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24 février 2017 5 24 /02 /février /2017 16:14

 CIME DE RESTAUD/ ROC D’ORMEA /MONT CARPANO 23/02/2017 -636

 

Nous sommes 18 randonneurs à nous retrouver sur le parking à l’entrée de Castellar (1h30 de St Raphaël).  Le temps est brumeux,  il fait 11° et quelques lueurs de soleil sur les hauteurs nous encouragent.

Il est 8h45 Alain, notre animateur du jour, nous présente la randonnée inédite dans sa totalité,  en effet  le Roc d’Orméa a été fait par Jean Bo le 22.02.2007 et  Roc d’Orméa /Mont Carpano le 1er Mars 2012 toujours par Jean Bo , au départ de Castellar également.

« 13 km, 1000 m de dénivelée. Une très belle randonnée panoramique, une boucle au départ du village perché de Castellar pour gravir la cime de Restaud (1148m), le roc de l’Orméa (1132m) où nous déjeunerons et le Mont Carpano (772m) sur la crête de la frontière italienne; 

Au départ une montée assez raide mais régulière jusqu’au col du Berceau et ensuite deux descentes très raides pour arriver aux granges de St Paul. Retour ensuite vers le village de Castellar  où nous prendrons le pot »

Aujourd’hui, nous accueillons un ami d’Alain qui se prénomme Didier, bienvenue….et Daniel sera notre serre file.

Il est 9 heures, nous démarrons notre ascension sur une route cimentée, en passant devant la chapelle St Sébastien (refuge d’une garnison de militaires qui surveille les entrées de migrants venant de Vintimille). 

Premier effeuillage, nous nous arrêtons devant un petit édicule construit à la mémoire du berger Pierre Leschiera dit  « Pierre le berger » assassiné en 1991.

Alain nous raconte succinctement son assassinat, résumé en partie ci-dessous :

« Vingt-quatre ans après les faits, le meurtre de Pierre Leschiera reste irrésolu. Si la haine entre les frères Verrando et le berger était de notoriété publique, l'un d'entre eux serait-il malgré tout le coupable?.

Après avoir porté plainte pour "menaces de mort" contre les trois frères de la famille Verrando, maçons et chasseurs à Castellar, en août 1991, Pierre Leschiera dit "Pierre le Berger", était abattu quelques jours plus tard. Alors qu'il montait en direction de sa bergerie à moto, la victime, âgée de 33 ans, avait était exécutée froidement à coup de chevrotine dans le dos, avant d'être achevée à coups de crosse en pleine tête. »

Nous continuons notre ascension avec sur la gauche la cime rocheuse de la Pointe de Penna, ferons un aller retour jusqu’au col St Bernard en admirant sur la gauche Roquebrune Cap Martin.

Nous quittons la route cimentée pour nous diriger vers les ruines de Castellar par un chemin plus agréable pour nos « petits pieds » en traversant les restanques  de la Mouga

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Il est 10h45, Alain nous annonce la pose banane et profite de ce moment pour nous parler de Castellar, résumé ci-dessous

" Le premier village de Castellar -Vieux Castellar - se trouvait sur un éperon rocheux situé au nord est du village actuel.

Le nom de Castellar apparaît pour la première fois le 19 Janvier 1258 dans un acte de cession du territoire du comte de Vintimille au comte de Provence, Charles 1er d'Anjou.

En 1261 le Comte Guillaume-Pierre de Vintimille se maria avec Eudoxie Lascaris de la famille impériale de Byzance. Les descendants portent alors le nom de Lascaris.

Le château est cité en 1302 et aurait été construit par la municipe de Peille.

1388, dédition de Nice, le comté de Nice passe sous le contrôle des comtes  puis ducs de Savoie.

Les menaces d'agressions par les Sarrasins ayant diminué, une convention est passée le 30 septembre 1435 entre Louis et Henrion Lascaris, seigneurs de Gorbio et du Castellar avec les habitants indiquant : il est permis à ces derniers de transporter le village à un endroit plus commode sur la colline de Saint Sébastien et d'y bâtir à leur frais, dans l'espace de cinq années, vingt neuf maisons de même hauteur et largeur, de les fortifier par une enceinte extérieure et de les habiter avec leurs familles en hommes liges et féaux sujets.

Cette fondation du nouveau Castellar explique la disposition régulière du village le long de rues droites et parallèles.

Les seigneurs de Castellar appartiennent à la famille Vintimille-Lascaris"

Nous reprenons la montée par le GR 52 pour atteindre le col du Cerveau à 11h45

Deux sommets à gravir, la cime de Restaud côté Italien et le Roc d'Orméa côté Français.

Commençons par le premier, dommage les nuages nous empêchent la vue panoramique du côté Italien annoncée

par Alain (il n'est pas maître de la météo!!!) quelques courageux contourneront la cime pour la vue sur le Mercantour avec le Mounier enneigé.

Poursuivons par le deuxième et avant de déjeuner au sommet sous le soleil, nous ferons la photo de groupe. Ici non plus pas de vue panoramique du côté Français. 

Chacun trouve sa place et le déjeuner se passe dans la bonne humeur comme à l'accoutumée.

Accompagnement du jour : vin rouge, vin rosé, café avec ses sucreries (bêtises de Cambrai) et sans oublier les fruits secs habituels.

Il est 13h15 chacun descend à son rythme le Roc d'Orméa et le plus difficile reste à venir.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous entamons la première descente (29% sur 110m)jusqu'au Mont Carpano, attention aux dérapages et aux chutes, Alain nous autorisent une chute sur 3 (sur les fesses!!!). Les pierres roulent sous les pieds, il faut être vigilants.

A 14h30 Alain nous "accueille" au Mont Carpano (passage des migrants à la frontière Italienne) . Il nous indique, sous les nuages, Vintimille côté Italie, Menton et Monaco côté France. Les panoramas qu'il nous avait annoncés, ce sera pour une autre fois...

 

 

 

 

 

 

 

Rassemblement du groupe pour une nouvelle photo

Au tour de la deuxième descente (45% sur 200m), la fatigue se fait ressentir pour certains...

Nous prendrons le temps d'admirer une orchidée sauvage . Nous essaierons, avec beaucoup de patience, de prendre en photo Menton entre deux nuages (pas facile la vie de photographe !!!!)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur notre passage, des arbres carbonisés par l'incendie de 2015.

A 15h30 nous atteignons les Granges de Saint Paul au grand bonheur de certains.

Nous quittons le GR52 et prenons la piste vers Castellar pour retrouver les voitures  à 16h15.

Après avoir quitté les chaussures de randonnée, direction le centre de Castellar (encore une petite montée!!!) pour partager le pot de l'amitié au café de la Tour, place de la Mairie..

Pour compenser le manque de vue panoramique, Alain nous conduit pour une visite culturelle dans Castellar (population 2014 : 998 habitants).

Passage dans la rue principale, visite de chapelles, de l'église :

1) Chapelle des Pénitents blancs

Elle se trouve 53 rue du Général Sarrail , face à l'Eglise. Elle semble dater du XVIIeme siècle. Le linteau de la porte, en pierre gravée, représente deus pénitents portant cagoule et encensant le saint esprit, symbolisé par la colombe. Au dessus, une inscription en latin " ALBORVM SODALITIVM IN HONOREM SPRRITVS SANCTI" MDCCCLIV (Confrérie des blancs en l'honneur du Saint Esprit,1854)

2) Chapelle des Pénitents noirs

"Mère Miséricorde" rue du Général Sarrail. Elle possède un clocheton.

 

 

 

 

3) L'Eglise Saint Pierre

L'Eglise a commencé à être construite après le transfert du village de Castellar sur le site actuel en 1435. Elle était orientée est-ouest avec l'entrée à côté du clocher.

A côté du clocher, on peut voir une pierre gravée " asile de pauvres" rappelant que le village possédait un hôpital accueillant des malades à faible revenu.

Au XVIème siècle, l'église est agrandie et réorientée sud-nord jusqu'en 1844. L'autel est alors placé au nord après la construction d'une nouvelle abside. L'entrée est au sud.

Elle est réaménagée en 1867 et restaurée après le tremblement de terre de 1887 qui a détruit la chapelle extérieure de Saint Jean Baptiste, chapelle funéraire des comtes de Lascaris."

Pour bien comprendre la définition des Pénitents, je vous invite à lire ce qui suit :

" La confrérie des Pénitents en cinq questions :

L’idée de confrérie spirituelle nourrit toujours chez le grand public des fantasmes plus ou moins justifiés. Ajoutez à cela un costume traditionnel hors du commun et vous en ferez basculer plus d’un dans l’idée de conspiration. La confrérie des pénitents, significativement implantée à Nice, est méconnue. Elle est pourtant pluriséculaire, reconnue par le Pape et n’hésite pas à s’afficher en public. Voici, en cinq questions et cinq réponses l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur les pénitents.

1/Qui sont les pénitents ?

Des prêtres ultras-orthodoxes à tendance sectaire ? Pas du tout ! Les pénitent(e)s sont des laïcs au sens étymologique du terme laicus (« qui est du peuple ») et non au sens républicain. Il s’agit donc de citoyens ordinaires avec une vie de famille, un travail, des loisirs comme les autres, organisés en association (loi 1901). De confession résolument catholique, ils sont placés sous vigilance de l’évêque et sont de facto reconnus par l’Église. Créées à partir du XIVème siècle, les confréries de pénitents avaient pour dessein premier l’assistance aux plus démunis. Nice possède la particularité d’abriter quatre types de pénitents. Ils se distinguent par un costume atypique (appelé « sac » ou « cappa » à Nice) de couleur blanche, noire, bleue ou rouge. Dans certaines régions ils portent aussi une cagoule en popeline de couleur identique à celle de leur habit.

2/Pénitents blancs, noirs, bleus, rouges : quelle différence ?

S’ils sont tous unis autour d’une conviction religieuse et d’un engagement commun, chaque confrérie avait autrefois son rôle.

La confrérie de la Sainte-Croix (pénitents blancs), la plus ancienne (1306), s’occupait prioritairement des malades. Un hôpital rue François Zanin (Vieux-Nice) puis Route de Turin (actuelle Avenue de la République), construit par les blancs, a accueilli des Niçois pendant plus de 300 ans.

La confrérie de la Miséricorde (pénitents noirs) a vu le jour en 1329 au cours d’une épidémie de choléra particulièrement dévastatrice. Les noirs se consacreront par la suite à l’accompagnement des condamnés à mort et aux monts-de-piété (organisme facilitant les prêts aux plus pauvres).

La confrérie du Saint-Sépulcre (pénitents bleus) a été crée en 1431. Elle faisait de sa priorité l’accueil des orphelins. Les bleus sont par ailleurs marqués par la doctrine de Saint-François d’Assise (qui a donné son nom à l’ordre des Franciscains) qui préconise la pauvreté et la simplicité de ses fidèles.

Enfin, la confrérie de la Très Sainte Trinité (ou du Saint-Suaire) correspond aux pénitents rouges. Fondée en 1807, elle tire ses origines de trois confréries dissoutes avec la révolution françaises qui avaient été créées entre la fin du XVIème siècle et le début du XVIIème.

Avec le rattachement du Comté de Nice à la France (1860) et l’avènement de l’idéal républicain, l’aide de l’État s’est peu à peu substituée à la charité des confréries.

 

3/Où prêchent-ils ?

Avec pour certaines plus de 700 ans existence, les confréries de pénitents sont les plus vieilles associations de Nice. Il n’est alors pas étonnant qu’elles possèdent chacune une chapelle, toutes regroupées dans le cœur historique de la ville. Ainsi, les blancs possèdent la chapelle Sainte-Croix rue Saint-Joseph dans le Vieux-Nice. Les noirs se retrouvent à la chapelle de la Miséricorde du cour Saleya. Sur la même place se trouve la chapelle du Saint-Suaire, point d’ancrage des pénitents rouges. Enfin les pénitents bleus possèdent l’imposante et impressionnante chapelle du Saint-Sépulcre place Garibaldi.

4/Quelle est leur mission ?

Il ne faut pas croire que les pénitents s’adonnent à de bonnes actions sans arrières-pensées. Leur objectif premier est la promotion de la foi. Aussi, ils défilent tout au long de l’année dans les rues en tenue traditionnelle aux cours des nombreuses processions qui ponctuent leur calendrier. Des offices et des rituels symboliques (comme l’enterrement d’un mannequin du Christ le vendredi saint après-midi) sont aussi dispensés dans les lieux de culte. Aujourd’hui encore les pénitents ont pour mission « l’évangélisation des peuples par l’entremise d’œuvres de bienfaisance ». Mais l’autre défit important auxquels ils font face est celui de la préservation du patrimoine culturel qu’ils possèdent. Leurs lieux de culte représentent un héritage de siècles d’histoire qu’il est essentiel de conserver.

 

5/Où sont-ils présents ?

L’histoire de la ville de Nice (et plus anciennement le Comté de Nice) est marquée par la présence de pénitents, mais on les retrouve également ailleurs. Tout d’abord, en France : on trouve des pénitents gris à Aix-en-Provence et Avignon, des blancs et gris à Aigues-Mortes, des rouges en Corse, des blancs et des bleus à Montpellier et enfin des noirs à Perpignan. A noter que seuls ceux d’Avignon et de Perpignan portent encore la coiffe traditionnelle. La cagoule orne également la tête des pénitents espagnols. Très diffus dans toute l’Espagne, c’est en Andalousie que leur présence est la plus visible. »

 

Petite visite au Palais des Lascaris, alors que le musée est fermé normalement le Jeudi, nous avons la chance de rencontrer la personne qui nous ouvre et qui nous parle entre autre de l’Abri Pendimoun, résumé ci-dessous :

 

« L'Abri Pendimoun est un abri du Néolithique ancien situé sur la commune de Castellar, au pied du Rocher de l'Orméa, accessible par le chemin de Saint-Bernard (parcelle cadastrale D82), dans le département français des Alpes-Maritimes. Cet abri a fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 mai 20071.

Présentation[

Le site a été découvert en 1955 par le docteur-vétérinaire J.-P. Audras. Les fouilles pratiquées ont été entreprises dans une zone d’éboulis, au pied du mont Orméa à Castellar, cette même année.

L'abri a été occupé il y a plus de 8 000 ans, dans la période appelée Mésolithique.

Le site est devenu un site majeur grâce à la mise en évidence de niveaux du Néolithique ancien appelé Cardial. Le premier horizon de Pendimoun se placerait entre 5800 et 5600 avant J.-C. Le nom de Cardial vient de ce que les céramiques cardiales de cette culture sont décorées par impression sur pâte fraîche à l’aide de coquille de Cardium (coques).

Les fouilles entreprises ont, entre autres, mis au jour plusieurs sépultures du Néolithique ancien qui sont actuellement les plus anciennes connues pour le Néolithique en Méditerranée occidentale. Cinq squelettes humains attribués au Néolithique ancien ont pu être échantillonnés. Dans ces niveaux, Louis Barral a exhumé le squelette d’un homme d’environ 1,70 m qui reposait sur le côté gauche, les tibias légèrement fléchis sur les fémurs et les avant-bras repliés sous la tête. »

 

Quelques photos prises dans le musée.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il est 17h30,  nous devons nous séparer et reprendre la route pour St Raphaël.

 

Un grand merci à Alain pour cette superbe randonnée sportive de 14K400 avec une dénivelée de 1060 m accompagnée d'une visite culturelle improvisée très réussie, bravo!!!

Prochaine sortie :

Jeudi 02/03/2017 Sainte Victoire Moyen *** 13 Kms dh 685 m –Jean Louis-

Parking : Lac de Bimont près de Aix en Provence – Coût du trajet A/R : 78 €

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