Malpasset : Bois de Bagnols, vallée du Reyran
Aujourd’hui, Camille nous emmène randonner du côté de l’ancien barrage de Malpasset. A la découverte du bois de Bagnols, de la vallée du Reyran et des ruines du
barrage.
Nous avons rendez-vous sur le parking situé après le gué sur le Reyran, … sauf en cas de crue !
Aujourd’hui il n’y a plus de crue. Mais qui l’eût cru, il n’y a plus de
gué non plus !! Les fortes pluies de novembre l’ont détruit.
Nous voici donc obligés de stationner en amont et de franchir le Reyran
à pied.
Mais d’abord Camille nous présente la randonnée.
« Nous allons commencer par monter. Nous longerons la vallée du Reyran. Puis après une bonne grimpette, nous traverserons le bois de Bagnols, avant de revenir au pied du barrage. C’est une rando de 15 km et 553 m de dénivelé ».
Attaquons donc la traversée du Reyran !
Il nous faut d’abord sauter de rocher en rocher, et patauger un peu
dans l’eau.
Puis nous longeons le revêtement de la route que la rivière en furie a
fait basculer sur le côté.
Enfin nous voici tous parvenus sur la rive droite de la rivière.
Camille regarde attentivement sa carte. En fait, le sentier de départ
se situe sur la rive gauche du Reyran !
Demi-tour donc ! Nous longeons à nouveau la route emportée par la
crue.
Puis nous traversons la rivière, les pieds dans l’eau.
Quand on aime les gués, on en redemande !
Nous empruntons une large piste. Bien emmitouflés, comme on le voit
ici, car ce matin, il fait très froid : - 3 ° !
Puis le chemin s’élève gentiment au-dessus de la vallée du
Reyran.
Notre groupe imposant – nous sommes 35 ! – marche
en rangs serrés et d’un bon pas, pour mieux nous réchauffer.
Nous ne tardons pas à apercevoir, au-dessus du Reyran, les restes du
barrage de Malpasset. Qui nous rappellent de bien tristes souvenirs. Et qui attirent aujourd’hui encore de nombreux visiteurs.
Comme ceux-ci, qui posent pour le photographe, devant le
barrage.
Nous poursuivons notre grimpette, parmi les cistes et les bruyères
couverts de givre.
Ici, ce n’est pas un gué qu’il nous faut franchir, mais un fossé creusé
par les récentes pluies. Camille tend une main secourable à ceux qui ont besoin d’aide. Notons que personne ne se risque à traverser sur le tronc d’arbre.
A présent, nous abordons une descente en direction de la rivière.
Nous voici à nouveau sur la rive du Reyran. Nous le traversons sans
difficulté.
« Du temps du barrage, il y avait 70 mètres d’eau au-dessus de nous » nous dit Camille.
Nous rejoignons la piste et marquons une pause en plein
soleil.
« A présent, nous allons
grimper » nous prévient Camille. C’est le moment de quitter quelques vêtements.
Nous attaquons un sentier qui grimpe en sous-bois. Attention aux ronces qui s’accrochent, au risque de nous faire trébucher.
Puis le taillis s’épaissit. Le sentier est à peine visible. Et voici à
nouveau des ronces ; le sentier devient très raviné. Entre les trous du sentier et les branches épineuses, nous ne sommes pas à la fête. Le photographe obtient quand même quelques sourires.
Enfin nous sortons du bois … avec grand plaisir ! Nous nous
regroupons au soleil.
Avant de reprendre notre grimpette, au grand air cette fois-ci.
La côte est raide. Mais l’horizon dégagé nous permet d’admirer le
paysage.
Il est 11 h 40, bientôt l’heure de déjeuner. Nous progressons sur une crête. Une légère brise nous rappelle que le fond de l’air reste frais. Nous traversons une zone qui fut incendiée. Seuls demeurent des chênes-lièges et quelques troncs calcinés.
Camille nous propose de pique-niquer sur le flanc d’une colline
ensoleillée.
De petits groupes se forment et se dispersent dans la
nature.
Nous dominons des ruines. « Ce sont les ruines Magail » nous dit Camille.
Le pique-nique se déroule dans le calme. Certains attaquent même une
sieste.
Mais nous avons un horaire à respecter, car aujourd’hui,
c’est le jour de la Galette des Rois. Nous avons rendez-vous au "Bonheur du Passe-temps", où nous avons pris un
pot début janvier. Huit randonneurs (exemptés de marche) nous y attendront.
Camille siffle donc le signal du départ. Nous attaquons la piste Magail (du nom des ruines). Une large piste très agréable, sous les pins. Mais ça ne dure pas.
Nous voici maintenant sur un sentier caillouteux, très raviné et plein
d’embûches qui dégringole dans la vallée.
Une seule photo témoigne (faiblement) de cette descente épouvantable et
qui plus est, interminable !
Enfin nous voici arrivés en bas. Pour fêter sans doute la fin de cette
descente abominable, Jean prend le groupe en photo.
A présent nous progressons sur une large piste, confortable et reposante.
Nous approchons du barrage de Malpasset. Camille nous arrête pour nous conte l’histoire tragique de ce barrage.
« A la fin de la guerre, le Var décide de développer son équipement hydraulique, la pénurie d’eau potable augmentant chaque année, notamment dans le Sud-est du département.
La vallée du Reyran est un centre de production de riches cultures. Ses fruits, ses primeurs ont une renommée internationale.
C’est ainsi que naît l’idée d’un barrage sur le Reyran. Ce sera un
barrage de type « voûte mince », parfaitement adapté au profil aigu de la vallée du .Reyran. Il sera épaulé au rocher sur sa rive droite. Sur l’autre rive, il faudra
construire une culée artificielle.
Le barrage est mis en eau à l’automne 1954, 5 ans avant la catastrophe. Il ne sera jamais rempli.
Fin novembre 1959, après des pluies torrentielles, le barrage se remplit, sans contrôle possible.
Le 2 décembre, comme une bombe, le barrage éclate. Une vague de 55 mètres se déverse dans la vallée. On dénombrera 423 victimes. »
Puis Camille nous lit l’arrêté rendu par la Cour de Cassation, en 1967.
Trop complexe pour le blogueur.
Nous partons à l’assaut des contreforts du barrage. Ce qui nécessite un
peu d’escalade dans les rochers.
La vue sur le barrage fracturé est impressionnante. Alentour, le sol
est parsemé de blocs énormes.
Nous rejoignons la piste puis regagnons nos voitures.
Direction le "Bonheur du Passe-temps" ! Où nous retrouvons avec plaisir nos amis … et les galettes !
Et nous terminons cette belle journée dans les rires et les chants,
autour d’un pot bien mérité.
En partageant la traditionnelle Galette des Rois. Les Rois : Tradition récente ou nostalgie de l’Ancien Régime ??
Des têtes couronnées ne tardent pas à apparaître dans nos
rangs.
Mais, présidant notre assemblée, André, Monique et Henry arborent fièrement les couleurs nationales.
Et vive la République !
Merci Camille, pour cette très belle randonnée.
Merci aux photographes : Claude, Gérard, Jean et Jean-Marie.
Merci à Jeanine qui a réchauffé à point les galettes offertes par le Cercle de Boulouris.
Encore quelques photos :
Randonneurs
Pique-niqueurs
Dans les ruines du barrage
Prochaine rando : Jeudi 26 Janvier à 8 H 00 : Tanneron (83). Le Parcours des crêtes
C’est au cœur de l’hiver qu’il faut partir à la découverte des plus belles plantations de mimosas et d’eucalyptus de toute la Côte d’Azur ; le spectacle est garanti ! Attention : deux montées raides.
L : 15 Km 181. Dh : 575 m. D : 5 H 00 – Niveau : Moyen Médio – Repas et boisson tirés du sac.
Animateur : Jean : 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62 Boulouris N° 573
Itinéraire d’Accès : Emprunter l’ A 8 direction Nice - Quitter l’autoroute à la sortie N° 39 - Prendre laD 837 puis laD 37 direction Lac de Saint Cassien - Parcourir 5 kms - Tourner à droite parD 38 direction Tanneron – Parcourir 11 kms et stationner dans le village sur le parking de la Mairie.
Coût du trajet A R : 75 Kms x 0 € 20 = 15 € + 5 € = 20 Euros