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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 08:00

Lac de St.CASSIEN

 

Non, je ne me suis pas trompé de titre ! La rando prévue à Belgentier  a été annulée, Bruno GUERIN étant, au dernier moment, indisponible. Mercredi soir, Jean BOREL a donc improvisé une rando de dépannage au Lac de St.CASSIEN, une grande classique dans la région :  18,5 km et 450 m de dénivelée. Par contre il a innové en faisant tourner la boucle à l'envers de la théorie. Pourquoi pas ! En fait, elle est ainsi plus facile car une fois franchie la grande côte de l'Ubac de Peillon ( environ 2 km) il ne reste plus que de la descente et du plat. Bravo pour cette initiative.

7 marcheuses et 15 marcheurs se retrouvèrent sur le parking de Fondurame à 8 h 30  et là Mesdames vous n'avez pas fait fort,  mais il paraît qu'il y avait la qualité à défaut de quantité : à voir !   Un record, nous ne sommes jamais partis si tôt. ( Le départ de Boulouris avait eu lieu à 7 h30, heure ô combien matinale mais nécessaire pour aller à Belgentier).

Jean  BOREL a accueilli ROLAND, un "petit nouveau" en préparation d'un diplôme d'accompagnateur de randos (FFRP). Il a sorti le grand jeu avec présentation de toute l'équipe, sans aller jusqu'à indiquer les adresses mail et les numéros de téléphone, trop compliqué, et nous avons évité de justesse …les âges.

Il fait bien gris et les photographes ne vont pas être à la fête. Il ne fait pas bien chaud, environ 5 à 6 °. Pourvu qu'il ne pleuve pas !

C'est parti et je ne sais vraiment pas quoi vous raconter car les trains qui arrivent à l'heure ne passionnent personne. Et là, notre train, s'il n'était pas de sénateur, grâce à Françoise et aux deux Dominique qui ont foncé comme d'habitude, n'a pas posé de problèmes aux marcheurs.

Lorsque nous arrivons en haut de la côte, l'espace est envahi de crottes de mouton. La pause matinale eu lieu auprès d'un point géodésique  que Gérard a gardé consciencieusement pendant toute la durée de l'arrêt. ( ces machins-là plaisent beaucoup à Jean : réminiscence de son ancien métier)

Après la grande descente , où deux patous sont venus nous renifler, nous traversons les Esterets du lac, petit village-dortoir dépendant de la commune de Montauroux et nous rejoignons la grande piste qui longe toute la rive occidentale du lac. Jean profite d'une pause pour nous renseigner sur le lac de St Cassien.

*Situé plus au nord que le barrage de Malpasset, et construit après sa rupture tragique, entre 1962 et 1965, il fut mis en service en 1966, créant un lac artificiel. À l'origine, la retenue de Saint-Cassien alimentée par un canal de dérivation de la Siagne dans sa partie moyenne, et accessoirement le Riou Blanc (Biançon), devait suppléer les insuffisances de celle de Malpasset, alimenté par le Reyran, et garantir l'alimentation en eau des cités du sud-est du Var et de l'extrême sud-ouest des Alpes-Maritimes. Volume d'eau normal 60.000.000 m3-Superficie 430 ha.

Le barrage est de type digue (en terre). Il culmine à la cote 158.50m NGF. Sa cote nominale de retenue est à 117,35 m et sa cote minimale de réserve utile à 138,50 m. Le 16/09/2006, du fait de la sécheresse, il a atteint sa cote la plus basse : 139,92 m. Outre sa fonction de réserve d'eau, il sert aujourd'hui à alimenter une usine hydroélectrique gérée par EDF .

Comme la retenue de Malpasset auparavant, il recouvre dans ses flancs sur 7 kilomètres l'aqueduc romain de Mons à Fréjus dans lequel fut installé en 1894 une conduite moderne en ciment. En 1988, dans sa partie Ouest, fut créée la réserve Ornithologique de Fondurane de 43 hectares gérée depuis par le C.E.E.P (Conservatoire Etudes des Ecosystèmes de Provence).

L'eau du lac de St-Cassien, comme celle des autres lacs de la région est très trouble en surface, et très froide et sans oxygène ni faune ni flore après 10 mètres de fond. Jean BELLACHES la qualifie "d'épaisse". La faune y est riche en poissons, en oiseaux sédentaires ou migrateurs, en écrevisses, en coquillages (anodontes), en batraciens, en insectes (cigales), en poissons : le lac de Saint-Cassien est devenu un haut-lieu de la pèche à la carpe, tandis que de très gros silures viennent à l'affût se cacher à l'ombre des vestiges romains engloutis (Et dont les photos impressionnantes décorent le restaurant "Le bois de CALLIAN" sur l'autre rive). 

Mais c'est l'heure de se restaurer et nous rejoignons le bord du lac pour trouver notre coin pique-nique. Pas évident.

Tout un vol de mouettes (ou de goélands) faisant un vacarme caractéristique s'est posé un peu au nord  de notre installation pendant que deux esquifs à 4 rameurs, accompagnés d'un canot à moteur fendent l'eau lisse, un vrai miroir.

Le temps est toujours couvert mais Jacqueline va nous offrir un délicieux vin d'orange réconfortant, merci beaucoup. Le repas sera vite expédié car, à l'arrêt, il ne fait pas très chaud. Jean s'attarde pour donner des infos à son "stagiaire" alors que le groupe s'impatiente, "chambrant" un peu Jean qui doit respecter son temps d'arrêt obligatoire de milieu de journée, comme un vrai routier (où est son disque de contrôle). Il ne reste plus que 5 km environ pour retrouver nos voitures. Pourtant ils paraîtront un peu long à certains tant le chemin épouse la rive du lac, très découpée à cet endroit.

Miracle, le soleil réapparaît alors que le chemin, sur ce versant nord est encore recouvert de glace.

Enfin, voici le meilleur moment de la journée, celui où on retire les chaussures.

Aujourd'hui, il n'y aura pas de pot de l'amitié car tous les "troquets" du bord du lac, même le Bois de Callian sont fermés.




Merci Jean d'avoir organisé ce dépannage de dernière minute. Finalement cette rando, soi-disant classique, était inconnue de la majorité des marcheurs et... encore bravo de l'avoir faite dans ce sens.

Un petit salut à Bruno : reviens vite ! 

 

Merci aux photographes    Gérard CHARPY, Daniel MANGIN et  Jean-Marie CHABANNE,

 

 *http://fr.wikipedia.org/wiki/Lac_de_Saint-Cassien#Toponymie-Topographie_du_lac_de_retenue_E.D.F._de_Saint-Cassien

 La semaine prochaine, Jeudi 26 février à 7 h 30 Jean BOREL, assisté de Daniel ROYER, nous conduira à CASTILLON (06)- Le Mont RAZET(1286)

Nous découvrirons les vestiges de l'architecture militaire qui truffent littéralement le site de la "Pierre-Pointue" et surtout la baie de MENTON qui monopolise le regard tout au long du parcours. Deux parcours seront proposés (pique-nique au même lieu et à la même heure pour les deux groupes).

Repas et boisson à sortir du sac

 

Parcours n°1 :  Longueur : 10,25 km-Dénivelée : 740 m- Niveau : Moyen ALTO 

Parcours n°2 :  Longueur : 7,8 km-Dénivelée : 500 m- Niveau : Moyen MEDIO

 



Quelques images en bonus


Roland, un futur guide-accompagnateur















Les oiseaux



















Joli reflet sous un ciel bien gris



















Fin de rando sur un sentier qui n'en finit pas (avec le sourire)











Les trois "Chaperons rouges", où est le vilain méchant loup ?
Le meilleur moment de la rando !
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14 février 2009 6 14 /02 /février /2009 08:04

Eze – Le Mont Bastide

Ce matin, au clair de la lune, notre petit groupe se presse sur le quai de la gare de Boulouris. Le train de 7h14, dans lequel certains ont pris place depuis Saint Raphaël, nous emmène à Eze-sur-Mer. Nous serons 26 dans le train. Jean nous prévient : « Nicole nous quittera en cours de trajet, car elle est dispensée de marche » (dispense en bonne et due forme, accordée par qui de droit). « Elle nous rejoindra au resto ». Car Jean nous propose aujourd’hui une randonnée-restaurant. Nous partons donc le cœur léger et le sac de même. Il est 9 heures quand nous débarquons à la gare d’ Eze-sur-Mer. Jean nous précise le programme : « Nous allons grimper au-dessus d’Eze jusqu’à atteindre la route de la Moyenne Corniche. Là, ceux qui le souhaitent (j’en connais déjà une !) pourront rejoindre Eze-Village où nous déjeunerons. Les autres feront un détour par le plateau sommital du Mont Bastide (alt. 566 m)». Dès la gare, nous attaquons les premières marches, avec en ligne de mire les sommets qu’il nous faut atteindre. Très vite nous comprenons ce que sera cette journée. Jean nous a d’ailleurs prévenu : « Ce sera une rando très courte ! Mais ce ne sera pas un faux plat montant ! C’est une rando toujours en pente ! Pente montante ce matin et descendante cet après-midi ! ». Mais pour une journée de marche, ce sera une journée de marches ! Hautes, moyennes, irrégulières, plus ou moins stables, que de marches ! Malgré l’air frisquet, nous avons vite fait de nous alléger de quelques vêtements. Profitons-en pour admirer la vue sur la mer et la station d’Eze Bord de Mer. Jean nous conte son histoire : « Déjà sous l'Antiquité, les riches familles patriciennes y prenaient les eaux et les caboteurs romains y trouvaient un abri salutaire. Mais c’est à la fin du 19ème siècle qu’Eze Bord de Mer renaîtra sous la forme d'une station balnéaire. Eze attire et devient le point de chute favori des promeneurs niçois. Eze sur Mer devient internationale en accueillant une colonie russe désirant échapper aux massacres de la révolution de 1917. Un des plus importants témoignages de leur installation est sans nul doute Le Cap Estel, romantique demeure d'un Prince russe. Aujourd'hui, avec ses villas aux façades rehaussées de frises peintes, Eze Bord de Mer a su conserver le charme de la Belle Epoque». (*)

Nous reprenons notre sentier – eh oui, c’en est fini des marches … pour l’instant ! – qui grimpe parmi les chênes verts. Encore quelques lacets et nous atteignons la route de la Moyenne Corniche. « Vous ferez bien  attention à la  traversée ! » nous a prévenu Jean. Mais le silence règne. Pas une seule voiture sur la route ! Nous n’en verrons que deux ou trois, le temps de notre pause casse-croûte. Peut-être la circulation est-elle bloquée, pour cause d’éboulements ou de travaux ? « Nous voici à peu près à mi-côte » nous dit Jean. « Qui choisit de rejoindre directement Eze-Village ? » Ils sont quatre à opter pour le circuit court. Le reste du groupe (nous ne sommes plus que 21) traverse la route désertée. Puis nous reprenons notre grimpette sur un sentier caillouteux, bien ensoleillé. Au milieu des genets et des cistes cotonneux. Nous approchons à présent de la route de la Haute Corniche. Nouvelle petite pause. Jean nous parle de l’Esplanade du Mont Bastide : « Sur cet emplacement exceptionnel se trouve un amphithéâtre rappelant le site archéologique du Mont Bastide qui le surplombe. Pour certains il fut occupé dès le néolithique. Transformé en éperon barré, face à la mer, il était difficilement prenable. Vers 200 avant JC, les ligures y élevèrent un castellaras, ensemble de cases en pierre sèches entourées d'une enceinte continue, servant de refuge pour les pasteurs et leurs troupeaux. Au 1er siècle de notre ère, il est transformé en oppidum, pour surveiller la voie héracléenne reliant Rome à L'Espagne. Le mont Bastide sera occupé jusqu'à la fin du 3ème siècle après JC par les garnisons romaines qui l'abandonneront au profit de Cimiez dans l'actuelle Nice. » (*)

Quelques mètres plus loin, nous découvrons les montagnes du Mercantour et ses sommets enneigés. Et Jean nous montre … devinez quoi ! Le Mont Mounier, le petit et le grand Mounier, sommet mythique ! Certes un peu moins mythique depuis que nous l’escaladâmes en juin dernier. Encore quelques mètres à grimper et nous atteignons la cime du Mont Bastide, « apothéose de cette randonnée, dont le plateau sommital offre un panorama grandiose sur la mer et les sommets du Mercantour ». Quel paysage magnifique ! D’un côté, vue plongeante sur Eze Bord de Mer, avec plus loin la presqu’île de St Jean Cap Ferrat. De l’autre côté, vue sur l’arrière-pays avec au loin le Mercantour. Bien sûr une photo de groupe s’impose !
Il est 11h30, nous redescendons en direction d’Eze-Village. Soudain, au détour du sentier, nous apercevons le village et son église ocre clair. Perché en nid d'aigle au sommet d'une imposante et superbe falaise. La descente est raide par endroits et notre sentier très accidenté. Nous croisons un groupe d’Anglais, dont Jean nous dira qu’ils rebroussent chemin, car … il n’y a plus de chemin ! Par suite d’éboulements le passage est impossible. Mais impossible n’est pas français !!  Et Jean cherche une solution … et la trouve ! Par un passage un peu sportif (mais nous le savions : aujourd’hui c’est une rando « sportive » !), nous rejoignons le sentier. La descente se poursuit juste au-dessus de la Moyenne Corniche. Nous atteignons enfin la route. Avant de la traverser, Jean photographie le groupe, aligné en rang d’oignons. Et nous arrivons au restaurant où nous nous installons. Nous voici 27 à table. Eh oui, 21 + 4 (ceux du raccourci) + 2 (Nicole et sa fille), cela fait bien 27 ! Il n’y a pas à dire, la marche,… les marches, ça creuse. C’est avec appétit que nous savourons salade niçoise, blanquette de veau, fromage et tarte. Après cet excellent repas, rien ne nous presse. « 
Ceux qui le souhaitent peuvent visiter le village. Vous avez une bonne demi-heure. «  Par petits groupes, nous allons faire un tour dans la vieille ville. « Petites ruelles de pierres, passages voûtés, maisons de pierres superbement restaurées, placettes ombragées, fontaines anciennes rafraîchissantes, vous irez d'émerveillements en émerveillements. Tel un décor de théâtre, le village vous semblera presque faux tellement il est beau... ! » (**) Si l’on veut voir le Château, le jardin Exotique, Eze-Village mérite beaucoup plus qu’une demi-heure de visite ! Mais le sentier de Nietzsche nous attend. Peu avant le déjeuner, Jean nous a parlé des personnages illustres d’Eze : Frédéric Nietzsche séjourna à Eze où il termina « Ainsi parlait Zarathoustra ». Plus proche de nous peut-être, Francis Blanche repose à Eze. Jean nous en a lu un très joli poème, dont les derniers vers "Laissez-moi dormir, j'étais fait pour ça…" sont inscrits sur sa tombe. Mais revenons à Frédéric, car il a donné son nom au sentier qui nous ramène à la  gare d'Eze-sur-Mer. Ici à Eze, Nietzsche a écrit : « Ici je croîs au soleil, comme la plante y croît ». Et il ajoute : "Cette magnifique plénitude de lumière a sur moi (…) une action quasi miraculeuse."  Action miraculeuse pour nous aussi, qui nous fait crapahuter chaque jeudi, par monts et par vaux. Et dévaler cette longue descente, pleine de marches douloureuses pour nos articulations. Combien en aurons-nous grimpées ou descendues aujourd’hui : des centaines,… un millier peut-être ! Sommes nous pressés par le temps ? Par le mauvais temps peut-être, car le ciel se couvre. Mais pas par les horaires de train. Nous avons largement le temps de prendre un pot avant d’attraper le train de 16h28. Et nous arrivons à Boulouris sous un ciel d’encre. Fatigués mais heureux !

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée aux paysages splendides.

 

 

(*) Extrait du site http://www.eze-riviera.com/

(**) Extrait du site http://www.provenceweb.fr/   

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean BOREL, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Daniel MANGIN, Jean-François ZISSEL.

 

Encore quelques photos :

Falaises au-dessus d'Eze














Au-dessus de la Moyenne Corniche














Vue sur le Mercantour













Au-dessus de la Moyenne Corniche
Eglise d’Eze















Au restaurant

 










Prochaine sortie :
Jeudi 19 février – BELGENTIER (83) - Les Dolomies

Départ des véhicules pour une journée-rando en boucle dans la Forêt Domaniale de Montrieux (83). Le GR suit un moment la courbe de niveau et vient sortir au milieu d'un chaos de rochers dolomitiques aux formes étranges. Ravinée et caillouteuse par endroit en fin de parcours. Nous ferons une visite à la coopérative "La Belgentièroise" pour ses olives de table dites de confiserie.

Repas et boisson à sortir du sac.

Durée : 4 h - Longueur : 11,1 km - Dénivelée : 600 m - Niveau : Moyen MEDIO

Responsable : Bruno GUERIN

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 14:56

Les Hauts du Rayol

Aujourd’hui la météo nous promet un beau soleil. C'est le temps idéal pour la randonnée de bord de mer que Jean Borel nous propose au Rayol-Canadel. Pourtant nous ne sommes que 19 randonneurs sur le parking du Rayol. Tant pis pour les absents ! Mais parmi ces 19, nous avons le plaisir de retrouver Bruno qui nous avait abandonné pendant 3 semaines. Pour célébrer son retour, Jean le nomme serre-file. Puis il nous présente le profil de la randonnée : moins de 500 m de dénivelé et à peine 15 km. Ce sera une rando "moyenne".
Pour commencer découvrons Le Rayol. Face à la mer, le Rayol Canadel s'étend dans un cirque naturel de verdure, avec au nord le Massif des Maures et au sud, le littoral rocheux formé de caps, criques et baies abritant 4 plages de sables fins. Le site est magnifiquement boisé (80% de la commune) de forêts de chênes-lièges, de bruyères et de mimosas au sein desquels se dressent de belles propriétés méditerranéennes. Nous nous rapprochons de la mer afin d'emprunter l'Escalier Monumental du Rayol.
Au départ, cet escalier, construit en 1925, menait au Rocher du Drapeau – où nous grimperons tout à l'heure -sur lequel était planté l'emblème français. Mais aujourd'hui, on ne distingue plus que "l'escalier du Centre" et "les degrés de la Mer" qui descendent sur la plage du Rayol. Nous grimpons donc "l'escalier du Centre", bâti en schiste du massif des Maures et décoré de vases en terre cuite. Il débouche sur une pergola circulaire : le Pateck. Puis nous allons voir l'église du Rayol, à  l'extérieur de laquelle  des gradins permettent d'assister à la messe en plein air. Mais il est temps de marcher. "On va commencer à monter !" nous dit Jean. Et nous montons une route en corniche au-dessus de la mer. Un paysage magnifique s'offre à nos yeux (émerveillés bien sûr), avec en premier plan le cap Nègre puis le cap Bénat. Et au fond ne serait-ce pas Porquerolles ? Chemin faisant, la température monte. "Déshabillez-vous !" nous dit Jean. "Déshabillez-moi" répond Françoise. Mais comme il n'est pas question de s'arrêter en côte, ce sera pour plus tard. Peu après, Jean nous dit : "On se laisse glisser jusqu'à la route !"  Nous descendons en direction de la mer puis traversons la route et par un sentier toujours en corniche, nous atteignons le village du Dattier. A présent nous apercevons devant nous Cavalaire puis la côte jusqu'au Cap Lardier.
"
Nous atteignons notre point bas (de la matinée) !" Nous atteignons également l'ancienne voie ferrée. "C'était la voie ferrée du Macaron". Mais je vous en parlerai plus tard" ajoute Jean. Après le "point bas" il faut bien sûr remonter. "Nous allons remonter jusqu'au col de Canadel." Nous grimpons une série de lacets. La pente devient raide. Jean constate alors que notre serre-file est à la traîne. "On va l'attendre au tournant !". "Et lui faire sa fête !" précise Annie. Mais Bruno arrive, tout le monde se calme.    
Bientôt nous avons en ligne de mire un château d'eau. Nous le contournons. "
Nous atteignons notre point haut (de la matinée) !" Mais seul Bruno, très en forme, escalade le sommet. Au passage prenons le temps d'admirer le paysage : la vue sur mer est splendide ! Nous quittons notre point haut, puis franchissons le col de l'Etoile (alt. 227 m). Nouvelle descente puis nouvelle grimpette, parmi les arbousiers, bruyères et cistes. Un peu plus loin nous atteignons un bois de chênes-lièges, avec en ligne de mire cette fois-ci le Drapeau. Comme son nom l'indique, un (tout petit) drapeau en coiffe le sommet.  La grimpette se termine par une escalade un peu sportive dans les rochers.
Les premiers arrivés au sommet savourent leur succès. Ils sont bientôt rejoints par tout le groupe. Et voici le tableau de la victoire : Jean, entouré de sa troupe, posant au garde-à-vous au pied du Drapeau.

Il est midi. Cette ascension en a mis plus d'un en appétit. Ne pourrait-on pas pique-niquer ? Mais Jean a son idée : nous irons déjeuner au Col du Canadel (alt. 267 m). Une demi-heure plus tard nous y sommes. C'est vrai, l'endroit est idéal : voici des rochers pour nous installer confortablement, le sol est bien sec, le soleil brille et nous avons une superbe vue sur mer. Que demande le peuple ? Nous savourons notre pique-nique, bien arrosé comme d'habitude. Et pour terminer : café et friandises. Il ne manque plus que la sieste ! A défaut de sieste, Jean nous parle du "Macaron", l'ancien train du littoral. "Comme ça je n'aurai pas besoin d'y revenir, quand on sera sur l'ancienne voie ferrée !"

Sur cette voie ferrée, circulait - de Toulon à Saint-Raphaël - un petit train à voie métrique. Il était surnommé le train des Pignes (comme on appelle aujourd'hui la ligne Nice-Digne), probablement parce que le train traversait de nombreuses pinèdes où la voie était jonchée de pommes de pins. Mais à Toulon, c'était "Le Macaron ". Pourquoi le Macaron ? Peut-être cela viendrait-il du macaron, délicieuse pâtisserie provençale, un petit gâteau rond à base d'amandes et de pignons. Des assiettes de macarons auraient été distribuées aux invités de la cérémonie d'inauguration du train à Toulon. en 1905. Cette ligne du Macaron fut exploitée jusqu'en 1949.

Mais nous ne nous attardons pas car la route nous appelle. Heureusement le plus dur est fait; à présent nous n'aurons presque que de la descente. Descente facile pour commencer. Puis notre sentier devient plus accidenté. L'eau qui coule de la montagne imbibée par les pluies de ces derniers mois, forme un ruisseau qui envahit par endroits le sentier. Le sol devient boueux. Mais heureusement cela ne durera pas. A l'approche du Rayol, Jean nous prévient : "Nous allons traverser une résidence privée. Je vous demande de faire silence !" Et qui l'eût cru ? Le silence se fit ! Jean n'en revient pas lui-même. Une fois sortis de la zone à risques, il nous déclare : "Pour une fois, vous avez su tenir votre langue. Je vous félicite !" La suite de la rando se passe sans encombres. Nous atteignons l'ancienne voie ferrée. Souvenez-vous : le Macaron ! Une demi-heure plus tard nous déboulons sur la plage du Rayol, plage qui accueillit le débarquement des alliés le 14 Août 1944. Petite pause pour admirer la mer. Quelques pas sur la plage. Puis nous rejoignons la voie ferrée. Passage sous un tunnel. Et enfin direction nos voitures, en grimpant par l'Escalier Monumental. Eh oui, certains l'avaient oublié, ce magnifique escalier, inscrit à l'Inventaire des Monuments Historiques. Des dizaines de marches en fin de randonnée ! A ceux et celles qui se plaignent : "Ca casse les jambes !", Jean répond : "Je vous l'avais pourtant dit que nous terminerions par l'Escalier !" Et ce qui fut dit fut fait.

Pour terminer cette belle journée, allons prendre un pot à San-Peïre.

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée au soleil et au bon air de la Corniche des Maures.

 

 

(*) Extrait du site http://www.mes-annees-50.com/

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Daniel MANGIN.

 

Encore quelques photos :

Pique-niqueurs en pleine action













La mer qu'on voit danser














A l'assaut du Drapeau














L'église du Rayol

 

















Prochaine sortie :
Jeudi 05 février - 8 h 00 - ROOQUEBRUNE s/ARGENS (83) - LA FLÛTE

Cette randonnée, sur chemins et pistes, nous conduira sur un parcours fabuleux de floraison du mimosa. Nous y rencontrerons des ruines anciennes et des points de vue sur la côte et sur l'ESTEREL.

Repas et boisson à sortir du sac.

Durée : 4,40 h - Longueur : 18 km - Dénivelée : 464 m - Niveau : Moyen MEDIO

Responsable : Bruno GUERIN

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