Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 16:31

2018-04-05 –  N° 734-3 –  LE GRAMONDO DEPUIS CASTELLAR  – G1

 

Alain nous propose ce jour l’ascension du Grand Mont ou Gramondo, ou encore Grammondo en version italienne, qui culmine à 1379 m, une randonnée sportive 2*.

Nous sommes 9 courageux, dont 6 femmes à prendre le départ, avec une météo clémente : il fait doux et aucune pluie n'est annoncée.

Alain nous présente le tracé d’une bonne quinzaine de kilomètres : la première moitié du trajet correspond à une montée permettant d’atteindre la première cime du Gramondo, côté français ; nous rejoindrons sur terrain plat la deuxième cime, côté italien, où nos déjeunerons.  Ensuite nous redescendrons par un sentier en balcon avant de retrouver une montée pour atteindre le col du Berceau. Une descente un peu difficile nous permettra d'atteindre  le  GR 51, qui nous ramera à Castellar.

 

Il est 9 heures quand nous quittons le parking du cimetière et nous prenons la piste cimentée et un peu glissante, qui nous mènera au Col Saint Bernard, dans 3,5 km et après 400 m de dénivelée.

Après une dizaine de minutes de montée, nous avons de beaux points de vue sur le village de Castellar et la baie de Menton.

Nous passons devant un petit  monument érigé en mémoire de P. Leschiera,  berger assassiné : « Tiré comme un lièvre, achevé comme un chien galeux. Alors qu'il regagnait à moto sa bergerie au petit matin du 17 août 1991, Pierre Leschiera, trente-trois ans, à la sortie du village de Castellar au-dessus de Menton, avait été foudroyé dans le dos d'une balle de fusil de chasse puis, à terre, avait reçu le coup de grâce en pleine tête… Après huit ans d'enquête rocambolesque et trois juges d'instruction, deux procès aux  asises, les suspects successifs ont été acquittés ….Un procédure  contre l’état est toujours en cours … »

Nous continuons à monter sur cette  piste désagréable et nous découvrons sur notre gauche le rocher de la Penna, site historique puisque abritant un avant-poste d’infanterie  de la ligne Maginot  occupé en son temps par une garnison de 27 hommes.

Alain nous fait ensuite remarquer les restanques de la Mourga, où nous ferons la pause banane. Joël nous précise que le terme provencal pour restanque est bancau, prononcé « bancaou ».

Nous faisons un petit détour par la chapelle Saint Bernard avant de revenir sur nos pas pour prendre la sente qui va monter à la Mourga. 

 

La ferme St Bernard au dessus de la piste cimentée et la baie de Menton

Nous  faisons la pause banane, promise par notre animateur dans une belle prairie au dessus des restanques.

A la Mourga (Balise 15, 820 m) nous rejoignons le GR 52 et nous dirigeons alors plein Nord, vers la Baisse de Faïche Fonda. Le sentier passe ensuite en sous-bois de chênes et de résineux.

La montée depuis la Mourga sous le ciel bleu

Nous passons à côté de l’ancienne ferme de Mourga, halte buvette pour les randonneurs et permaculture, tout un programme !

Le chemin forestier nous permet déjà d'apercevoir voir le Grand Mont.

Impressionnant ce  bloc éboulé en bord de sente !

Nous arrivons à la baisse de Faiche Fonda. Ici, en 1940, des combats d’une rare violence ont opposé des éclaireurs skieurs français aux troupes italiennes.

Les premières entrées maritimes nous ont rejoints et nous enveloppent d’un fin et frais brouillard, avant de disparaitre, puis d’être remplacées par de nouvelles . Nous aurons alors des phases successives de « j’enlève une couche – je remets une couche »…

La piste forestière nous amène à la baisse et aux ruines de Colla Bassa (balise 16, 1107 m). Les sommets enneigés du Mercantour apparaissent.

Nous quittons le GR  pour un chemin sur la droite qui va rapidement se transformer en un sentier escarpé, pierreux et rocheux.

Puis la pente devient abrupte jusqu’au sommet du Grand Mont. Depuis Colla Bessa la pente est de 30% en moyenne et les nuages montent vite.

Nous sommes bien contents de voir la croix qui marque la fin de notre ascension matinale.

Alain nous précise à nouveau  que Le Grand Mont est un sommet bifide : le premier est situé à proximité de la frontière franco-italienne et le second en Italie à environ 200 m à l'Est. Les 2 sommets ont la même altitude, 1378 m ou 1379 m selon les cartes et leur échelle. Le  sommet en Italie est signalé par un cairn sur lequel est placé une croix tandis qu'à proximité du sommet français il y a une stèle. Le Grammondo (1378 m) est situé à 5 km de la mer à vol d'oiseau. Sa vue est à 360° : du Mercantour à la Corse car il domine les sommets qui lui proches : Cime de Baudon (1266m), Mont Ours (1239m), Mont Razet (1287m), Mont Mulacié (1326m), Mont Méras (1245m), Punta Renuit (1299m), Punta Monetto (1246m), Roc d'Orméa (1132m) et Cime de Restaud (1148m).

Mais bon, la réalité est tout autre ! Nous sommes entourés de nuages. Ce n’est pas ce jour que nous verrons la Corse ! La visibilité, variable, nous permet de voir le sommet italien et de deviner le Roc d’Orméa.

Nous nous rapprochons de la stèle devant laquelle nous ferons une photo de groupe:

La croix en fer à été montée en 2004. 

 

En dessous, une plaque commémorative est à la mémoire de Patrick Berhault, alpiniste et guide niçois qui s'est tué le 28 avril 2004, à 47 ans, dans les Alpes valaisannes, en Suisse. « Patrick Berhault et Philippe Magnin étaient engagés depuis le 2 mars dans un voyage alpin au long cours, un défi physique et technique sans précédent : l'enchaînement de la totalité des 82 sommets de plus de 4 000 m des Alpes...  Progressant le plus souvent par les voies normales d'ascension, rendues parfois ardues par les conditions hivernales, ils reliaient toutes les cimes à pied, à travers les Alpes françaises, italiennes et suisses. Quelques heures avant l'accident, les deux complices avaient atteint leur 66e objectif, le Taeschhorn, relié par une longue arête au sommet du Dom des Mischabel. Comme à leur habitude, ces deux alpinistes d'exception, reconnus pour leur maîtrise de la progression en haute montagne, n'étaient pas encordés, afin de progresser plus vite…En fin de matinée, Patrick Berhault avait atteint une altitude d'environ 4 500 m sur l'arête du Dom lorsqu'une portion neigeuse s'est effondrée sous ses pas. Précipité dans le versant nord, escarpé et rocheux, il n'a pas survécu à une chute de plusieurs centaines de mètres.»

Nous nous dirigeons vers le sommet Est du Grammondo, en passant par l’oratoire de la Madonne : Joël remplit le livre d’or pour le groupe.

Avant la cime, nous cherchons une place abritée pour la pause repas.

Malgré la faim qui nous tenaille nous guettons la dissipation des nappes nuageuses pour apercevoir les sommets du Mercantour et la côte vers Vintimille. Mais souvent nous avons à peine le temps de sortir l’appareil photo que les voilà à nouveau cachés. C’est donc grâce aux prouesses des photographes que vous pouvez observer ce que nous avons entr’aperçu :

Le Petit et le Grand Mounier enneigé
La cote italienne (Vintimille)

Ayant repris des forces, nous repartons vers le 2ème sommet et nous y faisons une nouvelle photo de groupe, contre le cairn portant la croix.

Nous entamons la descente du versant italien.

Puis nous bifurquons sur la droite pour rejoindre un sentier en balcon, qui serpente en dessous de la crête frontalière. Mais toujours pas de vue sur la Méditerranée.

Avant d' atteindre le Pas de la Corne (1046m), nous observons La Cime du Restaud et le Roc d’Orméa séparé par le col du Berceau.

Nous repassons sur le versant français après une petite montée qui nous permet de voir les ruines du Vieux Castellar, avant de rejoindre le GR 52 (balise 12).

La dernière montée du jour, vers le col du Berceau, est courte (environ 500 m) mais les 140 m de dénivelée paraissent difficiles en fin de journée.

Nous sommes récompensés de nos efforts : la vue sur la côte de Menton à Monaco est dégagée.

Nous nous reposons un peu avant d’entreprendre la dernière difficulté de la journée : une longue descente d’environ 1 heure, caillouteuse et avec des pentes fortes, pouvant dépasser les 25% par endroits, qui expliquent quelques glissades sur les fesses.

A la balise 11, nous quittons le GR 52 qui descend vers Menton et nous dirigeons, plein Ouest, vers Castellar par le GR51. La descente par ce sentier encore caillouteux devient presque confortable. Nous  voyons la falaise de l’Orméa et ses abris sous roche. 

L’un d’eux, appelé l’abri Pendimoun est un site remarquable, puisque des sépultures et 5 squelettes humains datant du Néolithique ancien y ont été découverts. Aller relire le beau blog de Brigitte pour en savoir plus en cliquant sur le lien http://randosboulouris2.over-blog.net/2017/02/cime-de-restaud-roc-d-ormea-23/02/2017-636.html

Nous retrouvons la civilisation avec la vue de l’autoroute derrière le village de Castellar.

Pas de pot au café du village, la bistrotière ayant pris sa retraite depuis quelques mois. Mais nous avons acheté des canettes bien fraîches, que nous avons dégustées au soleil avec quelques douceurs sucrées.

Merci Alain pour cette très belle randonnée, malgré l’absence de panoramas pourtant annoncés, mais cachés par les nuages. Et bravo aux photographes, Alain, André, Dominique et Claude C.,  qui ont su saisir les bonnes vues au bon moment.

La semaine prochaine, jeudi 12 avril :

G1    Départ : 9 H    Joël    Via Ferrata    moyen***        
Initiation et découverte des plaisirs de la via ferrata autour du phare du Dramont ; je serais présent pour aider et conseiller, mais l'activité sera encadré par un moniteur agréé. Coût de la prestation, prêt du matériel compris, 35 €. Inscription obligatoire avant le jeudi 7 mars.
Complément d'explication à venir.
Parking : Port du Poussaï – Le Dramont  
 

Partager cet article
Repost0
5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 19:29

 

 

Callian-Vallon de la Camiole-679-G2

Callian, ce superbe village perché d'où nous partons régulièrement en rando, aussi bien vers l'est que vers l'ouest, nous accueille une fois de plus autour de Jack,

notre animateur. Il est censé conduire le G2 mais ce sera plutôt un groupe mixte G1/G2, presque moitié-moitié qui se retrouvera sur le parking de l'Office de Tourisme avec 36 participants. Cette composition et cet effectif un peu particulier sont la conséquence du choix de l'animateur du G1 qui proposait un dénivelé de 1300m…

Pour essayer d'avoir une vue d'ensemble du groupe lors de la présentation de Jack, il fallait mieux rechercher une position élevée.

La rando est prévue pour 13 km et 330 m de dénivelé.

Nous monterons jusqu'aux ruines du  Castrum de Venasque mais nous ne pourrons pas trop nous approcher car le site est dangereux (chutes de pierre). La difficulté principale, aux dires  de Jack, sera la traversée de la route après avoir franchi la Camiole. Nous, nous avons une perception un peu différente.

A 9 h 40 après un dernier décompte de notre serre-file, Patrick, nous quittons le village par une route en descente  très accentuée.

La lumière du matin nous offre des verts lumineux.

Nous remarquons vite qu'en tête, Jack est entouré de ses collègues habituels du G1 qui impriment une bonne cadence. Pas trop grave, ça descend.

Puis nous reprenons une route bien plate qui passe devant l'ancien centre de convalescence   transformé en maison de retraite.

Ensuite nous traversons la Camiole par un gué très bien équipé. A peine de quoi mouiller ses semelles, nous avons connu cette rivière plus tumultueuse et même parfois infranchissable.

Petit arrêt d'effeuillage car il fait déjà chaud. Ah! Oui, j'avais oublié de vous parler de la météo. C'est comme les trains qui arrivent à l'heure, on les oubli. 

Car effectivement la météo est super aujourd'hui.

Plein d'orchis de Robert dans ce secteur.

C'est alors que survient la fameuse traversée de la route. C'est vrai qu'il y a beaucoup de circulation mais tout se passe bien et tout le groupe, en trois vagues successives, se retrouve en bas du sentier qui grimpe dans la forêt.

 

L'effeuillage a été efficace car maintenant nous sommes dans la grimpette avec des pourcentages de 15 à 25%.

Heureusement ce n'est pas très long et nous quittons le raidillon pour arriver sur une grande piste plate où Jack va nous offrir la "pause banane".

Il en profite pour nous briefer sur la suite du parcours qui comprend un aller-retour aux ruines de Venasque.

"La période troublée du haut Moyen-Âge favorisa la multiplication de « castra », villages fortifiés ou places fortes. Les archéologues ont pu répertorier dix sites fortifiés, dont  le premier château de Tourrettes qui fut construit par Bertrand de Villeneuve, seigneur de Tourrettes à partir de 1321. Il n’en reste que la Tour de l’Horloge.  Du castrum de Pibresson et du castelet de  Velnasque il ne reste aujourd’hui que des ruines, le site de Tassy a complètement disparu.

La plus ancienne mention connue du castellum de Valmasca figure dans la liste des localités du diocèse de Fréjus soumises au comte de Provence en 1232-1244. Velnasque était probablement un satellite de Tourrettes. En 1320, la seigneurie appartenait, comme celles de Tourrettes et de Pibresson, à la famille de Villeneuve, qui le conserva jusqu'à la fin de l'Ancien Régime. L'abandon du castrum remonte probablement à la guerre de l'Union d'Aix, (1382-1388) dans les dernières années du 14e siècle, mais une réoccupation partielle et temporaire au siècle suivant n'est pas exclue. Le toponyme aujourd'hui attaché au site, Saint-Laurent, indique l'existence d'une église, sans doute celle du castrum, dont l'emplacement n'est pas connu. Les ruines ont été partiellement fouillées en 1978 par Guy Désirat, qui a dressé un plan des vestiges.

Comme nous ne pourrons rentrer dans le site, j'ai trouvé une vidéo que le blogueur mettra à votre disposition en cliquant sur le lien qui lui a été communiqué".

https://www.youtube.com/watch?v=BvJbMOk06Eo

Les murailles sont impressionnantes en longueur et en hauteur mais la végétation masque les ruines.

Le long du chemin, découverte d'une superbe orchidée.

Nous repartons donc d'abord sur la grande piste puis sur un sentier qui va monter doucement au milieu d'une forêt étrange.

Elle a certainement été éclaircie il y a quelques années mais les jeunes arbres restant sont envahis par la salsepareille (vous savez cette plante dont les fruits sont la nourriture des Strumpfs !).

Un groupe de 36 en file indienne, ça s'étale sur plus de cent mètres !

Maintenant nous abordons une nouvelle partie de la forêt en cours d'exploitation et les pistes sont devenues très larges, mais un peu défoncées par les engins.

Nous arrivons  au lac de Giraud ou un peu d'eau permet à quelques canards de barboter.

Lors de sa reconnaissance, Jack l'avait trouvé désespérément sec. Le site est étonnant, perdu au milieu de cette forêt.

Ces jolies dames discutent très agréablement... en arrière du serre-file. Où va t'on?

Après un très large virage, Jack nous arrête dans une jolie clairière pour le pique-nique. Un tronc de pin couché va servir de siège à une grande partie du groupe.

Mais aujourd'hui est un jour spécial, celui de l'anniversaire de Jack et à cette occasion il fera le tour de tous les randonneurs une bouteille de Vermouth à la main. De plus il y aura quelques fromages de chèvre sous forme de bouton, une rondelle d'excellente saucisse de Vire et même un peu de foie gras. Le repas se terminera avec chocolats, biscuits divers. Quelle abondance !

Merci à tous ceux qui on chargé leur sac de ces délicieux suppléments.

Une belle photo de groupe, 36 moins la photographe !

Nous quittons cette clairière aux coordonnées  N43° 38.525’ E6°43.435’ ( pour ceux qui emprunterons cette route dans l'avenir)et poursuivons notre cheminement en traversant la Camiole par un gué complètement sec.

 Quelques fleurs en sous-bois, violettes, hépatiques si délicates, hellébores de Corse , enfin le printemps.

Oh ! Oh! Ginou, ne piétine pas ces petites hépatiques !!! Bien évitées, merci pour elles.

Enorme pin renversé, le géant, comme tous les individus de l'espèce, ne tenait que par un ensemble de racines à fleur de terre.

 Celui-ci était plus jeune, il a cassé.

Nous débouchons sur une large piste en descente. Jack va nous expliquer que nous sommes sur l'Aqueduc de la Siagnole qui part en dessous de Mons et rejoint Fréjus. Dans cette zone, il est enterré. Cet aqueduc construit par les Romains est toujours en service sur certains passages. Sur d'autres il emprunte des conduites forcées mais sur l'ancien tracé.

Nous allons le suivre sur un kilomètre environ…sauf que plusieurs arbres couchés en travers du chemin nous obligent à quitter la piste pour contourner cet obstacle. Le vent a du souffler très violemment ici pour mettre bas tous ces arbres.

Le chef surveille le retour sur la piste, prêt à aider pour ce

passage délicat.  

Nous reprenons notre progression après cet intermède.

Et très vite nous nous retrouvons dans les faubourgs de Callian avec de belles propriétés et des pelouses remplies de dimorphotécas, superbes.

Nous abordons la grande descente très raide qui nous permet d'avoir une vue remarquable sur le château.

Elle nous conduit au  2ème lavoir du village (nous avons longé le 1er ce matin sans que quiconque ne s'y intéresse).

Il ne reste plus qu'à remonter jusqu'au parking, changer de chaussures pour aller prendre le pot de l'amitié sur la place de la fontaine toujours aussi belle.

Merci Jack , ta tâche n'a pas été facile avec cet effectif mais tu as parfaitement assumé sur cette belle rando.

 

Merci aux photographes, Jean-Marie, Nicole et Rolande.

 

La semaine prochaine, jeudi 12 avril, départ : 8 h 30-Jean-Marie-728-Flayosc-Les Vallons Sud-Moyen * 14 km Dh: 300m
Gentille balade empruntant partiellement l’ancienne ligne Nice-Meyrargues. Des vignes, des chênes truffiers,
des oliviers et la terrible Floyère.
Parking à Flayosc-centre du village-Jeu de boules. Coût du trajet : 28€/voiture

Partager cet article
Repost0
31 mars 2018 6 31 /03 /mars /2018 09:21

2018/03/29 - 654 - AUPS - MONTAGNE DES ESPIGUIERES - G1 

 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes 13, 6 dames et 7 messieurs, à nous retrouver sur le parking du charmant village d’Aups en ce jeudi matin grisâtre.  Nous chaussons nos souliers, fermons k-ways ou capes et écoutons solennellement

 

Jack nous présente la randonnée que nous allons faire dans le sens inverse de celle réalisée en 2007, c’est-à-dire que nous allons monter ce que nos prédécesseurs avaient descendu et vice-versa, et ce, afin de ménager nos mollets.

 

 

Nous traversons rapidement le village et laissons ses remparts derrière nous

 

mais d’autres photos vous attendent à la fin du blog, avec le soleil en prime !

Quelques notes sur ce village avant de vous entraîner sur les pistes :

Après l’expulsion des Sarrasins en 972, le comte de Provence confie la région d’Aups aux Pontevès. Le château est mentionné en 1048/61. En 1113, les Blacas issus des Pontevès, sont cités à leur tour comme seigneurs. Ils le resteront jusqu’à la fin du Moyen Age. Leurs fiefs s’étendaient sur Aups, Aiguines, Baudinard, Fabrègue, Moissac et Vérignon. Suite à un procès débuté en 1346 et qui dura presque quatre siècles l’opposant aux Ducs de Blacas, le village obtient en 1712 de ne dépendre juridiquement que du Roi de France.

 

La période des guerres de religions reste l’une des plus noires du village avec le massacre en 1574 de 250 personnes par les Hugenots.

 

Après le coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte en 1851, Aups, républicaine, devient le centre de l’insurrection varoise anti bonapartiste.

Sévèrement réprimé, ce soulèvement populaire sera commémoré par l’élévation de la chapelle Notre-Dame de la Délivrance (1853) ainsi qu’un obélisque sur la place du village.

 

Aups fut un foyer des plus virulents de la résistance à l’occupation allemande ce qui valut au village la décoration de la croix de guerre avec palmes à titre collectif.

 

Nous empruntons un étroit chemin pentu et pierreux et nous arrêtons bientôt devant la chapelle Sainte-Trinité sans nous y attarder

 

Nous continuons sur un chemin de terre battue qui nous conduit à un sous-bois.  Le soleil fait une apparition soudaine, juste le temps d’illuminer les tufs calcaires et ses cavités, les grottes des Fées,  que nous longeons et dont la beauté nous interpelle. 

 

 

Curiosité supplémentaire : la petite chapelle troglodyte Ste Magdeleine qui occupe une grande grotte dont l'entrée a été fermée par un mur maçonné. Jack nous invite à y pénétrer

 

et nous en ressortons charmés.

 

 

D’après les archives communales, la grotte aurait été aménagée en chapelle en 1635, par les habitants du village. Ils ferment cette anfractuosité par un mur de façade avec porte et fenestron.  D’abord petit lieu de culte, elle devient un ermitage en 1666 (Papon). Une messe y était dite le 22 juillet. Plus tard, elle est abandonnée comme d’autres chapelles environnantes. Vers 1860, elle est visitée par quelques Aupsois lors des fêtes votives, notamment au cours de la fête de la Cible.

 

Nous repartons à travers les sous-bois et approchons la chapelle St-Marc qui fait dorénavant partie d’une propriété privée. 

 

 

Petit arrêt pour la première photo de groupe 

 

 

 

avant de reprendre notre montée, séduits par les parfums de la nature environnante.

 

Nous rencontrons un groupe de randonneurs de Flayosc avec lequel nous échangeons quelques propos amicaux mais que nous ne reverrons plus car les grandes jambes que nous sommes feront un parcours différent et plus long.

 

Il est 11h, nous sommes sur du plat et Jack récompense nos efforts en suggérant la traditionnelle pause-banane que nous ferons sous la pluie.

 

 

La nouveauté ce sont les délicieuses amandes rôties enrobées de graines de sésame que nous distribue Anne-Marie!

Nous repartons plein d’entrain

 

et traversons une forêt de chênes et de pins

tandis que se dresse sur notre gauche la crête sur laquelle nous cheminerons l’après-midi.

 

 

Nous gravissons 500 m de plus avant de faire un petit arrêt vestimentaire sous les arbres car la météo nous joue des tours et nous obligera à retirer ou remettre une couche ou un k-way à plusieurs reprises.

 

 

 

Une fois repartis, Claude attire notre attention sur Saint-Raphaël et le Lion de Mer qu’elle distingue à l’horizon.

 

On devine aussi le Mont Vinaigre, le Cap Roux et le Saint-Pilon. 

 

Il est 13h, nous arrivons à la chapelle Saint-Priest, plantée sur la crête de la colline qui sépare les communes d'Aups et de Vérignon et qui daterait de l’an 1098. Peu entretenue au cours du temps, elle est actuellement en mauvais état. Nous en poussons la porte et ne sommes pas surpris de constater qu’elle est vide mais son autel de pierre et ses parois montrent des traces d'anciennes peintures.

 

 

 

 

Toutefois, elle est située dans un cadre agréable, avec de vertes prairies et des arbres dont nous ne rechercherons pas la fraîcheur aujourd’hui.  Nous nous installons confortablement sur les pierres du beau tapis d’herbe qui l’entoure et sortons les casse-croûtes !  

 

 

Joli point de vue sur le Grand Bessillon dans les nuages.  Quand Jack a reconnu la randonnée avec Alain W, ils voyaient la Barre des Ecrins au-dessus de Gap mais il n’en est rien aujourd’hui.

 

Il est 13h30, nous reprenons nos bâtons et remarquons le camp d'entraînement militaire de Canjuers qui s’étale  sous nos yeux.

 

Ne nous étant pas encore éparpillés, nous décidons de faire une nouvelle photo de groupe et sourions aux Petit et Grand Bessillon qui nous font face.  Nous sommes alors à 1060m d’altitude.  A leur droite, la Sainte Baume et la Sainte Victoire

 

 

 

Après une nouvelle petite montée raide nous commençons la descente promise par Jack

 

et sommes ravis de voir les premiers crocus. Nous continuons de descendre sur un chemin pierreux tout en bavardant.  Un hélicoptère fait du sur place au-dessus de nos têtes mais nous n’en saurons pas davantage malgré les suppositions qui fusent.

 

 

 

Nos pas nous mènent à la Chapelle Notre-Dame  de Liesse

 

 

dont l’autel garni de statuettes, de photos ainsi que le livre d’or, retiennent notre attention.

 

D'après la tradition, au Moyen-âge une noble dame de la famille des Blacas avait pris l'habitude de monter tous les jours sur cette colline, pour y guetter le retour de son fils parti en croisade. Elle fit le vœu de faire construire une chapelle si son fils revenait. C'est ce qui se produisit, et les habitants édifièrent la chapelle dans la liesse générale en l'honneur du fils retrouvé.

 

 

Nous refermons la porte de bois et descendons de nouveau, tout en appréciant le paysage alentour, les falaises calcaires, les forêts de la montagne des Espiguières,

 

 

 

et peu de temps après le lac Sainte-Croix, la touche bleue au centre de la photo ci-dessous.

 

 

Un petit cairn reconstruit scrupuleusement par Jack lors de sa reconnaissance avec Alain lui rappelle qu’il faut tourner à gauche.   Nous empruntons donc cet étroit sentier qu’il serait si facile de rater pour nous retrouver bientôt sur un chemin de terre battue et plat que nous ne quitterons que pour retourner au village.  Nous croisons des ânes qui broutent paisiblement

 

 

puis de belles oliveraies derrière de larges murs en grosses pierres qui furent retirées de ces terres ingrates pour permettre les plantations et réutilisées à bon escient.

 

 

 

Un champ de chênes-truffiers encore jeunes et encerclés de grillages protecteurs nous intrigue.  N’oublions pas qu’Aups est la capitale régionale de l’olive et de la truffe noire !

 

 

 

Un arbre planté au sommet d’un rocher nous surprend au détour d’un chemin

 

 

 

 

et peu après nous apercevons des maisons qui signalent la proximité du village d’Aups

 

 

 

 

 

dont nous découvrons les ruelles étroites que nous nous promettons d’explorer plus longuement une prochaine fois.

 

 

 

 

 

Notre-Dame de la Délivrance

 

 

Chapelle Notre-Dame de la Délivrance

Cette chapelle date de 1853. Elle fut érigée sur les ruines de l’ancien château des Ducs de Blacas , en ex-voto à la Vierge pour la remercier d’avoir épargné la mise à feu du village et le massacre de ses habitants, lors des combats qui opposèrent violemment  en 1851 les partisans du coup d’état de Napoléon III et les républicains Aupsois . Chère au cœur des villageois, une association créée en 1986 s’est fixée pour but sa sauvegarde et sa restauration.Chaque année dans la nuit du 15 août, la Vierge de Notre-Dame de la Délivrance est portée en procession dans les rues du village. Quelques concerts de musique ou de chants sacrés sont aussi programmés chaque été dans la chapelle.

 

Collégiale de Saint Pancrace

Ci-dessous, quelques renseignements sur la Collégiale St Pancrace dont la devise retient notre intérêt.

 

 

Ne subsiste de l'époque de la construction (1489 0 1503) que la porte de l'ancienne sacristie puisque les guerres de religion détruisirent tout le mobilier et brûlèrent le magnifique tympan. Outre le médaillon de la devise des chanoines, s'ajoute sur le fronton, en 1905 lors de la séparation des biens de l'église et de l'état, la devise républicaine « Liberté, Egalité et fraternité».

 

Tour de l'Horloge - XVIe siècle

  

Mairie et Platanes Place de la Mairie

 

Notre aventure se termine au Café du Cours sur la place du village.  L’accueil est chaleureux et les biscuits qui accompagnent nos rafraichissements sont les bienvenus.

 

 

 

Nous avons parcouru 19 kms pour un dénivelé de 730 m.

 

Merci à Jack pour cette belle randonnée dans un écrin de verdure et aux photographes Claude C, Gilbert P et Dominique G.

 

Jeudi prochain:

G1 - Le Grammondo - 734 - 3 avec Alain W. 

Sportif ** - 16 kms - D: 1300 m -

Départ: 7h du parking du Manoir.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0