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20 mars 2009 5 20 /03 /mars /2009 16:31

Montferrat

Aujourd’hui Bruno Guérin nous propose une randonnée à Montferrat. Nous y approcherons 4 villages fantômes, et nous dit Bruno « faites alors silence, car si vous tendez l'oreille, vous entendrez peut-être les vieilles pierres vous conter la vie au temps du Moyen-Age ». Pour les amateurs de chiffres, ce sera une rando de 17,3 km et 520 m de dénivelé, classée Moyen/MEDIO. Nous voici 24 randonneurs sur le parking de Montferrat. Mais Bruno s’exclame : « Où est passé Camille ? » Impossible de le joindre au téléphone ! Impossible pourtant qu’il se soit perdu ! Il connaît la route comme sa poche. Un quart d’heure plus tard une voiture arrive. Camille et ses 2 passagères en descendent. « Que vous est-il arrivé ? » « C’est tout simple, j’ai confondu Montferrat et Bargemon !! » Bruno en profite pour faire un saut à la mairie, chercher la clé de la chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir que nous allons visiter. Cette chapelle nous l’apercevons là-haut qui domine le village. Comme l’indique le profil de la rando, il nous faut donc commencer par une grimpette de près de 200 mètres (de dénivelé !) pour atteindre la dite chapelle. Cette montée, plutôt raide, se transforme en chemin de croix, jalonné d’oratoires. Chemin de croix pour les pèlerins peut-être. « Certains le font à genoux », dit Bruno.    Mais pour nous qui en avons vu bien d’autres, ce n’est qu’une façon agréable de nous dégourdir les jambes. En admirant de ci de là les fleurs qui annoncent le printemps : muscaris et violettes. Et puis cette grimpette nous permet de nous réchauffer, car malgré le soleil, l’air est frisquet. Nous atteignons la chapelle et entrons la visiter. Bruno nous explique : « Montferrat fut primitivement bâti autour de la chapelle de Beauvezer, sur le mont dominant le village actuel. En 1135, la cité s'appelait "De Monte Ferrato" (mont qui contient du fer), car le village était bâti sur une mine de fer. La chapelle Notre-Dame-de-Beauvoir date de la fin du XIIè siècle. C’était l’église du village. Il ne reste de l’ancien village que quelques moignons de murs épars. Derrière le chevet de la chapelle, on remarque un long mur qui conserve des trous de boulins et une meurtrière. » C’est l’heure de la pause casse-croûte. Où l’on voit les progrès encore réalisés au sein du groupe par le lobby des bananiers. Il est 10h15 : la cloche de la chapelle sonne un coup. Dix minutes plus tard, elle sonne deux coups : c’est le signal du départ. Nous empruntons une large piste qui descend parmi les chênes et les buis. Bientôt Bruno nous montre au loin, sur une crête, en limite du camp militaire de Canjuers, quelques pierres. Ce sont les vestiges d’un village abandonné : Espérel. Auquel se rattache une certaine demoiselle. « Je vous parlerai plus loin de cette demoiselle » nous dit Bruno. Histoire de nous tenir en haleine ou de nous faire rêver peut-être. Nous faisons une petite pause. Chacun en profite pour se rhabiller, car hélas le ciel se couvre. « C’est quand le printemps ? » demande Catherine. Demain peut-être… Sur notre droite nous apercevons une ferme. Dans le pré des chevaux gambadent. Des chiens aboient. Sur notre gauche un âne brait. Au loin des moutons bêlent. Décidément c’est la campagne ! Il ne manque plus que des vaches ! Une voiture descend de la ferme et s’arrête. Bruno demande son chemin au conducteur. Celui-ci nous invite à revenir. On pourra faire du cheval ! Si cela vous intéresse, adressez vous à Bruno. Nous approchons de la ferme. « Ne caressez pas les patous ! » crie Bruno. Tout le monde obéit et les chiens nous regardent passer. Un peu plus loin Bruno nous demande de l’attendre, tandis qu’il cherche son chemin. « C’est super ! » dit Alain. « J’adore quand on se perd. Ca met du piment dans les randonnées. » Mais ce ne sera pas pour aujourd’hui, car Bruno nous fait signe de loin. Nous traversons un champ pour le rejoindre et atteignons la route. Nous la longerons sur près de deux kilomètres. Sur notre droite Bruno nous fait remarquer le château de Favas. Propriété privée : on ne visite pas, mais nous faisons quand même une halte. Bruno nous raconte : « Le sommet d’une petite colline dominant la chapelle ruinée Saint-Michel de Favas est l’emplacement d’un château et d’un village disparus. Le « castrum » de Favas sera donné vers 1200, aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem,  par Douce d’Espérel (celle-là même qui occupe nos pensées depuis un bon quart d’heure). Mais la peste de 1348, les suites de la guerre de Cent ans, les destructions du furieux Raymond de Turenne et la succession de la reine Jeanne ont pour conséquence le dépeuplement de nombreux villages. Ainsi les villages d’Espérel, de la Roque-Esclapon et de Favas seront-ils définitivement abandonnés» Nous poursuivons notre route jusqu’à la chapelle Notre-Dame de Favas. Chapelle aux allures de ferme par sa forme massive. Petite pause devant la chapelle puis nous repartons. Nous parvenons à un oratoire et empruntons à présent une piste à travers bois. La piste est bien balisée mais les indications ne sont pas claires. D’où hésitation, retour en arrière, changement de direction. Finalement nous avançons résolument sans respecter le balisage. Nous suivons une large piste au sol tourmenté. Elle semble avoir été fraîchement tracée. Nous grimpons au milieu des pins et des chênes verts. La pente est douce mais la côte est longue, très longue. Avant la fin de l’ascension, Bruno nous invite à une pause technique. Juste devant un champ de cistes cotonneux. Un rayon de soleil apparaît. Va-t-il enfin percer les nuages ? Puis nous poursuivons notre grimpette au milieu des pins. Voici soudain un arbre déraciné, un autre brisé net, puis d’autres encore. Conséquence sans doute de la dernière tempête. Alain émet une autre hypothèse : « Ce sont peut-être des obus tirés du camp de Canjuers ? » Quels beaux tirs groupés, ce serait alors ! Enfin nous atteignons le sommet de notre côte. Voici une clairière idéale pour pique-niquer. Avec des rochers pour nous adosser. Hélas le ciel reste voilé et le fond de l’air est frais.
Après avoir pris le café, nous ne nous attardons pas. A présent le parcours ne sera qu’une longue descente, presque jusqu’à l’arrivée. Sur la droite Bruno nous fait découvrir des mamelons où se situait l’ancien village de Saint Paul de Baudron. On ne voit rien. Mais si l’on tendait l’oreille, peut-être entendrions nous les vieilles pierres ? Nous reprenons la descente. Soudain que voyons nous sur le bord du chemin ?  Alignées pour nous regarder passer ? Des vaches ! De superbes vaches brunes ou blanches ! Et voici encore deux veaux. Qu’ils sont mignons !
Les photographes s’en donnent à cœur joie ! Mais les bêtes ne manifestent pas autant d’intérêt pour nous. Nous les dérangeons, alors elles s’éloignent. Adieu veaux, vaches, taureau ! Nous poursuivons notre longue descente. Quand tout à coup Bruno tombe en arrêt devant une … une splendide bouse de vache ! Etonnant ? Etonnant de la part d’un expert en rhyolite ignimbritique ! Quelle belle photo pour conclure cette rando ! Nous terminons rapidement la descente Heureux d’aller prendre un pot au soleil. Car le soleil daigne enfin se montrer ! Le printemps est arrivé !

 

Merci Bruno pour cette très belle randonnée, pleine de charme.

 

Merci aux photographes : Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Claude LALANDE, Francis OUDARD, André TUPIN.

 

 

Encore quelques photos :

Oratoires et chapelle











Passage d’un gué














Arbres arrachés














Au pique-nique

















Photo de groupe ?

Où est la photo de groupe ?




















Il n’y a pas de photo de groupe !!

 

Prochaine sortie : Jeudi 26 mars à 8 h - MONS.

Ce circuit, au départ du village perché de Mons nous fera découvrir les ruines mégalithiques datant de la fin du néolithique et nous conduira jusqu'à la cascade du CLAR.

Longueur : 17,7 km - Dénivelée : 550 m - Moyen/ALTO - Pique-nique –Responsable : Jean.

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 19:46

St.TROPEZ-2009 ou 42/43

 

Après les pluies de la semaine passée qui avaient contraint Bruno à annuler sa rando, nous étions impatients de parcourir le Chemin du Littoral de St. Tropez avec Jean BOREL. Et ce sont 43 (mais on en reparlera) marcheuses et marcheurs qui se retrouvèrent sur le parking de la chapelle Ste.Anne pour une rando de 17 km et 275 m de dénivelée. Nous devions commencer par la visite de la chapelle  pour laquelle Jean avait pris rendez-vous avec "le Président des traditions tropéziennes", M.ASTEZAN, personnalité très connue et appréciée à St.Tropez. Voulant confirmer notre venue, il tenta en vain de le joindre. Finalement il prit contact avec l'Office du Tourisme qui lui appris que ce brave homme était décédé. Heureusement, le curé de la paroisse acceptait de nous faire visiter cette chapelle. C'est donc le Père MICHEL ( se présente en précisant "Comme la mère Michel")qui nous accueille avec un fort accent britannique. Madeleine lui demandant s'il était anglais obtint une réponse sèche et concise, "Non, gallois !". Le père MICHEL nous précisa qu'il était interdit de photographier à l'intérieur de la chapelle car les ex-voto qu'elle contient intéressent beaucoup les voleurs qui travaillent désormais sur commande.

 Construite en 1627, en remerciement après une très forte tempête, elle appartient à la commune et fut classée en 1951.  Les équipages des long-courriers montaient ici avant d’appareiller pour solliciter la protection de Sainte Anne, et, à leur retour, ils remontaient la remercier avec des ex-voto. La chapelle n’est ouverte que le 18 mai (dernier jour des Bravades), le 26 juillet (la Sainte-Anne) et le 15 août (Libération de 1944). Cet édifice aux formes simples, de pur style provençal, entouré de cyprès, de pins et de chênes, surplombe la mer et la campagne. Il règne sur cette colline une quiétude et une harmonie rares avec une vue superbe sur St.Tropez et la baie. Les ex-voto sont des tableaux représentant surtout des navires en difficulté, particulièrement de gros voiliers, quelques maquettes de bateaux et les fers et carcan d'un ancien prisonnier du bagne d'Alger.

Après avoir remercié le Père MICHEL, Jean rassemble sa troupe pour , dans un premier temps, accueillir Ginette une petite nouvelle, et ensuite  présenter le programme de la journée.

Il est 9 h 40 lorsque nous quittons la chapelle Ste Anne pour nous diriger vers le centre ville avec passage par la célèbre  place des Lices, puis les quais G.Peri, Suffren, Jean Jaurès, F.Mistral. 

Partant plein est, nous abordons le bord de mer par la tour du Portalet puis la Tour Vieille. C'est là que nous ferons la photo du groupe (enfin, la première !). Les travaux de la station d'épuration nous oblige à un petit, tout petit détour et en longeant le célèbre cimetière marin, nous avons la première vue de la baie, avec, au delà de Fréjus et St.Raphaël,

le Mercantour et  les Alpes jusqu'à l'Italie. Un peu de brume n'arrive pas à masquer les montagnes enneigées. Superbe.

Nous poursuivons le sentier du littoral avec ses montées et descentes qui seront le fil rouge de cette journée. Leur cumul conduira à cette dénivelée assez importante pour une balade en bord de mer.

Mais il est temps de faire la pause matinale qui reprendra le nom de "pause banane", Jacqueline ayant réhabilité ce fruit délicieux et plein de vertus. Jean nous commente quelques hypothèses sur l'origine du nom de la ville. Plusieurs légendes expliquent l'origine de St. Tropez. La plus généralement acceptée est celle de TORPES (d'ou St.TROPEZ),italien de Pise, intendant du plais de Néron, décapité en 68 pour ses convictions religieuses. Son corps jeté dans une barque vint s'échouer sur une place près de la cité gallo-grecque de Heracléa Caccabaria l'antique Saint-Tropez.

Une variante "laïque"  assure que par une nuit d'orage, la figure de proue d' une tartane vint s'échouer près d'un petit village de pêcheur. Ceux-ci décidèrent d'adopter ce buste comme patron de leur communauté. Il lui donnèrent le nom de San Trovato," Saint Trouvé" en provençal, qui par déformation, devint St.tropez.

Enfin la troisième version, nettement" païenne" celle-là, prétend que  San Trovato ne serait qu'une statue d'Hermès, fortement sexuée, christianisée d'un coup de hache. Une chanson populaire dans la région, reprend cette légende.

 A partir de là, un petit groupe de 7, constitué de quelques "convalescents", lâchera le gros de la troupe afin de réduire la rando. Il continueront ainsi jusqu'au delà de la Madrague puis feront demi-tour. Rendez-vous à la chapelle ce soir.

Le sentier va nous réserver des surprises :  deux superbes voiliers échoués en mauvaise position suite à la dernière tempête et des tas de posidonies échouées sur la plage de Canoubiers pour la même cause.



A la hauteur de la Madrague de Brigitte Bardot, le sentier s'écarte un peu du rivage mais il le retrouve rapidement épousant criques et calanques, entre 5 et 10 m au-dessus de l'eau ,longeant de superbe propriétés. La cadence est rapide. Si Françoise et Dominique ne sont pas présents aujourd'hui, Francis les remplace efficacement et entraîne le groupe à une forte allure. Nous marchons la plupart du temps à l'ombre du cap St Pierre, mais il ne fait pas froid. Arrivant à l'extrémité nord de la presqu'île, la pointe de la Rabiou, nous obliquons sud-est et commençons à ressentir un net refroidissement de la température à cause d'un vent soutenu. Nous garderons cette situation jusqu'au cap du Pinet. Peu de fleurs dans ce paysage surtout minéral. Quelques jolies petites fleurs bleues que Jean-Marie identifiera comme une variété de crocus et dont le nom latin, trouvé dans la littérature,  serait Romuléa Bulbocodium (info pour Daniel ROYER) et quelques fleurs de "Griffes de sorcière" blanches, plus rares, et violettes.

Sur la première grande plage, celle de la Moutte, le paysage est rendu étrange par des tas de posidonies dont la base est constituée de végétaux tassés et certainement très anciens. C'est aussi dur que du bois.


La marche sur le sable est épuisante et certains cherchent un sol plus ferme à la limite de l'eau.

Nous reprenons le sentier et après quelques criques, Jean décide de s'arrêter pour le pique-nique. Afin de se protéger du vent, le groupe se fractionne, soit en haut dans les buissons soit en bas, le long des rochers. Il n' y a plus de joueurs de cartes dans ce groupe et après le café Marinette  nous offre des gingembres confits : costauds…! Avec ça on va foncer (encore plus, est-ce possible !) cet après-midi.

 Jean donne le signal du départ et entreprend, dans la descente de la plage des Salins, en  bon berger qu'il est, de compter son troupeau. Après plusieurs tentatives (ça bouge tout le temps ces animaux là !) il est évident que nous sommes 35. Or 35 + 7(les "convalescents") ça ne fait que 42 alors que étions 43 au départ. Par téléphone, il joint le groupe de 7 pour vérifier qu'ils ne sont pas 8. Non ils sont bien 7 !


L'arithmétique est implacable. Vérification par les chauffeurs, personne ne manque. Certains émettent l'hypothèse que le Père MICHEL avait été compté avec les marcheurs … D'ailleurs il semble difficile sur l'étroit chemin du littoral d'égarer une brebis.

Et nous repartons sur notre sentier étroit toujours à forte allure, avec encore plus de montées  et de descentes, arbres couchés en travers, racines traîtresses, etc.  Pas question d'admirer le paysage, ce sont plutôt les pieds qu'il importe de surveiller. D'ailleurs certains d'entre nous regretteront cette cadence soutenue qui ne nous permet pas de profiter de cette côte superbe. Quelques petits arrêts contemplatifs auraient été les bienvenus.

En face de nous apparaît le cap Camarat et les plages de Pampelonne. Redescendant vers la plage de Tahiti, Jean déclenche une pause avant de remonter vers la Chapelle Ste Anne.



Il ne nous reste plus que 3 km environ pour retrouver le groupe des 7, le parking et nos voitures. Jean a trois solutions à nous proposer : Le chemin de la fille d'Isnard, 3 km de bitume, le yacht d'un milliardaire, mais il n'y en pas dans le coin, du stop dans la voiture d'une belle mais, bien que nous soyons à St Tropez, il n' y en a pas à l'horizon. Conclusion, en avant sur le bitume ! Sur chemin du retour, nous allons découvrir le restaurant "Chez Madeleine", ce qui méritait bien une photo de ...notre Madeleine.
Enfin nous retrouvons le groupe des7 jouant aux cartes près de la chapelle.

Mais nos aventures ne se terminent pas là. Rendez-vous est pris pour notre pot de l'amitié aux Issambres dans le bar où nous avons nos habitudes. Débarquant à 43, non, c'est 42 n'oublions pas, c'est un peu l'affolement, le patron étant seul pour prendre les commandes, préparer et servir ce qui entraînera d'abord quelques chocolats au Nescafé, peu appréciés, jusqu'à ce que Nicole OUDART prenne les choses en mains, recueille les commandes et passe derrière le bar alors que quelques bénévoles font le service. Quel professionnalisme ! Quant à la préparation de l'addition, imaginez la pagaille. Mais tout ceci finit par s'arranger.

C'est Francis qui tirera la conclusion de cette journée : " Dans le groupe on a tout pour bien fonctionner, une comptable qui sait gérer les sous, une barmaid efficace…mais personne qui sache compter les marcheurs !"





Merci Jean pour nous avoir permis de découvrir ou redécouvrir cette presqu'île magnifique.

Merci aux photographes Jean BOREL, Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE,Bruno GUERIN et  Claude LALANDE.


La semaine prochaine, le jeudi 19 mars, Bruno GUERIN nous conduira à MONTFERRAT FAVAS.

Chut ! Ecoutez…vous approcherez 4 villages fantômes, alors faites silence, car si vous tendez l'oreille, vous entendrez peut-être les vieilles pierres vous conter la vie au temps du Moyen-Age. Voici ce que vous réserve cette rando à Montferrat( Notre-Dame- de-Beauvoir/ Favas (83)-Durée : 5 h00- Longueur : 17,3 km- Dénivelée : 520 m- Moyen/MEDIO- Pique-nique - Responsable : Bruno GUERIN

 



 Photos en bonus :
Le célèbre cimetière marin.

























Les posidonies de la plage des Canoubiers.

























Gracieuses.

























Bruno, recules un peu s'il te plait.

























Sentier encombré mais superbe photo signée Bruno.

























La base des blocs de posidonies sur la plage de la Moutte.




























Oui ce sont de vrais rochers, issus de la rupture de la falaise
.


Les algues vertes.
 



























Dernière photo du groupe près de la chapelle Ste.Anne
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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 08:50

Castillon – Le Mont Razet

Aujourd’hui Jean Borel nous emmène à Castillon, dans l’arrière-pays de Menton. « Nous découvrirons les vestiges de l'architecture militaire qui truffent littéralement le site de la "Pierre Pointue" et surtout la baie de Menton qui monopolise le regard tout au long du parcours ». Nous atteindrons le Mont Razet (alt. 1281 m), au cours d’une randonnée de 10,25 km pour un dénivelé de 740 m. Pour les « petites jambes », Jean a prévu un parcours réduit de 7,8 km et 500 m de dénivelé. Nous voici 23 randonneurs sur le parking du col de Castillon. Jean constitue ses deux groupes. « Ceux qui vont dans le premier groupe, venez vers moi. Attention ça va aller vite ! » prévient Jean. Nous voici 12 courageux – ou téméraires ? - devant l’église du vieux Castillon.
Les 11 autres rejoignent Daniel Royer qui conduira le deuxième groupe. Notre groupe démarre sans perdre de temps. Nous suivons une petite route qui grimpe vers le Nord.
Nous attaquons cette première côte à vive allure. « 
Tiens, les deux blogueurs sont dans le même groupe » constate Jean. Mais le problème (si c’en est un) est vite réglé. Jean-Marie trouvant la cadence trop élevée, décide d’attendre les petites jambes. Presque aussitôt, la pente s’adoucit … et notre cadence aussi ! Bientôt notre route oblique vers l’Est puis se prolonge par un sentier de crête. « Qu’est-ce que ça grimpe ! » « Ca va être pire ! » répond Bruno. Petite pause, pour une photo de groupe avec Castillon en arrière-plan. Jean nous parle de ce village. « Entièrement détruit lors du séisme de 1887 puis reconstruit. Ruiné à nouveau lors des terribles bombardements de 1944, il a été reconstruit en contrebas du col de Castillon et a su attirer de nombreux artistes et artisans créateurs ».  Nous reprenons notre grimpette. Le ciel est dégagé, le soleil brille, c’est le bonheur ! D’autant que voici le moment tant attendu : la pause casse-croûte. Jean en profite pour nous conter l’histoire du viaduc du Caramel.

« Le viaduc reste un des derniers vestiges de la ligne de train qui reliait Menton à Sospel. Depuis longtemps des projets avaient envisagé cette ligne. Le viaduc est construit en 1910 et la ligne inaugurée en 1912. Mais elle est concurrencée par la ligne Nice-Sospel-Cuneo. Et moins de 20 ans plus tard, son exploitation est arrêtée ».

Nous poursuivons par un chemin en lacets qui court dans des éboulis au pied de barres calcaires. Au-dessus de nous se dresse un éperon rocheux à la forme étrange. C’est le site de « la Pierre Pointue » où nous pique-niquerons tout à l’heure. Encore quelques lacets et nous rejoignons un chemin qui mène à la Pierre Pointue. (Ce site, ancien poste de la ligne Maginot, est encore truffé de blockhaus, galeries, casemates ou autres tourelles.) Jean nous montre le Mont Grammont (alt. 1378 m), situé juste à la frontière italienne. Il envisage d’en faire un but de randonnée. Avis aux amateurs ! Puisque c’est ici que nous allons retrouver le 2ème groupe, ayons une pensée pour eux. Que deviennent les « petites jambes »?
Jean-Marie nous raconte : « Après avoir absorbé Jean-Marie, le groupe continue sa progression. A une bifurcation Daniel part à droite sur un chemin en restanques … qui ne débouche nulle part ! Le GPS indique que nous sommes trop à droite. Daniel essaie de corriger le tir mais la restanque nous conduit encore plus à droite. Un point GPS indique qu’il faut remonter carrément à gauche. Daniel et Jean-Marie partent à travers les broussailles, laissant le groupe faire la pause matinale. Après avoir durement crapahuté, Daniel parvient au chemin. Il laisse Jean-Marie et repart chercher le groupe. Le sifflet de Jean-Marie permet au groupe de se diriger et les 11 rescapés retrouvent le chemin et Jean-Marie qui les attend. Le groupe repart mais Jean-Marie est très essoufflé. Après deux arrêts où il tente de récupérer, il décide de redescendre avec Yvette. » Que deviendront les Petites Jambes ? Les retrouverons-nous pour pique-niquer ? A suivre…
« 
Au fait, puisque nous allons revenir ici, ne peut-on pas laisser nos sacs ? suggère Dominique. « Non, ce n’est pas prudent. D’ailleurs, dit Jean, je dois garder le mien, car je transporte la trousse à pharmacie. C’est vrai, je ne m’en suis jamais servi… » Mais on ne sait jamais ! Nous abandonnons le sentier pour suivre la crête (ou arête sommitale) qui conduit au mont Razet. Nous grimpons parmi les rochers avec en point de mire le sommet. Comme le montre cette photo. Pas exceptionnelle la photo, sauf que Gérard, qui s’est écarté du sentier pour la prendre, trébuche et se heurte le tibia sur un rocher. « Plus de peur que de mal » pense-t-il en se relevant. Mais sous son pantalon, il découvre une jolie plaie béante. Aussitôt les secouristes l’entourent : Bruno, Roland et Jean qui accourt avec sa trousse à pharmacie. Saluons ici le sang-froid avec lequel ils le soignent, malgré la vision de la plaie sanguinolente, bien ouverte jusqu’à l’os. Roland prépare les strips, Gérard serre les lèvres (de la plaie), Bruno pose les strips. Et pour finir Jean emmaillote le tibia dans un superbe bandage. Ca y est, l’intermède est fini ! Reprenons un peu de hauteur ! Direction le mont Razet ! que nous atteignons rapidement. Un superbe panorama nous attend. Les photographes (très nombreux aujourd’hui) mitraillent dans tous les sens : voici le groupe, les pieds dans la neige, le groupe sur fond de montagnes enneigées, le pansement de Gérard en premier plan. Nous savourons notre victoire. Nous atteignons ensuite le deuxième sommet du mont Razet (alt. 1287 m). A la descente, Jean cherche en vain le chemin, sans doute masqué par la neige. C’est donc une séance de hors piste qu’il nous propose. Sur une pente couverte de grandes herbes bien glissantes, parmi « les taillis de charmes houblons et les bosquets d’alisiers qui couvrent les flancs escarpés du mont Razet » (*). Autrement dit dans un fouillis de branches d’arbustes qui nous fouettent, nous agrippent. Chacun cherche son chemin comme il peut. Soudain Monique glisse et exécute un double roulé-boulé arrière (double salto raté selon certains) avec sortie à plat ventre dans l’herbe. Heureusement elle se relève sans bobo. Après ce passage périlleux, nous retrouvons un sentier praticable. Il nous mène à la baisse de Scubion. Devant nous un champ de neige et à l’horizon le Mercantour.
Nous prenons sur la droite un sentier qui descend par le flanc nord du Mont Razet. Nous avons un bon kilomètre à parcourir le long de ce versant. Versant nord = versant froid. De fait le sentier est enneigé. La neige est bien dure, gelée par endroits, glissante de partout. Et en cas de glissade, on irait tout droit dans le ravin ! Francis et Nicole ouvrent la marche. Nicole se fabrique une paire de bâtons pour assurer sa stabilité. Après quoi, il suffit d’avancer à petits pas, en essayant de conserver son équilibre sur cette piste damée (damnée piste, oui !). «
Nous aurions dû prendre des crampons » dit Jean. A jouer ainsi les équilibristes, ce kilomètre nous semble un peu long. Enfin le sentier tourne à droite. Voici le col de Roulabre (alt. 1094 m). Voici le flanc Est ensoleillé du mont Razet. Et la fin de nos ennuis ! Nous descendons jusqu’à la Pierre Pointue où nous retrouvons le deuxième groupe (réduit à 10). Voici le temps du repos et du pique-nique. Nous sommes confortablement installés au soleil, quel rêve ! Mais le chemin est encore long. Nous repartons d’abord à flanc de coteau sur le flanc Sud et Ouest du Mont Razet, puis en descente plus rapide jusqu’au col de Castillon. Rien à signaler si ce n’est quelques chutes sans intérêt. A l’arrivée nous retrouvons Yvette et Jean-Marie, qui a eu le temps d’écrire le blog des « petites jambes ». Et pour finir cette belle journée, allons prendre un pot à Monti, sur la route du retour.

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée aux multiples péripéties. Merci à Daniel pour l’attention qu’il porte à ses « petites jambes ».

Enfin un grand MERCI à mes secouristes : Bruno, Jean et Roland. Le soir même, le médecin urgentiste examinant mon tibia, dira en voyant les strips posés par Bruno: « C’est du bon boulot. Il n’y a rien de plus à faire. Vous pouvez les féliciter de ma part ! »  Ce qui est fait. Gérard.

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Claude LALANDE, Francis OUDARD, André TUPIN.

 

(*) Extrait du site http://randoxygene.org/

 

Encore quelques photos : Dans la neige














Descente dans la neige


















Au pique-nique













Rochers et falaises

 










Prochaine sortie :
Jeudi 05 mars - De MALPASSET (Les Arcs Escoffier) à l'Aire de l'ESTEREL

Randonnée classique sur sentiers, chemins et pistes en passant par le lac et les gorges de l'AVELLAN.

Pique-nique.

Durée : 4 h45 - Longueur : 19,4 km - Dénivelée : 687 m- Niveau : Moyen /MEDIO

Responsable : Bruno GUERIN
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