Rocbaron
Aujourd’hui Jean nous emmène randonner à Rocbaron sur le Circuit des Crêtes. Nous quittons Boulouris sous de gros nuages noirs menaçants. Mais lorsque nous arrivons à Rocbaron, le ciel est bleu et le soleil brille. La journée promet d’être belle … et chaude !
Nous sommes 26. Jean nous présente le profil de la randonnée.
Mais parlons un peu de Jean. Il nous est arrivé ce matin, couvert de pansements. Il nous raconte : « Avant-hier, je faisais avec Bruno la reconnaissance de notre prochaine rando, à Thorenc. Et, pendant que Bruno faisait une pause technique, j’ai été attaqué par un chevreuil ». Et Jean nous raconte comment il s’est battu de toutes ses forces avec l’animal déchaîné. Chacun essayant d’étrangler l’autre !! Jusqu’à ce que le chevreuil finisse par s’enfuir après le retour de Bruno. Bruno qui, pour comble de malheur, n’avait pas pris son appareil photo !
Mais revenons à notre rando. « On est ici à Rocbaron, à 383 mètres d’altitude. Je passe sous silence cette petite montée. Puis nous aurons une descente très facile sur Puget-Ville. Ce sera notre point le plus bas. Puis nous monterons à la Tour du Défends. Après un replat, nous aurons une deuxième montée, assez raide, jusqu’au Pas de la Foux (alt. 458 m). Suivie d’une montée régulière jusqu’au sommet à 592 mètres. Et nous finirons par une descente régulière jusqu’à Rocbaron. C’est une rando de 16 km et 600 m de dénivelé ».
Après la traditionnelle photo de groupe, nous quittons Rocbaron. Nous attaquons la petite montée. Qui ne mérite même pas le nom de grimpette ! Nous traversons un petit bois de chênes. Puis nous voici au col du Gros Clapier (alt. 433 m). Il fait déjà chaud. Heureusement nous sommes partis en tenue légère.
« On marche sur la route sur une centaine de mètres » nous dit Jean. « Soyez prudents ! » Puis un peu plus loin « Attention ! Mettez vous bien sur le côté droit ! » Nous nous rangeons sur le côté. Car voici une cavalière. Et chacun sait qu’un cheval peut être dangereux. Aujourd’hui Jean est prudent, très prudent ! Etonnant !
A présent nous longeons des vignes. Nous marchons en plein soleil, il commence à faire très chaud.
« Le petit village sur la gauche, c’est Le Canadel » nous dit Jean. Et voici à nouveau des vignes et sur notre droite, un magnifique champ d’oliviers.
Avant d’entrer dans Puget-Ville, nous marquons une pause près du cimetière. Jean nous parle de l’église paroissiale que nous allons visiter : « Le 10 Novembre 1753, Mgr l’Intendant ordonne de transférer l’église, de la campagne où elle était
au Bourg des Crottes. Mais ce n’est que 106 ans plus tard, en 1859, que la nouvelle église est consacrée. Et le Conseil Municipal ne se résigne qu’en 1874 à ordonner la démolition de l’ancienne
église, devenue dangereuse.
L’église de 1859, construite avec les deniers municipaux, est une église de style néo-roman, à trois nefs, avec fausses croisées d’ogives, orientée sud-nord (et non ouest-est), à
cause de la configuration du terrain et de l’obligation d’avoir le porche en face de la place. Le tympan porte en belles lettres noires, la devise républicaine "Liberté, Egalité, Fraternité", qu’on y peignit après la loi de la
Séparation de l’Eglise et de l’Etat (Décembre 1905) ».
Il est 10 heures. Jean nous invite à faire la pause casse-croûte. Là-haut dans les bois, on aperçoit une tour en ruines. « C’est la tour sarrasine. On y passera tout à l’heure ».
Puis nous pénétrons dans Puget-Ville. « Ils vont faire du ski » dit un gamin en nous voyant passer. Sans doute trompé par notre allure sportive. Mais des skis, nous n’avons pris que les bâtons !
Après une rapide visite de l’église, nous quittons Puget-Ville.
« On va attaquer la première montée … significative » nous annonce Jean. La montée est douce pour l’instant. Nous longeons une énorme canalisation. Puis nous la franchissons. Attention, la marche est haute !
A présent la pente se fait plus raide. Chacun monte à son rythme. La chaleur commence à nous atteindre. A l’arrière, Bruno siffle. Ce n’est pourtant pas le moment de s’arrêter, en pleine côte ! Et en plein soleil ! Un peu plus loin, nous marquons une pause. Bruno nous rejoint. Yvette a abandonné. Elle redescend avec Jacqueline. Nous ne les reverrons qu’à Rocbaron. Jean est désolé, lui qui avait prévu une boucle réduite pour les Petites Jambes. Nicole semble désemparée. Courage, Nicole ! Te voici avec les Grandes Jambes. Nous ne te laisserons pas tomber !
Nous reprenons notre grimpette. « Elle est raide, mais pas longue » comme dit Jean. Tout est relatif !
Nous atteignons la Tour sarrasine (alt. 320 m). Nous
marquons une pause. Jean nous raconte : « Cette tour, appelée Tour de Faucon, Tour sarrasine ou encore Tour du Défends, remonterait au XIIè
siècle. L’appellation Tour de Faucon viendrait de la famille des Faucon Glandeves qui possédait au 14ème siècle 30% de la seigneurie. Elle est aussi dénommée Tour du Défends, car située sur une colline où la coupe du bois était due au propriétaire et dans lequel il était interdit de faire
entrer des bestiaux. Enfin on a longtemps cru qu’elle avait été édifiée par les Sarrasins, d’où la mention sur certaines cartes de Tour Sarrasine. Cependant sa construction
est postérieure à l’invasion de la Provence.
C’est une tour de guet de forme pentagonale. Elle assurait la liaison entre Bormes-les-Mimosas et Signes. En interdisant à l’ennemi toute possibilité de surprise, elle permettait d’organiser la
défense.
Les tours pentagonales (5 côtés), ayant un bec tourné vers le secteur de l’attaque sont assez rares. Dans les Alpes Maritimes et le Var, on n’en compte que cinq ».
Nous reprenons notre grimpette. Toujours aussi raide. A présent nous dominons la plaine et découvrons une vue magnifique sur notre gauche. Avec en premier plan le Massif des Maures et tout au fond la mer et les sommets qui dominent la rade de Toulon.
« Attendez ! On va se regrouper à l’ombre ». Jean nous annonce : « On a fini la première montée ».
Après la montée, voici la descente. La piste est facile. Mais toujours en plein soleil ! Enfin nous arrivons en bas, au lieu-dit La Maire des Eaux (alt. 232 m).
« A présent, on va attaquer la deuxième montée. Nous allons grimper 200 mètres avant de parvenir sur le chemin de crête ». Nous attaquons cette deuxième grimpette. Elle mérite bien son nom, celle-ci. Le soleil est toujours de la partie. Jean nous accorde une pause. A l’ombre. En bas nous apercevons Puget-Ville.
Puis nous reprenons notre grimpette. Notre sentier, très étroit à présent, se faufile à travers les genêts (Attention, ça pique !) et les bruyères. Sous les chênes et les pins qui nous procurent un peu d’ombre. La pente est raide, très raide. « Nous arrivons à la résurgence » nous annonce Jean. Nous quittons le sentier sur une vingtaine de mètres et découvrons le ruisseau qui sort de la résurgence. Un maigre filet d’eau court dans les rochers avant de descendre dans le vallon. (Ce ruisseau proviendrait de la même nappe phréatique que le Trou du Bœuf situé sur le plateau derrière le col de la Foux).
« Attention à ne pas glisser sur les rochers ! » prévient Jean. Seuls quelques-uns s’y risquent. Alice se rafraîchit dans l’eau claire. Et en profite pour éclabousser ses voisins. Gérard et Tony s’aventurent jusqu’à la falaise, d’où jaillissent les flots bouillonnants du ruisseau (après un gros orage peut-être !)
Nous revenons sur nos pas et reprenons notre grimpette. Pour nous encourager, Jean annonce : « Dans dix minutes on va manger ». Nous passons au-dessus de la résurgence. Encore quelques mètres et nous voici sur le chemin de crête. « Nous allons suivre le GR 9 ».
Un magnifique panorama s’offre à nos yeux émerveillés : la forêt, la plaine, la mer, que c’est beau !
Nous cheminons parmi les cistes, les chênes verts, les myrtes, dans un maquis illuminé de ci de là par les bouquets d’or des genêts. Splendide !
A l’arrière, les botanistes (Jean-Louis, Jean-Marie, Nicole, Bruno) prennent le temps d’admirer les fleurettes. Parmi les quelles de superbes coquelicots et valérianes, des chèvrefeuilles. Et plus rares, des nigelles (Nigella arvensis, sans doute).
Enfin nous nous arrêtons pour pique-niquer. Notre groupe se disperse, chacun s’installant à l’ombre d’un bosquet. Un peu d’ombre, une légère brise et du soleil, quel temps merveilleux !
Nous savourons notre déjeuner. Mais après le rosé, le café et le gingembre, il nous faut repartir. Nicole réclame une photo de groupe. La voici.
Nous reprenons notre chemin de crête. Le plus souvent en plein soleil. Seuls quelques arbustes nous procurent une ombre bien maigrichonne.
Accablés de soleil et de chaleur, nous marchons en silence. Le chemin longe la falaise, avec par endroits des à-pic impressionnants. Et toujours le même panorama magnifique sur notre gauche.
Jean nous arrête pour une petite pause à l’ombre. « Ici, il y a deux possibilités » nous dit-il. « Soit nous continuons le parcours sur la crête. Il y a 100 mètres à monter jusqu’au sommet. Soit ceux qui le souhaitent peuvent contourner le sommet. Je resterai avec le deuxième groupe ».
Nous nous répartissons en deux groupes : 12 dans chacun.
Joël emmène le premier groupe vers le sommet. Nous suivons un petit sentier qui se faufile à travers un bois de chênes verts. Il fait toujours aussi chaud et nous faisons de temps en temps une petite halte à l’ombre. Nous atteignons le point géodésique qui signale le sommet des Terres Blanches (alt. 592 m) puis attaquons la descente. Quelques minutes plus tard nous rejoignons le reste du groupe.
Les habitués de la belote ont attaqué une partie. Les autres sont assis à l’ombre. Jean nous accorde à tous un repos de quelques minutes. Serions-nous tous éprouvés par la chaleur ?
Puis nous entamons la descente « régulière » vers Rocbaron. Descente sur un sol caillouteux par endroits et toujours sous un soleil de plomb. Aussi sommes-nous très heureux de regagner nos voitures, d’abandonner nos chaussures de marche.
Et d’aller prendre un pot bien mérité à Rocbaron. Une très belle journée s’achève …
Merci Jean pour cette très belle randonnée, sur le Circuit des Crêtes.
Merci aux photographes : Jean, Jean-Marie, Gérard, Bruno.
Encore quelques photos :
Tony et Jean
Pause avant Puget-Ville
Quel tuyau !
Alice se rafraîchit
Il fait chaud !
Pause à l’ombre
Encore des fleurs
Retour par le même itinéraire qu'à l'aller avec visite du village de Thorenc.
L : 11 Km 778, Dh : 580 m, D : 4 H 30. Niveau : Moyen Medio.
Repas sorti du sac
Responsable : Jean Borel : 06.68.98.13.62
Coût du trajet A. R. : 156 Km x 0 € 20 = 31 € 20 + 4 € 80 (péage autoroutier) = 36 € 00