1. Pour le moment le soleil est au rendez-vous et nous sommes 28 et nous partons pour une boucle de 12.6 kms et 315 m. de dénivelé (13.5 kms en définitive car nous allons aller pique-niquer au bord du lac). Randonnée inédite dans ce secteur.

 

Beps et Daniel seront nos serre-file. Ils se partagent la carte remise par Jack.

Il est 9h10. Nous partons tout d’abord sur la route pour traverser le village et nous voilà rapidement sur la piste des Crêtes pour une montée régulière de plus de 6 kms sur une bonne piste.

Au premier regroupement Jack nous montre une carte pour situer divers points de la randonnée.

Nous ne penons pas sur notre gauche le chemin de Malpasset et des anciennes mines de Garrot :

« Le gisement de Garrot est situé sur la commune de Bagnols, à proximité du bassin houiller du Reyran. Il a été le berceau de la création d’une importante compagnie minière française pour la fluorine et la barytine, la Société des Mines de Garrot fondée ici et dans les Vosges par Pierre-Jean Herbinger. Le gisement se compose de 11 filons constituant un champ de 3 000 x 1 000 m. Les travaux y ont une première fois été arrêtés en 1957, date à laquelle il fut noyé par la mise en eau du barrage de Malpasset  mais l’exploitation fut reprise par la société des Mines de Garrot après la destruction du barrage en décembre 1959 et jusqu’en 1975. Entre 1925 et 1975, Il a produit 100 kt de fluorine. »

En prenant de la hauteur  après avoir longé le vallon de Pèbre nous voyons depuis Belle Vue le village des Estérets  et au loin les sommets de l’Estérel.

Le ciel devient laiteux. Alentour de magnifiques bruyères arborescentes.

Craignant le manque de luminosité plus tard lors d’un petit arrêt pour se désaltérer nous faisons la photo de groupe.

Nous pouvons au passage admirer un chêne à l’allure étrange. Quel animal a donc colonisé son tronc ? L’âme artistique de chacun pourra s’exprimer.

Sur un replat à mi-montée nous nous arrêtons pour la pause banane.

Un peu plus loin nous passons devant une ruine que certains peut-être reconnaîtront. Vue lors d’une précédente randonnée, déjà conduite par Jack à  Fondurane, où nous étions arrivés fortuitement suite à une erreur de trajet.

Au loin se dessine un pylone de haute tension, point de repère du sommet.

Jack soucieux de regrouper ses troupes se place en position de chasseur.

Nous pouvons apercevoir au loin Montauroux et Callian sur notre gauche et  les Estérets et un petit bout du lac de St Cassien à droite.

Soudain un troupeau de moutons se fait entendre.

Qui a bien pu disposer ainsi les crottes de moutons en plein milieu de chemin ?

La végétation alentour est magnifique : cistes, lavandes et coronilles illuminent la grisaille du jour.

Nous voilà à proximité du pylône mais non nous ne sommes pas en haut de la montée.

Il nous faut continuer pour arriver à un second pylône. Est-ce que Jack aurait voulu nous tromper pour nous faire avancer, craignant la pluie annoncée pour le début d’après-midi. Enfin nous amorçons la descente quand nous sommes dépassés par une joggeuse

puis nous passons devant un repaire de chasseurs où Jack avait envisagé le pique-nique si nous étions partis une heure plus tard. Il y avait même des chaises-longues pour ceux qui font la sieste.

Mais il est préférable d’arriver en bordure du lac avant de déjeuner. Est-ce que ce réservoir d’eau est pour abreuver les sangliers et cette bouée à qui était-elle destinée ?

La descente est longue et abrupte avec cailloux, ornières et plaques plus ou moins glissantes. Jack rappelle les consignes à respecter en particulier ralentir et maintenir un espace suffisant entre les randonneurs.

Çà y est tout le monde est arrivé en bas sans chute.

Nous trouvons le GR 49 au lieu-dit Tabaroun. Quelle est donc la signification du mot, est-ce du provençal, ou autre… Eh bien non. Le pont de Tabaroun est un pont immergé de l’ancien acqueduc Mons-Fréjus.  Face à nous le lac et sur un îlot se sont regroupés cormorans et mouettes.

Maintenant il faut trouver un endroit pour le pique-nique. Pas beaucoup de possibilité pour rejoindre la berge, si ce n’est à côté d’un pylône. Il est un peu plus de 12h30. On va devoir lui tourner le dos pour être face au lac.

Comme à l’habitude de nombreuses attentions sont offertes de la part des randonneurs tout au long du repas et à la fin. Jack nous donne de nombreuses explications sur le village des Estérets et sur le lac de St Cassien. En voici un résumé.

« Le Soleil des Adrets –  De 1969 à 1991 - Création de l’association « le soleil des Adrets » par des employés de la Thomson CSF - Quand Robert qui n’avait pas les moyens de s’acheter une villa sur la Côte d’Azur, décida avec des copains, d’en construire 1000 en bordure du lac de Saint Cassien. Projet de construire un ensemble de résidences principales, secondaires et de retraite. 

Le projet initial de 1250 Ha, dut être rétréci à 250, car il s’est révélé impossible de soustraire une telle superficie à la forêt….puis à 100 Ha, vu l’obligation de rétrocéder 150 Ha en bordure du lac « inconstructibles » à l’Etat ...

Les coopérateurs se sont retrouvés sur place pour choisir leur terrain. Les parcelles numérotées à l’aide de petits piquets les y attendaient. Crapahutant dans les bruyères, ils essayaient d’imaginer le terrain une fois débroussaillé : où implanter une maison ? Ils se retrouvent ensuite sous les pins et sont appelés par n° d’inscription à la coopérative. Pour les premiers à faire leur choix, c’est bon, les autres doivent retourner dans les bruyères… le tout dans la bonne humeur… En 1990 les premières maisons sortent de terre mais aussi les difficultés... Des coopérateurs mécontents s’organisent et obtiennent la mise sous administration judiciaire de la coopérative. Les travaux continuent péniblement. Les chantiers prennent de plus en plus de retard. Arrêt pendant un an...Imagination, entraide, solidarité, les coopérateurs négocient puis veillent au repreneur.

Finalement le 16 janvier 1991, le Tribunal cède la coopérative du « Soleil des Adrets » au profit de la Sté France Terre : elle sera chargée de finir la 1ère tranche, de réaliser la 2ème et signe un accord avec la commune de Montauroux.France Terre décide de changer le nom de la ZAC :LE SOLEIL DES ADRETS N’EST PLUS… MAIS L’ESPRIT RESTE ! PLACE AUX ESTERETS DU LAC !  Le domaine s'équipe et embellit. Construction de la mairie annexe avec création d’ un espace dédié aux activités associatives de « Loisirs et Fêtes » (bibliothèque, salle de musculation, salle polyvalente). Installation du tri sélectif à l’entrée du domaine, aménagement des locaux pour la crèche parentale , création du point « Poste » à la boulangerie,  tennis, parking, abribus pour les scolaires, création d’un espace vert et aménagement de la partie basse de la place ...  L'histoire des Estérets n’est pas banale.  Village dépendant de Montauroux, dans lequel vivent 1400 habitants où il y a beaucoup d’enfants : 35 sont accueillis à la crèche, 200 vont à l’école maternelle, primaire ou collège."

« La centrale et le barrage de Saint-Cassien - Achevé en 1966, le barrage de Saint-Cassien mesure 210 m de long et 66 m de haut. Sa retenue stocke 60 millions de m3 d’eau pour une superficie de 430 hectares. Il est alimenté par les eaux des rivières du Biançon et de la Siagne

La centrale de Saint-Cassien utilise l’eau stockée dans le barrage et la restitue dans la retenue du barrage de Tanneron-le-Tignet, située immédiatement à l’aval. Elle dispose d’une puissance installée de 20 MW (Pour comparaison la centrale solaire de Figanières occupe 12ha pour 12MW).

Elle permet de produire de l’énergie d’origine renouvelable et sans émission de gaz à effet de serre (CO2). La centrale produit annuellement l’équivalent de la consommation d’une ville de 20 000 habitants. Première source de production locale d'électricité, ce potentiel d'énergie renouvelable contribue à la sécurité d’alimentation électrique de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Outre la production d’électricité, l’aménagement hydroélectrique EDF  de Saint-Cassien a de multiples usages : l’irrigation et l’eau potable, le développement touristique (l’aviron et pêche), l’écrêtement des crues du Biançon »

Il est 13h30. Le temps devient de plus en plus sombre et la température fraîchit. Il est temps de repartir.

Il nous reste 3 kms pour rejoindre les voitures. A quelques centaines de mètres de l’arrivée nous commençons à sentir quelques gouttes de pluie mais pas encore nécessaire de sortir capes et k-way.

Après avoir mis nos pieds à l’aise nous nous rendons sur la place des Estérets pour partager le verre de l’amitié.

Merci Jack pour cette nouvelle et agréable randonnée et pour avoir eu l’idée de l’avancer d’une heure pour nous préserver de la pluie.

Les photos sont de Jean-Marie, Nicole et Rolande.

La semaine prochaine : jeudi 18 avril 2019/G2 - Animateur : Louis

624-Bois de Bagnols-Vallee du Reyran -  MOYEN ** - 15 km  - Dh : 505 m

Bois de Bagnols, en remontant le Reyran. Vue des ruines du barrage de Malpasset

Parking du Malpasset Coût du trajet A/R : 8 €

 

 

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