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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 06:55

VIA CORDATA AU DRAMONT - 21/04/2018

En ce samedi matin très ensoleillé, cinq intrépides relèvent le défi de Joël et se retrouvent sur le parking du charmant port du Poussaï, prêts à escalader le rocher.

Comme vous le savez, cette sortie devait avoir lieu le jeudi 5 avril mais la pluie diluvienne ce jour-là obligea Joël à la reporter. Nous aurions été 10 si elle s’était déroulée le jour prévu.

Tout d’abord qu’est-ce qu’une via ferrata ou via cordata?

Apparus en Autriche au milieu du XIXè siècle, les premiers aménagements de type via ferrata  ont été véritablement réalisés durant la Première Guerre Mondiale, par les soldats italiens dans les Dolomites (d’où le nom qui signifie littéralement ‘'”voie ferrée ou voie ferraillée”) pour permettre aux soldats non initiés à l’escalade de progresser en toute sécurité en s’auto-assurant sur des falaises, et de franchir des cols discrètement.  Les via ferrata sont donc équipées de câbles, barreaux et passerelles en acier. Lorsqu’elles sont équipées d’un dispositif de sécurité en corde, on les appelle “via cordata”.

Notre moniteur Pascal sort le matériel de sa voiture puis il nous présente le parcours et nous explique les mesures de sécurité à respecter.  

 

Après avoir répondu aux quelques questions que nous posons, nous enfilons les baudriers puis nous coiffons de jolis casques blancs ou oranges sauf Joël qui a le sien aussi bleu que le ciel et la mer en cette belle journée.

Pascal et Joël vérifient les réglages de nos armatures

après quoi notre petite colonne s’avance le long d’un chemin en sous-bois et se détend en inspirant le parfum du jasmin. 

Nous admirons la majestueuse Ile d’Or qui se dresse sur notre droite et dont la roche rouge contraste violemment avec le bleu turquoise de la mer très calme ce matin.   Vous savez tous sans doute qu’après un long repas très arrosé, Auguste Lutaud, médecin de campagne de son état, rafla aux cartes cette île qui fait face au Dramont.  Le bon docteur y fit ériger une tour d’inspiration sarrasine et, un peu mégalo, s’autoproclama Roi de l’île sous le titre d’Auguste 1er en 1913. Les années qui suivirent furent rythmées par de fastueuses réceptions et par l’émission – tout à fait illégale – d’une monnaie et de timbres du « royaume ». Les lecteurs de Tintin lui trouveront un sérieux air de parenté avec l’Ile Noire.

Après quelques minutes, la rando pédestre la plus courte qui fut jamais offerte prend fin !  Nous sommes face au rocher qu’il faut maintenant gravir!  Pascal sera toujours devant pour installer et sécuriser la ligne de vie aux pitons plantés dans la roche, pour nous dire où poser pieds et mains d’un ton rassurant et pour nous rappeler les règles de base à intervalles réguliers.  Dominique derrière lui,  puis Marie-Paule, Anne-Marie, François et Joël, qui assumera en plus à merveille les rôles de « serre-file » et de photographe aujourd’hui !  Il préfère que la blogueuse se concentre sur ses mouvements sans distraction donc ne soyez pas surpris de le voir peu souvent sur les photos !

Nous nous sentons bien encadrés et plus à l’aise dans nos baskets, c’est le cas de le dire car nous avons laissé les chaussures de randonnée chez nous !

 

Nous osons même jeter des regards vers les criques en bas quand nous sommes sur des saillies plus larges et voyons des plongeurs faire la planche ou encore un groupe en canoé un peu plus tard.  A chaque courte pause, c’est une carte postale vivante qui s’offre à nos yeux et nous nous félicitons d’avoir relevé le défi !

 

Depuis le départ nous traversons le rocher puis nous grimpons en suivant bien les conseils de Pascal.  

 

 

Nous admirons à l’occasion des cactus nichés entre les roches et quelques autres plantes grasses.  Une plate-forme à l’ombre car entre deux roches nous accueille mais pas de pause-banane aujourd’hui !

Nous repartons après un petit repos bien mérité ! 

 

 

 

 

Une surprise nous attend : le pont de singe.

Il va nous falloir avancer le long d’un câble métallique au-dessus du vide tout en en tenant un autre doublé de la ligne de vie afin de relier un pic à l’autre. Une fois de plus, Pascal nous explique la technique, brève démonstration à l’appui.

 

 

Chacun de nous passe et nous nous retrouvons de pied ferme de l’autre côté, fiers de nous !

 

 

Nous admirons la plage du débarquement qui s’étale sur notre gauche et reprenons notre escalade.  Pour les lecteurs du blog qui ne le sauraient pas,  sachez que les galets de la plage du Dramont sont des rejets de la mine d’estérellite juste au-dessus, que les Allemands exploitaient durant la seconde guerre mondiale pour les fortifications.  Du coup, ils ne minèrent pas la plage où les Américains choisirent opportunément de débarquer en août 1944.

 

Bientôt une nouvelle épreuve nous attend, la descente en rappel !  En fait, nous avons deux options : soit un sentier et une descente de 7 à 8m avec la corde, soit une descente toujours en rappel sur une paroi de 30m, sans sentier. La majorité pour la seconde option l’emporte – comme dit Joël, "autant en avoir pour notre argent !" 

Nous voici plus ou moins prêts à entamer l’ultime étape de notre aventure ! 

Pascal nous explique comment faire et nous assure qu’il n’y a aucun danger puisqu’il a une corde supplémentaire reliée à celle que nous tiendrons et qu’en cas de problème, c’est lui qui assurera notre retour sur la terre ferme.  Il nous suffira de descendre environ 8 mètres en position assise dans le baudrier, les pieds écartés et posés contre la roche et de glisser de 5 à 10 centimètres à la fois.  Puis nos pieds seront dans le vide et il nous faudra faire glisser la corde lentement par l’anneau pour ne pas descendre trop vite !

Joël passe le premier, fort de son expérience et le sourire aux lèvres!  Marie-Paule très brave le suit,

 

puis Dominique, qui a laissé la deuxième place à Marie-Paule, se dit qu'il faut y aller! 

 

suivie de la très courageuse Anne-Marie

 

 

et pour terminer François, enthousiaste et sûr de lui depuis le départ!

 

 

Une fois en bas, nous échangeons nos impressions et nous félicitons.

Nous jetons un dernier regard à ce que nous venons d'accomplir

 

et croisons le collègue de Pascal prêt à emmener un groupe de 6 jeunes femmes. Finalement, nous nous joindrions volontiers à elles, histoire de revivre l’aventure pour le plaisir cette fois mais la faim nous tiraille donc nous repartons par le sous-bois pour nous retrouver au Port du Poussaï, beaucoup  plus animé qu’à notre arrivée.

Nous nous installons à l’ombre au charmant restaurant Clemieux et trinquons à nos exploits. 

 

Le petit verre de rosé nous ragaillardit et nous remercions Joël et Pascal pour leurs conseils.  Ce dernier partira rapidement car un autre groupe va arriver et nous restons deux petites heures attablés.  Le service est efficace, notre serveuse aimable et dynamique, les plats sélectionnés délicieux

et la vue magnifique sur l’énigmatique tour de l’Ile d’Or.

Merci à Jean-Claude, qui nous a rejoints pour le repas, d'avoir pris la photo de groupe

à côté de la plaque érigée à la mémoire du Dr Auguste Lutaud

Il est l’heure de quitter cet endroit magique, la tête pleine de merveilleux souvenirs que nous sommes impatients de partager avec d’autres randonneurs du Cercle.

Un grand merci à Joël pour avoir  proposé et organisé cette belle aventure !  Merci à lui aussi pour les photos qu’il a prises.  Quelques-unes sont de Dominique et l’avant-dernière de Jean-Claude.

Nous ne pouvons que vous recommander de vous inscrire la prochaine fois que cette randonnée pas comme les autres est au programme, sans doute en septembre, si votre condition physique vous le permet toutefois.

 

 

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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 19:45

2018-04-19 - N°690 - CORRENS - Val d'Argens - G1

Réveil matinal aujourd'hui pour les 20 randonneurs du G1 présents à Correns, mais la promesse d'une belle journée estivale ainsi que d'une pause déjeuner prévue à l'auberge des Templiers à Monfort, a vite gommé les petits tracas d'une nuit écourtée.

L'animateur du jour, Jean Bo, nous présente maintenant le menu du jour.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"C'est une randonnée facile, sans grande difficulté. Les randonneurs présents lors des précédentes éditions, 2008,2013 ou 2015, auront la surprise de découvrir d'autres paysages suite aux importants incendies qui ont eu lieu sur la commune de Correns en juillet 2016.

A l'heure du déjeuner nous retrouverons nos amis du G2 au restaurant Le Mas des Templiers à Monfort/Argens, où nous serons accueilli par le chevalier du même nom."

Dernières infos, Jean Bo nous donne maintenant les données techniques de cette randonnée classée moyen 2*: distance à parcourir 14,2 km et dénivelé cumulé de 456 m.

 

 

 

Top départ à 8h 30'. Nous démarrons cette randonnée par une visite rapide du charmant village de Correns niché au coeur de la Provence Verte.

Nous découvrons tour à tour la façade imposante du Fort Gibron, la porte à herse Saint Germain, ainsi que plusieurs fontaines.Le village de  Correns comptabilise 17 fontaines et 2 lavoirs.

 

 

 

 

 

 

Connaissez-vous l'origine du surnom donné aux habitants de Correns? Non!!!

Et bien, je vous donne la réponse:

Un soir où la lune brillait ardemment dans le ciel son reflet étincelant dans la rivière au dessous du pont, un brave corrensois, la canne à la main, les yeux rêveurs, pêchait silencieusement.

Un nuage farceur passa au devant de Dame Lune et le bonhomme, un peu naïf, crût alors l'avoir pêchée.

Depuis cette nuit là les corrensois sont surnommés "Pesco Luno" (pêcheurs de lune).

 

 

Ne jetez pas vos vieux vélos!!! La preuve.

 

Nous quitterons Correns après avoir emprunté ce vieux pont de pierre qui enjambe l'Argens.

 

 

 

 

 

Saint Jean Bo et Saint Jean Ma, priez pour nous. Désolé pour notre animateur: "mais même avec ton portable 4G, tu sais bien Jean que les voies du seigneur sont impénétrables!!!"

 

 

N'oublions pas Jean-Claude, notre serre-file du jour.

 

Journée très printanière, les premiers bermudas ont fait leur apparition ce matin. A l'heure de la pause banane, il est temps de retirer une épaisseur et de se restaurer.

 

Dans la foulée, photo de groupe pour le G1.

 

 

Nous abordons peu après cette pause, la partie des terres qui a été dévastée lors de ce terrible incendie de juillet 2016.

 

 

 

Au loin se dessinent les crêtes du gros Bessillon (814 m)et du petit Bessillon (668 m). Celui-ci sera au programme d'une future randonnée conduite par Jack début juin.

 

 

 

 

L'édition VAR-MATIN de l'époque détaille les évènements vécus par les habitants de la région:

L'incendie qui fait rage depuis lundi à 13h dans le secteur de Correns et Montfort, n'est toujours pas fixé ce mardi à 11h.

Le feu de forêt qui a déjà parcouru plus de 600 hectares et brûlé environ 450 hectares de végétation n'est toujours pas fixé, même s'il baisse en intensité.

Les sapeurs-pompiers s'emploient actuellement à contenir l'avancée de l'incendie vers la commune de Cotignac.

 

Vingt-neuf groupes de sapeurs-pompiers venus du Var et des départements limitrophes, soit plus de 600 pompiers, et 170 engins luttent contre cet incendie. Les moyens aériens, deux hélicoptères bombardiers et le Dash de Sécurité civile, ont repris les largages à partir de 6h30 ce mardi matin.

Des élus du conseil départemental ainsi que la gendarmerie sont sur place.

La RD22 entre Montfort et Cotignac et la RD222 entre Carcès et Montfort sont toujours fermées à la circulation.

Aucune victime n'est à déplorer et aucune évacuation contrainte n'a été mise en oeuvre. Pour faire face à l’urgence en cas de forte reprise nocturne, la protection civile avait toutefois installé une cinquantaine de lits dans la salle des fêtes de Montfort.

L'incendie a brûlé lundi deux véhicules de pompiers et ravagé une dépendance du domaine des Aspras. Peu après, une maison située à proximité était elle aussi allègrement léchée par les flammes.

 

 

Côté positif de la chose: nous pouvons admirer ces restanques en parfait état que nous n'aurions certainement pas aperçu sans le ravage de cet incendie.

 

 

 

 

Passé ces paysages de désolation, nous abordons des sentiers plus verdoyants.

 

Adossé à un mur végétal ayant échappé aux flammes, nous découvrons le chateau du domaine de Robernier.

 

Le chateau de Robernier a été dans la même famille noble pendant 400 ans, jusqu'en 2005.
La famille, la lignée de Robernier remonte à la dynastie capétienne, la plus grande et la plus ancienne maison royale européenne.

Le château de Robernier remonte au 16ème siècle, où la structure principale du château a été construite. Au 18ème siècle, le château principal, la chapelle, l'orangerie et la salle de bal ont été construits. L'architecture de la façade principale, avec ses deux tours rondes et pointues, est unique en Provence.

Chemin faisant nous entrons dans le village de Monfort sur Argens, pour arriver enfin devant le Mas des Templiers.

 

 

Nous sommes accueillis à bras ouverts par le chevalier de Monfort.

 

 

Pour se mettre en appétit, un apéritif à base de vin blanc ou rosé du pays, accompagné de divers amuses gueules nous est servi sur la terrasse du restaurant.

 

 

 

Serait-ce à cause de l'attirance du titre, mais notre chevalier fait un tabac auprès de ces dames  semble-t-il.

 

 

Mais passons aux choses sérieuses, prenons place à table pour un moment très convivial.

 

 

 

 

 

 

 

Ce succulent repas est agrémenté par des interventions hautes en couleurs de notre hôte.

 

Mais deux randonneurs, Xavier et Jean Ma , ne sont pas en reste, et nous font l'étalage de tout leur talent. Pour preuve, vous pouvez visionner les deux vidéos suivantes:

https://drive.google.com/file/d/1_qYVj0MIO_hh_2oGMs72L2SDyZ3bypmw/view?usp=sharing

 

Jean Ma "histoire de Tetons"

Après un excellent café, nous prenons congé du chevalier de Monfort , et c'est les deux groupes réunis que nous prenons le chemin du retour vers Correns.

 

 

Nous passons devant la maison natale de l'inventeur du ciment armé: Joseph Lambot.

 

 

En 1848, il réalise la première barque en ciment armé connue et l'essaye sur le lac de Besse-sur-Issole. Le prototype original est conservé au musée de Brignoles. Cette barque est brevetée le et présentée à l'exposition universelle de 1855. Dans son brevet qu'il dépose à la préfecture de Marseille le , il indique : « Mon invention a pour objet un matériau nouveau servant à remplacer le bois en construction navale et partout ailleurs où il est confronté à l'humidité, comme les planchers en bois, les réservoirs d'eau et les bacs à plantes. Ce nouveau matériau de substitution consiste en un treillis métallique constitué de barres et d'étrésillons ligaturés entre eux ou assemblés en une corbeille de forme déterminée. Je donne à ce treillis la forme la plus adaptée à l'objet que je veux produire et le noie ensuite dans du ciment hydraulique, ce qui règle aussi le problème des joints éventuels ». Joseph Lambot appelle ce nouveau matériau le "Ferciment". Son bateau-ciment et son brevet passent inaperçus dans le bric-à-brac de l'exposition universelle.

 

 

Brigitte, mais d'autres encore, auront moins le sourire quelques minutes plus tard, en découvrant leur pantalon maculé de graisse qui enrobait cette vis sans fin.

 

 

G1+G2 = 37 randonneurs.

 

 

La digestion est difficile, le groupe s'étire en longueur...

 

... comme les flots de l'Argens.

 

Merci à Jean Bo qui encore une fois, a mené cette randonnée de façon chevaleresque.

Reportage photographique de : Brigitte Ri, Claude Ca, Gilbert et Jean Bo.

Votre prochaine randonnée:

Jeudi 26 avril 2018

Départ 7h 30' Jean Ma  789-Gréolières Les Miroirs  moyen***  12 km

Magnifiques paysages sur les hauteurs de Gréolières à 1200 m avant de descendre dans la vallée du Loup pour retrouver le village.

Parking : 120 rue de la Faïsse à Gréolières       Cout du trajet A/R : 50 €

 

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20 avril 2018 5 20 /04 /avril /2018 16:23

CORRENS-MONFORT-690-2-G2

 

Une nouvelle fois, c'est la quatrième, nous nous retrouvons à Correns autour de Rolande pour cette rando-resto qui devient une grande classique chez les marcheurs du Cercle de Boulouris: 2008, 2013, 2015, 2018. La version de 2008 n'eut pas droit au qualificatif "resto", elle se faisait  à partir de Monfort. C'est ainsi que Rolande va présenter Correns aux 16 marcheuses et marcheurs qu'elle va accompagner :

" Correns est le premier village Bio de France. En effet, la totalité de ses agriculteurs cultivent selon les principes de l'Agriculture Biologique depuis 1997 soit environ : 80 agriculteurs : une cave coopérative, trois domaines viticoles, deux éleveuses de volaille et productrices d’œufs, un apiculteur, un éleveur de chèvre installé par la commune dont le troupeau permet une bonne gestion de la forêt (dont le risque d'incendie) et la fabrication prochaine de fromages de chèvres, un céréalier, deux maraîchers, un spécialiste des plantes à parfum aromatiques et médicales a créé une distillerie pour la production d'huiles essentielles".

Elle nous présente ensuite la rando, 11,5 km et 250 m de dénivelée, sur de bons chemins, avec une forte montée au début et une forte descente à l'arrivée. Le G1 a une demi-heure d'avance sur nous mais 3 km de plus à parcourir.

Commence ensuite la visite du village par l'église, mais celle-ci n'est pas ouverte. C'est dommage, car si sa façade n'est pas très attirante, l'intérieur comporte un superbe retable en bois doré à l'or fin.

"Eglise de style classique élevée entre 1736 et 1741 pour se rapprocher des habitants qui se sont déplacés autour du Fort Gibron. En effet elle succède à l’église du Prieuré « Sainte Marie », possession des moines bénédictins de Montmajour (Arles). A l’intérieur se trouve un magnifique maître-autel baroque du XVIIIè siècle en bois de noyer, recouvert de feuilles d’or et surmonté d’une gloire. Cette église accueille le Pardon. Il s’agit d’une cérémonie dotée « d’indulgences : en échange de donations ou de communion, les fidèles sont remis de leurs péchés". 

Encore deux particularités du village, tout d'abord la Fontaine des 4 saisons

et le Fort Gibron.

" Le Fort Gibron date du XIIè siècle. L’abbaye de Montmajour jouissait de la Seigneurie du bourg de Correns et l’abbé possédait

le château dit du fort Gibron, autour duquel se groupaient les maisons. C’est une construction massive dʼart roman provençal, capable de résister aux menaces armées que le Moyen Age connaissait de façon habituelle. Son architecture a été modifiée au cours des siècles mais d’une manière générale, ces transformations n’ont que peu modifié sa structure médiévale.
 

Aujourd’hui, le Fort reçoit expositions et évènements culturels. Il a été restauré en 2008 après 10 mois de travaux".

Les rues de la ville sont toutes en chantier montrant ainsi le dynamisme de cette commune rurale; mais cela nous

privera de faire une jolie photo de la Porte St Germain qui date du 14 ème siècle : "La commune a mis en place une action forte pour un développement de l'éco-construction et la haute qualité environnementale (Mairie réhabilitée selon cette démarche, conseils gratuits lors des demandes de permis de construire).Un chauffage urbain à partir de plaquettes forestières (chaudière bois-énergie) a été installé.

Le village n'a pas perdu son âme et a été sauvegardé sans que ses habitants aient eu besoin de renoncer à l'économie principale (la viticulture), sans avoir eu besoin de céder aux sirènes de l'immobilier (le vendre aux promoteurs). "

Mais n'oublions pas ce petit joyau naturel qui traverse le village, l'Argens.

Après avoir franchi le joli pont qui l'enjambe à la sortie du village nous attaquons notre marche vers le restaurant le Mas des Templiers à Monfort. Mais il est encore loin et nous commençons à grimper sur la petite route qui se transformera en large piste jusqu'au point le plus élevé de la rando à 308 m.

Alors qu'il faisait un peu frais ce matin, le soleil et les calories dégagées par la montée nous imposent un arrêt effeuillage.

Ce champignon, très minéral n'arrêtera pas le groupe bien

parti dans la montée mais aura quand même sa photo.Nous retrouvons les très petites orchidées et les amélanchiers au bord du chemin tels que nous avions pu les observer en 2015.

Quelques jolis sous-bois agrémentent la montée, idéals pour une petite sieste.

Arrivés au point culminant, il est l'heure de la traditionnelle pause-banane.

Il fait très beau, pas trop chaud encore et la perspective d'une zone plus plate nous pousse à l'optimisme. Au Nord-est le grand et le petit Bessillon.

Nous abordons la descente et en même temps la zone brûlée par l'incendie de juillet 2016. Devant nous et plus à

gauche, le terrain a été complètement débarrassé des arsins et c'est étonnant de voir comme le terrain, en pente, sans aucune protection végétale sera fragilisé vis-à-vis de l'érosion.

Plus loin sur notre droite les arbres calcinés sont restés debout.

Pour tous les anciens qui ont connu cette zone très boisée, c'est méconnaissable.

Aux Hautes Canebières, nous partons plein sud sur une nouvelle petite montée et rentrons dans cette zone qui n'a as pas été nettoyée.

Mais l'incendie a aussi dégagé des points de vue et l'absence de végétation nous permettra de découvrir ces belles restanques et cette vigne au fond du vallon, elle nous était cachée autrefois. Maigre consolation !

Maintenant nous basculons dans la grande descente annoncée. Elle est très plaisante et le paysage a changé,

nous avons quitté la forêt brûlée pour un large perspective sur la vallée de l'Argens, Monfort n'est plus qu'à 2 km environ.

Ces oliviers ont été rajeunis de façon drastique. Dire que dans deux mois, ils seront couverts d'olives... enfin, peut-être.

Ces oliviers sont plus jeunes mais ont repoussé sur les vieilles souches des oliviers ayant gelé au siècle dernier.

Nous abordons le village par le lieu dit Le Clou et nous apercevons le château.C'est à son pied que nous ferons la photo de groupe après le dernier briefing de Rolande.

" En pierres apparentes et flanqué de 2 tours carrées, le Château de Montfort fut l'une des très rares commanderies templières du Var..
 

Les templiers qui vont le recevoir de différentes familles nobles en font une vraie forteresse et le seul château détenu par l’ordre dans le Var.
Après l’arrestation des Templiers et la disparition de l’ordre du Temple en 1308, les biens passent aux Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Le château est partiellement détruit par les ravages du moment. Il est reconstruit et érigé en commanderie en 1411 puis il devient résidence des chevaliers de Malte comme l'atteste la croix de l'Ordre des Hospitaliers, au-dessus de la porte d'entrée.
Les façades et les toitures sont classées. C'est actuellement une propiété privée."

Nous poursuivons dans les ruelles de ce charmant village

pour retrouver nos amis du G1 à l'Auberge du Mas des Templiers où nous sommes accueillis par le maître des lieux en tenue traditionnelle.

Autour de l'apéritif, somptueux, pris debout sur la terrasse, nous retrouvons, outre nos amis du G1, 8 de nos camarades venus avec "l'ambulance", en fait, "les" ambulances.

 Et nous passons à table, 45 convives, pas mal !!!

La maître des lieux nous fera son discours d'accueil habituel, voir la vidéo 

 

La voici

 

 

Mais la vedette, inattendue, sera notre ami Xavier qui entonnera une chanson à boire. Si vous voulez le voir et l'écouter, cliquez sur le lien suivant mais baissez un peu le son, il a un bel organe, le bougre.  

 

https://drive.google.com/file/d/1_qYVj0MIO_hh_2oGMs72L2SDyZ3bypmw/view?usp=sharing

Pour ne pas s'en tenir là, Jean Ma prendra la parole pour

nous conter une histoire très compliquée qui déclenchera les rires.Pour lui, ce n'est pas une surprise nous connaissions ses talents. Bon, Maurice, et son "Ami Jean-Pierre", n'étaient pas là, loin dans l'hémisphère sud, mais la succession est assurée.

Notre hote nous ramenera à un peu plus de culture avec Victor Hugo

« Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d'un seul housard qu'il aimait entre tous
…………. Tout le monde connaissait la suite et accompagna le narrateur sur la dernière phrase………….
" Donne-lui tout de même à boire ", dit mon père »

 

Puis avec le "Mariage de Roland", là, il est équipé de pied en cape:

« Ils se battent - combat terrible! - corps à corps.

(…)

Tout à coup Olivier, aigle aux yeux de colombe,

S'arrête et dit :  Roland, nous n'en finirons point.
Tant qu'il nous restera quelque tronçon au poing,
Nous lutterons ainsi que lions et panthères.
Ne vaudrait-il pas mieux que nous devinssions frères ?
Ecoute, j'ai ma soeur, la belle Aude au bras blanc,
Epouse-la.  Pardieu ! je veux bien, dit Roland.

Et maintenant buvons, car l'affaire était chaude. -

C'est ainsi que Roland épousa la belle Aude

 

 

Revivez cet instant

 

 

Le repas s'achève, il nous reste 5 km et 46 m (ça va être dur !!!) de dénivelée.

Jean Bo nous déclare : "les deux groupes marcheront ensemble avec une animation bicéphale (belle expression borélienne-ndlr), Rolande et moi-même".

Adieux à nos amis des "ambulances" et départ en direction de la maison de Jean-Louis LAMBOST, inventeur du ciment armé, d'où il naît une discussion sur ciment et béton armé.

Place aux spécialistes.

Le groupe n'est pas très discipliné dans sa progression, pourtant, avec deux chefs! 

Mais cette petite route est si peu fréquentée…

On se croirait en Toscane...

Nous retrouvons l'Argens près de la superbe écluse et Jean

Bo entraînera son groupe au-delà de l'entrée du bief pour montrer combien les G1 sont souples et audacieux. Il ira jusqu'à mettre les pieds dans l'eau pour photographier ce passage délicat.

Une dernière photo du grand groupe des 37 marcheuses et marcheurs.

Nous longeons l'Argens le long des vignes puis regagnons la route pour revenir ensuite au milieu des vignes avec en perspective la Croix de Basson.(Pour les curieux avides d'histoire, allez voir le blog de la rando "Les ruchers de pierre"-07-09-2017).Mais il nous parlera surtout des Pêcheurs de Lune surnom donné aux habitants de Correns.

"Un soir où la lune brillait ardemment dans le ciel son reflet étincelant dans la rivière au dessous du pont, un brave corrensois, la canne à la main, les yeux rêveurs, pêchait silencieusement.

Un nuage farceur passa au devant de Dame Lune et le bonhomme, un peu naïf, crût alors l'avoir pêchée.

Depuis cette nuit là les corrensois sont surnommés "Pesco Luno" (pêcheurs de lune).

Encore un petit kilomètre, un dernier coup d'œil à l'Argens

et nous retrouvons nos voitures.

Merci Rolande pour cette rando si bien documentée et merci à Jean pour cette agréable journée.

Merci à Claude Ca et Jean-Marie pour leurs vidéos et à Jean Bo, Nicole, Rolande et Jean-Marie pour les photos.

La semaine prochaine, le jeudi 26 avril- G2 Départ : 8 h 30-Jean-Marie-728-Flayosc-Sud-Moyen * 14 km Dh: 300m
Gentille balade empruntant partiellement l’ancienne ligne Nice-Meyrargues. Des vignes, des chênes truffiers,
des oliviers et la terrible Floyère.

Parking à Flayosc-centre du village-Jeu de boules. Coût du trajet : 28€/voiture

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