Le Pic du Cap Roux.
Après un affreux mercredi de pluie continue et malgré des prévisions météo plus favorables pour le jeudi, il fallait vraiment avoir la foi du randonneur pour se
lever tôt (enfin pas trop quand même) pour aller marcher. Roland nous avait préparé une petite rando de 16 km avec 550 m de dénivelée mais avec une particularité dans le déplacement puisque nous utiliserions le train de Boulouris au Trayas, "pour
protéger la nature, notre capital" comme il nous l'avait expliqué dans la présentation de sa rando.
Au départ sur le parking de Boulouris nous ne sommes que 9. Oui, seulement quelques courageux, dont deux dames, Alice et Danielle, l'amie de Michel, de passage dans
la région que nous accueillons avec plaisir. Rémy, notre 10ème marcheur partait de la gare de St.Raphaël. Nous nous pointons donc à la "belle" gare de Boulouris. Notre train part à 8 h 49, nous
sommes en avance mais ceux qui sont déjà muni d'un billet compostent. Seul Jean-Marie n'avait pas de billet et il attendra 8 h 40, l'ouverture de la gare, drôle d'horaire …, pour acquérir ce précieux sésame. Il aurait mieux fait de s'abstenir comme le montrera la suite
!
Appel de Rémy par le téléphone portable, le train de 8 h 49 est supprimé suite à un éboulement dû aux pluies d'hier ! Pourtant nous voyons passer un train transportant des voitures !
La "dame de la gare", comme elle se présente elle-même, nous confirme ce changement de programme et nous annonce qu'un train direct passera vers 9 h
30 et sera transformé en omnibus.
Roland est inquiet du "vers" (c'est un ancien cheminot, il connaît) et 40 minutes minimum de retard sur notre rando, à cette saison, pourrait compromettre le bon déroulement de nos activités. Après concertation, il est décidé de prendre trois voitures et d'en laisser une à Agay. Tant pis pour nos billets compostés. Rémy toujours à la gare de St.Raphaël nous rejoindra.
A cause des conséquences d'un événement climatique: la pluie de Mercredi, nous ne préserverons pas "notre capital nature" aujourd'hui.
Au rendez-vous d'Agay, nous commençons à prendre du retard car nous n'avions pas calculé que Rémy était à la gare, sans voiture, et qu'il devait revenir chez lui récupérer le dit engin. Enfin, tout le monde est là. A 9 h 46 nous quittons le parking du Trayas et lorsque nous arrivons à la gare , le passage à niveau est fermé et le train parti à 9 h 30 de Boulouris est arrivé en même temps que nous… Bravo la SNCF !
Après cette légère déconvenue, nous attaquons par une légère montée qui va nous conduire au col de l'Evêque. Il fait
doux, le ciel est encore couvert mais on aperçoit les prémices d'une amélioration.
Soyons positifs, nous avons mal commencé la journée, elle devrait mieux se terminer.
L'eau ruisselle sur le chemin et nous pataugeons joyeusement. En contournant le pic d'Aurelle, la montée est facile. Il est 10 h 50 lorsque nous atteignons le col pour la "pause banane" et miracle…voici le soleil. Les rochers rouges du pic d'Aurelle luisent sous le soleil.
Roland nous invite à un léger effeuillage car nous allons aborder la montée vers le pic
du Cap Roux. "Attention, nous allons traverser plusieurs pierriers, le chemin est bien tracé mais les cailloux peuvent être glissants" nous précise- t'il. Ces pierriers, nous les connaissons bien car c'est un
secteur de l'Esterel très fréquenté par les randonneurs, mais ils sont toujours aussi impressionnants.
Bon, ça ne glisse pas trop et Roland nous fera faire un petit arrêt pour admirer la baie de Cannes et les Iles de Ste.Marguerite et St. Honorat.
Maintenant, malgré quelques jolis strato-cumulus de beau-temps, le ciel est bien dégagé lorsque nous atteignons le col.
Joli point de vue avec les quatre sommets remarquables "le Dramont, le
Saint Pilon, le Pic du Cap Roux et le pic d'Aurelle, ensembles de guet qui surveillaient l'arrivée des envahisseurs barbaresques et communiquaient
par signaux de fumée avec le guet du Mt. Vinaigre, lui même en relation, par le même moyen, avec la tour de l'église St.Rapheu dans la vielle ville" nous
contera Roland.
Encore une petite grimpette pour atteindre la table d'orientation à 453 m, où Roland nous fera un tour
complet à 360°. Les montagnes du Mercantour au nord-est, bien blanches, sont un peu masquées par les nuages mais juste en dessous, on distingue bien les deux
Baous de St.Genêt. Plus près de nous, la Grosse Vache, les Perthus, et à l'ouest le Rastel, notre prochaine étape.
Une grosse barre de nuages, bien noire coupe un peu l'horizon à l'ouest vers le Rocher de Roquebrune, aurions-nous une averse en perspective
?
Nous commençons notre descente vers le St.Pilon dans ce paysage extraordinaire de chandelles rouges. De là nous gagnerons le col du St.Pilon. Il est 12 h 30, Roland nous propose deux options : pique-niquer ici où descendre jusqu'au plateau d'Anthéor. Nous retiendrons cette seconde option et en un quart d'heure nous rejoignons le plateau. Plus de nuage menaçant en vue, le soleil est revenu et installés sur des rochers nous profitons de notre pique-nique.
Roland nous informa que le 24 avril prochain, Théoule organise trois courses dans l'Esterel et une rando au profit des enfants du Nicaragua. Pour plus d'informations il faut contacter le www.traildazur.com .
Un contact téléphonique avec "la civilisation" nous apprend que demain nous serons en "vigilance orange" : pluie et vent !
Incroyable.
Et nous repartons pour rejoindre le Rastel d'Agay. C'est aussi un grand classique. Nous montons par une
large piste très facile jusqu'au col du Rendez-vous. C'est devant le petit oratoire que nous ferons enfin la photo de groupe qui vous a manquée depuis le début, j'en suis sûr.
Par le sentier étroit qui chemine entre les arbousiers, les cistes, les bruyères arborescentes, les lavandes des Maures, nous gagnons la plate-forme qui surplombe Agay et comme d'habitude, c'est le choc. On a beau connaître, c'est toujours un enchantement que cette vue sur la baie !
C'est d'autant plus agréable qu'il fait très beau.
Encore quelques minutes de marche pour atteindre "le drapeau". Personne dans le groupe ne connaît
l'origine de l'implantation de cette girouette tricolore : l'identité nationale est pourtant une donnée récente …
Voilà, c'est pratiquement fini, il ne reste plus qu' à descendre vers le bord de mer en traversant les hauteurs d'Agay. Des effluves de mimosa nous accueillent dès que nous retrouvons la civilisation. C'est pourtant vrai qu'ils commencent enfin à fleurir.
Le pot de l'amitié sera pris à l'Auberge de la Rade pendant que les chauffeurs vont récupérer leur voiture au Trayas. Nous avons eu le plaisir de retrouver Irma venue nous rejoindre, nous ou Roland ?
Merci Roland pour cette belle randonnée qui joint tous les sommets du bord sud de l'Esterel.
Nous avons quant même fait 690 m de dénivelée.
Et quelle chance avons nous eu avec le temps puisque les prévisions pour Vendredi se sont révélées exactes.
Un seul photographe à remercier aujourd'hui, votre rédacteur, qui a fait ce qu'il pouvait.
La semaine prochaine : Jeudi 25 Février à 8 H 00 : FIGANIERES ( 83 ) – La Cabre d’Or
Randonnée pittoresque au départ de FIGANIERES (Figa Néra au X ème siècle ) qui nous entraînera par des secrets et astucieux sentiers non répertoriés sur les cartes
I G N au point culminant de la commune : Le Bois de La Cabre d’Or et son Dolmen à 718 m d’altitude . Si, la longue montée
ne nous a pas coupé le souffle, il le sera, sans aucun doute , par le panorama extraordinaire qui nous sera offert .
2 Parcours seront proposés pour le retour :
Parcours N° 1 : par le château de La Garde : Longueur : 15 Km 700 – Dénivelée : 690 m . Niveau : Moyen Alto avec Jean BOREL
Parcours N° 2 : par le village de St - Blaise : Longueur : 12 Km 200 – Dénivelée : 554 m . Niveau :Moyen Médio avec Joël .
Coût du trajet
A. R. : 23 € 80 .
Quelquers photos en bonus :
Il a son billet, pourqoi est-il inquiet ?
Notre serre-fil habituel...pour 10 marcheurs, mais sans ses attributs,
Non, nous ne sommes pas perdus. Roland fait le point avec ses marcheurs.
Superbe le pic d'Aurelle sous le soleil...
Et la baie de Cannes donc !
Des hommes tournés vers l'avenir !
Ils parlent de la prochaine rando .
C'est là-bas que nous allons
On ne s'en lasse pas !
En haut d'Agay