Pour ceux qui
avaient regardé les prévisions météo le mercredi 19 au soir, il fallait beaucoup de courage pour sortir de la couette ce
jeudi matin. Pourtant, 21 marcheuses et marcheurs rejoignirent MIKAEL au col du Testanier. C'était sa première randonnée comme guide-accompagnateur, un événement, mais il faut bien laisser la
place aux jeunes…
Le temps est très incertain et frais mais nous sommes bien décidés à profiter de cette journée
malgré
des conditions climatiques qui commencent à agacer les méridionaux que nous sommes devenus. Un autre groupe nous a précédé, ils partent dans une direction opposée à la
nôtre.
Mikaël nous présente Michèle, une nouvelle
recrue à qui il souhaite la bienvenue et à 8 h 40, après la photo de groupe, donne le signal du départ après avoir recommandé : "Pour ceux qui remonterons
directement du lac, prenez la précaution de vous munir des clés des voitures afin de vous mettre à l'abri en cas de mauvais temps." L'avenir montrera que cette
précaution n'était pas inutile.
Et nous nous engageons dans la grande descente qui nous conduira au lac de l'Avellan. Très rapidement, il apparaît que Mikaël n'a pas désigné de serre-file. Maurice et Jean Bellache se proposent pour cette importante fonction, les spécialistes étant absents. Il faut aussi compter, c'est Jean qui s'en chargera de façon très originale : un prénom et un numéro dans la file indienne. Nous sommes effectivement 22.
Oh ! Mikaël, quelle grave faute pour commencer cette journée : avoir oublié les serre-files ! Bon, on passera pour aujourd'hui, ce sont tes débuts …
Sur un replat, Mikaël nous arrête pour faire une présentation de la randonnée. Il a eu raison d'attendre car ici, il fait moins froid qu'au col et le soleil nous envoie un petit rayon de temps en temps.
"Deux groupes seront constitués mais ils marcheront ensemble toute la matinée. Après le pique-nique pris au bord du
lac, les "Petites jambes" remonteront directement aux voitures alors que le 1er groupe effectuera une grande boucle le conduisant au sommet de l'Esquine."
Tout le monde a compris, en route.
Aujourd'hui, pas de présentation de profil à se faire peur, nous en serons privés; mais comme la plupart des
marcheurs s'en f…. carrément, ce n'est pas grave. Pourtant c'est beau, ces montées et ces descentes, surtout aujourd'hui avec la jolie pointe de
l'Esquine.
15.5 km et 595 m de dénivelée pour le premier groupe - 9.6 km pour les "Petites Jambes" et 395 m.
Voilà, c'est reparti, et nous atteignons assez vite la grande piste qui ceinture le lac. Qu'il est
vilain aujourd'hui, tout marron, pourtant il n'a pas plu depuis quelques jours. Les gués autour du lac sont bien équipés et celui-ci ne posera aucun problème pour le franchir.
Maintenant nous allons devoir remonter de près de 130 m en direction du Logis de Paris.
Nous étions bien couverts au départ et il va falloir faire une petite séance "d'effeuillage" car la grimpette nous
a réchauffés, mieux qu'un feu de cheminée. C'est sur un petit replat que Mikaël va nous arrêter et deux chasseurs sympathiques (oui, oui, ça existe) vont venir nous rejoindre. Ils n'ont pas
leur gilet orange nous expliquent-ils, car pas en battue.
Mikaël nous laisse à peine le temps de ranger les vêtements excédentaires et nous repartons pour la deuxième partie de la montée. Elle nous conduit à la grande piste du Logis de Paris que nous laisserons à notre droite.
Nous sommes vraiment ici sur notre terrain de jeu et ces sentiers ont été parcourus des dizaines de fois.
A 9 h 50, Mikaël décide la "pause banane".
Nous sommes à la cote 262, près d'un réservoir d'eau sur lequel Jean va grimper pour quelques photos en vue
plongeante. Est-ce innocemment qu'il vient d'intégrer ce premier plan du haut de son perchoir ?
Le soleil est revenu nous caresser dans la fin de la montée, éclairant des petits morceaux de montagne de ci, de
là.
Dernière montée de la matinée: elle nous conduit à la cote 377. Il y a tout près une borne géodésique. "Je n'ai jamais réussi à la trouver" nous dit Jean Borel. Et pourtant c'est le spécialiste de la chasse aux dites bornes.
Il n' y a plus qu'à redescendre vers le lac à la cote 170, sur une large piste facile.
Le soleil nous a complètement abandonnés et il fait bien gris. Voici à nouveau le lac, vraiment tristounet, alors qu'il est si accueillant d'habitude.
Il est 11 h 15, un
peu tôt pour le pique-nique mais comme les deux groupes vont devoir se séparer et que le temps devient de plus en plus menaçant, il faut s'installer pour le repas.
Aujourd'hui, nous occuperons 4 des 5 tables mises à disposition. Il commence à
faire froid et ceci s'accentuera tout au long de nos "agapes" qui seront raccourcies à l'extrême (le groupe a fait pire à l'automne 2009 à la cime de Rocasiéra). Pique-niquer avec des gants, il
faut être maso ! N'est- pas Daniela ?
Tiens d'un seul coup des gouttes commencent à tomber, bien visibles sur la surface du lac. Il est temps de partir.
11 h 45, rapide photo des deux groupes( 10 "Petites Jambes" - 12 dans le premier groupe) et briefing de Mikaël sur la mine de fluorine, curiosité de notre boucle de l'après-midi.
Avant la seconde guerre mondiale, un particulier exploita le gîte de fluorite de l'Avellan. En 1961, la Société Industrielle et Minière du fluor reprit l'exploitation, et la céda ensuite à la Société des mines de Garrot. Cette dernière exploita le gîte sur trois niveaux, de 1962 à 1971, puis abandonna la production considérant la mine comme épuisée (baisse de rentabilité et report de l'activité ailleurs). 40 000 tonnes de minerai de CaF2 (= spath-fluor) ont été produites.
En dehors de son utilisation ornementale, elle est utilisée comme fondant par les fabricants d'acier, dans la fabrication de la fibre de verre et du verre opale et surtout pour la production d'acide fluorhydrique et de produits fluorés dérivés, dont le fluorure d'aluminium, à partir duquel s'obtient l'aluminium métal. Le fluorure de calcium est également utilisé dans l'optique instrumentale, les propriétés de ce solide cristallin étant notoirement meilleures que celles des verres connus, notamment en termes de transmission, de réfraction et de dispersion chromatique.
Massive ou en cristaux pluricentimétriques, voire décimétriques, vert pâle à brun
violacé, la fluorine se présente sous forme de très grosses plaques de plusieurs dizaines de kg pendant l'exploitation.
Mikaël présente une photo du minerai et précise que les galeries ont été bouchées. Jean-Marie se souvient être
rentré dans la première partie de la mine et confirme qu'on ne peut y pénétrer que sur quelques mètres. Par contre nous pourrons voir des petits fragments de fluorine au
bord du chemin.
Nouvelle traversée du gué puis nous empruntons un petit raccourci à flan de coteaux pour contourner le ruisseau.
Nous retrouvons le chemin qui suit le vallon dit, banalement, de l'Avellan . Le site est superbe, sauvage et sinistre, mais de temps en temps un petit rayon de soleil le rend
plus accueillant. Par contre le sentier en descente est assez dégradé et nous traversons un éboulis qui ne semble pas d'origine naturelle.
Arrêt sur une petite plate-forme qui devait servir au chargement des camions de fluorine. Effectivement, au sol nous retrouvons de nombreux
fragments de ce minéral, plus ou moins colorés. Mais impossible de retrouver l'entrée de la mine.
Tant pis, nous rejoignons la grande piste en dessous de Marre Trache quand tout à coup une averse nous
surprend alors que nous sommes en plein soleil. Aussi vite la pluie s'arrête lorsque nous attaquons un petit sentier en montée assez raide qui nous conduira plein sud vers la
col du Testanier…après quelques détours en montée et en des
cente.
Il tombe maintenant une sorte de crachin et alors qu'il semble pleuvoir très fort sur la plaine de Fréjus,
il fait un soleil radieux au nord en direction de Mons, de l'Audibergue et du Plateau de Caussols.
Après avoir emprunté le GR51 ( Le Balcon de la Méditerranée) nous attaquons notre dernière montée bien raide (la
fameuse petite pointe du profil) jusqu'au sommet de l'Esquine à 388m. Il fallait bien une photo pour cet effort C'est le serre-file qui devient photographe
Il ne reste plus qu'à redescendre vers le col où les "Petites Jambes" doivent commencer à s'impatienter. Jolie
vue sur le lac, sous un angle où nous ne le voyons pas d'habitude, à part sur les cartes. Dommage que le temps soit si gris.
Pour donner raison à la météo, nous allons avoir quelques flocons ronds, un hybride de grêlons qui doit certainement porter un nom scientifique non connu de votre rédacteur.
Voilà nos voitures où se sont réfugiés nos ami(e)s. Ils ont eu une bonne averse eux aussi. Le groupe parti en même temps ce matin vient d'arriver lui aussi, nous ne sommes pas les seuls à randonner par ce temps pourri ! Encore que nous ayons eu pas mal de chance aujourd'hui.
Pot de l'amitié au restaurant des Trois Chênes où nous avons nos habitudes. Un bon feu dans la cheminée a
réchauffé les plus gelées.
Merci Mikaël pour cette première rando. Bravo, pas une seule hésitation aux différentes bifurcations, tu nous a conduit à bon port (ou plutôt bon col).
Merci aux photographes : Jean, Jean-Marie et Gérard
.
La semaine prochaine,
Jeudi 27 Janvier à 8 H 00 : LA MOTTE ( 83 ) – Les Grands Esclans
Randonnée rencontre entre sites, paysages insoupçonnés et savoir-faire des grands domaines viticoles de la plaine des ESCLANS sur la commune de La Motte à proximité de l’entrée des Gorges de Pennafort et face au rocher de Roquebrune .
Circuit en boucle au départ d’un village de charme typiquement provençal , La MOTTE, empruntant des sentiers et des pistes sans aucune difficulté .
L : 12 Km 500 – Dénivelée : 400 m – D : 4 H 00 – Moyen Médio – Repas tiré du sac .
Responsable : Jean – 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62 Boulouris N° 744
Itinéraire d’accès : Emprunter la R N 7 direction Aix-Marseille jusqu’au MUY .
Tourner à droite D 25 direction CALLAS – BARGEMON.
Parcourir 2 Km 500 , tourner à gauche et rejoindre LA MOTTE par D 47 à 3 Km .
Place de l’église, tourner à droite, parcourir 100 m et stationner sur le PARKING à côté des jeux de boules .
Coût du trajet A R : 60 Km x 0.20 = 12 €uros
Quelques images en bonus :
Facile , en descente
Recherche du bon angle
Vue plongeante
Encore un gué
La table de Jean et de son harem
Cherchons clients pour le café
Randonneuses gelées. Le café réussira t'il à les réchauffer ?
La sortie du lac
Descente difficile
Les "Petites Jambes" au départ.