14 octobre 2010
CADIERES DE BRANDIS
Aujourd’hui Roland ,de retour a prévu de nous emmener aux Cadières de Brandis. Jean avait ajouté un parcours plus court, pas
forcément pour des jambes plus courtes….
Le départ fut perturbé à cause du blogueur du jour, qui s’est planté dans la lecture de l’itinéraire et est allé au delà de Castellane pour s’apercevoir qu’il n’était pas sur la bonne route. Après un appel téléphonique à Roland la voiture et ses cinq occupants sont arrivés avec un retard non négligeable.
Cette mésaventure a vous le verrez désorganisé la journée.D’abord la photo de groupe traditionnelle n’a pu être prise au départ.
Roland donne les explications : le premier groupe doit faire une boucle, en marchant plus rapidement , alors que le second opérera un aller et retour vers les Cadières pour revenir au point de pique nique commun. Ce n’est donc pas un parcours petites ou grandes jambes, mais pour jambes plus ou moins rapides…
Voici le texte, ô combien romantique que Roland avait proposé pour présenter la rando et qui n’a pu paraître dans le dernier blog : « Qui n’a jamais rêvé de visiter un château légendaire perdu au milieu de lulle part ? Qui n’a jamais entendu les vents lui apporter des légendes venues du fond des âges ? Toutes ces envies, tous des rêves, seules les Cadières de Brandis sont capables d’apporter tant de frissons visuels. Dominant le Verdon à plus de 1545 mètres elles marquent le paysage et la rando offre des vues remarquables sur cette curiosité géologique et sur les sommets avoisinants, et en option, pour les plus attentifs une cure de rajeunissement de 40 millions d’années…mais restez à l’écoute »
Le premier groupe a dû partir, pour le "grand frisson visuel sans attendre les
retardataires.
Le second groupe mené par Jean et Jacky, aujourd'hui serre file esseulé, attend.
Une fois arrivés, trois retardataires partent rattraper le premier groupe, de finalement 13 randonneurs et les deux autres se sont joint au second groupe de 12, piloté par Jean.
Le parcours commence, pour les deux groupes par une montée raide au dessus de la vallée du Verdon.
Arrivés au col de Bernaiche replat où aura lieu le pique nique, Roland nous dit « vous avez fait le plus difficile », ce qui, comme à l’habitude, en laisse certains septiques et propose la pause casse-croûte.
Il en profite pour nous donner des explications botaniques sur des plantes qu’il a ramassé en chemin : de la lavande , du genêt à balai , du pin sylvestre, une feuille de chêne pubescent et une feuille de sorbier des oiseleurs
Pour les Celtes et les Germains, le sorbier est un arbre sacré qui protège le bétail contre la foudre. Les Écossais lui
attribuaient le pouvoir de chasser les mauvais esprits près des maisons. Dans la tradition campagnarde, le sorbier, comme le sureau, porte bonheur aux amoureux.
Les oiseleurs attrapaient, au filet, les grives attirées par les baies rouges. L'aubier rougeâtre est apprécié pour la sculpture.
Son bois dur était utilisé pour fabriquer des rabots. Ses baies sont comestibles en "sorbet" et liqueur. La confiture est un antidiarréhique.
Puis Roland ,nous confirme ses talents de magicien découverts en février au relais de Saint Martin à Peille et se transforme en géologue : il précise que les cadières sont des formations calcaires issues du tassement et de la concrétion de sédiments marins. Elles peuvent contenir des fossiles de plantes ou de restes d’animaux qui ont été insérés à la roche.
Notre magicien devient spécialiste de la toponymie pour nous parler de l’origine du nom « Cadières ». « Qui peut provenir de chaise en provençal , ou de cathèdre , siège de l’évêque qui a donné cathédrale, ou encore de cade, baie du genévrier cade, mais ce dernier
ne pousse pas au dessus de 800 mètres.
Une dernière proposition non homologuée : ceux qui les atteignent sont, comme les randonneurs du Cercle de Boulouris, des « cadors ».
Nous repartons en direction des cadières qui se dressent devant nous
Puis nous traversons un chaos de roches : paysage magnifique avec les couleurs d’automne :rouge, orangé, vert tendre des feuillus, vert sombre des pins , blanc des roches sous la lumière douce d’un soleil encore rasant….
Quelques passages un peu plus acrobatiques où Roland aide chacun à passer.
Un passage amusant sous un bloc...et le dernier mineur remonte du trou après..... quelques minutes au fond...
puis une descente le long de la falaise en passant par d'autres chaos effondrés dans un chemin en encorbellement avec un parapet naturel qui rassure ceux qui pourraient avoir le vertige.
Une descente sur les roches calcaires parfois glissantes, prévient Roland et ensuite une longue descente a travers bois pour retrouver le sentier qui vient du col des Lèques.
Roland devient écologue ( à ne pas confondre avec écologiste ) à propos d’un lichen que nous observons , « l’usnée barbue » qu’il ne faut surtout pas cueillir car il peuvent avoir trente ans et vit en parfaite symbiose avec l’arbre, et non en parasite comme on le pensait auparavant.
Belles vues sur le Val d’allos, le mont pelat…, le mandarom, le lac de Castillon…,Castellane et le vallon des siréniens.
Roland le paléontologue nous offre une cure de rajeunissement de 40 millions d’années, « La vallée des sirènes fossiles est située de l’autre côté du col des Lèques. Ce gisement paléontologique, unique au monde, renferme des ossements de siréniens(famille des phoques).Vous pouvez le visiter »
En sous bois Dominique et André cueillent ce qu’ils pensent être des cèpes, mais pas le célèbre de Bordeaux, mais le cèpe des pins, d’après
deux cueilleurs rencontrés en chemin..
Après une remontée par un sentier raide, très facile après la cure de rajeunissement, nous rejoignons le premier groupe. Nous pensions qu’il avait dèjà terminé son repas, mais ils n’étaient là que depuis quelques minutes.
Après le repas , la photo de groupe montre les visages repus au lieu de ceux frais et dispos du matin.
C’est l’occasion de présenter à tous un nouveau visage :André.
Le photographe est prêt à toutes les positions pour les meilleurs clichés, même quand les randonneurs sont perplexes…
Une cavalière venant de Villars fait une pause devant nous. Roland en charmant accompagnateur va à sa rencontre
Un petit groupe est vite intéressé par le cheval… ou par la cavalière ???
Mikaël prend le droit de caresser… le cheval et de lui offrir à boire avec l’aide de Roland.
A leur grand désespoir la cavalière reprend son chemin.
La redescente est facile. Elle vous permet de découvrir le visage d'André qui suit maurice inaugurant une nouvelle manière d'utiliser le
bâton.
Puis nous traversons le village de Villars Brandis et admirons les maisons ...
....et les balançoires de fortune
Le pot est pris à l’hotel des bains, auberge depuis 1737 et le nouveau jour, est prévenu que la coutume le met à contribution pour payer le pot collectif. Il fait preuve d’humour et s’est montré digne d’intégrer le groupe…
Mais cela se passe encore à l’envers:: les bières presque toujours servies les premières le sont en dernier avec du retard.
C’est bien le jour des retardaires… …
Roland exerce un nouveau talent de magicien: faire le compte et tomber juste du premier coup
Merci Roland pour cette magnifique ballade parfaitement menée dès ton retour et pour tes talents multiples et magiques de botaniste, géologue, écologue, paléontologue, et pourquoi pas randologue … qui a su faire face au désagrément causé par le blogueur retardataire...
Du rab de photos:
les randologues à l'oeuvre
Que cherchent ils dans le ciel, ou sur terre
couleurs d'automne...
Images de randonneuses...
Pour la fin une magnifique vue sur les Cadières
L'Eglise et la boulangerie de Comps
Merci aux photoraphes: Jean, Jean-Marie, Gérard, Claude, André,Mickaël
Prochaine randonnée:
Jeudi 21 Octobre à 7 H 00 : RANDO – RESTAURANT à L’Audibergue – ANDON ( 06 )
Au départ d’ANDON, petit village des « Alpes d’Azur « , le sentier suivra la vallée du Loup et, après un court passage en forêt, nous déboucherons sur les alpages en progressant sur la crête herbeuse ascendante jusqu’au sommet de L’Audibergue à 1642 m d’altitude .
Nous serons alors qu’à une distance orthodromique ( à vol d’oiseau ) de 27 Kms du Golfe de La Napoule , et la vue, si le temps le permet, sera imprenable sur toute la Côte d’Azur .
Une rapide descente sous les téléskis nous conduira au restaurant Le Christiana « chez HUGUETTE « .
MENU proposé pour 28 Euros tout compris : Kir
Crudités
Charcuterie de campagne
Viande avec assortiment de légumes
Plateau de fromages
Pâtisserie
Vin et café
Dernier délai d’inscription : 14 Octobre .
Après ces sympathiques agapes, tout effort sera prohibé et le retour ne devra présenter aucune difficulté .
Ce sera le cas : 2 Kms et 140 m de dénivelée négative . Excellent pour la digestion ! ! !
L. : 11 Km 500 – Dh : 530 m – D : 4 H 00 . Niveau : Moyen Médio .
Responsable : Jean : 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62 Boulouris N ° 740 bis