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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 14:45

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Sur les rives du Jabron

Aujourd’hui Jean Borel nous emmène randonner à Comps sur Artuby. Ce sera nous dit-il « un agréable sentier sans difficulté particulière parcourant les forêts de pins et de chênes. Il nous conduira sur les rives du Jabron, petit ruisseau anodin mais qui peut poser problème pour le traverser ». (Souvenons nous de notre rando d’avril dernier, où certaines randonneuses craignant de se mouiller les pieds, traversèrent le Jabron sur le dos de Jean !) « Mais aujourd’hui il n’y aura pas de pas de difficultés, nous promet Jean, car nous prendrons le pont. » Evidemment, il suffisait d’y penser !

Aujourd’hui, en cette fin d’automne, la météo annonce un temps froid mais bien ensoleillé – du moins le matin. En effet nous arrivons à  Comps sur Artuby par un beau soleil. Et le thermomètre indique  –6° !  Et puis ô surprise ! Le parking est couvert de neige ! Bien sûr nous aurions pu nous en douter, après les pluies diluviennes de ces derniers jours. Nous voici donc 22 randonneurs au départ de cette rando de 12,6 km et 505 m de dénivelé. Randonnée «moyenne», mais rando de neige. Petite différence ! Heureusement nous avons tous des vêtements chauds : anoraks, gants, bonnets. Une fois bien emmitouflés, nous posons pour la photo de groupe. Nous avons nos bâtons, mais où sont donc nos skis ?

Nous démarrons notre marche par un « faux plat montant » tout en douceur. Afin de profiter du soleil, Jean nous fait d’abord longer le canal. Qu’il ferait bon glisser, les skis aux pieds, sur cette belle étendue de neige ! Nous marchons rapidement pour nous réchauffer, mais avec précaution pour éviter quelques flaques verglacées. Une demi-heure plus tard, il est 10 heures, Jean nous propose - déjà ! - une petite pause. Il nous présente le profil de la rando : descente, montée, re-descente et re-montée pour finir. Puis après un casse-croûte avalé rapidement, nous reprenons notre chemin sous les bois … et dans la neige. Le soleil brille mais ne chauffe guère. Heureusement marcher dans la neige nous aide à lutter contre le froid. Ici nous traversons un enclos. « Le dernier ferme la porte ! » crie Jean. Le dernier c’est Dominique, désigné serre-file du jour.
« Dominique, tu fermes la  porte ! ».  « N’oublie pas de la fermer, Dominique ! » répète Marinette. Après la porte d’entrée, voici la porte de sortie. « Dominique, tu la fermes ! » Et il la ferme. Bientôt nous atteignons un joli lac, étincelant au soleil. Manifestement il est bien gelé. Après une petite pause - mais aujourd’hui toutes les pauses seront courtes – nous attaquons une grimpette. Elle nous mène à un promontoire qui domine la vallée. Mais le ciel se voile et les photographes s’abstiennent devant le paysage. « Circulez, il n’y a rien à voir ! » Ou pas grand-chose. Jean nous prévient alors : « Nous allons descendre une pente orientée Nord. Faites attention ! Il a neigé. Ca glisse ! » Ceci pour ceux qui ne l’avaient pas remarqué. Nous descendons dans les bois enneigés, en évitant les faux pas. Par endroits le sol crisse sous nos pieds, les flaques verglacées se craquèlent. Enfin nous arrivons en bas sains et saufs.
Nouvelle petite pause, les pieds dans la neige, juste pour la photo. Puis après une nouvelle grimpette nous atteignons le GR 49. Nous approchons de Jabron, petit hameau dépendant de Comps sur Artuby. Sur la droite, voici dans la prairie enneigée un grand troupeau de moutons. Jean-Marie prétend en avoir compté 550 ! Faut-il le croire ? A présent nous traversons le Jabron, en prenant le pont, tout simplement. Devant nous un mur de rochers, couverts de glace et de stalactites. Signe qu’à midi passé, le temps ne s’est guère réchauffé. Devant nous la route mène à ce qui sera notre lieu de pique-nique, un peu au-dessus de Jabron. Derrière nous … mais personne ne regarde. Sinon nous aurions vu le troupeau de moutons franchir le pont et courir sur nos traces. Le voici d’ailleurs qui approche dans un virage à gauche. Puis enchaîne à toutes jambes sur un virage à droite. Le troupeau arrive au galop. Où sont donc passés le berger et ses chiens ? A moins que ce ne soit lui qui arrive, accompagné de son chien qui court à ses côtés ?? Le chien aboie, le troupeau passe… Notre groupe s’installe sur la petite route qui descend à Jabron. Un muret accueillant va nous permettre de pique-niquer, assis bien au sec. Hélas le ciel s’est couvert, le soleil a disparu et les pierres du muret sont bien froides. Vingt minutes plus tard, le pique-nique est avalé et nous commençons à sentir le froid nous envahir. Car comme le fait remarquer Catherine : « Le froid monte par les fesses ». Le blogueur propose ses services pour réchauffer les dites fesses. Sans succès.

Seule solution : nous dégourdir les jambes. Jean annonce : « Nous partons dans 5 minutes ! ». « Quoi ? 5 minutes ? Pourquoi pas tout de suite ? ». Les cinq minutes écoulées, nous reprenons notre chemin. Nous traversons Jabron (le village) puis franchissons à nouveau le Jabron (la rivière) sur un deuxième pont. Bientôt nous abordons une nouvelle grimpette. Nous marchons à flanc de coteau, au-dessus d’un ruisseau. Toujours dans la neige et à présent sous un ciel gris.
Arrivés au sommet nous apercevons au loin la chapelle Saint-André qui domine Comps sur Artuby. Jean nous rappelle le « circuit des trois chapelles » (Saint Jean, Saint Didier et Saint André) que nous fîmes ici en mars dernier. (Décidément aujourd’hui notre rando tient du pèlerinage !). Pour ceux qui l’auraient oublié : La chapelle Saint-André fut édifiée par les Templiers dont le village fut longtemps un des fiefs. « 
Son clocher-tour est doté, sur ses arêtes, de tuiles vernissées dites «tuiles à loups». De petits bulbes creux percés occupent leur dos, le souffle du vent du nord qui les traverse, émet un sifflement dont la tradition rapporte qu'il éloignait les loups ». Enfin « les montagnes environnantes, peuplées de chênes ou de hêtres pour la plupart, ont longtemps vu s'y affairer les charbonniers. Cette production de charbon de bois se perpétue chaque année encore avec le concours du Conseil Général du Var et de l'Office National des Forêts ».

Nous atteignons Comps sur Artuby, regagnons nos voitures. Avant de nous quitter nous irons prendre un pot à Montferrat. Heureux de cette belle journée, mais un peu fourbus quand même. Car marcher dans la neige, ça use, ça use...

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée aux couleurs hivernales.

 

Merci aux photographes : Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.

 

Encore quelques photos :

La neige sans les skisPromenons nous dans les bois …















… Pendant que le loup n'y est pas 

A ta santé Jean !
















  Le Jabron

 

Prochaine sortie : Jeudi  11 Décembre à  7 h 30

La randonnée prévue dans les Maures "Le Peyrol" a été annulée à cause de  l'indisponibilité temporaire de Bruno GUERIN. Jean BOREL n'étant pas disponible non plus, c'est Jean-Marie CHABANNE qui nous accompagnera sur un parcours dans les vallées du Haut Argens à partir de BRAS. Cette randonnée en boucle nous permettra à plusieurs reprises de découvrir quelques sites remarquables sur l'Argens : la Cascade du Tombereau et le Pont Romain de St SUMMIAN ainsi que les Gours Bénis et la chapelle St Sébastien en dehors de la rivière- Repas et boisson à sortir du sac

Longueur : 18 km - Durée : 5 h – Difficulté : aucune

Bons chemins et bitume sur de petites routes peu fréquentées.

Dénivellation : B 251 m – H 347 m- Moyen /  Moderato     

Merci de bien noter que l'heure de départ n'a pas été modifiée

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28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 16:00
CHATEAUDOUBLE

 

Ah ! Quelle joie de retrouver notre BRUNO ! Aujourd'hui, il nous propose une des randos les plus classiques de notre région autour de Chateaudouble. Avec lui, les plus anciens du groupe l'on déjà faite, en partie ou dans un autre sens. Mais aujourd'hui, il y a une très forte majorité de "nouveaux" qui vont la découvrir : 16,800 km et 300 m de dénivelée ( à l'arrivée les chiffres seront un peu différents).  Nous sommes 28, pas mal ! 11 marcheuses seulement, Mesdames, d'habitude vous faites mieux. Cet effectif est quand même exceptionnel à cette saison car s'il faisait 1 °  au départ de St.Raphaël, le thermomètre n'a cessé de baisser au fur et à mesure de notre montée vers l'arrière-pays et sur le parking de Chateaudouble il fait –3°. Par contre nous avons un beau soleil et la météo est excellente. Pour une fois nous avons de la chance car ce vendredi ce n'est plus la même histoire et il ne ferait pas bon randonner.

L'infirmerie est encore bien garnie et nous en profitons pour envoyer un amical souvenir à Maurice qui se remet doucement de son opération : reviens vite parmi nous ! Nous avons aussi retrouvé Camille qui nous avait un peu abandonné ces temps-ci.

 

Véritable nid d'aigle, perché de façon vertigineuse sur le bord d'une falaise, Châteaudouble domine de 130m les gorges verdoyantes qui portent son nom. C'est la présence de 2 châteaux, l'un au dessus du village, l'autre sur la rive de la Nartuby qui explique le nom de Châteaudouble.

Châteaudouble (Castèudouble en provençal de norme mistralienne et Castèudoble en provençal classique)- là ça se complique- recèle des traces d’occupation préhistorique (grottes classées des chèvres, des chauves souris et du Mouret) et présente d’anciens gisements de fer. Par contre, il n’existe pas de vestiges de l’occupation romaine, générale dans la région. Les habitants, plus nombreux qu’aujourd’hui, y avaient opposé une résistance farouche qui découragea l’envahisseur en regard du faible avantage prévisible.

Michel de Notre Dame, le célèbre Nostradamus, médecin et astrologue né en 1503 à Saint-Rémy de Provence, a cité Châteaudouble dans ses prophéties : « Châteaudouble, double château, la rivière sera ton tombeau. » Rien de magique dans cette pensée mais simplement l’esprit d’observation de l’astrologue déduisant, qu’un jour, l’érosion creusée par la rivière provoquera l’effondrement du site.

Ce n'est pas la rivière qui posa problème il y a cinq ou six ans, mais un glissement de terrain qui isola le village pendant plusieurs mois. Il fallut complètement purger la falaise et la consolider.

Il est 8 h 45 lorsque BRUNO  donne le signal du départ en direction de la Nartuby qui cascade au fond des gorges calcaires. C'est assez rare mais aujourd'hui nous commençons par une descente ce qui ne permet pas de se réchauffer mais tout le monde est bien couvert, coiffures y compris…mais nous en reparlerons. Quant à Bruno, admirez ses gants-moufles, si bien adaptés pour manipuler des documents ! Au début la descente ne présente pas de difficultés mais entraîne quand même un première chute, sans gravité. Lorsque nous quittons le chemin principal le relief du terrain et sa pente compliquent notre progression et nous enregistrons deux chutes, sans gravité non plus. Le bruit de la rivière est de plus en plus présent, heureusement il y a un petit pont pour la franchir. La balustrate est gelée ! Aujourd'hui personne n'aurait eu envie de passer à gué.

Une fois sur l'autre rive, le chemin suit la rivière, la plupart du temps bien cachée dans la végétation et lorsqu'elle se découvre enfin à l'occasion d'une petite cascade, les photographes en profitent.

 

Le chemin est tellement agréable que nous dépassons la bifurcation vers la route et c'est presque arrivé à Rebouillon que Bruno arrête le groupe pour la pause matinale. Nous avons retrouvé le soleil, caché par la falaise depuis le début de notre progression et certains se débarrassent déjà d'une couche de vêtements.

Ces pauses sont toujours sympathiques et s'il y a échange de nourritures (et aujourd'hui surtout de café car il a fait un peu frais en bordure de rivière), ces trois-là échangent des recettes d'homéopathie. Ces pauses, allons-nous continuer de les appeler "pause banane", Jacqueline nous ayant dissuadé d'utiliser ce fruit à cette occasion : gare à la réaction de nos amis antillais !

Nous repartons pour retrouver le chemin prévu mais finalement il faudra faire environ 250 m de "goudron" pour reprendre le chemin du Gros Roucas qui va nous conduire sur le plateau. Nous progressons sur un bon chemin en montée et en plein soleil.  Des oliviers en restanques sont couverts de fruits encore bien verts alors qu'à St.Raphaël, ils ont déjà viré au noir. La douce température  nous conduit à une nouvelle séance "d'effeuillage" et à cette occasion, Marcel va oublier un bâton, ce dont il ne prendra conscience que quelques centaines de mètres plus loin. A quoi avais-tu la tête ce matin, cher camarade ? C'est comme d'habitude notre ami Camille qui va rechercher le bâton en question et en attendant, on fera une photo du groupe où Camille sera représenté par son sac… 

Nous récupérons Camille, sans le bâton,  Marcel il faudra en redemander un au Père Noël !

 

 

 

 

 

Arrivant à l'extrémité est du parcours, nous remontons carrément au nord sur un mauvais chemin, montant et empierré qui nous conduit à la Plaine de La Garde, altitude 572 m. Il est 12 h 30, heure convenable pour le pique-nique.

 

Mais ce plateau est très humide et il n'est pas facile de trouver un coin sec, au soleil et à l'abri du vent, avec si possible de quoi se mettre les fesses au sec. Le groupe se partage en deux et on verra même certains déplacer "leur pliant" de pique-nique pesant dans les quinze kilos. Et c'est par un excellent Ambassadeur maison offert par Paulette que nous commencerons nos festivités. Bravo, c'était délicieux…et merci.

Les joueurs de cartes sont vraiment accros et aujourd'hui, c'est debout qu'ils pratiquent.

En repartant, Jean va "piquer" le bonnet vert de Dominique : affolement temporaire et c'est là que l'on entendra Yvette parler d'un certain "nain de jardin", un peu grand certes, mais il y a de ça. Vous n'aviez pas remarqué, depuis ce matin on ne voit que lui sur les photos. 

Il n'a pas du faire chaud sur le plateau, cette nuit, car dans les flaques d'eau, la glace fait bien un centimètre d'épaisseur. Bruno quitte la grande piste et s'engage sur un petit sentier qui selon le GPS s'écarte de l'itinéraire mais se dirige directement sur le Château de la Garde. Bruno, craignant que cette voie ne devienne privée, préfère retourner et c'est Camille qui nous remettra sur le bon chemin en suivant les traces d'un véhicule à quatre roues. Dommage nous aurions abordé le château du côté sud, le meilleur.

Le vent a du souffler aussi très fort car le chemin est obstrué par deux gros pins arrachés ou cassés, coup de vent très local car il n'y a pas d'autres arbres abîmés alentour. Nous sommes juste en dessous du château qui se trouve environ à 300m mais que nous ne verrons pas. Votre rédacteur râle, c'est la deuxième fois qu'il cherche en vain ce sacré château…il faudra revenir encore une fois.

Joli coup d'œil sur le village de Chateaudouble. Il ne reste plus qu'à redescendre jusqu'au pont sur la Nartuby avant de remonter les 130 mètres pour rejoindre le haut du village. Côté adret, à l'ombre, il faisait très frais mais en montant vers le village nous nous réchauffons sur la plus grosse pente du parcours. Arrivés au sommet sur les ruines de l'ancien château, la vue sur la tour et le village est bien agréable et méritait ce dernier effort…et une photo de groupe.

C'est du  vieux cimetière, au bas de la tour que la vue est la plus impressionnante, aussi bien sur les toits, l'église et surtout la hauteur de la falaise.

En redescendant nous allons découvrir un étrange double bénitier (c'est du moins le rôle que nous lui assignons), taillé dans une  pierre décorée d'une croix. Mais déjà, la plupart des participants ont rejoint leur voiture et se préparent au retour. Le bar du village n'ouvrant qu'à 17 h 30, c'est à Figanières que nous allons prendre notre pot habituel. Nous aurons en fait parcouru 18 km avec une dénivelée de 560 m.

Merci Bruno pour cette grande classique, ni trop facile ni trop ardue, où ton groupe, à l'unanimité, n'a pas rencontré de difficultés.

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Gérard CHARPY, Claude LALANDE et Jean-Marie CHABANNE.

La semaine prochaine, Jean BOREL nous fera découvrir un nouvel aspect de COMPS/ARTUBY:

Jeudi  04 Décembre 2008  à  8 h 00  COMPS SUR ARTUBY (83) – Le Jabron

Un agréable sentier sans difficulté particulière parcourant les forêts de Pins et de chênes, nous conduira jusque sur les rives du Jabron, petit ruisseau anodin mais qui peut poser problème pour le traverser à certaine période (voir rando du 24/04/2008). Mais pas de difficultés pour cette rando, il y aura un pont ! Repas et boisson à sortir du sac pour un pique-nique sur les rives du Jabron – Longueur : 12 Km 600 - Durée : 4 h 00 – Dénivelée : 505 m – Niveau : Moyen – Medio

Quelques photos en "bonus":

Il fait vraiment très beau !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Gorges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Après "Nicole et Nicole" de la semaine passée, voici "Yvette et Yvette"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pause-Bon appétit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pause-  S'il te plait Monique, ne fait pas la grimace quand je te photographie !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Superbe vue du haut des ruines du chateau !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  La tour

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 17:11

Duranus

Aujourd’hui Jean Borel nous a fixé un rendez-vous très matinal (6 h 45 !) sur le parking de Boulouris. Il fait nuit encore, l’air est frisquet, mais nous sommes très motivés. D’abord c’est jour de resto ! Ensuite la météo nous promet un temps ensoleillé. Ce qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps. Nous allons randonner à partir du petit village de Duranus, au-dessus des Gorges de la Vésubie. Puis nous déjeunerons à Plan-du-Var, à l'auberge des 2 Vallées.

Nous voici donc 23 randonneurs au départ, près de la petite église de Duranus. « Ce sera une randonnée courte ! » nous dit Jean. Effectivement elle ne fait que  9,5 km de longueur. Mais le dénivelé est annoncé à 687 mètres. Quelle précision ! 

Comme indiqué dans le profil, nous commençons par une descente. Elle nous conduit dans le vallon de Duranus. Il est à peine 9 heures. Comme prévu, le ciel est clair, nous aurons un temps superbe. Mais pour l’instant nous restons emmitouflés car il fait froid. Après avoir franchi sans difficulté un gué, nous commençons à grimper. A découvert d’abord puis sous les arbres. Le sentier est jonché de feuilles mortes un peu humides, car nous sommes sur un versant nord qui ne voit jamais le soleil. Attention à ne pas glisser !  Puis la pente s’accentue. Qui a dit : «  La côte est rude et le derrière est lourd » ? Mais non, mais non, nous grimpons avec légèreté. Et puis c’est bien agréable de grimper, ça nous réchauffe un peu. Mais certaines marches sont hautes, n’est-ce pas Marcel ! Après un passage difficile, Jean n’hésite pas à encourager ses troupes : « Bravo, Nicole ! Bravo, Denise ! » « Et moi, tu ne me dis rien ? » proteste Marinette. Il est 10 heures passées, peut-être pourrions-nous faire une petite pause ? « Attendons d’être au soleil ! » « Tu parles, le soleil est encore loin. C’est à croire qu’il tourne dans le même sens que nous ». Ce qui est faux. Il faut donc se résigner à une pause casse-croûte à l’ombre. Mais devant un magnifique paysage ensoleillé. Jean nous montre le village fantôme de Roccasparvièra (signifiant Rocher de l’Epervier), où nous randonnâmes il y a peu. Il nous conte les belles histoires qu’il affectionne tant. Ainsi celle de la Reine Jeanne, qui après sa fuite de Naples, se réfugia au château de Roccasparvièra et vit ses enfants assassinés un soir de Noël (Elle vit, couchés sur un plat, leurs corps nus avec un large couteau planté dans la poitrine). Ou encore celle de ce crâne d’enfant, découvert le 31 décembre à Duranus, au sommet de la barre de l’Ours. L’enfant aurait peut-être été assassiné par son père. Merci Jean pour  ces belles histoires !

Nous continuons notre route vers le sommet. De temps en temps une petite descente périlleuse vient pimenter cette longue montée. Puis arrivés sur une crête, nous apercevons les vestiges d’une mine abandonnée qui exploitait un gisement de réalgar (voir plus loin). A présent nous découvrons une vue splendide sur les cimes enneigées du Mercantour. Plus proche de nous : la madone d’Utelle. Jean nous montre un sommet au loin. Bon sang, mais c’est bien sûr le Mounier ! Avec sur la gauche le petit Mounier ! Ô souvenir glorieux de nos exploits de juin dernier ! Quelle belle journée ce fut ! Ce jour-là il n’y avait pas une ombre pour nous protéger du soleil. Aujourd’hui c’est différent, nous lui courons après.  Et puis enfin le voici, le voilà ! Le soleil ! Nous terminons notre grimpette. Le sourire revient sur les visages. Qu’il fait bon sous les rayons du soleil ! Il est midi, la vue est magnifique. Ce serait le lieu idéal pour pique-niquer. Nous nous arrêtons au pied d’un pylône pour prendre une photo de groupe, la première de la journée. Puis Jean nous conte l’histoire de Duranus. Duranus relevait en 1679 de la communauté médiévale de Roccasparvièra. En 1793 une troupe révolutionnaire fut précipitée dans la Vésubie du haut d’une falaise, appelée depuis « Saut des Français ». On retiendra notamment que la commune de Duranus est apparentée à celle de la Queue-en-Brie (94) et Bourg-la-Reine (92) - d’après des recherches effectuées par Jean pendant ses loisirs.

Mais il est temps de rejoindre notre restaurant. Nous quittons alors Catherine, Françoise, Jean-Marie et Yvette qui, dédaignant l’excellente daube de sanglier qui nous attend, ont choisi de pique-niquer ici même. Jean nous informe que dorénavant le resto sera facultatif. Il pourra donc y avoir des « marcheurs-pique-niqueurs », des « marcheurs-restaurants ». Seront tolérés – par dérogation – des « non-marcheurs-restaurants ». Le groupe de 2ème catégorie attaque la descente. Ce sera une descente non-stop – avec quelques « faux plats montants » - jusqu’à Duranus. Nous ne tardons pas à atteindre la Mine de l’Eguisse qui exploitait donc un gisement de réalgar, sulfure naturel d'arsenic, à la couleur rouge orangée. En haut du ravin de l'Eguise, on aperçoit l'usine et sa cheminée. Au début du XXe siècle l’extraction journalière atteignait 3 tonnes, pour un effectif de 18 ouvriers. Une usine de grillage (chauffage de minerai à l’air libre) fut installée à partir de 1913, dont on devine encore les installations massives au bord du précipice. Quelques rails tordus, un squelette de chariot, une entrée de galerie, d’anciennes cabanes ruinées servant de dortoir ou de réfectoire surgissent çà et là, peu à peu repris par une végétation régnant en seul maître depuis la fermeture de la mine en 1931.   Après la mine, nous longeons une immense paroi rocheuse au pied de laquelle jaillit une minuscule cascade. Attention aux pierres humides et glissantes ! Jusqu’en bas ce sera le même refrain : « Regardez où vous mettez les pieds ! » Sur sol humide aux feuilles glissantes ou sur sol sec aux cailloux traîtreusement cachés sous un tapis de feuilles mortes, il est très facile de trébucher ! Et nous avons devant nous près de deux heures de descente ! Nous cheminons parmi les cistes et les genets, à l’ombre des pins et des chênes. Mais nous parviendrons sains et saufs à Duranus. Jean nous avouera à l’arrivée : « Il faut plutôt compter une dénivelée de 815 mètres ». A la sortie de Duranus nous faisons une halte près du « Saut des Français ». Impressionnant ! Un petit quart d’heure de voiture et nous arrivons au restaurant où 5 convives « non-marcheurs-restaurants » nous attendent patiemment – mais pas sobrement avouent-ils. Et parmi eux Bruno, à qui Jean souhaite la bienvenue. Après la daube, nous avons la visite de nos 4 « marcheurs pique-niqueurs ». Les trois groupes s’étant ainsi retrouvés, une belle journée s’achève …  

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée.

 

 

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Jean-François ZISSEL.

 

Prochaine sortie : Jeudi  27 Novembre à 7 h 30 Départ des véhicules  pour une randonnée en pays dracénois. Des gorges profondes creusées par le torrent de la Nartuby (83), offrent des points de vues spectaculaire et de hautes falaises boisées - Nous relierons également deux sites fortifiés, qui au XIII° et XIV° siècle, appartenaient au même seigneurs : Arnaud de Villeneuve - Belles vues sur ces sites – Repas et boisson à sortir du sac – Longueur : 16 km 850 - Durée : 5 h - Dénivelée : 300 m  -  Moyen /Medio - Boulouris – N° 638             

  

Encore quelques photos :

 

Cimes enneigées

Couleurs d’automne

Vue sur Duranus

Cool la descente après le pique-nique !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nicole et Nicole

 

 

 

 

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