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17 mai 2008 6 17 /05 /mai /2008 14:06

Presqu’île de Giens

Aujourd’hui Jean Borel nous propose une randonnée dans la presqu’île de Giens. Nous y découvrirons la partie occidentale de la presqu’île, entre les ports de la Madrague et du Niel. Cette randonnée semble facile avec seulement 10 km 500. Mais le dénivelé est annoncé à 590 mètres. Est-ce possible ? Alors que la presqu’île ne culmine qu’à 116 mètres ? Nous verrons bien. Ce matin la météo prévoit « de belles éclaircies ». Mais certains ont entendu parler d’averses et ont préféré s’abstenir. Ils auront tort !

Nous voici donc 19 randonneurs au départ de la Madrague. Tout de suite Gérard s’aperçoit qu’il a oublié son appareil photo. Heureusement André – qui n’est pas tête en l’air, lui ! – a le sien. Nous sommes sauvés !

Avant de démarrer, Jean nous montre le profil de la rando, tout en dents de scie. Mais l’échelle est trompeuse et il en faudrait plus pour nous effrayer ! Puis Jean nous parle d’Hyères, qui englobe la presqu'île de Giens.  Hyères doit beaucoup à Alexis Godillot – eh oui, le créateur du "godillot". Il s'est enrichi pendant la guerre de Crimée (1853) en tant que "fournisseur aux armées", en équipant les troupes de tentes, selles et surtout chaussures montantes. Il découvre Hyères dans les années 1860, s'y installe et entreprend sa modernisation, son extension et le développement du tourisme hivernal. Hyères, réputée pour son climat, servait alors de refuge hivernal aux frileux de la haute société. Hyères toujours, fut baptisée Hyères-les-Palmiers en 1881, après que les jardiniers hyèrois y aient acclimaté avec succès le palmier des Canaries. Hyères encore, j’avais vingt ans… (D'accord, c’est facile, mais quand on a un air en tête…)

Nous partons à l’assaut des premiers rochers qui dominent la mer. Très beau point de vue sur les îles qui bordent la côte.
Le serre-file, tout heureux de se faire photographier, prend la pose devant l’Ile Longue. Après avoir cheminé vers l’Ouest, nous obliquons vers le Sud, suivant la côte toujours très découpée. C'est à présent l'heure de la pause casse-croûte, au soleil, avec vue sur mer imprenable. Jean en profite pour nous parler de la presqu'île. A l’origine, Giens était une île, semblable à ses voisines, les îles d’Hyères. Puis s’opéra un phénomène naturel appelé « tombolo ». Peu à peu deux cordons de sable ou de galets se formèrent entre l’île et le littoral, créant ainsi un double tombolo. Afin de préserver ce site remarquable mais fragile, le Conservatoire du littoral a entrepris un programme de réhabilitation de la presqu’île. Nous reprenons notre sentier, parmi les chênes et les fleurs : fleurs de cistes, ou ici fleurs de chardons et liserons. Et voici encore un arbre fleuri. Ne serait-ce pas un althéa sauvage ? Malgré le ciel un peu brumeux, les vues sur la mer et sur les îles d'Hyères sont superbes. Vue superbe aussi sur Catherine et la côte. Côte escarpée qui abrite de jolies criques, bien attirantes. Peut-être pourrons nous tenter une baignade, si le temps se maintient. A présent la montée se fait plus rude, nous atteignons le point culminant de notre rando. Après une montée rude, il fallait s'y attendre, voici une descente, tout aussi rude, voire acrobatique. Nous atteignons la plage d'Escampo-Barriou, où Jean nous propose de pique-niquer. Nous nous installons dans les rochers, juste au-dessus de la plage. Qui a dit, en voyant les pique-niqueurs accrochés aux rochers : "
On se croirait à Vincennes" ? Peu importe, nous savourons ce moment de repos bien mérité.
Après le pique-nique, Jean invite qui le veut à "tremper son anatomie dans l'eau". Bonne idée, sauf que l'on a entendu parler de méduses ! Et justement nous ne tardons pas à apercevoir quelques jolies petites méduses. Annie, armée de son bâton, part à la pêche. De son côté André, armé de son appareil photo, mitraille à tout va les bestioles. Pour enrichir son album d'images fortes, il fait appel à un pied innocent. Afin de photographier l'attaque de la méduse. Mais malgré plusieurs tentatives, à chaque fois la méduse effrayée recule devant le pied. Conclusion : la méduse est un animal craintif et inoffensif.

Après nous être reposés, nous reprenons le sentier vers l'Est, en direction du port de Niel. Sentier avec des vues plongeantes sur la mer, du haut de falaises abruptes. Sur notre droite une pointe déchiquetée s'enfonce dans la mer. Son accès est un peu périlleux, aussi Françoise préfère-t-elle s'asseoir tandis que quelques-uns s'aventurent sur les rochers acérés de la bien nommée "Pointe de la Galère". André va jusqu'à l'extrémité de la pointe, au prix de quelques acrobaties, histoire de faire encore quelques photos. Puis nous poursuivons le sentier qui domine la plage des Darboussières, plage sauvage au pied des falaises. Jean nous fait éviter la pointe des Morts, avant de nous arrêter pour une dernière pause. Il nous explique la fin du parcours : après avoir atteint le port de Niel, nous repartirons vers la côte Nord de la presqu'île, en direction de la Madrague.

Arrivés au port, les premiers accaparent les quelques bancs disponibles, preuve que cette petite randonnée nous a quand même un peu fatigués. Qui plus est, il commence à faire très chaud. Très chaud et très soif ! Encore deux kilomètres et nous atteignons la Madrague. Peu avant le parking, un restaurant nous accueille pour un pot fort apprécié. Une belle journée s'achève…    

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée.

 

Un grand merci au grand photographe : André TUPIN.

 

Prochaine sortie le 22 Mai pour une randonnée à la montagne de la Loube avec Bruno GUERIN.

 

Encore une dernière photo de cette côte superbe :
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