
« C’est une randonnée de 14 kms et 400 mètres de dénivelé. Depuis Montferrat, des oratoires jalonneront la montée à ND de Beauvoir point culminant du jour ensuite la marche se fera principalement en sous bois jusqu’à la Chapelle de Favas où nous y déjeunerons sur des tables. Au retour nous surplomberons la gorge du Beaudron, affluent de La Nartuby et en fin de randonnée, nous découvrirons la confidentielle Cascade de Pierrepont et sa piscine turquoise dans un écrin de verdure. En cours de rando nous traverserons 2 gués».

Nous accueillons 3 nouveaux : Jeanne-Marie,Eric et Michel. Nous leur souhaitons la bienvenue.



La chapelle nous semble bien haute.
Il est temps de partir.
Dans le village un monsieur nous interpelle et nous demande si nous montons à la Chapelle Notre-Dame de Beauvoir.

Monsieur PIANO a personnellement participé en partie à la rénovation, particulièrement à la construction du nouveau parvis en pierre et à la consolidation au niveau du clocher, l’accroche de la cloche risquant de céder. Après nous avoir donné de multiples explications il nous dit que s’il peut se libérer il nous rejoindra à la Chapelle pour nous l’ouvrir.
Quatre oratoires jalonnent la montée raide et bien longue conduisant à la chapelle.

« Les oratoires composent le paysage provençal, ces petits édifices en pierre répondent tant à la ferveur religieuse de la région qu’à des “grâces” obtenues au cours des âges par les habitants. Parfois ce sont des “ex-voto” en campagne. Le premier à marquer l’ascension est dédié à St Pierre, puis à de St François de Paul, à Saint-Joseph et enfin à Notre Dame."


Arrivés à la Chapelle où nous nous arrêtons pour faire la pause banane, Monsieur PIANO nous attend. Nous faisons la photo de groupe avec lui.


« Du haut de ses 660 mètres d’altitude, Notre Dame de Beauvoir contemple le territoire de la Dracénie mais a aussi une longue histoire.
Ce site privilégié était déjà occupé par les Romains et l’abside de la chapelle serait construite sur les vestiges d’un temple antique…
Non loin se trouve les ruines du château féodal et des pans de murs du village primitif. C’est au IVème siècle que la première paroisse Notre-Dame de Beauvoir aurait été édifiée par des moines bénédictins sur la colline de Mons Ferratus, surplombant le village, par-dessus les vestiges d’un antique oppidum fortifié à l’époque romaine. Le site de Beauvezer, de par sa position dominante au-dessus des voies de communication et la vue panoramique qu’il offre, en a fait un lieu stratégique et spirituel.
Jusqu’au XXème siècle, Notre-Dame demeure pourtant la paroisse, et c’est là que sont administrés les sacrements. Le chemin de croix parvenu jusqu’à nous, et récemment restauré par des bénévoles, en témoigne.
Il y aurait toujours eu des ermites au service de la chapelle. Cependant, la maison claustrale attenante à celle-ci, dont les murs en ruines sont encore dressés, fût construite en 1661 par Guillaume Pascalis, ermite à Montferrat à partir de 1648.
Au XVIIème siècle, la commune commanda plusieurs travaux sur la chapelle, comme la réfection de la toiture et la réparation de la voûte en abside de la fin du XIIème siècle. Le clocher actuel est de construction moderne. Le pèlerinage à Notre-Dame a toujours lieu le 14 août, elle était autrefois couverte d’ex-voto. - extrait Provence Alpes-Côte d’Azur»

https://www.fondation-patrimoine.org/les-projets/chapelle-notre-dame-de-beauvoir-a-montferrat
Avant de repartir Monsieur PIANO nous indique ce que nous voyons ou entrapercevons alentour. D’un côté Le Coudon au loin avec en contre-bas le village de Montferrat et de l'autre côté le camp de Canjuers et plus bas le domaine de la Magdeleine à proximité de la Nartuby et sur lequel il reste 16 arches d’un aqueduc que nous ne voyons pas.

Jack nous parle du camp de Canjuers et nous retrace son historique.
« Une centaine de maquisards ont évolué dans le secteur du Malay, y formant le camp Lafayette (SAP), et furent surtout actifs lors du débarquement de Provence, lors des parachutages nocturnes.
1950 : délimitation d'un champ de tir (Canjuers-Est).
1955 : mise en étude d'un projet de 35 000 ha
1962 : lancement du projet
1963 : 28 avril : Pompidou déclare à Toulon : « tout est signé pour Canjuers »
1964 : 14 septembre déclaration d'utilité publique
1969 : début des travaux, création de la 40e compagnie de camp
1970 : début des travaux du camp bâti
1971 : création du 61e bataillon mixte de génie Légion (61e BMGL)
1972 : création du 40e groupement de camp
1973 : arrivée du CPCI
1974 : fin des expropriations
1976 : installation de l'École d'application de l'artillerie à Draguignan et du 60e RA à Canjuers
1984 : création du 3e CT/ 31e régiment du génie 1998 : création de la garnison de Canjuers, regroupant le 21e régiment d'infanterie/21e régiment de groupement de camp, le 1er régiment de chasseurs d'Afrique (ou 1er RCA), le 3e régiment d'artillerie de marine, un détachement du 45e régiment de transmissions et le Centre d'instruction missiles.
La superficie de l'emprise militaire est de 34 652 hectares. Il y a eu 6 000 000 m3 de terrassements ; 8 000 000 m3 de matériaux transportés ; 4 000 000 m3 de matériaux concassés ; 110 km de routes, dont le « périphérique » ; 400 km de pistes ; 50 passages bétonnés pour chars ; 4 aires de bivouac. »
Nous descendons par une piste qui nous rapproche du Beaudron.

Nous contournons un domaine qui sert d’accueil à des chevaux vieillissants, anciens champions de jumping où ils profitent d’une agréable retraite.


Nous arrivons au 1er gué. Pas de problème.

Le Beaudron est à sec. Nous empruntons un sentier qui tout d’abord le longe puis traversons une zone de pâture

et arrivons au site de Notre Dame de Favas qui se trouve sur la commune de Bargemon. Tables et bancs nous attendent pour le pique-nique, bien sobre aujourd’hui.


Qu’attend donc ce véhicule d’EPAD à l'arrière? Il s’est trompé. Il devra revenir dans quelques années. Tous nos randonneurs sont encore bien gaillards.

La blogueuse traverse la route pour aller voir la chapelle Notre Dame de Favas fermée et où il n’y a plus de culte qui appartenait autrefois aux moines de Lérins.

Il est temps de repartir malgré la chaleur. Nous faisons demi-tour sur un kilomètre environ

puis nous empruntons un chemin, descendant en sous-bois dense avec quelques embuches : branchages en travers du chemin à mi-hauteur ou au sol. Chacun fait comme il peut en levant les jambes, baissant la tête, évitant de se griffer…



A découvert soudain nous voyons de l’autre côté du vallon la Chapelle Notre Dame de Beauvoir. Avec le zoom elle semble bien près.
Nous approchons alors du second gué. Cette fois il y a de l’eau. Diverses solutions sont trouvées pour traverser : sur cailloux plus ou moins stables à deux endroits pour les uns, sur une passerelle improvisée avec des branchages pour d’autres, et en traversant carrément dans l’eau par la blogueuse.

Arrivés à Montferrat nous nous dirigeons vers la cascade de Pierrepont, présentée dans Var matin le 29/6/2019 par Philippe Dubreuil, "Baignades en sites naturels". A l'abri des arbres, le Beaudron se jette du haut d'une petite cascade dans un bassin : le Gouffre de Pierrepont, qui offre à nos yeux ses eaux turquoise sur un tapis de galets. Ses multiples chutes peu abondantes aujourd’hui sont rafraîchissantes.
Ci-dessous la photo prise par Jack et Claude en juillet. Depuis la sécheresse était passée par là.

De retour au parking, après avoir quitté nos chaussures nous nous rendons à Chateaudouble à la Ferme de la Pastourelle pour partager le verre de l’amitié grâce aux boissons apportées par Jack et Josette. Merci à eux. Certains en profiterons pour s’approvisionner en fromage de chèvre et de brebis.


Merci Jack pour cette agréable randonnée.
Les photos sont de Jean-Marie et Rolande
La semaine prochaine : jeudi 19 septembre 2019
Saint Cassien – Vallon de Saraire n° 691 – MOYEN* - 14,7 km - Dh : 331 m
Belle piste, chemin et sentier, avec très beau panorama sur le lac de Saint -Cassien
Animateur : Louis - Départ : 8h30
Parking de la réserve biologique de Fondurane - Coût du trajet A/R : 23 €