CAILLE - Crêtes de Bauroux (06)
Après une heure et demie de route, 18 randonneurs et randonneuses sont présents sur ce parking du petit village de Caille situé dans les Alpes - Maritimes.
Au fait, ce n'est pas 18 mais 19 randonneurs qui sont comptés, puisque à peine arrivés, nous sommes rejoints par ce superbe toutou, pure race patou, mais pas vraiment? Alain nous raconte que déjà lors de la reconnaissance de cette randonnée en juillet dernier,ce même chien l'a accompagné sur une bonne partie du parcours.
Entre la Méditerranée et les Alpes, CAILLE, village typique des pré-Alpes niché au fond de sa plaine au pied du "Baou Roux", vous donne la possibilité de découvrir ses traditions, son architecture, ses animations culturelles.
Caille c'est une histoire qui dure depuis des siècles, un patrimoine architectural remis en valeur par la commune depuis plusieurs années avec son ancien château (privé), son église ornée de tableaux du XVIII ème siècle, son lavoir, son four à pain, ses maisons du XVIIIème siècle aux encadrements de portes et fenêtres en pierres de taille ou en bois où flâner prend tout son sens...

Il nous présente maintenant les caractéristiques de cette randonnée : 14 km à parcourir, avec un dénivelé de 680 m, puis nous fait une rapide présentation des sites remarquables que nous allons découvrir tout au long de cette ballade.
Présentation de la rando: 5/5
9 h pétante, Alain donne le top départ. Dans un premier temps nous prenons la direction du village de Séranon devenu célébre grâce à l'empereur Napoléon.
Passée la sortie du village, nous apercevons la plaine de Caille qui commence à s'éclairer grâce aux premiers rayons de soleil.
Après quelques hectomètres parcourus, la fraicheur du début de matinée s'estompe peu à peu.
Au loin sur notre gauche, apparait le mont Lachens, plus haut sommet du Var qui culmine à 1714 m et qui est situé sur la commune de Mons.
Dans un ciel devenu quasiment tout bleu, se détache les crêtes de Bauroux dont le point culminant se situe à 1644 m.
Alain nous précise que pour atteindre ce point le plus haut de la crête, nous allons emprunter le sentier situé sur le versant Ubac.
Petit rappel:
L’ubac (du franco-provençal, opacus : obscur, sombre) désigne dans les Alpes les versants d’une vallée de montagne qui bénéficient de la plus courte exposition au soleil.
Après avoir traversé une partie du village de Séranon, nous découvrons les ruines de la bastide de Broundet témoin du passage de Napoléon ier dans laquelle il passa quelques heures de repos dans la nuit du 2 au 3 mars 1815, à l'occasion de son retour de l'île d'Elbe.
Alain à fond dans son rôle d'animateur, nous fait un compte-rendu détaillé du passage de l'empereur dans la région.
Après cette pause culturelle, nous continuons notre route en direction de la chapelle Sainte Brigitte.
"Eh! Bonjour messieurs dames, bonne promenade."
Nous abordons donc la chapelle Sainte Brigitte. Alain s'étant assuré auprès de la mairie que celle-ci serait ouverte au public, nous découvrons un intérieur très sobre.
Profitant de cette nouvelle pose, la plupart des randonneurs effectue un premier effeuillage. Certains entendront aussi le terme de "dépoilage"!!!
Notre fidèle compagnon du jour, a bien compris qui était le chef aujourd'hui. Et il attend les ordres de celui-ci pour reprendre la route.
La pente se fait plus raide maintenant, mais la perspective d'une pause banane imminente nous donne du courage. Et très vite nous arrivons aux abords des ruines du vieux village de Séranon.
A l’origine, le vieux village de Séranon était perché sur la crête au sommet de la montagne. La crainte des invasions écartée, les habitants s’installèrent dans la plaine plus hospitalière et plus propices aux travaux agricoles.
Ci-dessous, une partie de l'église Saint Michel envahie par la végétation.
Accrochées sur les «barres», surplombant le vieux village de Séranon, les ruines encore imposantes de l’église Saint Michel semblent défier le temps, et témoignent du passé historique de notre pays.
L’église fût construite au tout début du XIVéme siècle par Louis de Villeneuve seigneur de Séranon dont les terres de Trans viennent d’être érigées en marquisat (1506). C’est sans doute pour fêter cet événement qu’il construisit une église si somptueuse en face de son château sur l’emplacement de maisons médiévales construites avant l’édification du rempart du village.
Nous profitons de cette nouvelle halte culturelle pour reprendre des forces, pendant qu'Alain nous donne en détail toutes les informations sur le vieux Séranon.
La banane fait toujours l'unanimité, semble-t-il.
Pour autant, cela n'entame pas le moral des marcheurs.
Avant d'arriver sur la zone de crête, la végétation est moins dense,et fait place à une partie plus rocheuse.
Nous voici enfin à la croix (en piteux état) marquant le sommet de la crête. Hélas, nous sommes envahis par des nuages bas. Par instant,nous apercevons l'Estéron vers le nord ou la plaine de Caille vers l'est.
Pas de champagne pour notre compagnon d'un jour, mais de l'eau fraîche servi par Jean Bo.
"C'est qui le plus beau!!!".
Un café bien chaud proposé par Claude Ca et Monique Tu, et il est temps de poursuivre notre chemin. Mais auparavant, réunion au sommet. Laquelle préférez-vous. Celle-ci...
Ou celle-là?
La deuxième partie de notre rando est constituée essentiellement par de la descente, où il faut rester vigilent pour ne pas se retrouver sur les fesses. N'est ce pas André!!!
D'ici, une vue splendide sur la pleine de Caille s'offre à nos yeux.
La plaine sur laquelle s'ouvre le village fait partie intégrante de la vie des Caillois depuis toujours. L'économie étant essentiellement basée sur l'élevage et l'agriculture jusqu'à l'après guerre. La plaine de Caille est de forme conique, inclinée d'est en ouest, et longue d'environ cinq mille mètres jusqu'au village d'Andon. Cette plaine agricole est un poljé, c'est à dire un bassin d'effondrement de l'ère tertiaire, typique en relief karstique. Les eaux s'échappent par une faille naturelle appelée l'embut. Par un réseau souterrain, elles ressortent dans la Siagne. Jusqu'au début du siècle, la partie basse de celle-ci ressemblait à un marécage. En 1877, une terrible épidémie de fièvre typhoïde emporta sur Caille, entre le 9 août et 17 octobre, six jeunes cultivatrices et cultivateurs âgés de 24 à 35 ans. Ce n'est qu'à partir de 1903, suite à un rapport adressé à l'inspecteur d'hygiène départemental que le projet d'assainissement du "marais de Caille" a vu le jour.
Sur la fin du parcours, Alain nous propose une petit aller-retour vers cette petite grotte qui renferme un mystère.
Le mystère de l'origine de la Vierge du Jasson, à quelques centaines de mètres de Colle Basse (Col Bas), une statue a été déposée dans la roche à mi chemin du Baou Roux. On l’a baptisée Vierge du Jasson (quartier dans lequel elle se situe). Nul ne connaît son origine, ni son histoire.
Nous nous retrouvons enfin dans ce petit village de Caille, où après avoir rangé sacs et chaussures dans les voitures, nous prenons le temps de déguster boissons et friandises.
Jeudi 13/10 à 7H00 : Rocbaron. L : 16 Km.700 Dh : 710m. Moyen alto. Jean-Louis Levavasseur
Départ de la rando : Parking du Rayolet - rue du Rayolet. Coût du trajet A.R. : 62 €