Le Ravin des FABRIGOULIERS.
En ce jour de Toussaint 2007, nous
avons ranimé le parking de Boulouris, un peu endormi à 7 h30. Cette heure très matinale vous évoque peut-être un départ pour un
département voisin avec une longue route en perspective… Erreur, nous allons à quelques kilomètres de là, en plein Esterel, au parking de Belle Barbe que nous atteignons à 7 h 45. Pas un chat… ni
un sanglier, pour accueillir les 12 marcheuses et marcheurs à qui Bruno GUERIN se propose de faire découvrir les fabricouliers ! 15,5 kms et 350 m de dénivelée, une promenade! Parité parfaitement
respectée, avec une petite nouvelle, Maryse à qui nous souhaitons la bienvenue.
Il fait très beau, un peu frais à l'ombre (certains parleront de 5 °) lorsqu'à 7 h 57 ( un record !), notre petit groupe démarre joyeusement.
Premier arrêt photo et effeuillage (traduction : on retire une couche de vêtements) près d'un joli petit lac collinaire avec des reflets superbes.
Puis, arrivée au col Aubert où le cairn, très célèbre dans
l'Esterel, n'a pas grossi depuis notre dernier passage.
Maintenant ça monte sérieusement pour rejoindre le col du Baladou où nous retrouvons la grande piste du même nom (pour parler "branché", on dirait
éponyme).
Cette piste, bien connue des marcheurs et des vététistes, est un régal : large donc conviviale, pente douce et pas trop de cailloux qui roulent. Il fait toujours très beau et même chaud, bien qu'il soit encore tôt. Les bruyères roses sont en fleurs mais on
voit qu'elles ont souffert de la sécheresse. La piste du Baladou est doublée du GR, plus accidenté, mais Bruno a été sympa pour notre fête , car aujourd'hui c'est la fête de tous les saints, en nous maintenant sur la piste principale. Nous montons donc à une bonne allure avec
un petit arrêt à la Baïsse (col en provençal) de la Petite Vache puis à sa grande sœur de la Grosse Vache. Poétiques à souhait les appellations, non …
La Grosse Vache est un belle falaise avec un petit plateau à 314 m.
Elle est très caractéristique de ce secteur. C'est de la Baïsse de Mathieu que la vue sur ce
massif est la plus impressionnante. A cet endroit, le GR contourne par l'ouest alors que poursuivons sur le grand chemin par l'Est . Il est 10 h lorsque nous atteignons le Col des Suvières,
important carrefour avec deux chemins, l'un vers l'ouest pour le Mont Vinaigre et l'autre vers l'est en direction du col des trois Termes. Petite
pause casse-croûte, au soleil, en encourageant les nombreux vététistes qui commencent à arriver. Nous nous faisons traiter de "lézards"par l'un d'eux. Il faut dire que nous sommes bien installés,
au soleil, comme… des lézards heureux.
Nous avons bien marché et sommes presque à mi-parcours. A ce train là, nous serons à midi au lac
de l'Ecureuil.
Le chemin est bordé de superbes eucalyptus. Certains ont souffert de la sécheresse mais l'ensemble donne une sensation de fraîcheur.
Les sacs sont refermés, en route pour la deuxième partie de la rando.
Un peu plus haut que nous la Maison Foretière des Trois
Termes nous montre ses superbes restanques , bien orientées au sud et que nous
n'avons pas l'habitude voir par le sentier du haut.
Comme souvent la moitié du groupe a dépassé Bruno et lorsque nous quittons la piste
principale, petit jeu habituel du meneur qui bifurque sans prévenir. La dernière des" échappés" n'entend plus de bruit derrière elle, se retourne pour voir Bruno et l'autre moitié du groupe
rigolant dans le sentier divergent. Bien sûr elle va alerter tout le monde et Bruno reprend la tête et nous traversons un ensemble de ruches où les abeilles ne semblent pas encore réveillées :
c'est jour férié. Bruno va nous conduire au fameux ravin des" fabrigouliers" où là, il va faire une petit
topo sur cet arbre dont l'autre nom est le micocoulier..
Origine : Europe du Sud (espèce méditerranéenne) le Micocoulier de Provence, Celtis australis supporte le froid jusqu'à -23°, sauf quand
il est jeune. Écorce cannelée, ressemblant à celle du hêtre, grise avec quelques pustules et protubérances. Feuillage caduc. Feuilles
simples, alternes, elliptiques, légèrement asymétriques à la base (ce qui aide à les reconnaître), dentées
et rugueuses sur le dessus. Elle s'apparentent à celles de l'orme, mais elles sont plus allongées et moins larges.
Fleurs petites, dépourvues de pétales, en mai. Petit fruit brun ressemblant à une olive (1 cm) à maturité en septembre. C'est
une drupe qui persiste sur l'arbre après la chute des feuilles.
Utilisations : son bois souple et néanmoins résistant sert à confectionner des cannes, des manches d'outils, des cravaches et des avirons. Ses graines contiennent une huile comestible. Son
écorce est utilisée pour produire une teinture jaune.
Bon, c'est très bien
mais où sont-ils donc ces arbres superbes. Bruno nous explique que cette forêt a brûlé plusieurs fois et qu'il n'en reste que quelques individus.
Certains, plus bas, affirmeront en avoir vu…Alors si vous voulez vraiment voir ces magnifiques arbres, allez au Cannet-des-Maures, sur la place du vieux village (tout en
haut).
Maintenant nous abordons la descente par un passage
délicat au bord d'un torrent à sec.
Un grand éboulement a réduit le sentier. Annick se demande comment elle remontera si elle
glisse dans le ravin : optimiste ! Quant à Gérard, c'est uniquement pour la photo qu'il paraît en difficulté. Depuis que nous descendons, la
végétation est plus variée avec quelques beaux sumacs qui jettent des tâches rouges un peu partout. C'est à celui qui trouvera la plus joli buisson ! Gagné pou Gérard.
Arrivés à la bifurcation avec le chemin du ravin des
Trois Termes, nous constatons que le petit lac collinaire est complètement à sec. Bruno nous explique que suite à de fortes pluies en 1996 (quelle heureuse époque …) la digue fut emportée coté
est. L'ONF n'a pas jugé utile de la réparer.
La piste que nous empruntons maintenant conduit tout droit au lac de l'Ecureuil est balisée avec ce signe qu'on connaît bien. Les chênes pubescents commencent à jaunir et tout le
fond du vallon prend de belles couleurs d'automne sous le ciel parfaitement bleu de cette Toussaint exceptionnelle.
Voici le lac de l'écureuil, il est 11 h 55. Pas mal.
Le groupe s'installe pour déjeuner sur un rocher à l'extrémité nord du lac. Notre installation fait un peu Rocher des Singes mais c'est super, avec du soleil et de l'ombre. Mais ce lac, devant nous, est-il encore un lac ? Sa surface a été réduite plus que de moitié avec une eau verdâtre et des berges à sec..
Les plus anciens de la région ne l'ont jamais vu
ainsi. Chacun s'installe pour la sieste,
certains sous ou dans les arbres
et nous allons ainsi passer une bonne heure, tranquilles.
Bruno
Bruno donne le signal du départ et
nous rejoignons l'autre extrémité
du lac jusqu'au déversoir, bien sûr à sec. Ceci nous permet de descendre jusqu'au chemin en empruntant le petit muret de retenue. Gérard, passé le premier, guettait le moindre faux-pas mais il en
fut pour ses frais, tout la monde franchit l'obstacle sans difficulté. Dans les "photos en vrac" , vous pourrez voir ce qu'était le déversoir lorsque
le lac
était plein (Avril
1999-album d'Yvette).Puis c'est
le cheminement sur le Mal Infernet, haut lieu de promenade dominicale des Raphaélois. C'est toujours aussi beau avec des bruns (fougères) et des
rouges (sumas) éclairés par ce beau soleil d'automne. Traversant le ruisseau sur la passerelle, nous nous retrouvons au col Aubert et il ne nous reste
plus qu'a contourner le pic du Baladou pour rejoindre nos voitures.

Merci Bruno pour cette balade, très agréable, dans cet Esterel que nous aimons tant.
Merci aux
photographes, Jean BELLACHES, Gérard CHARPY, Yvette et Jean-Marie CHABANNE.
La semaine prochaine, Jean BOREL nous fera grimper sur
la falaise du BAUROUX, au-dessus de Séranon (voir le profil joint)
Quelques photos du lac de l'Ecureuil :
Et oui !
.

Incroyable !!!

Cascade en Avril 1999