2022-03-31 - 714 - Rayol-Canadel - G1
C’est à 10h sous un beau soleil que nous nous retrouvons autour de Denis pour écouter la présentation de la randonnée.
Le Rayol-Canadel sur Mer est une petite commune touristique de 683 hectares, située entre la Mer Méditerranée et le massif des Maures. C'est une agréable station balnéaire et familiale au climat doux et tempéré. Nous allons faire une boucle, longerons un peu le littoral et emprunterons le plus long escalier de France avant de nous retrouver sur le Pateck, notre point de départ. Le Pateck était le lieu où les moutons étaient rassemblés une fois remontés du bord de mer. Cet endroit majestueux domine la mer et les flancs des collines avoisinantes. Nous apprenons que Pramoussier, le Rayol et le Canadel ne sont qu’une seule et même commune et que ces quartiers dépendaient de la Môle avant 1949.
Sur le cadastre de 1808, le territoire du Rayol-Canadel ne comporte que quelques cabanes de bergers ou d'exploitants de liège. C’est vers 1925 que fut créée la station balnéaire et climatique du Rayol-Canadel par la « Compagnie d'entreprises immobilières pour l'aménagement et l'extension des villes » sur 300 hectares des versants sud des collines de front de mer de la commune de La Môle. Ce développement a été facilité par la ligne des Chemins de fer de Provence en 1889 qui reliait Saint-Raphaël à Hyères.
La commune du Rayol-Canadel a été constituée le 30 août 1949 par une scission de la commune du Môle, à tradition plutôt agricole à l'époque, de celle de Rayol-Canadel résolument orientée vers le tourisme.
Le profil montre « peu de marron » mais Denis nous annonce un dénivelé de 500 m environ.
Denis présente Pascal que nous accueillons chaleureusement.
Jean M accepte d’être notre serre-file et nous nous mettons en marche tandis qu’il nous compte. Nous sommes 23, 9 dames et 14 messieurs.
Nous passons devant l’église Sainte-Thérèse de l’Enfant Jésus du Rayol construite de 1930 à 1932 par un certain Marcel Guesnot, architecte, à l’origine de plusieurs villas et de l’école du Rayol.
Nous commençons par une montée sur une route goudronnée
et rejoignons bientôt une piste en sous-bois
d'où nous sortons pour admirer le panorama ci-dessous:
Le Cap Bénat tout au fond avec l’Ile de Porquerolles derrière, le Lavandou – là où l’on voit des habitations et plus près de nous, le Cap Nègre et de l’autre côté le Cap Lardier.
Nous quittons ce superbe point de vue pour emprunter un étroit chemin dans la forêt.
Le printemps a de l’avance ici par rapport à Saint-Raphaël d’où nous venons : nous sommes surpris par la quantité de buissons de lavande-papillon, les cistes de Montpellier et les asphodèles déjà en fleurs.
Il fait chaud et histoire de ne pas perdre de temps car le voyage fut long, nous combinons la pause-effeuillage avec la pause-banane.
Nous voici repartis!
Nous faisons attention à ne pas écraser les nombreux iules sortis après les pluies abondantes de la veille.
Nous continuons notre montée pour nous arrêter et contempler la vue qui s’offre à nous. Denis pointe son bâton vers l’Anse de Bonporteau, petite plage sauvage et préservée, la plus belle de Cavalaire d’après lui. C’est une plage de sable fin bordée de rochers.
Toujours sur notre belle piste, nous remarquons en bas le Pateck et quelques-unes de nos voitures. Certains s'inquiètent - où sont donc les leurs?
Chemin faisant, Denis nous signale que nous approchons du point culminant du coin à savoir le Drapeau qui porte bien son nom comme vous pourrez le constater sur la photo ci-dessous.
Un drapeau flotte à 316m d’altitude. Un petit groupe suggère d’y monter et nous voilà grimpant les rochers.
Ces efforts nous ont ouvert l’appétit et c’est au Col du Canadel que nous tirons les pique-nique du sac à 12h30.
Denis nous donne le signal du départ et nous repartons d’un bon pas.
Nous nous arrêtons au début de la Voie Verte pour écouter Denis nous en parler. Elle se trouve sur la ligne de chemin de fer Toulon - St-Raphaël et traverse aussi Saint-Aygulf et les Issambres. On connaît le train qui l’emprunte sous le nom de Train des Pignes mais pourquoi ce terme nous demande Denis ? Plusieurs randonneurs connaissent la réponse et apprennent aux autres que le train allait si lentement parfois que les voyageurs avaient le temps de descendre et de ramasser des pignes dont ils se servaient ensuite pour chauffer leurs demeures.
La gare fut démontée après la fermeture de la ligne en 1962 et la chapelle Notre-Dame du Rosaire fut construite à la place.
Nous arrivons à la Plage du Débarquement du Canadel où un obélisque nous rappelle la mort de 13 soldats français lors du débarquement du 15 août 1944.
Nous lisons les deux panneaux qui nous donnent des renseignements sur cette triste page de l’histoire et sur les magnifiques villas qui furent construites au début du siècle dernier.
Nous descendons ensuite sur la plage de sable mais la quittons rapidement pour prendre un chemin qui va nous mener au fameux escalier dont nous a parlé Denis et nous nous en souviendrons ! C'est l'escalier le plus long de France qui va du bord de mer au Drapeau !
Ces escaliers furent construits durant l’année 1927. ils étaient une voie de communication du lotissement Terres de France, de la mer au point culminant Le Drapeau.
A l’époque, le drapeau surplombait l’ensemble de l’opération immobilière Lotissement Terres de France. L’on peut encore y jouir d’une vue fabuleuse sur plusieurs kilomètres de côte d’Est en Ouest.
Bâtir ces marches fut une entreprise importante, les ouvriers étaient répartis en plusieurs endroits, ceux du chantier en bordure de mer furent obligés de construire des murs de soutènement importants, allégés par des arcades.
Les grands escaliers de pierres sont élevés en schiste du Massif des Maures, matériau local, utilisé dans l’emmarchement à volées droites et des paliers. Des murets le bordent, portant des jarres en terre cuite ventrues et fleuries pour la plupart. Les escaliers utilisent au mieux les accidents du terrain.
Nous nous retrouvons au Pateck, pergola circulaire, lieu où les moutons étaient rassemblés une fois remontés du bord de mer. Cet endroit majestueux domine la mer et les flancs des collines avoisinantes.
C'est là que Bernard nous offre un pot pour fêter son anniversaire et la naissance de son petit-fils.
Nous le remercions, le félicitons et lui chantons « Prendre un enfant par la main ».
Il est temps de remercier notre animateur et notre serre-file pour cette très belle randonnée. Nous prenons la route du retour après avoir parcouru 15 kms pour 500 m de dénivelé.
Les photos sont de Marie-Jeanne, Michèle, Claude et Dominique.
La semaine prochaine :
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