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16 mai 2009 6 16 /05 /mai /2009 07:42

Le Roucas des Lauquiers

Ce matin nous n’irons pas à La Croix sur Roudoule. Comme le temps est incertain, Jean Borel préfère nous emmener moins loin. Nous irons donc dans le massif des Maures. Notre rendez-vous est maintenu à 7 heures. Tant pis pour ceux qui ne sont pas matinaux ! A ce propos, Jean nous précise : Jeudi prochain, nous aurons rendez-vous à nouveau à 7 heures précises. Qu’on se le dise ! 

Nous voici donc 22 randonneurs sur le parking du Col de Valdingarde, au-dessus de Roquebrune-sur-Argens. D’ici nous avons une très belle vue sur le Rocher de Roquebrune. Hélas le temps est brumeux.

Jean nous présente la randonnée. Elle nous conduira au Roucas des Lauquiers (alt. 519 m). Puis nous irons au vieux Revest, ancien village  médiéval fortifié. La rando est classée Moyen/Alto avec ses 18,9 km et son dénivelé de 720 m. Mais pour les « petites jambes » conduites par Daniel Royer, un parcours réduit (13,7 km et 500 m de dénivelé) est prévu. Nous resterons ensemble toute la matinée. « Le parcours n’est pas méchant, il n’y a rien de dur ! » Ce n’est qu’après le pique-nique que les deux groupes se sépareront. Et Jean de conclure : « Bravo Daniel, pour avoir accepté de conduire le deuxième groupe au pied levé ! Sans avoir eu le temps de reconnaître le parcours ! ».

Jean nous parle ensuite de Ste Maxime. Car nous sommes ici sur le territoire de la commune.

Sainte-Maxime fut d'abord un comptoir grec, avant de devenir une petite agglomération romaine. Elle appartint à l'abbaye de Lérins à partir du VIIe siècle. Après l'occupation sarrasine, les moines donnèrent le nom de Maxime, une sainte de leur ordre. Fille du seigneur de Grasse, renommée pour sa piété, Maxime dirigea le monastère de Callian. La construction d'un petit embarcadère, en 1748, entraîna la première extension de Sainte-Maxime, par laquelle transitèrent les produits des Maures : l'huile, le bois, le vin et le liège.  

Il est à peine 8 heures lorsque nous démarrons. Nous empruntons une belle piste forestière en légère descente, entre deux rangées de cistes en fleurs (cistes cotonneux ou à feuilles de sauges). Par endroits se détachent des buissons de genêts, dont le jaune éclatant se marie parfaitement à la tenue colorée de certaines randonneuses. « Dans 5 minutes, je vous propose un petit détour, pour faire notre pause dans un cadre merveilleux. » « D’ailleurs ça ne nous rallonge même pas. C’est quasiment un raccourci ! » Après le faux plat descendant, voici le faux raccourci ! Après avoir franchi un petit gué, pas trop périlleux, nous voici au bord d’un étang. C’est vrai, le cadre est très romantique. Certains en profitent pour croquer leur banane ou leur casse-croûte et se désaltérer.

Avant de repartir, Jean nous prévient : « Dans une demi-heure, notre chemin traversera un domaine privé. Restez discrets ! Ne faites pas de bruit ! Pendant 5 petites minutes seulement. » Tout le monde écoute en silence. Mais Jean ajoute : « Pour l’instant vous pouvez parler normalement ! » Les conversations reprennent. Nous quittons l’étang par un sentier qui monte doucement. Nous marchons à présent au milieu des pins maritimes, chênes, arbousiers et bruyères arborescentes.

Et voici que nous pénétrons dans la zone de silence. Nous marchons à pas de loups. A la sortie du domaine, Jean nous dit : « Nous allons commencer à monter. Nous aurons ensuite un replat. Profitez-en pour reprendre des forces. Car après, ça va remonter ! » Nous voici prévenus. Nous attaquons notre grimpette, très facile. Le soleil reste voilé, mais il fait chaud. Arrivés au sommet nous marquons une pause. « A présent on va suivre un petit sentier très sympathique. Il suit les courbes de niveau, nous marcherons donc sur terrain plat. »

Nous progressons sur ce sentier très agréable, c’est vrai. Mais apparemment peu fréquenté : des cistes poussent en plein milieu du chemin. Plus loin il devient plus étroit. Il faut se frayer un passage entre les arbustes. Heureusement aucun ne pique.

Sur notre droite, voici à nouveau le Rocher de Roquebrune. « On tourne en rond ? » « Mais non, répond Jean. Nous sommes orientés Nord-Est, donc en direction du rocher ». Jean nous indique les différents sommets, « dont le n° 3, si cher à Bruno ». (Au passage, petite pensée amicale pour Bruno, qui a préparé cette rando).

Nouvelle pause. « Encore une grimpette, ce sera la dernière pour le deuxième groupe. Cette fois-ci c’est une grimpette courte, mais raide ». Courte et raide, … il en faut pour tous les goûts. Effectivement ça grimpe dur. En tête Daniel Mangin, suivi de Gérard. Mais voici que Jean les déborde tout à coup par la droite. Dans son sillage, Michel passe en seconde position. Mais Jean accélère encore, Michel est distancé. Et – qui l’eût cru ? – Jean termine bon premier.
Nous atteignons une petite prairie. Nous laissons sur la gauche le sentier qui mène au Sommet de Saint-Martin. Puis après avoir traversé un sous-bois de chênes, le groupe s’arrête. Il est 11h 15. Sur la droite, une pente rocailleuse conduit au Roucas des Lauquiers. « 
A présent nous allons grimper jusqu’au point culminant. Il y a à peine 40 m de dénivelé. Ceux qui ne veulent pas monter nous attendent ici ». Chacun choisit son camp. La répartition est parfaite, puisque nous voici 11 dans chaque groupe. Catherine est la seule randonneuse à se joindre au premier groupe. Bravo Cathy !

Nous grimpons parmi la rocaille et les arbustes. Et nous atteignons le sommet, point culminant de l’Est des Maures, à l’altitude de 519 mètres. La vue sur mer serait superbe, s’il n’y avait tant de brume. « Qui voit le point géodésique ? » demande Jean. « Il ne serait pas sous ton sac, par hasard ? » demande Michel. Eh oui, le farceur avait caché sous son sac le point géodésique, ce fameux point G des Géomètres ! 

Le temps d’une photo de groupe et nous descendons vite retrouver les « petites jambes ».
Quelques minutes plus tard nous nous arrêtons pour pique-niquer. Dans ce qui ressemble à un gîte pour chasseurs. Gîte confortable, avec sa table monumentale et un fil à linge pour faire sécher nos maillots trempés. Nous prenons place autour de la table, à l’ombre des chênes et des chênes-lièges, et savourons notre excellent pique-nique. Avec apéro, vin et café s’il vous plaît ! Mais notre table impressionne Jean. Il n’a de cesse de la mesurer. Muni d’un bâton étalon, il parcourt la table en tous sens. Et annonce : « 
10 m de long, 1,20 m de large, 15 cm d’épaisseur. Son volume est donc : V = 10 x 1,20 x 0,15 = 1,8 m3. Compte tenu de la masse volumétrique du béton, elle fait certainement plus de 4 tonnes ! » Ce qui nous fait une belle jambe table … ! Pendant que Jean mesure et calcule, Nicole se repose, confortablement installée dans un fauteuil. Mais la sieste ne sera pas longue, car le temps se rafraîchit.

Nous quittons à regret ce lieu fort agréable. D’autant qu’il est l’heure de nous quitter. Les « petites jambes » vont emprunter une belle piste qui descend jusqu’au col de Valdingarde. Avant de nous quitter, écoutons Jean nous conter l’histoire du Vieux Revest. « Au Moyen Age, pour se protéger des attaques venues de la mer, les habitants du site de Ste Maxime abandonnèrent la côte, pas assez sûre. Ils bâtirent le village fortifié du Vieux-Revest, perché à 472 mètres d'altitude. Le village fut détruit en 1395 par le « Brigand de Provence » Raymond de Turenne qui s’en empara par la ruse alors que ses habitants se trouvaient rassemblés dans l’église par les soins du curé. Tous furent égorgés, sauf le curé qui eut la vie sauve pour prix de sa trahison. Seules les filles échappèrent au massacre car elles avaient été envoyées au château voisin, aujourd’hui appelé « château de la Mère » ».

Le premier groupe attaque un raidillon qui gravit la colline jusqu’à la crête où se trouvent les ruines du Vieux Revest. Nous parvenons à un belvédère rocheux d’où l’on découvre un large panorama vers l’Ouest. Et voici à quelques pas une belle porte d’enceinte. Ainsi que les vestiges de l’église d’où, par une meurtrière, la vue s’étend vers l’Est. « On imagine avec effroi le drame qui s’est joué là, six siècles auparavant ». Jean nous dit que « la ville de Ste Maxime a l’intention de protéger et classer le site du Vieux Revest. Pour le mettre en valeur, y faire des fouilles et … pourquoi pas, mettre en place des circuits de randonnée ».

Nous quittons le Vieux Revest, traversons un espace couvert de troncs calcinés de chênes-lièges et reconquis par les cistes. Nous cherchons sur notre droite les ruines de la Bastide de la Vieille Mère. Les voici sans doute ici, recouvertes de lierre. Puis nous atteignons la route que nous allons suivre pendant 2 kilomètres. Sur la droite nous apercevons le Château de la Mère. Lequel ? Celui où les jeunes filles se sont réfugiées ? Manifestement il n’est pas d’époque ! A droite encore voici la baie de Saint Raphaël, légèrement embrumée. Puis nous quittons la route pour un agréable sentier qui nous conduit aux ruines de Saint Daumas, où s’élevait une chapelle mentionnée dans les archives de l’an 575. Le ciel s’est couvert mais des bouffées d’air chaud nous parviennent. Ca sent l’orage ! Heureusement nous sommes presque arrivés. Il ne nous reste qu’une petite côte à gravir. Petite, mais raide, très raide ! (La pente moyenne, calculée par Jean, est de 37 %, avec un passage à 65 % !) Et en plus le sol est raviné, les pierres roulent, les pieds glissent sur le sable, il n’y a rien pour s’accrocher ! Chacun monte comme il le peut en s’aidant des mains ou des bâtons. Le photographe tente d’immortaliser la scène, mais les grimpeurs ne lui accordent pas le moindre regard. Enfin l’épreuve s’achève. Nous voici sur le parking où nous retrouvons les « petites jambes » qui nous attendaient patiemment. Une belle randonnée s’achève. Allons prendre un pot sur la place de Roquebrune !

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.

 

Encore quelques photos :

Randonneuses et randonneurs

















































Que de fleurs !






















Fin de la zone de silence























A la recherche du fameux point G



Que de vieilles pierres !



 

Prochaine randonnée : Jeudi 21 Mai à 7 h 00 :

La Croix sur Roudoule (06) - Tour du Mont AUVARE

Agréable randonnée dans la vallée du Moyen Var qui nous permettra de découvrir les merveilleux villages perchés de la Croix sur Roudoule et d'Auvare classés parmi "les plus beaux villages de France" par une publication internationale.                 

1er parcours : 4 h 00 - 11 km - Dénivelé 680 m - Moyen/Alto

(Ce parcours comporte en Aller/retour, l'ascension du Mont AUVARE.)

Responsable : Jean BOREL           

2ème parcours : 4 h 00 – 9,5 km - Dénivelé 500 m - Moyen/ Médio - Repas et boisson tirés du sac pour les deux groupes à AUVARE.

Responsable : Daniel ROYER 

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9 mai 2009 6 09 /05 /mai /2009 10:00
St JEAN-CAP-FERRAT

 

Aujourd'hui, Jean BOREL nous a préparé un parcours chez "les riches", presque du tourisme. C'est, en effet, un tour du Cap Ferrat que nous allons effectuer : 13,5 km et 150 m de dénivelée…sans faux plat montant, si chers à notre guide, mais, exceptionnellement  de véritables plats.

C'est de plus par le train que nous nous rendrons à Beaulieu-sur-Mer. 16 marcheurs et marcheuses partiront de Boulouris et seulement trois autres de St Raphaël dont FLORENCE, une petite nouvelle. Pas nouvelle pour tout le monde car elle conduit des groupes "intermédiaires" le lundi et d'autre part elle a créé et anime le blog de ce groupe dont je vous rappelle l'adresse :  http://fchatzigianis.com/boulouris/. C'est donc une consœur que Gérard et votre rédacteur ont le plaisir d' accueillir.

 

Cette rando avait déjà été faite en 2004 avec 31 participants.

 

Comme d'habitude, le train est en retard de 20 minutes. Le délai de correspondance à Nice étant du même ordre, nous risquons donc de la rater.

Alors qu'il faisait beau ce matin, plus nous nous dirigeons vers l'est, plus le ciel se couvre de vilaines "entrées maritimes". Sacrée météo qui nous annonçait un temps superbe !

Bonne surprise quand même à Nice où nous n'avons pas à changer de train, le notre nous conduisant directement à Beaulieu. Le ciel s'est un peu dégagé et  c'est à travers la ville que nous allons gagner la terrasse surplombant le port avec, en "fond d'écran", le Parc Forestier de la Grande Corniche. Tout en haut à droite, Eze-village et complètement à l'est, Cap d'Ail et Monte Carlo. Mais tout ceci est un peu brumeux.

Le lieu méritait bien une photo de groupe. Bravo Mesdames, vous avez fait très fort aujourd'hui avec une petite majorité. Il en manque une sur cette photo, devinez où elle est ? 

Petit topo de Jean sur BEAULIEU-sur-MER dont le nom seul est déjà symbolique :  Bello Loco.

 
L’arbre symbolise le territoire de l'olivier
Le soleil définit un climat serein et chaleureux.


Les habitants
  sont des  Berlugans, Berluganes. (il fallait le trouver, tout le groupe a calé à la question de Jean !). Dès la Préhistoire, le site est occupé. De nombreuses traces de la présence humaine ont été retrouvées dans les abris du Cap-Roux. Un riche foyer archéologique est mis à jour, lors de la construction de la Basse-Corniche, en 1872. Les ligures furent les successeurs, et entrèrent en contact avec la civilisation grecque. En effet, Beaulieu, eut sûrement un comptoir sur nos rivages du nom d’ANAO.

Après la défaite des Peuples Alpins, Auguste pacifia nos côtes et des lors une longue « Pax Romana » s’installa. La ville de Beaulieu conserve de nombreuses traces de l’occupation gallo-romaine. Lors des travaux de la Batterie, en 1960, il fut mis à jour un important cimetière de 145 tombes datant de l’époque gallo-romaine et paléochrétienne, avec un mobilier funéraire non négligeable.

Les « invasions barbares » chassent les habitants sur les hauteurs, puis au Moyen-âge, ils se regroupent autour de la vieille église (Sancta Maria de Olivo).

Deux événements allaient provoquer la naissance touristique de Beaulieu : la route (1861) et le rail (1864). Dés lors tout s’accélère, Beaulieu devient une station climatique fréquentée par toutes les têtes couronnées, personnalités et industriels du monde : la Reine d’Italie, la Reine Victoria, le Roi des Belges Léopold II, l’impératrice « Sissi » d’Autriche, Gustave Eiffel, Gordon Bennett, Mistinguett, Tchekhov, les Grands Ducs de Russie…etc.. (http://www.beaulieusurmer.fr/rubriques/vivre/histoire/).

 

Ayant récupéré notre 19 ° élément, c'est par un parcours urbain que nous commençons notre périple. Lors de nos randos campagnardes, dans l'arrière-pays, nous ne pratiquons pas autrement. Mais ici, au lieu du bistrot du village, nous allons côtoyer de superbes hôtels et restaurants tels la Réserve ou le Métropole, sans oublier le Casino. Les parcs et jardins sont pleins de rosiers, c'est le bon moment pour leur floraison. Nous rejoignons le bord de mer et la célèbre villa KERILOS. Là commence vraiment le sentier du littoral. Mais gardez-vous de l'imaginer comme à St Raphaël. Ici, il est large et confortable, tout du moins sur toute la partie est de la presqu'île.

La pause" banane" se fera  sur le bord du dit sentier face à  Eze et Monaco. La brume s'est un peu levée mais quelques nuages traînent encore à la hauteur de la grande corniche. 

Puis nous rentrons dans St Jean Cap Ferrat où Jean fera un second topo.


Anciennement Anao, le site de Saint-Jean-Cap-Ferrat est initialement occupé par les
Ligures, puis par les Lombards vers 575.Au début du Moyen Âge, le reclus Saint-Hospice y occupe une tour sur la partie est de la presqu'île. Au VIIIe siècle, les Sarrasins conquièrent le site ; ils n'en seront délogés qu'au XIe siècle.

En 1388, lors de la dédition du comté de Nice, Saint-Jean-Cap-Ferrat revient au Duché de Savoie. Le site est fortifié sous protectorat savoyard ; en 1561, sous le règne du Duc Emmanuel-Philibert de Savoie, le fort Saint-Hospice est construit. Il sera pris et détruit en 1706 par le duc de Berwick, à l'occasion de la prise de Nice par la France.

Saint-Jean-Cap-Ferrat passe plusieurs fois sous occupation française entre 1720 et 1820 ; il est définitivement rattaché à la France en 1860 avec l'ensemble du Comté de Nice. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Jean-Cap-Ferrat#Histoire)

 
Il fait maintenant très beau. Pour atteindre le petit port nous cheminons sur une allée bordée d'immenses statues de bronze (enfin peut-être, la municipalité en  a les moyens !). Jean nous précisera que c'est la ville de France  où l'immobilier est le plus cher : de 40000 à 60000 € le mètre carré. Les prix des maisons, de 2000 à 2007, ont été multipliés par 10.  Heureux Saint-Jeannois !

Nous nous dirigeons maintenant plein est, vers la pointe de St Hospice où nous allons visiter la chapelle honorant l'ermite HOSPITIUS. 

 

Elle fut construite au XIème siècle sur les ruines de la Tour ayant abrité l'ermite Hospice, qui lui donnera son nom. Hospice vivait vers le milieu du VIème siècle et se consacra à la vie monastique. Alors que les Lombards envahissaient le Littoral entre 575 et 577, Hospice priait dans la Tour.

Pensant que c'était une cachette de trésors, ils y pénétrèrent et trouvèrent Hospice, imperturbable. L'un d'eux leva son cimeterre sur la tête d'Hospice pour la décapiter ; son bras fut soudain paralysé. Pris de respect devant le calme d'Hospice, les Barbares lui laissèrent la vie sauve. Ce souvenir est matérialisé par une sculpture que l'on peut voir dans la Chapelle au-dessus de l'autel. Hospice mourut vers la fin du VIème siècle. Laissée à l'abandon, elle va subir les outrages du temps jusqu'en 1980.

Depuis, elle a bénéficié d'une restauration complète grâce à l'action du Conseil Général et de l'Association pour "la Restauration de Saint-Hospice". Près de la Chapelle s'élève une gigantesque statue en bronze de 11 mètres de hauteur représentant la Vierge et son enfant.

C'est un riche industriel niçois, Auguste Gal, qui commanda cette œuvre. Jean Cocteau la trouvait pleine de grâce et de noblesse.( http://www.cote.azur.fr/tourisme-chapelle-saint-hospice-saint-jean-cap-ferrat-282.htm)


Des peintures religieuses, modernes, de Marchand Des Raux, la décorent actuellement

En contournant la pointe St Hospice et après avoir passé le Cimetière Belge, nous progressons nord-ouest pour rejoindre Puncia et le sud de la presqu'île. Le chemin est facile, ombragé et…superbe. Le groupe s'étire sur plusieurs centaines de mètres car il y a tant à voir. Par exemple, cette superbe propriété dont nous longeons le mur depuis un certain temps. Une petite porte, ouverte, nous permet de jeter un coup d'œil sur un magnifique pelouse qui s'avérera être un green d'entraînement  de golf … Les golfeurs du groupe ( oui, oui, il y en a !) peuvent rêver.

Maintenant nous marchons plein sud sur un chemin large, revêtu soit de ciment, soit de pavés. Côté mer, les rochers , d'un blanc éclatant ont un aspect sauvage. A droite , en haut de la falaise, de stupéfiantes villas ont été construites, telle celle-ci avec ses parasols en forme de voiles !

Petit arrêt pour sortir la trousse à pharmacie à cause d' une ampoule douloureuse. Puis nous arrivons au pied des 41 m. du phare. Très jolie vue sur Nice. Un "autotchone" nous précise que, par temps clair, on voit St Tropez. Aujourd'hui il y a trop de brume, nous distinguons seulement le Cap d'Antibes.

Mais l'horloge biologique de Jacky nous rappelle qu'il est midi et il va falloir penser au pique-nique. Pour la première fois de la journée, nous abordons un vrai sentier, empierré à souhait. Le chemin est assez haut et la côte assez abrupte mais Jean va nous dénicher un petit coin sympa entre la Pointe du Crau de Nao et la Pointe de la Cuisse ( Ah ! ces noms de lieu ). Chacun trouve sa place parmi les rochers et nous allons commencer par un délicieux vin d'orange afin de fêter l'anniversaire de Nicole ( celle de Francis, car il y en a deux autres, ne pas confondre).

Petite sieste au soleil. Même parmi ces rochers tourmentés, certains arrivent à trouver de quoi s'allonger. Les photographes en profitent.  Et ça papote,  chez les pin-ups, impossible de dormir…

Après 1 h 30 d'arrêt (inutile de se presser, il y a un train toutes les heures) Jean donne le signal du départ. Nous retrouvons notre sentier caillouteux qui va nous accompagner pendant un peu plus d'un kilomètre. Villefranche-sur-mer  se dévoile petit à petit. La côte est superbe. Toute la falaise est fleurie, en particulier de Valériane et d'Euphorbe arborescente ( Euphorbia Dendroïdes pour notre ami Daniel R.) De minuscules ficoïdes tapissent le bord du chemin. Très belle vue en fond de baie avec, tout en haut la fameuse villa Ephrussi de Rothschild. Nous débouchons sur la plage de Passable ( c'est son nom, je n'y peux rien), la mal nommée car nous lui aurions au moins mis l'appréciation "Bien"- Bon, c'était facile, d'accord !

 C'est la bonne saison pour admirer la roseraie de la villa Ephrussi de Rothschild. Mais nous la contournerons pour grimper à 55 m, au point culminant de la rando  (quand même !), d'où nous avons une vue sur les deux côtés de la presqu'île       nous permettrant de cheminer sur une arête "sommitale" qui redescend vers Beaulieu. Le chemin est coupé par un chantier nous obligeant à emprunter une passerelle un peu... "branlante".
 Innocente question de Cathy : "Où sont nos voitures ?". Avait-elle oublié que nous étions venus par le train...où nous faisait-elle marcher ?

Nous voici à nouveau dans la ville. Jean nous propose d'aller prendre notre pot habituel sur le port. Pour ceux qui étaient présents jeudi dernier à Pignans, changement complet de décor ( en cent fois mieux) mais le prix des consommations était à l'autre extrême puisque nous avons, avec 5€/personne, battu un nouveau record. Mais nous avions aussi, pour le même prix, quelques bricoles à grignoter.

A nouveau, retard de train : 10 minutes mais correspondance assurée.


Merci Jean pour cette rando, vraiment très cool et superbe à la fois. Certaines dames en ont redemandé. 


Merci aux photographes, Gérard CHARPY, Claude LALANDE, Francis OUDART et Jean-Marie CHABANNE.


La semaine prochaine
,
  le Jeudi 14 Mai à 7 h 00 : La Croix sur Roudoule (06) - Tour du Mont AUVARE

Agréable randonnée dans la vallée du Moyen Var qui nous permettra de découvrir les merveilleux villages perchés de la Croix sur Roudoule et d' AUVARE classés parmi "les plus beaux villages de France" par une publication internationale.

       1er parcours : 4 h 00 - 11 km - déniv. 680 m - Moyen/Alto 

   Responsable : Jean BOREL 

       2ème parcours : 4 h 00 - 9.5 km - Déniv. 500 m - Moyen/ Médio
– Repas et boisson tirés du sac pour les deux groupes à AUVARE.

   Responsable : Daniel ROYER 

 

Quelques photos en bonus :

Plage de Beaulieu-sur-Mer














La pause "banane"

















Nouvelle photo du groupe (quelques absents : où sont-ils?)

















Pique-nique dans les rochers

















Bien installée


















Prêts pour repartir

















Baie de Villefranche-sur-Mer
 
















Les beaux sentiers

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 08:12

Notre-Dame des Anges

Aujourd’hui nous partons dans le massif des Maures, à Pignans. Notre guide sera Roland Collomb. Qui a très gentiment accepté de remplacer Bruno, convalescent jusqu’en juin. Notre randonnée nous conduira à la Chapelle Notre-Dame des Anges, située au point culminant du massif des Maures, à 780 m d'altitude. Ce sera une rando de 21 km pour un dénivelé de 705 m. Elle est classée Moyen/ALTO.

Nous voici 19 randonneurs sur le parking du petit village de Pignans. Roland nous dit qu’il a reconnu la rando en VTT. « C’était dur, alors j’ai préféré la faire aujourd’hui en sens inverse. Ainsi la montée sera moins raide ». Décision fort louable, que nous apprécierons pleinement en fin d’après-midi. Puis il nous montre le profil de la rando, qu’il faut lire à l’envers bien sûr. C’est simple : nous allons monter toute la matinée. Puis descendre tout l’après-midi ! Il est 8 h 45. Une petite brise fraîche nous incite à démarrer rapidement. Notre groupe s’élance joyeusement à travers la campagne. Le ciel est bleu, le soleil brille et nous ne tardons pas à nous réchauffer. Nous suivons d’abord une petite route au milieu des vignes. Puis nous empruntons une large piste, la Piste de Serre Long. Elle grimpe gentiment au pied d’une magnifique pinède. Le rythme est soutenu. « Nous faisons du 4,5 km à l’heure » nous dit le GPS de Jean-Marie. Très bien. Mais allons-nous tenir la distance ? Sagement, Roland nous propose une première pause. Boire et casser la croûte, c’est excellent pour le moral ! Regardez bien cette photo. On y voit des randonneurs entrain de faire leur gymnastique matinale. Sur fond de verdure printanière. « Sûr que ça nous change des couleurs de l’Estérel ! »   

Nous reprenons notre grimpette. On aperçoit en bas le village de Pignans. « Pignans, village calme du Var avec fontaines et platanes. Il dut sa prospérité à ses fabriques de papier et d’ustensiles en cuivre et à l’exploitation du liège des Maures dans ses bouchonneries ». Pignans où naquit Jules Gérard, célèbre chasseur de lions. « Il se rendit célèbre en faisant la chasse aux lions qui dévastaient l’Algérie. En 11 ans il en tua 25 ! » Sur la gauche on aperçoit un sommet. C’est Notre-Dame des Anges. Mais nous en sommes encore bien loin. Soudain : « On s’est trompé ! » nous dit Jean-Marie. Son GPS indique la direction opposée. Mais Roland assure : « Non, c’est bon. On continue ! »  Un peu plus loin, un virage en lacet nous emmène dans la direction du GPS. Qui n’avait donc pas tout à fait tort !

Nous grimpons  parmi les chênes, les châtaigniers et les arbousiers. Par ce grand soleil, ce sentier ombragé est vraiment très agréable. A présent un groupe de tête s’est formé, qui marche à une cadence rapide. Roland, présent dans le groupe de queue, les laisse filer. « Voyons voir s’ils vont nous attendre ! » dit Roland, car voici un embranchement. Le groupe de tête hésite et s’arrête. Ils s’apprêtent à repartir sur la mauvaise piste,… quand arrive le photographe. Le temps de prendre la pose pour la photo, voilà le groupe de tête rejoint par le groupe de queue. Nous voici à nouveau regroupés et unis dans l’effort !

Il est 11 heures. Nous marquons une nouvelle petite pause. C’est l’occasion d’une photo de groupe. André en profite pour faire un tour à l’infirmerie. Voilà ce qu’il arrive quand on étrenne des chaussures achetées la veille ! Heureusement l’infirmier de service – Roland - soigne les plaies et soulage les douleurs. Nous poursuivons notre « faux plat montant » - comme dirait Jean. Bientôt Roland nous prévient : « Allez-y doucement pour ne pas les effrayer ! » Car nous passons devant un alignement de ruches. Mais les abeilles nous ignorent. Nous marchons à présent sur le « Balcon des Maures ». De ce balcon on découvre une vue superbe sur la Méditerranée. « Là-bas c’est la presqu’île de Saint Mandrier ! » nous montre Camille. Il est midi. Il nous reste encore 2 km avant d’atteindre Notre-Dame des Anges. Chemin faisant, Roland explique à un groupe de randonneuses : « Il faut marcher à son rythme. Et faire des pause fréquentes pour boire ». Ce que nous mettons en pratique ce matin. A présent il nous reste à gravir la dernière côte : près de 200 m de dénivelé, avec une pente très raide. Le groupe s’étire, chacun monte à son rythme. Roland fait la navette entre la tête du groupe et les derniers qu’il encourage. Nous grimpons au milieu des bruyères arborescentes en fleurs et des cistes, qui fleuriront bientôt. Et voici devant nous que se profile, sur fond de ciel bleu, l’élégante flèche qui domine Notre-Dame des Anges. A moins que ce ne soit l’antenne d’un relais de télévision ? Les premiers atteignent le sommet et attendent le reste du groupe, assis au milieu de la verdure. « Que d’herbe verte ! On se croirait en Normandie ! »
Nous attendons que tous soient parvenus au sommet. Puis nous allons voir cette fameuse chapelle, située au milieu des châtaigniers et des chênes-lièges. « 
Elle est bâtie sur les fondations d'une chapelle mérovingienne érigée en l'an 517 par Thierry, fils de Clovis, pour remercier la Vierge de la victoire remportée sur les Wisigoths au lieu-dit le "bourg des pins", qui deviendra le futur village de Pignans. »

La chapelle Notre-Dame des Anges, telle que nous la voyons maintenant, a été reconstruite en 1844. Elle est occupée par des Frères Franciscains et est toujours l’objet de nombreux pèlerinages. Nous la visiterons tout à l’heure. Pour l’instant il est urgent de nous restaurer. Nous nous installons sur un muret. Derrière nous un panorama magnifique sur la presqu’île de Giens. « On dirait une queue de baleine » nous dit Nicole. A gauche de la queue, c’est Porquerolles. Devant nous, la chapelle. A son pied on dirait un couple de pèlerins, le nez dans leur missel (à moins que ce ne soit leur pique-nique ?).

Après un déjeuner bien mérité, Roland nous invite à visiter la chapelle. A l'entrée le Cloître, dont les chambres étaient réservées aux pèlerins. Au fond de l'unique nef, on découvre une vierge en noyer du XVIIème siècle et de très nombreux ex-voto (voir photos ci-dessous) dont le plus ancien date de 1685. Près de l’entrée, voici en guise d’ex-voto, des béquilles – devenues sans doute inutiles à la suite d’une guérison miraculeuse. Plus étonnant encore, voici un crocodile empaillé, don de Jules Gérard, le fameux "tueur de lions" de Pignans.
Nous prenons encore le temps de flâner quelques minutes, dans la chapelle ou à l’extérieur. Camille et ces dames posent devant Notre-Dame des Anges tandis que Monique, Claude et Rémi semblent absorbés dans la contemplation d’un papillon ? A moins qu’il ne s’agisse d’une iule ?

Il est temps de quitter ce lieu enchanteur. Il nous reste 8 km à parcourir. Mais ce ne sera que de la descente ! En plus le chemin est agréable et ombragé. Les premières feuilles d’un beau vert tendre apparaissent aux arbres. « Mais quels sont ces arbres ? » demande l’un d’entre nous. « Des chênes, il suffit de regarder les feuilles mortes qui jonchent le sol ». Mais un peu plus loin, ce sont les châtaigniers qui dominent. Nous approchons d’une superbe fontaine, destinée sans doute à désaltérer les pèlerins épuisés par la côte qu’ils viennent de gravir. Accrochée à un arbre, voici une pancarte destinée également à réconforter les mêmes pèlerins. « La beauté de ces lieux fait oublier les peines de la route. » Sans doute. Surtout après un bon pique-nique et un temps de repos. Mais serions nous d’accord, si nous avions fait la rando en sens inverse ?

Nous poursuivons notre descente. Elle devient plus difficile à présent. Le sol est rocailleux, les pierres roulent sous les pieds, les articulations souffrent. Un groupe de tête s’est formé qui cavale en tête. « Ca ne fait rien, ils nous attendront en bas ! » Les derniers prennent le temps d’apprécier la nature. Ici un parterre de narcisses. Plus bas le chant du ruisseau nous accompagne. Enfin nous voici dans la vallée. Roland et Jean-Marie confrontent leurs GPS. Que comparent-ils ? « On dirait deux gamins qui font joujou ! » dit Marie. Mais nous n’avons plus besoin de GPS, nous sommes presque arrivés. Nous rejoignons la petite route qui mène à Pignans et bientôt nous voici de retour sur notre parking. Roland nous emmène près de la petite gare de Pignans, dans ce que nous appellerons « Café de la gare ». Etablissement « champêtre », qui nous permet de nous désaltérer après cette longue randonnée. Ainsi s’achève une belle journée …

De l’avis général, Roland a bien mérité un certificat de bonne conduite.

 

Merci Roland pour cette très belle randonnée aux couleurs printanières.

 

Statistiques établies par le GPS de Jean-Marie : Distance 20,9 km, durée de déplacement 5h16, temps d'arrêt 2h02, soit une moyenne de 3.97 km/h sur le temps de marche. Pas mal pour des seniors !

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Claude LALANDE.

 

Encore quelques photos :

Groupes de randonneurs














Ca grimpe, ça grimpe !

































Le blogueur prend des notes. Attention à ne pas tomber !



A l'infirmerie










La chapelle Notre-Dame des Anges











Galerie d’ex-voto

 

Randonneurs du lundi : ATTENTION !

Le programme des mini-randonnées des 4 et 11 Mai est modifié.


Comme indiqué dans le bulletin : Départ à 8h00 du parking de la salle Blondelet.

 

Prochaine randonnée : Jeudi 07 Mai à 7 h 00

Sentier du littoral - Beaulieu - Saint Jean cap Ferrat (06)   

TRAJET EN TRAIN - Chacun se munira de son titre de transport A/R : BOULOURIS/BEAULIEU-SUR-MER.

Départ du train à 7 h 14 (ou 7 h 10 pour ceux qui partent de Saint Raphaël).

Si le Cap FERRAT bénéficie d'une image de presqu'île à l'environnement préservé, on s'étonnera néanmoins en arpentant chemins et sentiers, de découvrir toute l'ampleur et la beauté d'un site véritablement paradisiaque. Magnifiques vues depuis les hauteurs de l'isthme sur la Baie des Fourmis à Beaulieu et sur la rade de Villefranche.

Durée : 5 h 00 – Longueur : 13.5 km – Dénivelé : 200 m - Moyen/Médio - Repas et boisson tirés du sac

Responsable : Jean BOREL 

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