ALLOS- Les Hameaux d'Allos
Déjà notre 4 éme jour à ALLOS. Jusque là, la météo a été favorable. Belles matinées chaudes et ensoleillées, après-midi couvertes, soirées orageuses.
Aujourd'hui Jean a choisi de conduire un des groupes autour d'Allos entre les torrents du Chadoulin et celui du Bouchier. Pendant ce temps Gérard a emmené un second groupe entre La Foux et Seignus. Les deux groupes ont intégré les "Petites Jambes".
C'est donc 16 marcheuses et marcheurs qui se retrouvent à 9 h à l'entré d'ALLOS. IL fait beau mais il a beaucoup plu hier soir. Jean nous explique "nous allons parcourir 12 km avec une dénivelée de 550 m en traversant les petits villages qui entourent Allos, à l'est de la départementale 908. La randonnée sera facile sur de bons chemins".
Nous partons avec, dans les yeux, la formidable image de la face sud de Rochegrand, toujours aussi impressionnante.
Dès le départ, le soleil encore bas, nous offre un joli spectacle en faisant briller une butte couverte de grandes graminées... La pluie et le brouillard de la nuit ont déposé de fines gouttelettes sur chaque brin d'herbe.
C'est cela aussi les randonnées, découvrir la nature à des moments inhabituels lorsque qu'elle se montre sous un aspect fugace et inattendu. Ne marchons pas uniquement pour marcher !
Avant de traverser le torrent du Bouchier, Jean procède à la traditionnelle photo de groupe. Parlons-en un peu de ce trorrent : son flot est tumultueux ce matin et sa couleur grisatre. Quand on pense qu'il va se jeter tout près d'ici dans le Verdon, on a du mal à s'imaginer la belle eau si limpide que nous avons longée il y a quelques semaines dans les Gorges de l'Imbut.
De l'autre côté du pont, le chemin nous conduit directement à Allos. Au passage, nous apercevrons le petit lac artificiel équipé en base loisirs et le départ des cabines conduisant à la station de ski du Seignus.
Remontant dans le village, Jean nous arrête près du vieux lavoir adossé à l'Eglise, afin de nous présenter Allos.
Le peuple gaulois des Gallitæ y aurait eu sa capitale .
La bourgade a son consulat (au Moyen Âge, le consulat est un mode de gouvernement urbain qui régit dans le Sud du royaume de France des villes ayant le droit de s'administrer et de se défendre, soit depuis des temps immémoriaux, soit dans le cadre d'une charte de franchise) dès 1233, par privilège du comte de Provence, ainsi qu’une foire. Allos appartint aux comtes de Provence jusqu’en 1388, puis passa avec la vallée de l'Ubaye aux comtes de Savoie jusqu’en 1713.
Du Moyen Âge jusqu’au début de la Révolution française, Allos est rattaché administrativement à Barcelonnette ; le premier découpage des Basses-Alpes inclut Allos dans le district de Barcelonnette avant que la commune ne soit rattachée à l’arrondissement de Castellane. Lors des guerres de religion, le duc de Lesdiguières bombarde le bourg sans le prendre.
Lors de la création du département des Basses-Alpes, Allos est rattaché au district de Barcelonnette. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792.Plusieurs incendies majeurs ravagent le bourg en 1718, 1747, 1769.
Le village a alors une vocation agricole tournée vers l'élevage et les produits laitiers ainsi que l'atteste la vieille coopérative laitière aujourd'hui transformée en menuiserie.
Village du Mercantour, Allos vit maintenant essentiellement de la fréquentation touristique, avec plus de 91 % de résidences secondaires. Voué aux sports de glisse en hiver, le Val-d'Allos permet la randonnée à pied l'été.
Le Val d'Allos compte deux stations internationales, le Val d'Allos 1500 (Le Seignus) qui compte 15 pistes et le Val d'Allos 1800 (La Foux) reliée à Pra Loup depuis 1977 par "l'Espace Lumière" comptant 80 pistes . C’est au Seignus que le premier remonte-pente de Provence fut installé, en 1936.(cf le musée de Colmars)
(Ref. Wikipédia)
Jean redonne le départ et très vite nous rejoignons le torrent du Chadoulin, petit frère du Bouchier, aussi gris et tumultueux. Cette nuit, il a même sérieusement débordé, inondant notre chemin et nous pataugeons dans une boue noirâtre sur quelques mètres.
Le chemin monte maintenant pratiquement tout droit au cœur d'une forêt dense de sapins et d'épicéas : la forêt de la Cluite. Il fait sombre et frais dans ce sous-bois. Bien détrempé, le chemin est parfois glissant, en particulier sur une passerelle en bois sans main courante où Jean nous incite à la prudence.
Nous quittons le GR et redescendons vers le torrent que nous franchissons sur un petit pont. Nous avons retrouvé le soleil en sortant de la forêt et avec lui les fleurs. En particulier tout un groupe de lys Martagon : superbe.
C'est de l'autre côté du torrent, dans des rochers surchauffés que nous ferons la "pause banane". Il est 10 h 30. Tout le monde a bien absorbé la montée. Monique a suivi sans problème, bien aidée par ses deux gardes du corps Daniel et Jacky.
Nous sommes à la cote 1580 et nous allons devoir monter sur 200 m pour traverser la barre de Genestière où nous retrouvons ces schistes très dégradés qui constituent une particularité de la région.
Ceci nous conduit au premier hameau de cette balade, le Brec, deux ou trois maisons dispersées entre le Brec bas et le Brec haut.
Le soleil tape maintenant très fort et notre objectif est la forêt de mélèzes à la cote 1791. D'abord nous retrouverons l'ombre et de plus, la montée sera finie.
Bon ça y est nous sommes arrivés, ce qui justifie bien une petite pause pour se rafraîchir le gosier.
Repartant d'un bon pied, nous traversons une grande prairie fleurie. Le point de vue est magnifique avec, au sud, Rochecline bien caractéristique (objectif pour demain matin) et à l'ouest la station du Seignus.
Redescendant dans la forêt de Vacheresse et laissant de côté l'ancienne ferme des Bois, abandonnée aujourd'hui, nous traversons un chantier d'abattage. Les engins ont bien détérioré le chemin et nos chaussures auront besoin d'un bon décrassage…mais l'eau ne manque pas dans les torrents.
Le téléphone nous informe que nos amis non marcheurs ont atteint le hameau du Bouchier et qu'ils nous attendent près du petit cimetière, après le pont sur le torrent.
Nous n'avons plus qu'à descendre sur un km par une piste facile pour les retrouver.
Le hameau du Bouchier est plus important que celui du Brec , 6 ou 7 maisons plus une chapelle, importante mais fermée , et un petit cimetière
Nos amis sont effectivement là, il ne nous reste plus qu'à nous installer au bord d'un petit torrent dans un champ. Ombre ou soleil, on peut choisir.
Grand Pierre a monté un cubi de vin rouge que certains prendront en apéritif : Merci d'avoir pensé à nous.
Pour le déssert, Jacqueline et Denise ont opté pour des tartes : miel ou myrtilles. C'est vraiment sympa et pratique d'avoir un relais voiture pour nous retrouver au repas. Les tartes étaient délicieuses, merci les filles ! A la fin du repas Daniel nous quitte car il doit être à Nice pour accueillir sa fille. Il aura droit à des acclamations et à une haie d'honneur.
Ensuite, cartes ou sieste à l'ombre. Pas mal ces deux là !
Puis Jean nous donne le signal du départ. Grand Pierre propose à Monique de finir le parcours en voiture. Monique hésite mais Jean lui conseille de rester avec le groupe et de finir la randonnée comme prévu. Nous avons encore 120 m à monter puis il ne restera plus que de la descente.
Bien reposée par la sieste et réconfortée par le repas…et les tartes, elle décide de continuer. Nous quittons donc le Bouchier en montant à la cote 1728 par un petit sentier en lacets, bien exposé au soleil. Aujourd'hui le temps est resté clair plus longtemps, l'orage n'est pas pour tout de suite. Mais tout le monde suit. Monique a perdu un de ses gardes du corps mais l'autre est bien présent et la soutiendra moralement. Puis nous retrouvons un secteur que nous connaissons pour l'avoir emprunté la veille en montant à Rochegrand. Voici le hameau de la Haute Colette avec ses deux maisons. Traversant une grande prairie fleurie, nous quittons le GR pour passer devant la maison de "l'Indien" (Jacky, le grand copain de Jean - voir le blog sur Rochegrand). Mais il n'est pas là, et nous sommes bruyamment accueillis par ses chiens. Nous admirons à nouveau son potager et profitons de sa fontaine.
Puis nous rejoignons la grande piste que nous délaisserons en coupant tous les virages : c'est le tracé du GR. La descente est rapide, ça dérape pas mal et le groupe a du mal à suivre son guide.
Le prochain objectif est la jolie petite chapelle St. Pierre, fermée elle aussi. Derrière nous le ciel se couvre de vilains nuages noirs. Aurons-nous notre orage ? Jean lance des paris sur le temps qui nous reste avant de sortir les capes. Mais tout le monde est optimiste.
Devant la chapelle St.Pierre Jean et Bruno nous font froid dans le dos pour photographier le groupe. Il y a peu de recul et derrière eux la pente est très raide
Dernière descente et nous retrouvons nos voitures. Avant de se séparer, Bernard nous invite pour un "show humoristique" dans le salon de l'hôtel, à partir de 18 h 30.
Merci Jean pour cette randonnée sympathique sans difficulté majeure et avec une grande variété de paysages.
Merci aux photographes Jean , Jean-Marie et Bruno
Quelques photos en bonus :
ROCHEGRAND : toujours aussi impressionnant
Prêts au départ !
Base loisirs d'Allos
Pause Banane
Dévoué le Daniel !
Grimpette sous le soleil
Fleurs de la prairie
Petit torrent pour le pique-nique
Le cubi de Grand-Pierre !
Les touchants adieux de Daniel
Enfin la sieste !
L'avez-vous reconnue, pas trop difficile ?
Clocheton de la Chapelle St.Pierre
Le show humoristique de Bernard