C'est reparti pour les Alpes Maritimes. Aujourd'hui, Jean nous avait convié à Pierlas. Au fond d'une
vallée affluente de la vallée du Cians, le village de Pierlas fait figure de bout du monde. Dans un site austère et sauvage, il est l'exemple parfait des petits villages isolés
des Alpes d'Azur.
Mais il faut y parvenir. Mercredi, panique générale, Jean, toujours soucieux de notre culture avait appelé le maire de Pierlas pour faire ouvrir l'église.
Heureuse initiative, car il apprit que la route la plus courte, 7 km, sinon la plus facile, était coupée. L'accès au "bout du monde " doit se faire par Ilonse
, 20 km.
Pour les anciens du groupe, la montée vers Ilonse est restée dans toutes les mémoires, pour les conducteurs mais en particulier pour les passagers et passagères
sensibles aux virages.
Dépassant Ilonse, village que nous connaissons très bien, nous gagnons le col de Sinne puis nous abordons la descente vertigineuse sur Pierlas. Que le village parait petit, tout en bas
Voici donc 5 voitures et 23 marcheuses et marcheurs, bien contents d'être arrivés, prêts à faire cette boucle de 12.5 km et 635 m de dénivelée. Il est 9 h 30 quand le groupe se dirige vers le village pour rejoindre Marius BRES, son maire.
Le temps est beau, la météo nous annonce un risque de pluie en soirée. Il fait 13°. Jean nous avait rappelé:" Nous connaissons bien toute la région pour y avoir randonné
3 fois : Avril 2006, le même parcours qu'aujourd'hui, mais avec un départ du col de Sinne, en Mai 2007, le Lauvet d'Ilonse, en Octobre 2007, les hameaux d'Ilonse, avec Isabelle et son âne Hugo. Deux fois nous avions déjeuné à l'auberge "La GRUPPIO" tenue par Franck VILLANI,cousin de Fernandel, officiant actuellement à La Roque d'Anthéron."
Un peu de pub justifiée par le très bon souvenir qu'en ont gardé tous les randonneurs (ndlr).
Comme en 2006, il a prévu quelques pelles, et quels outils (!)pour les passages en roubines si chères à Jacqueline, mais n'anticipons pas.
On accède au cœur du village par un tunnel débouchant sur une petite place ornée d'une fontaine sous voûte dont la colonne porte une svastika. Le pont-levis était encore en place au siècle dernier.
Traversant ce minuscule village (30 habitants en hiver et un Conseil municipal de 9 membres- le tiers de la population…)nous
retrouvons M. BRES devant l'église. Dédiée à Saint Sylvestre et d'origine médiévale, c'était, en 1338, une ancienne possession des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem. Elle a subi les
épreuves du temps et les remaniements dus aux changements d'époque et de style. Construite sur un rocher, elle est surmontée d'un clocher mur à
trois baies qui porte deux cloches. A l'intérieur, une statue de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, patronne de Pierlas, qui est portée en procession à la chapelle du Carmel chaque 16 juillet.
Aujourd'hui c'est St.Sylvestre qui est sous le dais processionnel.
L'église abrite aussi devant son autel la tombe d'un comte de
Pierlas, Cyprien de Brés, un ancêtre du maire actuel.
Après avoir remercié chaleureusement M.BRES, il est maintenant temps de partir.
Le groupe va d'abord cheminer sur une petite piste qui nous permet d'admirer quelques potagers en restanques. Un petit canal d'irrigation la longe alors qu'en
contrebas coule le Coulié, ruisseau qui prend sa source au Col de SINNE. Nous sommes au soleil et il commence à faire chaud, une séance
"d'effeuillage" s'impose. La météo avait prévu un temps frais : température ressentie 10° !
Arrivé au petit pont qui enjambe le ruisseau et avant d'aborder la montée, Jean nous propose de faire "la pause banane". Nous sommes maintenant à l'ombre et les polaires ressortent des sacs. La météo avait raison.
Nous attaquons la montée conduisant, après une dénivelée de 250 m, au Col de SINNE. Jean nous avait expliqué : " nous aurions pu partir de Col de SINNE comme en 2006 évitant
ainsi de descendre en voiture à Pierlas. Nous aurions alors du faire la plus forte montée en fin de rando. Vous n'aimez généralement pas trop cela."
Le début de la montée se fait en lacets serrés ce qui atténue la pente. Pas de cailloux qui roulent, chemin étroit mais sans problèmes. Des plaques blanches apparaissent dans le sous-bois, de plus en plus importantes. Ce sont les restes de grêle d'hier.
Effectivement, Marius BRES nous avait bien expliqué tout à l'heure que depuis une semaine, il y avait des orages tous les après-midis. Celui d'hier fut particulièrement fort avec une grosse chute
de grêle. Croisons les doigts pour ne pas renouveler nos aventures de la semaine passée.
Il ne fait vraiment pas chaud sous les arbres et nous sommes heureux de retrouver le soleil en arrivant au col où nous faisons la photo de groupe. Peu de fleurs
aujourd'hui, mis à part quelques coucous. Quant à l'autre coucou, le Cuculus canorus, celui qui chante, il nous régale de son chant. Comme nous avons
tous de la monnaie dans nos poches nous serons riches toute l'année!
Le beau ciel bleu de ce matin commence à être encombré de nuages.
Nous poursuivons jusqu'au col de St Pons où l'ancienne petite chapelle a été transformée en abri pour les chasseurs ou les randonneurs. Chacun apprécie cette petite
pause.
Très belle vue sur le Lauvet et le Brec d'Ilonse.
Nous commençons notre descente, attachez vos ceintures…(erreur de programme), ce serait plutôt : resserrez
vos chaussures et rallongez vos bâtons. Très beau point de vue sur le Collet Pointu, petite colline conforme à son nom.
Première rencontre avec les fameuses roubines, « terres noires », formations géologiques fortement érodées suite aux
glaciations dans les Alpes.
Jean serait-il perdu, il a sorti la grande carte ? Non, non, il cherche seulement à identifier un sommet en
face de nous, c'est bien la montagne de Mairola où Joël doit nous conduire prochainement. La face sud que nous observons n'est pas accessible et nous passerons par l'ouest.
Il faut maintenant trouver un coin pour pique-niquer. Jean très pointilleux dans son choix, cherche un coin abrité du vent et…ensoleillé. Enfin nous le trouvons,
une petite prairie dans un virage du chemin. Mais les nuages cachent le soleil de temps en temps, faisant ressortir les vêtements chauds. Effeuillage alterné.
Toujours en descente nous dépassons Arsilane et le Clot de Marre. Tout en bas dans la vallée apparaît le minuscule village de Lioche, le plus petit des Alpes
Maritimes. Les zones noires en roubines sont de plus en plus fréquentes.
Nous quittons la grande piste pour un petit sentier montant. Il épouse la géographie du site et nous donne une belle vue
sur le versant opposé, de l'autre côté de la vallée. A l'occasion d'une petite pause pour regrouper les marcheurs, nous pouvons observer un aigle qui, très haut dans le ciel, se laisse
porter par les courants. Jean appelle Daniel, un des deux serre-files : "Fais bien attention à tes agneaux égarés"!
Nous dépassons la ligne de crête et Jean demande à Jacky, porteur de la fameuse pelle de le rejoindre en tête du peloton.
Au passage, ce dernier perd un peu l'équilibre et risque de tomber en contrebas, mais il se rattrape ce qui entraîne de la part de Jean-Marie la remarque suivante : "l'essentiel est qu'il n'ait pas perdu la pelle".
Nous voilà dans la zone des roubines et comme en 2006, une coulée de terre coupe le chemin. Et là nous découvrîmes notre guide armé d'une petite pelle,
bleue de surcroît, attaquer la coulée… Certains vont même lui demander s'il n'a pas pris la pelle et le râteau de plage de son
petit-fils…
Jacky attaque l'autre côté de la coulée avec une superbe pelle pliable et son efficacité lui permet de nous tracer un superbe chemin que tout le monde va emprunter sans problème.
Jean ayant demandé aux randonneurs de rallonger leur bâton aval, André déclarera : " Ok mais il ne sera jamais assez long",
sous entendu pour atteindre le fond du vallon.
Il ne reste plus qu'à se laisser descendre jusqu'à la route.
Une fleur étrange nous arrêtera un moment. Il s'agit d'une "tulipe inversée" de la famille des fritillaires. Plante assez rare que nous avions déjà rencontrée sur le plateau St.Barnabé le 1er mai 2008. Au passage nous pouvons apercevoir les travaux en cours sur la route, travaux nous ayant obligé à changer d'accès à Pierlas.
Petit arrêt sur le pont. Il reste un kilomètre pour retrouver les voitures. Bien sûr, ça monte un peu mais c'est presque fini.
Il ne reste plus qu'à changer de chaussures et affronter tous les virages pour retrouver la départementale 2205. C'est un peu plus bas, à Pont de Clans, que nous prendrons le pot de l'amitié. Françoise nous fera déguster la tarte aux blettes, spécialité niçoise, achetée localement.
Merci Jean pour cette belle rando. Même si nous râlons quand il faut faire de la route, et quelle route, nous apprécions toujours beaucoup ces paysages.
Merci aux photographes Jean, Jean-Marie, Claude .
La semaine prochaine, Jeudi 12 Mai à 8 H 00 :PLAN de La TOUR ( 83 ) – Les Vernades – Le Vignon
Randonnée en boucle aux environs du village des VERNADES dans le massif des MAURES .
Les pistes sont belles et ne présentent aucune difficulté particulière .
Le point culminant sera atteint au Mont VIGNON à 440 mètres d’altitude .
L’altitude est modeste, certes, mais le panorama est splendide .
L : 15 Km 257 . Dénivelée : 476 m . D : 4 H 30 . Moyen médio . Repas et boisson tirés du sac .
Animateur : Mikaël Choimet – 04.94.51.63.35 Boulouris N° 593
Itinéraire d’accès :
Emprunter la RN 98 en direction de : St-Raphaël – St-Aygulf – Ste-Maxime… A SAINT PONS LES MURES après le giratoire passer au dessus du ruisseau le Puere et prendre de suite à droite la D 244 via Le Plan de la Tour - Au croisement avec la D 44 poursuivre à droite sur celle-ci toujours en direction du Plan de la Tour sur environ 3 km. en passant devant « le village de vacances Reverdi » et stationner peu après sur la gauche à hauteur de l’embranchement de la route allant aux Moulières.
Coût du trajet A R : 84 Kms x 0 € 20 = 16,80 Euros
Quelques photos en bonus.
Briefing de départ Daniel, on t'a déja dit de ne pas copier sur le chef !
Bien besoin d'une réparation.
Les bons chemins
En plein effort
A l'ex-chapelle St.Pons, le chef vous accueille à la porte
Il a même préparé le feu
Les contreforts du Brec d'Ilonse
Pierlas, là-bas, tout au fond de la vallée
La fameuse route en travaux
Il ne la quitte pas d'un pouce !
Même pas peur...