Le refuge de LONGON
Mieux (ou pire) que l'Education Nationale, Jean nous a organisé une rentrée le 1erseptembre, quatre jour avant la reprise de l'Ecole… Il a confié à Camille une randonnée dans le Mercantour entre Roubion et le refuge de Longon. C'est la reprise d'une rando de juin 2007. Rando facile pour une remise en jambes, un peu plus de 9km seulement et 440 m de dénivelée.
Mais la difficulté du jour est une affreuse piste qui, à partir de Roubion, permet de gagner le hameau de Vignol, point de départ de la rando. 7 km d'un chemin accroché au flanc de la colline, surplombant la Vionène, petit torrent que nous connaissons bien pour l'avoir traversé au début de la saison dernière lors d'une randonnée homérique.
Chemin étroit, juste pour le passage d'une voiture avec creux et bosses à détruire les amortisseurs. Selon Jean, le chemin est moins mauvais qu'il y a 4 ans (ironie !), pour Jean-Marie, il s'est dégradé…
En tout cas, qu'ils sont longs ces 7 km que les plus rapides parcourront en ½ heure. A l'arrivée, la couleur de nos voitures avait bien changé. Ceux qui avaient lavé leur carrosserie en seront pour leurs frais. Et c'est pourtant 25 marcheurs et marcheuses qui se retrouvent à cette entrée du parc du Mercantour où un panneau nous rappelle toutes les interdictions. Le chiffre de 25 ne sera officiel que le soir au café au moment de payer l'addition car nous nous étions comptés 24 toute la journée ! Bravo Jean-Marie, à l'avenir, n'oublie pas de te compter toi-même !
Malgré un départ de Boulouris à 7 h, il est 10 h 07 quand nous démarrons la marche. En bas de Vignol, rencontre avec un autochtone, un "gaulois" comme les appele Jean BOREL. C'est le berger du coin.
Camille nous arrête pour nous présenter la rando et, après quelques commentaires sur Roubion, son église, son belvédère, la chapelle Saint Sébastien, il attaque la partie la plus caractéristique de la journée, la réintroduction du Gypaète barbu, grand vautour de 2.8 m d'envergure. Mais à ce moment notre "gaulois" va l'interrompre et c'est lui qui nous fera la description de cet oiseau, de sa réintroduction et de son hébergement dans les cavernes du coin. Attention, ce n'est pas lui le gypaète barbu...Il est acconpagné par un gentil petit âne, moins bavard que son maître et qui fut très généreusement caressé par ces dames : le veinard.
Nous vous conseillons de revoir le blog de 2007 via le lien suivant qui vous permettra de tout savoir sur le gypaète barbu : link
Camille considérant que tout était dit donne le signal de départ mais auparavant Jean nous présente un couple de nouveaux marcheurs, Brigitte et Xavier qui font un galop d'essai avec nous.
Et voilà c'est parti par une douce température, une alternance de soleil et de nuages mais une perspective plus incertaine pour l'après-midi. Comme d'habitude, nous commençons par une montée, assez raide et certains, encore secoués par le voyage, ont du mal à reprendre leur souffle.
Toute la montée se fera sur 2.5 km dans un décor assez tourmenté de grottes et de rochers aux formes étranges. C'est là que vit le fameux gypaète que nous ne verrons pas, encore que les grands oiseaux qui tournent très haut au-dessus de nous sont peut-être de la famille.
A 10 h 45, Camille décide de faire la "pause banane". Elle est bienvenue car le petit déjeuner est loin. Un groupe de 4 randonneurs va nous croiser, ils prennent la direction du Mt.Mounier. Nous reparlerons ultérieurement de ce lieu mythique pour les marcheurs du Cercle de Boulouris. Nicole ne se sent pas bien et décide de ne pas repartir. Jean restera avec elle et ils rejoindront les voitures.
Nous repartons et avant de virer est sur le GR 5 nous pouvons observer une des grottes du gypaète où se fait la réintroduction des petits. La montée est maintenant régulière. Pas de fleurs, les grandes gentianes jaunes ont été rongées par les moutons : ils ne savent pas que cette espèce est protégée !
L'été a du être bien sec par ici et nous vous renvoyons encore au blog de 2007 et à toutes les petites fleurs que nous avions pu observer à cette époque. Pourtant, avant d'aborder la grande montée dans les gorges constituant les " Portes de Longon", nous rencontrons des carlines (carlin a corymbosa), petites d'abord puis de plus en plus grosses (Carlona acanthifolia).
Maintenant le GR monte sérieusement mais on voit très bien que l'effort sera de courte durée. Nous cherchons en vain le pied d'edelweiss promis par Jean. Mais rien. Cependant à droite du chemin, à une centaine de mètres du col, nous trouvons un versant où nous pouvons en compter une vingtaine. Comme en 2007, c'est André qui nous en fera la plus belle photo.
Voilà, la montée est finie, nous faisons une petite pause.
Nous sommes à 1950 m, il n'y plus qu'à se laisser descendre jusqu'au refuge en traversant ce grand plateau qui sert de pâturage aux moutons et aux vaches. En fait il s'agit d'une large bande plate fermée au nord et au sud par des montagnes culminant à 2200m.
Pas de moutons cette année. Mais nous apercevons le troupeau qui quitte le hameau en empruntant le chemin par lequel nous sommes partis. Jean nous racontera que Nicole et lui se reposant derrière un rocher se sont retrouvés au sein du troupeau et que cinq patous, très étonnés de les trouver là, ont tourné autour d'eux, menaçants et bavant, "pissant" même sur leurs sacs. Jean a reconnu avoir eu la frousse. Après ses aventures avec le chevreuil, il avait déjà assez donné avec les animaux. Finalement tout s'est bien terminé.
Quant à nous, sur un chemin facile, nous allons tenter de trouver les marmottes qui donnent des signaux d'alerte tout autour de nous. Effectivement, elles sont très nombreuses et nous aurons l'occasion de les observer d'assez près.
Le vent d'est qui nous avait saisi en passant le col balaie le plateau et la température a bien baissé ; les plus frileux passent qui une polaire, qui une veste de pluie. Vers le nord du plateau se trouve la maison du "gaulois", tout du moins c'est ce que nous déduisons d'après les explications qu'il nous a données.
Un petit lac s'est formé dans un vallon. Une sorte de barrage naturel en pierre permet de fermer un petit ruisseau. Il n'existait pas en 2007. Une canalisation en sort et semble alimenter le refuge que nous commençons à apercevoir en contrebas.
Jean-Louis va aller caresser quelques vaches Tarine qui paissent tranquillement au dessus du refuge. Il s'agit d'un troupeau de 25 bêtes dont un superbe taureau. Un cheval et un âne complètent ce cheptel. Une note, affichée dans le refuge, signale qu'une des vaches du troupeau a été tuée par des loups.
Nous gagnons le refuge et demandons l'autorisation de nous installer sur les grandes tables extérieures. Et notre pique-nique se met en place. Michel et Cathy commanderons pour le groupe, vin rouge et rosé, qu'ils en soient chaleureusement remerciés. Certains en profiteront bien avec trois verres devant eux. Il y en avait quand même un pour l'eau !
Le "patron" du refuge nous préparera un plateau de socca qui nous a déçu un peu car pas assez cuite de l'avis des spécialistes, mais "A cheval donné, on ne regarde pas les dents".
Claude nous fait remarquer que nous n'avons pas fait la traditionnelle photo de groupe. Incroyable !
Le vent qui balaie le plateau nous oblige à nous couvrir ce qui n'empêche pas quatre beloteuses de se livrer à une partie acharnée, laissant même le groupe qui descend jusqu'à la cascade partir sans elles.
A 14 h, elles replient quand même bagage car c'est l'heure de repartir. Remontant sur le plateau et grâce à un rayon de soleil, nous pouvons nous livrer à un petit "effeuillage".
Face à nous, le Mt.Mounier, nous sommes à un peu plus de 5 h de son sommet. Dommage que Jean ne soit pas là pour l'admirer, lui qui nous en a tant parlé et nous y a conduit. Dans le groupe d'aujourd'hui, il n'y en a que 5 qui l'on gravi.
Toujours des marmottes, Jean-Louis y est très attentif et il a une très bonne vue.
Avant d'aborder la descente, petite pause et photo de groupe. Encore des edelweiss.
Camille nous conseille : " Attention, nous allons commencer la descente, soyez prudent, ne vous blessez pas, c'est Jean qui a la trousse à pharmacie !"
Pas de pro blème dans la descente. Quelques colchiques, ce n'est pas bon signe, l'automne arrive.
Jean nous attend sur le petit pont et photographie les arrivants. Finalement, le beau temps s'est bien maintenu et il fait même chaud maintenant.
Il y a encore nos 7 km de piste à parcourir. Ils sembleront moins longs qu'à l'aller ! Nous repérons très facilement le chemin que nous avions emprunté sur l'autre rive de la Vionene en septembre dernier, le long du petit canal.
Nous nous retrouvons avant le tunnel pour laisser nos voitures afin d'aller boire un pot sur la
place de l'église.
Nous n'aurons pas le temps de visiter la chapelle Saint Sébastien, dommage, regardez le blog de 2007, ou mieux, revenez y faire un tour. Vous pouvez demander la clé au café. Par contre nous jetterons un coup d'oeil au cimetière, très original.
Yvette prendra le temps d'aller photographier l'aperçu du village que l'on peut admirer dans le dernier virage de la piste.
Merci Camille pour cette 1ère randonnée très agréable pour une remise en jambe.
Merci aux photographes, Jean, Jean-Marie, Claude, André.
La semaine prochaine, Jeudi 08 Septembre à 6 H 30 : Sainte -Anne de VINADIO ( Italie ). Les Lacs de LAUSFER
Au départ du sanctuaire magnifique randonnée Franco-Italienne à la découverte du cirque secret des Lacs Lausfer
L : 10 Km 516 . Dh : 520 m . D : 5 H 00 – Niveau : Moyen médio – Repas et boisson tirés du sac .
Animateur : Jean Borel – 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62
Itinéraire d'accès:
Emprunter l'Autoroute A 8 direction NICE. Quitter l'autoroute à la sortie Saint-ISIDORE (n° 52)
Suivre la RD 6202 directions Digne.
Au PONT de La MESCLA, tourner à droite D2205, Vallée de la TINEE, direction ISOLA-AURON.
Atteindre ISOLA à 38 km. Tourner à droite, par D 97, rejoindre ISOLA 2000 à 17 km.
Traverser la station d'ISOLA 2000, suivre COL de La LOMBARDE et passer en ITALIE
Descendre direction VINADIO. A 9 km, prendre à gauche la route qui mène au SANCTUAIRE Ste ANNE.
Rejoindre le GRAND PARKING SUPERIEUR situé au dessus de la Basilique.
Coût du trajet AR : 320 km x 0,20 + 12 = 76 euros
Attention, nous ne pouvons pas vous présenter le profil de ce parcours car une grande partie se fait en Italie.
Quelques photos en bonus :VignolBriefingC'est par cette vallée que nous sommes arrivésFranchissement de ruisseauPique-nique (suite)Le refugeLe retourLe fameux cimetière