Figanières : la Cabre d’Or
Aujourd’hui Jean nous propose une randonnée à Figanières, au-dessus de Draguignan. Cette randonnée nous conduira au Bois de La Cabre d’Or et son Dolmen, à 718 m d’altitude.
Nous voici donc à Figanières, près du centre-ville. Jean nous prévient : « Je n’ai pas marché depuis le 28 janvier. J’espère que ça va aller ». Quatre semaines sans marcher, ça va être dur !! Puis Jean nous présente Solange et Monique, deux invitées de Rémy. « Merci de vous joindre à nous ». Et l’on apprend que ces dames ont dû tirer Rémy de son lit. Car il avait du mal à se lever. Sacré Rémy !
Aujourd’hui nous avons 2 circuits. « Le trajet est identique le matin » nous dit Jean. « Il nous mènera à la Cabre d’Or, à 718 m d’altitude. L’après-midi nous reviendrons par le Château de la Garde alors que le groupe des petites jambes, conduit par Joël, rejoindra directement Figanières. Et nous attendra au café, place du Caou ».
Après une photo de groupe sur le parking, nous attaquons la marche. « Ce matin on va progresser lentement, car ça va monter tout le temps ». Nous voici à présent dans une petite rue qui grimpe gentiment. De son jardin, un Figanierais nous regarde passer. « Ca alors, vous êtes un paquet, vous ! » Un sacré paquet même, nous sommes 29 !
Après cette petite grimpette, Jean nous montre la route : « Au mois de juin, nous partirons d’ici » nous dit-il. « Parce qu’on part à pied ? » demande Cathy. C’était une blague, bien sûr. Car au mois de juin, le 28 très précisément, nous prendrons cette route (en voiture) pour rejoindre le Val d’Allos.
Jean nous prévient : « Cette rando n’emprunte pas des sentiers balisés et répertoriés sur les cartes IGN. C’est le responsable du cercle de randonneurs de Figanières qui nous l’a indiquée. J’espère que je vais retrouver tous les passages. Certains sont confidentiels. Vous verrez, on passera dans des endroits qui risquent de vous surprendre ».
Et pour commencer, voici une goulotte : petit chemin creux, très étroit qui grimpe dans les bois. Par endroits le terrain est un peu lourd. Mais ça ne colle pas trop aux semelles. Pas pour l’instant !
« As-tu un goniomètre dans la tête ? » demande Jean à Gérard. « Un gonio quoi ? » « Un goniomètre, pour mesurer les pentes. Ou même une alidade à pinnules » (instrument que Jean aurait pu utiliser dans une vie antérieure). Mais ici pas besoin de goniomètre pour mesurer la pente. La pente est disons « moyenne » pour des randonneurs aguerris comme nous. Nous atteignons la route puis nous la traversons 200 mètres plus loin.
« On va attaquer la montée. Si
vous voulez enlever quelque chose, n’hésitez pas ! »
Nous attaquons une petite grimpette en sous-bois. C’est vrai qu’il commence à faire chaud. Petite descente à présent, qui nous mène à un ruisseau. Franchissement d’un gué, sans incident. Sans
intérêt ! Nous grimpons à nouveau. Mais il est 10 heures. Trois quarts d’heure de marche, ça creuse ! C’est déjà l’heure de la pause casse-croûte. Profitons-en : le soleil brille,
le ciel est bleu. Le beau temps est revenu. Enfin !
Nous reprenons notre chemin. « On commence déjà à apercevoir la mer » nous dit Jean. En effet la voici au loin, la mer et ses reflets d’argent…
« Nous arrivons à St Blaise, à
520 m d’altitude ».
Jean fait une halte et nous montre le profil de la randonnée. Nous sommes partis de Figanières, à 310 m et nous atteindrons le point culminant de la commune à 718 m. Ce
qui nous fera un dénivelé de 690 m pour une distance de 15,7 km. Les petites jambes se contenteront de 554 m pour
une distance de 12,2 km.
Jean nous présente Figanières : « On y trouve l'authentique ("Li trouven lou veraï"), telle est la devise de Figanières. Figa Néra était le nom du village au Xème siècle, mot latin rappelant la " Fuite Noire " des sarrasins qui selon la légende furent repoussés vers 950 par les habitants. Pour commémorer cette victoire, les moines cisterciens firent ériger la chapelle votive Notre Dame des Oliviers.
L’histoire de Figanières est très ancienne, attestée par des dolmens privés (La Cabre d'Or, Saint Val) et les vestiges gallo-romains (oppidum St Blaise, trouvailles monétaires de l'époque d'Auguste)
« La chapelle du 12ème siècle est intéressante. Mais je n’ai pas pu avoir la clé » nous dit Jean. Qui ajoute : « Figanières est un village très pittoresque, perché sur une butte ».
A ces mots le groupe s’esclaffe bruyamment. Mais qu’est-ce qui les met en joie ? Le blogueur n’ayant pas bien entendu, Jean lui explique plus tard : « Je voulais dire une butte d’amarrage ». Comprenne qui peut !
Nous sommes repartis. « On a fait la moitié de la montée, soit 320 mètres ». Nous grimpons parmi les pins et les chênes, sur un tapis
de feuilles mortes.
« A partir de maintenant, restez bien groupés ! Car il y a peu d’indications ». Et pas de vrai sentier non plus. Nous suivons la ligne de crête. A présent le silence s’installe, signe que la côte est raide.
Jean nous arrête pour une petite pause technique. Qui permet à chacun de reprendre son souffle.
Puis nous reprenons notre grimpette. Toujours sur la crête. Et toujours
en silence. Nous montons dans un sous-bois bien éclairé par le soleil. Qui continue de briller. Jean nous encourage : « On arrive
bientôt au sommet. Encore un petit effort ! »
Et voici enfin le sommet : La Cabre d’Or (718 m).
Jean ne tarde pas à dénicher le point géodésique.
« Je suis bien content de l’avoir trouvé, ce point G » nous dit-il.
« Avec toi, Jean, on ne craint rien » lui répond Cathy. Jean en rougirait presque. « Tu ne crois pas que tu en fais un peu trop ? » demande Martine à Cathy. Mais non, le compliment était sincère.
Nous quittons le sommet. « A présent nous allons avoir une succession de faux plats descendants ». Mais il est temps de trouver un lieu de pique-nique. Il est tout juste midi lorsque nous atteignons une magnifique esplanade. Appuyée sur un mur de rochers, elle domine la vallée. Le panorama est splendide. Malheureusement le soleil s’est voilé. Une brise légère rafraîchit l’atmosphère.
Nous nous installons parmi les rochers. Bruno préfère déjeuner confortablement : il a sorti son pliant. Nous savourons notre pique-nique bien mérité après cette longue grimpette.
Après le café, les joueurs de cartes attaquent une belote. Debout autour du pliant aimablement prêté par Bruno. La partie de cartes ne sera pas longue, car le temps se rafraîchit sérieusement. Le ciel se couvre et nous aussi. La météo ne s’était pas trompée : nous ne reverrons pas le soleil.
En cinq minutes, nous voici rhabillés, harnachés, prêts à repartir.
« On va cheminer encore jusqu’au dolmen de la Cabre d’or » nous dit Jean. Nous descendons de notre promontoire. Attention aux pieds ! Le sol est couvert d’un tapis de bouses. Enormes, monstrueuses !
Voici le dolmen. Un
randonneur non averti n’y aurait vu qu’un tas de cailloux. Mais Bruno nous apprend que ce dolmen a fait l’objet de fouilles. Il remonte au néolithique. Ceux qui n’y voyaient que dalle apprennent
qu’elle pèse 3 tonnes ! Et Bruno d’ajouter : « On y a retrouvé 200 dents ! » Voilà qui nous fait apprécier pleinement ce monument, témoin de nos lointains ancêtres.
Une photo du dolmen s’impose donc.
Nous descendons à présent en direction du col de St Andrieu (alt. 529
m). C’est au col que nos deux groupes se séparent.
En attendant, Jean nous arrête pour constituer les groupes. Apparemment
la difficulté du parcours restant n’effraie personne. Car seules Jacqueline et Yvette rejoignent le groupe des petites jambes. Ce sera néanmoins, comme le dira Jacqueline, « un groupe complet : un chef, une serre-file et une randonneuse ».
Nous poursuivons notre descente. Après les bouses, voici la glaise. Passé le passage glaiseux, Jean nous conseille : « Tapez vos chaussures ici pour les nettoyer ». Décidément il pense à tout ! Mais un peu plus loin « Ce n’est pas la peine de nettoyer vos chaussures. On va retrouver de la boue plus loin ». Effectivement nous retrouvons la boue dans la descente. Puis le sentier grimpe à nouveau. « On va passer près d’un vignoble : le Château de la Garde. C’est le plus haut du Var, à 590 m d’altitude ».
Nous atteignons l’entrée du château. « On peut entrer. L’accès est autorisé aux randonneurs ». Nous longeons le vignoble jusqu’à un panneau nous invitant à emprunter un « itinéraire de substitution pour les piétons et randonneurs ». Autrement dit : sortez d’ici !
Nous progressons sur ce sentier qui chemine à travers bois. Et ne tardons pas à dominer le Château de la Garde et son domaine. Que Jean-Marie semble apprécier tout particulièrement, si l’on en juge par ses photos (voir plus loin).
A présent nous descendons dans les bois. A nos pieds un tapis de feuilles mortes parmi lesquelles pointe de temps en temps une fleur : ici, un crocus. Plus loin un bouquet de fleurs jaunes, non identifiées. Plus loin, une hellébore de Corse, dixit Jean-Marie. Comme le dit Martine, « ça sent le printemps ! »
Nous atteignons une large piste. Un peu boueuse, la piste. Ce qui ne nous empêche pas d’avancer à un rythme soutenu. « A partir de maintenant, on va trouver un chemin caillouteux. On peut glisser » nous prévient Jean. Mais le sol est plus sec. On ne peut pas glisser, mais trébucher, oui ! Nous ne ralentissons pas pour autant. Jean nous a promis que nous arriverions à 16 h. Il veut tenir parole.
Mais le voici qui ralentit quand même. « A droite vous pouvez voir le pont de la Tuilière, un pont romain ». A travers les arbres, on devine tout juste le dessus du pont, en contrebas. « D’ici on ne voit pas grand-chose » admet Jean. « Il faudrait descendre. Mais je vous en dispense ». Marie suggère alors : « Les photographes n’ont qu’à descendre ». Merci, Marie !
Gérard fait la grimace. Mais s’exécute … à moitié. Témoin cette remarquable photo souvenir du pont de la Tuilière.
Nous avançons maintenant à pas
rapides sur une large piste. Avant de terminer par une dernière descente dans les chênes. Nous arrivons au parking où nous laissons nos chaussures crottées.
Puis, direction le café, place du Caou, où nous sommes attendus. Nous y retrouvons Joël et ses randonneuses. Ils sont arrivés depuis une demi-heure. Sachant que les randonneurs aiment le
grand air, le patron nous a installés à l’extérieur. Malgré le ciel gris, une belle journée s’achève…
Le pot se termine par une petite affaire de gros sous. Mais tout finira sur le parking, dans les rires et la bonne humeur.
Merci Jean pour cette très belle randonnée, menée de main de maître.
Merci aux photographes : Jean-Marie, Gérard.
Encore quelques photos :
Pique-niqueurs face au panorama
Alice tente une échappée
Ca grimpe !
Plus vite !
C'est la piste finale
Château de la Garde
Prochaine randonnée : Jeudi 4 Mars à 8 H 00 : SAINT AYGULF / La Gaillarde
Responsable : Roland