La Garde-Freinet-Les Roches Blanches-G2

C'est par grand froid mais un beau soleil que les 20 marcheurs (G2) du Cercle de Boulouris se sont réunis sur le beau parking des Treilles, équipement sanitaire Premium. Le trajet par la côte a été un peu perturbé par des travaux dans Ste.Maxime mais il s'est avéré plus facile que par le Luc, avec une durée de 1 h15.
C'est Jean-Marie qui anime cette rando."Pourquoi La Garde-Freinet ? La Garde parce c'est un col qui contrôle le passage de la plaine du littoral à celle de l'Argens. Pourquoi Freinet ? Cela vient de l'ancienne région du Frainex (de Ste Maxime à Cogolin) où poussait quoi … une petite voix proposera "des Frènes" gagné ma jolie !" Un autre participant proposera une autre hypothèse concernant un homme qui freinait… Pas retenue !
Cette rando de 10 km et 475 m de dénivelée avait déjà été faite par le G1 en 2016 en montant tout d'abord au Fort Freinet comme Jean-Marie le montre, puis en passant

directement à la Croix des Maures par un sentier très difficile. Il a donc préféré monter directement à la Croix , se réservant un aller-retour au fort, en fin de randonnée, pour ceux qui le souhaiteraient. De même il a supprimé une partie du retour, une descente très technique et une autre très facile, sans intérêt au milieu des villas.
Mais malgré toutes ces suppressions, nous dit-il, vous allez vous régaler.
A 10 h, nous quittons le parking, bien emmitouflés, en traversant le village avec sa fontaine aux trois bassins encadrés de mascarons.

Jean-Marie nous fait remarquer certains vieux murs où apparaissent des blocs de schiste, cette pierre sera le fil rouge de la journée.

Puis il nous arrête devant le panneau indiquant les itinéraires d'accès au Fort et à la Croix avec les passages à risque.

Et c'est la montée vers la Croix d'abord en sous-bois puis en plein soleil. Mais il ne fait pas encore assez chaud pour faire fondre la glace qui s'est formée par endroit. A éviter.


Le village commence à se découvrir en contrebas et ça y est nous sommes sur le schiste.

Un petit collet et nous gagnons très vite la Croix des Maures où Jean-Marie va nous faire part de la légende qui l'entoure : "La Croix fut inaugurée le 3 mai 1900, jour de la St Clément, patron du village par l'abbé Mathieu qui en était le commanditaire. De 6 m de haut, il l'avait fait construire dans l'axe de la place principale, en face de la maison du plus riche propriétaire du village, athée notoire. "Jusqu'à la fin de tes jours, tu auras le Christ en face de toi" lui disait-il."
La croix servait de paratonnerre pour le village et fut restaurée en 1978.

Quittant la Croix après une belle photo de groupe, Jean-Marie déclare la "pause banane" au petit collet.

Puis nous rejoignons un petit parking d'où s'amorce la route des Crêtes Marc Robert, interdite à la circulation. Nous ne l'empruntons pas mais attaquons un petit sentier en ligne de crête dans la forêt. Vraiment une bonne grimpette dans le schiste mais tout le groupe suit.




Nous sommes sortis de la forêt et le paysage commence à se dévoiler. Vers l'ouest Jean-Marie nous fait découvrir le lac des Escarcets, où nous randonnons presque tous les ans, et la décharge de Balençan, d'actualité. Nous abordons la descente qui va nous ramener à la route forestière que nous ne ferons que frôler, préférant rejoindre la ligne de crête par un sentier.
Premier passage difficile au bord de cette mare gelée car même les lisières sont glissantes. Mais personne ne mettra le pied dans l'eau.


Maintenant ça se complique, dans une forte pente c'est une véritable petite cascade de glace qui envahit la montée.

La meilleure solution est de contourner en marchant carrément hors du sentier. Mais nous passons cet obstacle


et le "Pylone", c'est son nom, est en vue. D'abord, arrêt photo pour ce magnifique cairn. Jean-Marie nous en promet un plus gros…

Après un petit passage escarpé nous atteignons le pylône

avec une vue superbe vers l'est et la baie de St Tropez et le château de Grimaud.
Encore un petit effort et à 12 h 20 nous atteignons notre objectif, ce filon de quart blanc qui brille dans le soleil.

Jean-Marie explique que les schistes ici présents sont à l'origine de ce filon.

Le schiste métamorphique provient d'une argile qui sous l'action de la pression et de la température présente un feuilletage régulier en plans parallèles : la « schistosité ». Le plan de schistosité est oblique à la direction d'aplatissement (la stratification). Deux épisodes de déformation de directions différentes conduisent à la formation de deux directions de schistosité différentes, et à la création de "frites" (morceaux de roche allongés, de section assez petite, typiquement 1 cm ou moins).

Parmi les schistes notables, l'ardoise, très plane et de schistosité marquée, se débite en fines dalles servant à la couverture des toitures. On peut aussi utiliser la lauze de schiste, plus épaisse. On parle de micaschiste dans le cas d'un métamorphisme de plus haut grade, qui conduit à la présence de micas blancs (muscovite) ou noirs (biotite) dans le plan de schistosité
La chaleur qui a accompagné la formation de ces schistes a fait " suer" la roche et libérer des eaux chaudes minéralisées en silice qui ont donné des filons de quartz blancs apparaissant lorsque l'érosion a "usé" les roches tendres qui les entouraient. Cf Wikipédia.

Photo de groupe incontournable.
Nous reprenons le sentier pour rechercher un endroit abrité du vent et aussi pour s'approcher de l'énorme cairn qui mesure plusieurs mètres de haut. Sa forme est maintenant cylindrique alors qu'elle était conique à l'origine comme tout bon cairn.. Jean M. et Annie T vont élargir sa base faute d'augmenter sa hauteur.

Difficile de trouver un coin abrité pouvant accueillir 20 randonneurs affamés et le groupe va se partager en trois dans un cercle de 50 m de diamètre mais, protégés par les rochers, ils sont invisibles les uns des autres.


Pour une fois le groupe est assez sobre, le G2 deviendrait-il raisonnable ou bien est-ce la présence de nombreux G1 qui nous a phagocytés ?
Jolie coup d'œil sur la baie de St. Tropez qui méritait ce coup de zoom.

Nous ne traînerons pas, la sieste et les jeux de cartes ne sont pas au programme et nous repartons vers le "Pylone". Mais là nous empruntons une large piste "confortable", en descente vers la route forestière. Attention encore à quelques zones de glace.
Par la route forestière, nous rejoignons le parking de la Croix et nous entamons la descente vers le village.

Une remarque importante : aujourd'hui, aucun effeuillage nous sommes toujours aussi emmitouflés.
Arrivés à la grande piste, tous les participants décident de remonter au fort. Par de nombreux lacets assez pentus nous gagnons l'extérieur du fort.

Arrivés au sommet, Jean-Marie nous expliquera qu'en fait ce n'est pas un fort mais un castrum, un village médiéval entourant un château, le tout ceinturé pour moitié par un fossé servant à la fois de défense et de réservoir d'eau équipé d'un déversoir faisant office de décanteur.

L'ensemble aurait été construit autour des Xème-XIIème siècle soi-disant par les Sarrasins. Mais les fouilles n'ont jamais pu confirmer leur présence en ce lieu. Au XIII ème siècle le village fut abandonné au profit du Col de la Garde. Le château fut détruit en 1589 lors des guerres de religion.

Montée au château par un escalier qui donna le vertige (surtout en pensant à la redescente) à plus d'un ou une, puis tour des ruines du château, 120 m2 et vue
panoramique puis descente dans "la rue principale" du village.


Le four à pain et le grenier.
Finalement la descente par l'escalier se passa bien en s'appuyant à droite sur le rocher.

Il est temps d'aborder les lacets qui nous ramèneront à la grande piste.

A deux lacets de l'arrivée, un des randonneurs glissa et tomba entraînant Yvette qui marchait devant.
Aidée par deux autres randonneurs elle put rejoindre la grande piste où une voiture la ramena au parking. De là, L’Hôpital de Fréjus-St.Raphaël, fracture de la cheville plâtrée immédiatement.
Dommage de terminer ainsi cette belle journée.
Merci Jean-Marie, tous les participants ont apprécié les découvertes qu'ils ont faites et meilleurs vœux de prompt rétablissement à Yvette.
Merci aux photographes André, Jean-Marie et Nicole.
La semaine prochaine
G2- Départ :8H30 Jean Bo-674-Lac de Garces
Facile -11km -Dh :250
Voir une des merveilles de la Provence Verte, Carcès joli village aux 6 rivières, son Lac et les chutes du Caramy.
Parking : 393 bis route de Bagnols à Carcés-Coût du trajet A/R : 34 €