SIGALE-La Clue du RIOLAN
Fichue route entre Gilette et Sigale, notre destination ! Entre les virages, les travaux et les camions, les derniers arrivés se pointent à 9 h 15…pour un départ de Boulouris à 7 h. Un autre groupe, très important a envahi le parking, mais ce n'était qu'un rassemblement et ils nous laisseront la place très rapidement. Et nous aurons l'occasion de reparler d'eux.
Présentation très rapide de Jean : deux groupes, guidés l'un par Camille , "les Petites Jambes", qui gagnera directement la Clue (6,9 km et 359 m de dénivelée), l'autre par Jean passant par la Cime de La Cacia (10.5 km et 734 m de dénivelée)et rejoignant le groupe de Camille pour le pique-nique au gué en bas de la Clue. C'est une première et seul le parcours des "Petites Jambes" a été reconnu. Ensuite, il accueille en notre nom une
nouvelle marcheuse, Monique…encore une !
Nous retrouvons avec plaisir Annick, Daniel, Denise et... Jacqueline avec ses nouveaux galons d'arrière-grand-mère.
Photo traditionnelle des 22 participants puis formation des deux groupes. Camille rassemblera autour de lui 12 marcheuses et marcheurs et Jean huit seulement… Imaginez Jean avec seulement huit randonneurs censés être des bons marcheurs : ça va chauffer !
Alors que Camille conduit d'abord son groupe au bar-restaurant "Le Village" pour prendre un petit café matinal avant de visiter Sigale, le groupe de Jean attaque la 1ère montée au son des sonnailles d'un petit troupeau de vaches brunes. La cadence est rapide, 9 m/minute de vitesse ascentionnelle, sur une pente moyenne. Joli paysage verdoyant avec de grandes étendues fleuries. Paisible.
Arrivés à la borne 122, Jean fera un arrêt pour nous préciser ce qui va maintenant se passer :"Le groupe de Camille va emprunter le même chemin jusque ici mais il partira vers l'ouest dans une descente continue vers la Clue. Quant à nous, nous allons nous diriger nord vers la Barre des Molières que nous contournerons par l'est jusqu'à la balise 136 à 1034 m, d'où nous gagnerons la cime de la Cacia pour un aller-retour à 1105 m. Puis nous redescendrons par l'ubac au travers de la forêt. Nous suivrons la clue par le haut, sur la route avant de rejoindre nos ami(e)s. Pas de difficultés particulières à prévoir."
Et c'est parti, toujours à une cadence rapide montée d'un cran. Nous montons maintenant à 10 m/min, car l'allure étant la même et la pente plus raide, arithmétique élémentaire oblige, la vitesse augmente. Pauvre photographe, à la moindre photo, il se retrouve avec Maurice, le serre-file qui veille bien au grain. Et il faut rattraper!
Très joli point de vue sur la vallée de l'Esteron avec, en "fond d'écran" la barre de Gréolières, perdue dans les nuages. Que de verdure et que de forêts sur les ubacs. Camille nous avait souhaité "un bon sommet dans le brouillard". Pour l'instant il a tort car le soleil éclaire bien notre adret et il est de plus en plus vaillant.
Enfin, sur un léger replat, Jean décide qu'il est temps de faire la "pause banane" bienvenue. C'est aussi la minute culturelle avec l'histoire de Sigale.
Sigale (ou, jadis, Sigalle; en italien Cigala ou Sigala) racine prélatine "Sik" qui signifie éperon rocheux , commune d'origine gréco-romaine, peut-être razziée par les Sarrasins entre le VIIIe et le Xe siècle, puis inféodée aux comtes de Provence, Sigale se dédie librement en 1388 au comte de Savoie, qui confirme ses privilèges, ses franchises et ses droits. Administrée jusqu'en 1775 par trois consuls élus, un Conseil ordinaire (de douze membres), un bayle (c'est-à-dire d'un "bailli", juge de basse et moyenne justice, librement élu par le Conseil à partir de 1471), assisté d'un lieutenant-bayle, et par divers autres officiers municipaux (trésorier, regardateurs, pacificateurs, etc.)
Poste avancé des États de Savoie-Piémont puis de Sardaigne face à la France, Sigale fut, entre le XVIe et l'extrême fin du XVIIIe siècle, une petite place forte commandée par un capitaine-gouverneur. Du fait de sa position, elle fut plusieurs fois envahie par les Français. Sigale ne fut pas incorporée à la France lors du Traité de Turin en 1760. La commune resta sarde jusqu'au rattachement définitif de 1860. (Extrait de Wikipedia)
Nous repartons, toujours à la même cadence et très vite nous rejoignons la borne 136 d'où nous découvrons la Crête de Sauma Longa et les autres barres qui nous séparent du Var (la rivière et non le département). Joli parterre bien fleuri de ce qui pourrai être la Céphalaire blanche de la famille des scabieuses.
A notre droite, la Cime de Cacia .
Il nous reste environ 200m mètres à parcourir mais presque 100 m de dénivelée. Le chemin est mal tracé mais de nombreux cairns servent de repères dont celui-ci, très original. N'importe comment, c'est le sommet que nous devons atteindre et il est bien visible. Nous y sommes. Ça méritait bien une photo avec nos deux héroïnes qui se sont montrées bien vaillantes.
Pendant ce temps, le groupe des "Petites Jambes" a progressé tranquillement et se rapproche du bas de la clue.
Ils atteignent le petit pont sarde à la sortie de la clue.
Et nous repartons, dans la descente ce coup-ci, et c'est sur un chemin étroit, en lacets courts sur une sorte de ballast que nous déboulons à une vitesse "descensionnelle" atteignant parfois les 20 m/minutes. Après moult lacets nous rentrons dans la forêt où nous allons cheminer sur un bon sentier, pas trop pentu et à l'ombre.
De là nous atteignons la route et la fameuse clue. Selon les spécialistes, c'est la plus belle clue des Alpes Maritimes. Pour y progresser, de nombreux ressauts se négocient à la nage. Nous nous contenterons de l'observer d'en haut en attendant de rejoindre le petit pont que nous apercevons en contrebas et qui enjambe le Riollan à la sortie des gorges. Quel paysage. Ceci valait bien les deux heures de route !
Les "Petites jambes" sont installées près du gué où nous devons les retrouver. Pour passer le temps, les cartes ont été sorties.
Quittant la route, nous replongeons dans la forêt et après une descente
rapide, nous découvrons à notre tour ce magnifique petit pont qui enjambe le Riolan.
Une inscription rappelle que la frontière entre la France et le Royaume de Sardaigne était sur ce pont.
Quel spectacle du côté nord ! Les falaises étroites se terminent dans une eau verte, étrangement calme. Et dire qu'il y a des courageux qui s'aventurent là-dedans. Mais plutôt que des paroles, laissons parler les photos.
Encore un petit effort pour rejoindre le point de rendez-vous et le pique-nique. Joli petit coin, au bord du Riolan, soi-disant gué sur le chemin qui conduit au Mont Saint Martin et au village de Sallagriffon. Mais aujourd'hui pour traverser, il faudrait quitter les chaussures.
Un petit coup de "ratafia" vendéen (excellent) pour fêter l'arrière-petit-fils.
Des fourmis nous empêchent de faire la sieste et les joueuses de carte (oui, ce sont que des dames aujourd'hui) en profitent pour continuer leur partie.
Puis c'est le signal du départ. D'abord du groupe de Jean qui aura à visiter le village avant de se retrouver au café du village, puis celui de Camille. Jean va nous conduire au pied de la tour portant un joli campanile. Il en profitera pour honorer d'une photo, ses deux courageuses marcheuses. Mais Annick, que se passe-t-il ? Y aurait 'il du vent sur ce sommet.
Petit tour dans l'église Saint Michel. Très jolie avec sa voûte romane provençale en berceau brisé et son cul de four de l'abside. XIIIème et classée Monument historique.
Nous retrouvons tout notre groupe pour le pot de l'amitié et bien installés, nous voyons arriver l'autre groupe, celui qui s'était rassemblé sur le parking. Leurs dames ont apporté des gâteaux maison. Ils viennent de St. Laurent du Var et comme nous nous étonnons du nombre de pâtisseries préparées, leur responsable nous affirma que leurs épouses étaient bien dressées. Quels sauvages ces habitants du 06 !!!!
Merci à JEAN et CAMILLE pour nous avoir fait découvrir ce joli coin de l'Esteron.
Merci à Claude, Jean (qui n'a sorti l'appareil photo que la rando terminée !)et Jean-Marie pour leurs photos.
Quelques photos en "rab" : "petites jambes"près de la tourBaisse la tête, tu auras l'air d'un...marcheur.Du haut de la cime de la Cacia, vers l'est
idem vers le nordSur le pont sardePique-niqueursFleurs : valériane tubéreuse et chevrefeuille
Sigale- vers la tourLes toits de SigaleDevinez qui est le gourmand voleur de cerises ? La semaine prochaine :
Jeudi 14 Juin à 8 H 00 : SAINT VALLIER de THIEY ( 06 ) – Baou de Douort et Ponadieu
Belle randonnée dans la Haute Siagne à la découverte de la grotte des Deux Goules et du Pont naturel Ponadieu .
L : 10 Km 230 . Dh : 439 m . D : 4 H 00 – Niveau : Moyen Médio – Repas tirés du sac . Prévoir lampe .
Animateur : Camille – 06.81.79.89.39 Boulouris N°515
Itinéraire d’accès : Emprunter l’autoroute A 8 direction Nice . Quitter l’autoroute à la sortie n° 39 « Les Adrets de l’Estérel » - Continuer sur la D 37 via Lac de St. Cassien et Montauroux – Après le lac au grand giratoire prendre à droite la D 562 en direction de Grasse –
A Val Tignet tourner à gauche et progresser sur la D 11 via St. Cézaire - A Spéracédes obliquer à droite et par la D 513 et la D 11gagner Cabris - Là, emprunter la D 4 sur votre gauche via St. Vallier de Thiey- Ensuite poursuivre à gauche sur la N 85 et atteindre Saint-Vallier de Thiey .
Dans le village, tourner à gauche sur la D 5 direction Saint CEZAIRE sur Siagne .
Prendre à droite la route direction « Grotte Baume Obscure « .Stationner sur le vaste PARKING .
Coût du trajet A R : 112 Kms x 0 € 25 = 28 € + 5 € = 33 Euros