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28 juin 2009 7 28 /06 /juin /2009 10:22

Le Caïre Gros

Ce matin dès 7 h 30, nous nous retrouvons au petit déjeuner. Nous, les « grandes jambes », car les « petites » ont droit à une grasse matinée. Certains ont mal dormi. Auraient-ils rêvé d’avalanches, à la suite de notre randonnée de la veille ? Il est 8 h 30 quand nous prenons la route pour Saint-Dalmas. Nous sommes 16 randonneurs, répartis dans 4 voitures. Arrivés devant l’église du village, nous nous groupons autour de Jean qui nous présente la rando. « Notre objectif est le Caïre Gros (alt. 2087 m). Nous nous dirigerons vers le col des deux Caïres (entre le Petit et le Gros). Ceux qui le souhaitent pourront nous attendre au col, tandis que les autres grimperont au sommet du Caïre Gros. De retour au col, nous irons dans le Bois Noir rejoindre les « petites jambes ». Nous pique-niquerons tous ensemble avant de rejoindre Saint-Dalmas en franchissant  le vallon du Bramafan ». « On est ici dans la commune de Valdeblore, à 1290 m d’altitude. On va suivre le fameux GR 5 qui mène de Nice au Chablais », ajoute Jean.

Le temps d’une photo de groupe devant l’église de Saint Dalmas et nous commençons à grimper, en douceur. Quelques minutes plus tard, à une bifurcation, Jean nous dit : « Vous allez voir la différence entre les grandes et les petites jambes. A droite voici le chemin que prendront tout à l’heure les « petites jambes ». Nous, nous allons tout droit ! ». Effectivement notre sentier grimpe raide. Bien trop raide pour les « petites jambes » ! Il fait chaud mais le sentier est ombragé et agréable. Nous montons à un rythme soutenu mais sans excès (merci Jean !). Le silence se fait dans les rangs. Pas de doute, rien ne vaut une bonne grimpette pour profiter pleinement des bruits de la nature. Un peu plus tard nous nous arrêtons pour une première pause, Jean nous dit : « Nous sommes montés de 145 mètres. A l’heure qu’il est, les « petites jambes sont entrain de partir ». Nous nous désaltérons, à l’ombre des pins, devant un paysage magnifique. Que la montagne est belle ! Puis nous repartons. « A présent nous abordons un faux plat descendant ». « On n’en veut pas ! » s’écrie André. Mais le faux plat est de courte durée. Nous grimpons à nouveau. Le sentier est toujours très agréable, à l’ombre des mélèzes à présent. A travers les arbres on aperçoit de temps en temps la vallée.
Puis nous atteignons le col du Varaire (alt. 1710 m). C’est l’heure de la pause casse-croûte dans un coin de prairie au milieu des épicéas et des mélèzes. Le mélèze : « son bois dur et résistant est utilisé en charpente. On en fait des bardeaux ». Il n’en faut pas plus à Cathy et Gérard pour entonner « 
Là-haut sur la montagne … Murs blancs, toit de bardeaux … ». Quel chant superbe ! Un nuage passe,… mais le ciel reste dégagé.

« On a fait une petite moitié de la montée : 390 mètres. Notre prochain objectif, c’est le col des deux Caïres : 210 mètres plus haut ! » nous dit Jean. Nous reprenons donc notre chemin vers le prochain col. Bientôt nous abordons une montée en lacets. Sur notre droite, voici une large trouée dans les arbres. « Encore une coulée d’avalanche ? » A travers la trouée on aperçoit tout en bas le village de Saint Dalmas.

Et puis voici le col des deux Caïres, à 1921 m. Il est temps alors d’avoir une pensée pour les « petites jambes », dont Jean-Marie nous conte les aventures.

Bruno et ses 21 "petites jambes", soit 42 pieds ont quitté Saint Dalmas à 10 h pour une rando de 9 km et 560 m de dénivelée, intitulée "Les bois noirs". Même Grand Pierre est présent !

Il fait beau et déjà chaud mais Bruno a promis de l'ombre dans les sous-bois. La première partie se fait en suivant les courbes de niveau, puis nous abordons une montée plus sévère à toute petite vitesse… 2 km/h. A l'arrière, un petit groupe s'est formé avec les deux serre-files, Jacky et Daniel et l'ambiance y est à la franche rigolade.

Lorsque nous atteignons la balise 124, la montée est terminée et nous devons, en principe trouver un chemin en descente qui, sur la carte, est matérialisé comme piste forestière partant vers l'ouest. Petit numéro d'Yvette (celle de Marcel), Grand Pierre et Daniel qui nous racontent quelques histoires un peu…lestes. Tout ceci détend tout le groupe et nous partons sur la grande piste forestière, riant encore de ces bonnes blagues.

Tout à coup, Jean-Marie prend conscience que nous sommes en montée et le GPS indique que nous dévions à gauche. Remontant le groupe il trouve un Bruno perplexe car il a, lui aussi, détecté l'anomalie. Nous sommes sur un chemin trop au sud, figurant sur la carte comme un simple sentier alors que nous cheminons sur une large piste forestière. Bruno décide de retourner à la balise 124. Il part devant au pas de course !!! Nous le suivons, sans précipitation, on ne sait jamais. En tout cas ce retour en arrière nous permettra de découvrir un magnifique paysage sur les montagnes enneigées.

Effectivement il y a un autre sentier, en descente, très étroit qui doit nous diriger vers la balise 125, puis la 126, notre objectif, point de rendez-vous avec l'autre groupe. Effectivement, c'est la bonne direction et le GPS est satisfait…

Il n'y a plus qu'à se laisser descendre. A la balise 125, nous recevons, sur la droite, une large piste forestière portée sur la carte comme un sentier ! Décidément, on ne peut se fier à personne… En 10 minutes nous arrivons à l'aire de pique-nique où il ne nous reste plus qu'à attendre nos valeureux conquérants du Caïre Gros qui auront déjà 800 m de dénivelée dans les jambes. Un petit comité d'accueil s'est formé mais il manquait les majorettes et les dames présentes ont prétendu avoir oublié leur costume.

Mais revenons au col des deux Caïres et aux (futurs) valeureux conquérants ! « Qui monte au sommet ? » demande Jean. Seules Madeleine et Nicole se dévouent pour garder nos sacs. Nous pourrons ainsi grimper légèrement jusqu’au sommet du Caïre Gros. Nous voici à présent sur un petit sentier qui monte à travers un alpage. D’ici on n’aperçoit pas encore le sommet. Derrière nous, la vue est magnifique. Chacun monte à son rythme. Le sentier décrit des lacets à travers l’alpage, nous permettant d’admirer le paysage qui nous entoure. A présent les premiers d’entre nous parviennent au sommet. Jean attend que nous soyons tous regroupés, puis raconte : «  Le Caïre Gros, sommet mitoyen des vallées de la Tinée, de la Vésubie et du Valdeblore, constitue l'un des principaux belvédères du département malgré une altitude modeste. On pourra y détailler la chaîne frontière franco-italienne avec les cimes majeures du Mercantour (Argentera, Gélas, Malédie, Clapier ...) qui dépassent allègrement les 3 000 m. Selon la saison, la cueillette des fraises des bois, des framboises, des myrtilles ou des champignons ("sanguins" essentiellement) viendra égayer cette randonnée sylvestre au coeur du Bois Noir peuplé d'épicéas, sapins et mélèzes. Pour les connaisseurs, il sera possible également de cueillir en début d'été des feuilles d'épinard ou d'oseille sauvage, avant que les troupeaux de vaches n'investissent les lieux, tondant méticuleusement les alpages environnants. » Nous admirons longuement le panorama splendide qui s’offre de tous côtés à nos yeux éblouis. « Là-bas vous reconnaissez bien sûr le mont Mounier. Ici c’est la vallée de la Vésubie. Là-bas voici le mont Gélas. Et tout en bas vous apercevez les trois villages de la commune de Valdeblore : la Bolline, la Roche et Saint-Dalmas ». On resterait des heures à contempler ce paysage. Mais il nous faut redescendre sur nos pas. Certains n’hésitent pas à couper à travers l’alpage. La descente est rapide. Nous sommes accompagnés par un chœur sublime de voix féminines « Elle descend de la montagne à cheval, elle descend de la montagne à cheval,… » Nous aussi nous descendons. En 10 minutes seulement ! Alors que nous avions mis ¾ heure pour atteindre le sommet ! Nous retrouvons nos deux vestales qui, à défaut d’entretenir le feu sacré, ont veillé jalousement sur nos sacs. Il est midi, il ne reste qu’à descendre retrouver les « petites jambes ».

« Nous allons rejoindre le col de la Madeleine. Puis nous prendrons à droite une descente un peu raide sur 200 mètres (de dénivelé !), puis une piste sur 2 km. » Bref la descente est raide par endroits, rapide ailleurs, longue de toute façon. Nous traversons des sous-bois, à l’ombre des épicéas et des mélèzes. Sans prendre le temps de regarder les petites fleurs ! Une heure plus tard nous rejoignons les « petites jambes ». Certains, très impatients, ont déjà avalé leur pique-nique. Nous nous installons dans l’herbe ou autour des tables. Excellente nouvelle : Jacky nous offre le rosé. Nous nous pressons autour du cubitainer pour remplir nos verres (gobelets fournis par Grand Pierre). Nous dégustons la cochonnaille aimablement offerte par Marco, beau-frère de qui vous savez (merci Roland !). Après un excellent café offert à certaines privilégiées, Jean nous informe : « Pour le retour, nous allons constituer 3 groupes : les « très petites jambes », les « petites jambes » et les « grandes ». Décidément c’est une randonnée à la carte ! Les deux premiers groupes rejoindront Saint Dalmas directement et sans peine. « On se retrouvera aux voitures puis au bar-tabac en face de l’église ! » Quant aux « grandes jambes » elles grimperont à St Dalmas en franchissant le vallon du Bramafan, soit 150 mètres de dénivelé supplémentaire !

« Dans 5 minutes le départ ! » prévient Jean. « Nous étions 16 ce matin. Plus 22 petites jambes, cela fait 38. Moins 14 qui ont pris le chemin le plus court. Nous voici donc 24 ! ». Ce sont donc 8 « petites jambes » (car 22 – 16 = 8 !) qui ont cru bon de se frotter aux grandes ! Pour le meilleur et pour le pire. Hélas pour eux, le meilleur nous l’avons fait en gravissant le Caïre Gros. Le pire reste à faire ! Nous abordons la descente par un sentier agréable, sous la pinède. Une fois arrivés dans le vallon, changement de décor. Nous progressons à présent sur une piste caillouteuse, sous un soleil voilé. Le temps est lourd. Au loin, des nuages sombres s’accrochent aux sommets. Voici une petite fontaine; tout le monde se presse pour se rafraîchir un peu. Mais la fraîcheur est de courte durée. Nous grimpons à bonne cadence, pressés sans doute d’atteindre ce fameux bar-tabac que Jean nous a fait miroiter. De part et d’autre, les mêmes mots reviennent : « il fait chaud, .. c’est long, .. c’est dur, .. vivement qu’on arrive ! » Enfin nous apercevons au-dessus de nous le village de Saint Dalmas, sur fond de sommets perdus dans les nuages. Encore un petit effort avant d’atteindre la place de l’église : « église de l'Invention-de-la Sainte-Croix, ancien prieuré du 11ème sur 2 cryptes, clocher carré latéral, peut-être du 9ème, 3 nefs à absides voûtées en cul-de-four; retables, trésor, calices,reliques… » . On s’en fiche ! Nous, ce qu’on veut visiter, c’est le bar-tabac !  Notre souhait sera exaucé ! Après avoir abandonné nos croquenots dans les voitures, nous allons nous installer au frais, dans le jardin du bar-tabac. Et là, Jean nous annonce : « Nous avons atteint un dénivelé de 1010 mètres ! ». Ce qui n’est pas mal ! C’est donc avec fierté que nous pouvons savourer notre boisson … bien méritée.

Mais le ciel se couvre. L’orage gronde. Que ferons-nous demain ? La randonnée alpine de Bruno est-elle compromise ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode des randonnées du Cercle de Boulouris. Qui paraîtra en début de semaine. A bientôt sur le blog !

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée. Sommet et paysage splendides ! Merci aussi à Bruno de la part des « p’tites jambes ».

 

Merci aux photographes : Jean BOREL, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.

 

Encore quelques photos :

Randonneurs et randonneuses



















L’arrière-garde


















Ca grimpe !























Dur dur la montée !























Pique-niqueurs
















































Au bar-tabac

 

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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 10:27
BOREON-CAVALET
 Le chemin des cytises.

 

C'est parti pour trois jours de randonnée dans le Mercantour. Une première, jusque là, Bruno et Jean, nous avaient organisés seulement  un ou deux jours de balade, à quand la semaine ? Allons-nous tenir le coup ? La météo sera t'elle clémente pendant trois jours ? Vous le saurez en lisant la suite de notre feuilleton.

Nous terminons la saison par un petit séjour à la  montagne afin d'éviter les fortes chaleurs de la côte, n'est-ce pas les 14 randonneurs  de jeudi dernier ?...

Cette année notre base stratégique sera St.Martin Vésubie où nous allons squatter nos trois hôtels favoris avant de nouélancer vers les sommets.

 Le site de Saint-Martin est occupé avant notre ère. Il est romanisé à la suite des conquêtes augustiennes, le Trophée d'Auguste à La Turbie en rappelle les difficultés. Au Moyen Age, il est possession des seigneurs féodaux jusqu'au XIIème siècle.
Le village, dès sa naissance au XIIIème siècle, s'affranchit de cette tutelle et se place sous l'autorité du Comte de Provence, qui y trouve une base arrière pour ses nombreuses expéditions contre le Piémont, par le Col de Fenestres.
Au XIVème siècle, la Commune de Saint-Martin fait sédition à la Savoie, avec les autres villages du Val de Lantosque. Dès lors, il devient un important entrepôt sur la route " du Sel " reliant Nice au Piémont, assurant sa prospérité jusqu'au XVIIIème siècle.

Ce n'est qu'en 1860 que notre village est annexé à la France, à la suite du vote massif de sa population pour approuver ce transfert d'autorité, entre le Roi de Sardaigne Victor Emmanuel II et l'Empereur des Français Napoléon III.


Dès lors, Saint-Martin devint un lieu idéal de villégiature des aristocraties italiennes, anglaises et de la noblesse niçoise.
La " Suisse Niçoise " était née. Saint-Martin reste un lieu de séjour prisé pendant la période estivale comme hivernale.

 

Le village présente encore les traces de ce passé. On peut découvrir d'importantes traces médiévales dans le cœur du village, autour de l'église de la Madone de l'Assomption. Site du Château, ruelles étroites, portes voûtées, maisons médiévales à colombages
Aujourd'hui encore, d'importants vestiges des remparts (XIVème-XVIème siècles) entourent la façade ouest du village, dont l'accès est rendu possible par la monumentale porte Sainte-Anne.
L'extension urbaine du village peut se lire en remontant le beal, canal s'écoulant au cœur du village, le long de la rue Cagnoli entièrement pavée, qui lui donne tout son cachet. Les façades restaurées rappellent l'importance ornementale de l'habitat.

De plus, notre ami Roland nous y avait donné une bonne adresse, celle de Marco, un parent, boucher-charcutier, auprès duquel les randonneurs se sont approvisionnés avec délectation. Non, lui n'est pas Marco, mais Claude. 

 

Pour la première journée, Jean BOREL nous a préparé une rando facile, pour "se mettre en jambes et s'habituer à l'altitude", vers le Boréon : 10,2 km et 530 m de dénivelée. Belle organisation afin que les voitures soient remplies à l'optimum et que personne ne soit oublié à Boulouris. Malgré un petit embouteillage sur l'autoroute et quelques camions gênants dans la montée vers St.Martin-Vésubie, les 11 voitures arrivent à l'heure au parking de Salèse...en réfection. C'est donc au bord du chemin que  les derniers arrivés se gareront. 34 marcheurs et marcheuses sont au départ avec une parité parfaite. Nous avons la joie de retrouver Bruno en pleine forme. Cependant ce n'est pas son jour, après avoir oublié son pique-nique à St.Raphaël, il s'écorche la jambe sur une branche cassée. Pas trop de bobo, il finira la rando sans autre problème, rassurez-vous. Nous retrouvons aussi Jean-Pierre qui nous rejoint une fois par an, la dernière fois pour l'ascension du Mousnier. Nous  accueillons pour la première fois Claudine, une marcheuse du Lundi.

 

 

A 9 h 40, après le petit topo de présentation, Jean donne le signal de départ en remontant un peu la rivière pour la franchir sur une passerelle, le gué n'étant pas praticable vu le débit de l'eau.

Nous commençons la descente vers le Boréon sur un sentier transformé en ruisseau. Paysage bucolique : un torrent, des arbres superbes aux fûts rectilignes, des fleurs et de magnifiques cytises en pleine floraison. Lorsque nous arrivons à la passerelle, Jean décide de faire la pause "banane" avant de remonter sur la route. Pour l'atteindre, un petit sentier en lacets nous permet de nous réchauffer car il ne fait que 14°. Un peu plus d'un kilomètre à faire sur le  bitume. Nous passons devant la vallée que nous allons emprunter pour le retour et personne, parmi ceux qui connaissent l'itinéraire, ne remarque d'anomalies, mais j'anticipe.

Très belle vue sur le lac du Boréon en-dessous de nous.

 Nous quittons la route et Jean nous prévient : " à partir de maintenant nous allons monter de façon continue". Effectivement nous montons mais sans trop de difficultés, sur un chemin agréable et en tout cas parmi des paysages superbes. De nombreux torrents, bien équipés de passerelles, coupent notre chemin. Le bruit de l'eau qui coure sera le fil rouge de notre journée et Nicole BRINDSON remarquera que "c'est quand même plus agréable que le bruit  de l'autoroute comme jeudi dernier".

Nous reprenons une direction ouest et ce point de rebroussement est marqué d'un groupe de cinq pins cembro dont les troncs sont accolés à la base à cause d'un oiseau local, le casse-noix moucheté, qui cache les graines de ce magnifique arbre dans des creux de rocher...et les oublie, comme nous l'expliquera Jean un peu plus tard.

D'étranges fleurs ressemblant à des digitales, mais blanches, nous rendent perplexes et demanderont une identification ultérieure. Merci à Wikipédia qui nous a confirmé qu'il s'agissait bien de Digitalis grandiflora.

Nous arrivons à la vacherie de l'ERPS, simple abri qui, comme nous le commente Jean, était utilisé par les habitants de la vallée pour placer leurs vaches en gardiennage afin qu'elles profitent des herbages d'altitude en été. Ainsi libérés, les montagnards faisaient les foins et autres travaux agricoles près des villages.  Entouré d'une magnifique prairie parsemée de boutons d'or, de myosotis et de gentianes, nous décidons que ce sera un lieu idéal pour le pique-nique. Jean nous précise que nous n'avons pas à nous précipiter car il reste peu de km pour rejoindre nos voitures. De plus, nous sommes presque au sommet de notre rando et  la fin du parcours se déroulera en descente sur un chemin facile.

Bien installés dans l'herbe ou sur des rochers, nous profitons parfaitement de cet instant de détente quand tout à coup :" Silence, les chamois". Effectivement, ils sont là, à 10 m de nous, pas inquiets du tout, curieux même pourrait-on dire. Ils ont encore partiellement leur pelage d'hiver. Les photographes se déchaînent et si les deux animaux s'écartent un peu, ils reviennent bien vite. Peut-être sommes-nous sur leur territoire ?

Sieste pour les uns, cartes pour les autres, tout le monde a l'air heureux. Mais les bonnes choses ont une fin et Jean donne le signal du départ. Nous avons à franchir une nouvelle passerelle et Bruno en profite pour recompter ses marcheurs, le passage un par un facilite la chose. Petite montée et  petite pause à la vacherie du CAVALET, plus importante et encore utilisée.

Et nous trouvons la fameuse piste si agréable, en descente, promise par notre guide. Le bruit des torrents a disparu et a été remplacé par des chocs sur du bois ? Certainement des hommes travaillent par ici. 
Mais d'un seul coup le chemin est barré par un amas de branches, de racines et de troncs qu'il faudra franchir en évitant de se griffer sur des branches cassées.

De l'autre côté nous découvrons la grande barre rocheuse de la Lèche et en dessous, un paysage de désolation : le vallon de Vallière. Arbres arrachés, cassés, rochers dans tous les sens, le tout sur une largeur de 100 m au moins. Pas d'erreurs, notre beau chemin a été emprunté par une avalanche...Au lieu de redescendre tout cool jusqu'à la route, nous allons devoir crapahuter au milieu des troncs couchés ou brisés, les racines à l'envers : un cauchemar. Au milieu de cette apocalypse deux malheureux ouvriers, l'un à la tronçonneuse, l'autre à la pelleteuse tentent  de dégager le chemin à un endroit où il est coupé par une énorme congère de neige gelée.

Par deux fois nous allons rencontrer des restes d'animaux.


 Au beau milieu de ce désastre, un cytise a résisté, pliant comme le roseau dans la tempête.

L'homme à la tronçonneuse nous expliquera, au passage, qu'il y a eu, en fait, trois avalanches dont l'une a dévalé du haut de la barrière de la Lèche!

Enfin, nous nous retrouvons au bord de la route sans gros problèmes : 2 écorchures et un pouce douloureux suite à une chute.

Il ne reste plus qu'à reprendre le sentier le long du torrent pour retrouver nos voitures.

Jean tirera la conclusion : "aujourd'hui, trois vacheries, celle de L'Erps et du Cavalet et une imprévue, le vallon de Vallière, dévasté par l'avalanche..."

 

Il ne reste plus qu'à regagner St. Martin Vésubie et nos trois hôtels pour un rafraîchissement, une bonne douche et un agréable dîner auquel participeront quarante convives.

 

 

Merci Jean pour cette belle rando avec les pièges que dame nature est capable de nous tendre.

 

Merci aux photographes, Jean BELLACHES, Jean BOREL,Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY,Claude LALANDE, André TUPIN. (et encore bravo pour les photos des chamois mais pardon pour toutes celles qui n'ont pas été publiées)


Quelques bonus (avec 6 photographes, il y a le choix):

Le chemin des cytises


















Progression le long du torrent


















Courageuses !


















Le lac du Boréon


















Mais il y a aussi des courageux !


















Rhododindrons dans l'avalanche : eux ne risquaient rien


















Ce joli papillon ne voulait pas quitter la main de Gérard : collé par la résine ?





































Mélange de neige, de bois, de pierres : joli travail pour la pelleteuse


















Enfin, quelques photos de notre artiste-photographe  












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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 14:06

Du côté de l’Avellan

Aujourd’hui Roland Collomb nous propose une randonnée à deux pas de chez nous, dans l’Estérel. Nous voici 14 randonneurs sur le parking du barrage de Malpasset : 14 courageux, car la journée promet d’être chaude ! Roland nous montre le profil de la rando. « Nous allons monter jusqu’à l’altitude de 377 m. Puis nous descendrons jusqu’au lac de l’Avellan, près duquel nous pique-niquerons. Nous reviendrons par les gorges de l'Avellan. Cet après-midi nous n’aurons donc que de la descente ! ». Après la traditionnelle photo de groupe, nous attaquons notre marche sous le soleil. Nous grimpons au-dessus du Vallon de l’Apié d’Amic (quel drôle de nom !). Puis nous passons près des ruines de l’aqueduc romain. « L'Aqueduc avait pour but d'emmener les eaux de la Foux (Montauroux) et celles de la Siagnole, (au pied de Mons) vers le plus haut point de Fréjus, le long d'un parcours de près de quarante kilomètres. En grande partie souterrain, quelques franchissements de vallons ont néanmoins nécessité la construction d'arches ». Nous marchons en direction de l’autoroute, qui domine notre sentier. Bercés par la musique des voitures et des camions. Un peu plus loin, heureusement, nous nous en éloignons; ce qui nous permet d’entendre le chant des cigales. « Si les cigales chantent à mi-juin, c’est signe que l’été sera chaud ! » A voir… Et voici un arbre dont l’ombre – fort appréciée - nous permet de faire une petite pause. « Buvez, nous dit Roland. Buvez avant d’avoir soif ! » On ne se le fera pas dire deux fois. Le bruit court que la rando fait près de 20 km. Mais Roland laisse dire, avec le sourire. Un peu plus tard Jean-Marie lâchera le morceau : « Roland a raccourci la randonnée, en évitant ainsi une montée trop raide. » Nous ne ferons donc pas 20 km mais une petite quinzaine … seulement, avec un dénivelé de 530 mètres. Certains d’entre nous se sentiraient presque frustrés ! Nous voici repartis sur notre piste à découvert, toujours ensoleillée. Seules de hautes graminées la bordent. Mais voici un arbre secourable. C’est le moment tant attendu de la pause casse-croûte.
« On va encore cheminer un moment au soleil, puis nous marcherons dans un sous-bois » nous promet Roland.  « Regardez, on voit le GR51, le Balcon de la Méditerranée ! » Marinette et Gérard se souviennent de la rando où Bruno nous avait baladés sur ce Balcon … d’où l’on ne voit même pas la mer !   Après avoir fait provision de fraîcheur et nous être désaltérés, nous poursuivons notre grimpette au soleil. « En face, voici le Mont Vinaigre. Et en bas dans le vallon, se trouve le lac de l’Avellan. C’est un lac de barrage qui sert de réserve d’eau, en cas d’incendie ». Nous sommes à présent sur la route de Marre Trache qui va nous mener au point culminant. « Au sommet se trouve un point géodésique » prévient Roland. « On s’en fiche ! Jean n’est pas là ! » rétorque M....ette. Nous grimpons à l’ombre des chênes-lièges, à un rythme soutenu. Le GPS de Jean-Marie nous dira : « Vous avez atteint une cadence de 4,5 km/h ! Bravo ! » Et voici le sommet (alt. 377 m). Le groupe se disperse. « Mais qu’est-ce qu’ils cherchent ? Une boucle d’oreilles ? » demande Cathy qui a oublié le but de notre grimpette. « Qu’est-ce que vous ne feriez pas pour faire plaisir à Jean ! » insiste Marinette. Jean, si tu nous voyais, tu serais fier. Car oui, le voici ! Roland l’a trouvé. Le fameux point G ! 

« Après cet effort, on est obligé de rebrousser chemin ! » nous dit Roland. Et nous attaquons la descente, très agréable, par un petit sentier au sol duveteux, à l’ombre des arbousiers, bruyères et chênes-lièges. Mais bientôt nous voici à nouveau sur une piste caillouteuse, en plein soleil. Piste typique de l’Estérel, telle que nous les aimons tant ! Nous apercevons devant nous le village des Adrets. Puis nous repartons vers l’ouest et poursuivons notre descente au soleil. Nouvelle pause rafraîchissements à l’ombre. « Une fois arrivés au lac, on en fait le tour. On sera à l’ombre ! Et nous aurons des tables pour pique-niquer. » Voici bientôt le lac et ses rives bien ombragées. Nous le contournons et atteignons le coin pique-nique. Il ne reste qu’une table de libre. C’est égal : le bord du lac est très accueillant. Nous nous installons dans l’herbe, à l’ombre des grands arbres qu’agite une légère brise. Chacun déballe son pique-nique. Tout à coup quelle surprise ! Voici Ginou, venue en voisine nous saluer. Retrouvailles et embrassades. Et nous poursuivons notre repas dans le calme et la fraîcheur. Derrière nous la tablée s’extasie devant un papillon venu goûter le vin rosé. Il repart en virevoltant puis revient s’abreuver à nouveau de ce merveilleux nectar. Après le café, après le gingembre de Dominique, Claude assure le service des ordures ménagères. Françoise propose de l’eau chaude pour nos ablutions. Quel confort ! Nous prenons le temps d’une sieste fort agréable dans ce lieu enchanteur. Sieste que Roland interrompt : « Dans dix minutes, on repart ! » Que c’est dur de quitter ce havre de fraîcheur pour crapahuter sous le soleil ! Nous longeons le lac avant d’emprunter le sentier qui longe les gorges de l’Avellan. Nous voici à nouveau en plein soleil, Attention aux marches ! Car il nous faut grimper dans les rochers escarpés qui dominent les gorges. Puis redescendre le long du vallon de l’Avellan. A présent les gorges s’élargissent, le sentier se transforme en chemin pierreux. Nous passons au pied d’un immense éboulis, vestige d’une ancienne mine. Le chemin nous paraît un peu long. Nous vidons nos dernières réserves d’eau … tiède. Tout en rêvant déjà à la bière fraîche qui nous attend. Car Roland a prévenu le patron du bistrot et nous sommes attendus. Enfin voici devant nous l’autoroute. Encore une dernière descente dans les cailloux. Et voici nos voitures ! Que nous avions prudemment garées à l’ombre. Mais le soleil a tourné ! Enfin voici les bières ou autres boissons fraîches. Quel bonheur !      

 

Merci Roland pour cette belle et chaude randonnée. Bonnes vacances et à la rentrée !

 

Merci aux photographes : Nicole BRINSDON, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.

 

Encore quelques photos :

Ca grimpe !






















Ca grimpe encore !






















Les bords du lac de l’Avellan


















Pique-niqueurs























Randonneurs et randonneuses










































Avec 2 bâtons ça irait mieux !



















Paysage de l’Estérel

Aujourd’hui peu de fleurs, mais que d’insectes !

 

 



Prochaine randonnée
: Les 3 jours ! Trois jours et 2 nuits à Saint Martin Vésubie !Avec au programme :

Mercredi 24 Juin : LE BOREON (06) - Le circuit des vacheries

Agréable randonnée sans difficulté qui constituera une excellente acclimatation à l'altitude (entre 1500 et 1850 m) en préparation aux efforts plus soutenus qui seront demandés les deux jours suivants.

Dans l'ambiance fraîche et ombragée des épicéas et des mélèzes, nous marcherons sur des sentiers conduisant aux vacheries des ERP et du CAVALET.

4 h 00 – 10,2 km - Dénivelé 531 m - Moyen/Médio - Repas et boisson tirés du sac

Responsable : Jean BOREL 

 

Jeudi 25 Juin : Saint Dalmas (06) - Les Lacs de Millefonds

Les Lacs de Millefonds constituent un but idéal de promenade permettant  une approche de la montagne à des gens qui, autrement, ne pourraient marcher longtemps sur sentiers. Les moins aguerris se contenteront d'un aller/retour au Lac PETIT.

Pour les autres, le circuit proposé parcourt tout le cirque de Millefonds. Du col de BARN au col de FERRIERE, il se déroule en ligne de crête et hors sentier avec l'ascension de la tête de MARGES (2550 m). Outre le lac PETIT, ce circuit nous conduira sur les berges du lac LONG, du lac ROND, et du lac GROS.

- 1er parcours : 4 h 30 – 9 km - Déniv. 689 m - Sportif - Responsable : Jean BOREL                 

- 2è parcours : 2 h 30 – 5 km - Déniv. 326 m - Moyen/Médio - Responsables : Daniel ROYER et  Jacky LEBOUBE 

Repas et boisson tirés du sac (pour les deux groupes au lac PETIT.

 

Vendredi 26 Juin : Découverte de la vallée de la GORDOLASQUE (06)                                              

1er parcours : Les lacs de la Foux et de Niré

Ce circuit s'adresse à de bons marcheurs, certains passages pouvant s'avérer délicats. Les paysages traversés sont d'une sauvage grandeur. De nombreux lacs agrémentent ce circuit.

6 h – 13,460 km - Déniv. 800 - Rando Alpine - Repas et boisson tirés du sac. Responsable : Bruno GUERIN              

2ème parcours : Vacherie et lac de Saint Grat

C'est une vallée large, verdoyante et boisée que nous découvrirons au départ de la Cascade du RAY jusqu'au lac de St GRAT, paradis des promeneurs, aux rives herbeuses et accessibles, en passant par la vacherie de St GRAT et le gîte d'étape "le Relais des Merveilles"

3 h 30 – 9,1 km - Déniv. 382 m - Moyen/Médio - Repas et boisson tirés du sac Responsable : Jean BOREL 
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