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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 15:27
SALERNES-Le tour du Babadié

 

Honte aux deux rédacteurs, effrayés par trois coups de tonnerre et quelques gouttes de pluie et qui ont préféré rester sous la couette !!! Il leur a donc fallu prêter leur plume à Jean BOREL pour relater les exploits de son petit groupe. Merci à lui.
Jean-Marie

Aujourd'hui, BRUNO se proposait de nous faire découvrir la crête de la COLLE DURE dans le massif des Maures. Il a dû, malheureusement s'abstenir une nouvelle fois afin de terminer, dans les meilleures conditions, sa période de convalescence. Jeudi prochain, il sera de retour parmi nous, mais au restaurant seulement à PLAN du VAR et le jeudi suivant, 27 novembre, il devrait retrouver sa carte, sa boussole et son GPS et nous proposer une randonnée en pays dracénois dans les Gorges de la Naturby : BRUNO, nous attendons ton retour avec impatience.

C'est donc Jean BOREL qui a accepté de le remplacer "au pied levé" pour nous faire découvrir un parcours dans la campagne salernoise à travers bois, vignes et oliviers autour du sommet local "Le Babadié" qui culmine à l'altitude de 471 m.

Malheureusement, les mauvaise conditions atmosphériques de ces derniers jours semblent s'acharner sur les randonneurs du Cercle de Boulouris. La météo annoncée pour ce 13 novembre est toujours aussi catastrophique et, à 6 h 30 ce matin, nous sommes réveillés par le bruit du tonnerre et de la pluie qui s'abat sur la ville. Les coups de téléphone se succèdent, les défections s'accumulent, l'ambiance est morose, notre rando du jeudi serait-elle une nouvelle fois annulée ?

C'était sans compter sur l'énergie et l'opiniâtre obstination des 6 courageux présents à 8 h  sur le parking de Boulouris. Jean arborait son grand chapeau noir, c'est en général un mauvais signe comme aurait dit Jean-Marie.

La décision est prise sous les parapluies, à l'unanimité : nous partirons à Salernes !

Quelle volonté ! Quelle ténacité !ou alors simplement quelle inconscience !

Mais nous sommes aussitôt confortés et encouragés dans notre choix en apprenant qu'un véhicule avec 4 personnes étaient parties directement sur les lieux de notre randonnée. Nous devrions être 10 à marcher.

 

A l'entrée de l'autoroute, à Puget, surprise : la pluie s'est arrêtée, la route est sèche et le ciel semble s'éclaircir à l'ouest, serait-ce un heureux présage. A 9 heure, les 3 véhicules sont garés sur notre parking habituel, place Jean Moulin à Salernes et nous sommes bien 10 à piaffer d'impatience.

Citons les noms de ces 10 courageux : Françoise, Marinette, Nicole et une petite nouvelle, Colette que nous accueillons pour la première fois et à qui nous souhaitons la bienvenue, Dominique, Alain qui sera serre-file, Claude, notre photographe, Henri, Albert -"Peps" et Jean.

Suivant la procédure habituelle, Jean nous présente le tracé et le profil du circuit  : 16,1 km et 295 m de dénivelée. Il nous propose un petit descriptif sur la commune de Salernes : 3343 habitants pour une superficie de 3930 ha, située dans la vallée de la Bresque, cette petite ville est une citée artistique, industrieuse et agricole.

C'est un village au patrimoine historique important à flanc de collines, à l'abri des vents dans la douceur du climat méditerranéen, où il est agréable de flâner dans les ruelles étroites aux maisons pittoresques, en admirant au passage l'église du XI ème caractérisée par sa porte et ses deux clochers, les nombreuses fontaines. On peut visiter les ruines du vieux château féodal d'où l'on peut découvrir le village "vu du ciel" avec ses toits de tuiles rondes.

 

Salernes est célèbre pour ses tomettes hexagonales qui recouvrent la plupart des sols dans les maisons provençales. Ce sont des carrelages de terre cuite, émaillée ou non, faites d'un mélange de cette terre rouge et ferrugineuse et d'autres argiles. Quinze fabricants très créatifs proposent constamment leurs produits vendus dans le monde entier.

Salernes est en outre le jardin du Haut-Var avec ses figues au goût fin et délicat, ses oliviers et ses vignes.

Toujours pas la moindre goutte d'eau et un ciel qui s'éclaircit de plus en plus.

Nous voilà partis sur l'ancienne voie du chemin de fer qui reliait Grasse à Aix-en-Provence. C'est un profil très agréable, un véritable faux-plat, très légèrement montant. Nous admirons, en passant, un ancien pont romain en parfait état qui enjambe le vallon de Pelcourt et nous en profitons pour un premier arrêt technique.

 

Nous abordons ensuite la seule difficulté du parcours, une montée de 200 m de dénivelée sur un petit chemin caillouteux pour échauffer nos muscles mis au repos forcés depuis plusieurs jours. L'ascension se négociera sans problème à un rythme très modéré.

Le sommet est atteint et nous cheminons sur une agréable piste forestière qui laisse apparaître des vues magnifiques sur la vallée de la Bresque et les villages de VILLECROZE et TOURTOUR.

Notre photographe en profite pour fixer l'événement.

 

Nous allons faire une rencontre insolite dans ce lieu reculé et désert : une cavalière sur un magnifique pur-sang s'apprête à nous croiser. Croyant bien faire, nous lui laissons la voie libre en se dissimulant sur le bas côté du chemin. Erreur, elle nous en dissuade vivement en nous disant que le cheval doit nous voir et qu'il ne faut pas se cacher pour ne pas le surprendre et l'effrayer. Nous suivons son conseil et reprenons notre progression normalement. Le croisement se fera sans encombre : nous avons appris quelque chose.

Cette rencontre n'était pas aussi insolite que nous le pensions car nous découvrons plus loin un magnifique centre équestre avec pistes, manèges, obstacles, bâtiments et écuries.

Nous obliquons plein sud avec un azimut de 180-190° qui nous conduit dans un paysage complètement différent.


 Nous quittons la forêt pour entre dans un univers de cultures, vignobles et oliveraies. De très beaux mas encadrés de majestueux cyprès évoquent des paysages de Cézanne. Le hameau de CAGNOSC est atteint.

De très belles vignes incitent la petite troupe à grappiller raisins blancs et raisins noirs. Un vrai régal, toléré et même conseillé à condition que les vendangeurs soient passés.

Maintenant le ciel est bleu, le soleil brille et nous atteignons le village de MENTONE. Il est 12 h 20. Albert et Jean repèrent un endroit idéal, plein sud avec des arbres coupés pour accueillir le séant de nos amis randonneurs. C'est décidé, cet endroit plait à toutes et tous et le groupe s'installe pour le pique-nique.

Il fait chaud maintenant et certains se laissent même aller à une sieste bienfaitrice.

13 h 25, il faut repartir. Au passage nous saluons un joli petit cheval noir, dans son enclos, qui semblait nous porter un grand intérêt. Nous lui proposons des croûtons de pain et du sucre qu'il semble bien apprécier. Nous le quittons à regret.

Après avoir longé la magnifique propriété de VAUBELETTE, dans le vallon de la Pierre Ambert, nous rejoignons l'ancienne voie ferrée qui nous ramènera facilement par un faux-plat, cette fois légèrement descendant vers notre point de départ en découvrant le site des Gorges de la Bresque.

Notre randonnée s'est bien déroulée, et après avoir quittons gros godillots, nous nous dirigeons vers le centre du village. La pause rafraîchissement  sera appréciée de tous au "café des Négociants" pour la modique somme de deux euros par personne. Un excellent cake, fabrication Marinette, coupé et servi par Dominique fera l'unanimité et régalera nos papilles. Un grand merci à la patissière.

Finalement tout le monde se séparera heureux et satisfait de cette agréable journée. Le mauvais présage du Grand Chapeau Noir ne s'était pas réalisé et chacun se félicitera d'avoir fait le bon choix, ce matin à 8 h.

Les absents ont toujours tort !

 

Souhaitons encore un prompt rétablissement à Bruno, un grand bravo aux marcheurs, surtout aux "nouveaux" et à bientôt sur les sentiers.

 

Merci JEAN d'avoir organisé et mené cette rando non prévue au programme … et d'avoir rédigé cet article.

 

Merci au photographe Claude LALANDE

 

La semaine prochaine, Jean, encore lui, nous conduira à Duranus-

 

Jeudi  20 Novembre 2008 à  6 h 45  -   : DURANUS (06) – Mine de l’Eguisse – Au départ du petit village de Duranus, célèbre par le saut des Français, nous cheminerons dans ce site escarpé des Gorges de la Vésubie qui nous conduira sur une mine abandonnée exploitant un gisement de réalgar, sulfure naturel d'arsenic, à la couleur rouge orangée.

Magnifiques vues sur les vallées de la Tinée et de la Vésubie, l'Argentera, plus haut sommet des Alpes du sud ainsi que le village fantôme de Roccaspaviera. Durée : 4 h 00 Longueur : 9 Kms 500 - Dénivelée : 687 m – Niveau : Moyen / Medio

Repas au restaurant à l'auberge des 2 Vallées avec : apéritif, salade niçoise, daube ou rosbeef, fromage, dessert, café et vin compris pour 20 € par personnes (Inscription et chèque avant le 13 novembre) – Réservé exclusivement aux randonneurs – 


Quelques images "en prime" :

Consignes au "serre-file"



















Aurait-il plu ?



















Y aurait-il du soleil ?

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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 08:15

Bargemon

Aujourd’hui Bruno nous proposait « d’approcher 4 villages fantômes » à Montferras. Hélas le mystère qui plane sur ces villages restera entier, car Bruno a dû déclarer forfait pour raisons de santé. Jean Borel a accepté de le remplacer au pied levé. Mais faisons lui confiance : lever le pied et même les deux, il sait faire ! A défaut de villages fantômes nous randonnerons du côté de Bargemon et grimperons jusqu’à la table d’orientation du col du Bel Homme (altitude 1032 m). Aujourd’hui, après les pluies d’hier et avant celles de demain, la météo prévoit un temps plutôt ensoleillé le matin. Mais gare au retour de la pluie en fin d’après-midi ! Eh oui ! Randonner en automne même dans le Var, cela ne va pas sans risque !

Nous voici donc 23 à Bargemon, au départ d’une randonnée de plus de 16 km et de 745 m de dénivelé(e). Nous souhaitons la bienvenue à Alain qui s’est joint à nous. Après avoir traversé la place du Marché, nous passons devant le musée Honoré Camos. La porte est ouverte, Jean nous propose donc de le visiter. Auparavant il nous explique : « Ce musée est abrité dans l’ancienne chapelle Saint-Étienne, construite vers le XIe siècle pour les moines de l' Abbaye Saint Honorat de Lérins. Elle fut réédifiée au milieu du XVIIe siècle et abrita pendant plus de deux siècles la confrérie des Pénitents Noirs ». Nous pénétrons dans le musée. On y découvre les activités qui ont prospéré à Bargemon : miel, pâtes alimentaires, liqueurs, atelier de cordonnerie, activité qui occupait 400 personnes en 1900. Ici on aperçoit Honoré Camos, surnommé le Peintre Provençal ou le Peintre Animalier, en contemplation devant son tableau. Après cette visite rapide, nous commençons à grimper. Pour l’instant nous suivons la route qui monte au col du Bel Homme. Il fait frisquet et nous ne sommes pas fâchés de marcher rapidement. Puis nous nous arrêtons pour une courte pause technique. C’est l’occasion d’une photo de groupe. Au fur et à mesure que nous montons, la vue se dégage. « Regardez au sud, on aperçoit la mer ! » s’écrit Jean. En effet elle semble toute proche. A présent nous attaquons une piste qui monte encore et toujours. Mais dans le ciel les nuages s’amoncellent. Fini le temps ensoleillé prévu par la météo !  Puis nous nous arrêtons pour une pause casse-croûte. Jean y va d’un petit laïus. Devant certains randonneurs apparemment plus préoccupés par leur casse-croûte que par l’histoire de Bargemon. Bargemon, dont le nom est issu du Celtique “Barg” et “Berg” qui signifient montagnes. Jean nous conte l’histoire – disons même la préhistoire – de la région. « Une occupation humaine y est attestée vers 350.000 ans avant J.-C. A l'intérieur de la grotte du Bel Homme, on a découvert le squelette d'un homme du Paléolithique (4000 avant J. C.). Il chassait l'ours, la chèvre sauvage, le bœuf musqué, le loup. Il taillait le silex qu'il transformait en haches et pointes de flèches. » Sans oublier les Ligures qui peuplent le Var de 900 à 600 avant J.-C. Mais ceci est une autre histoire… Après nous être restaurés et  instruits, nous repartons de plus belle. Bientôt il faut se rendre à l’évidence : nous ne parviendrons pas tous au sommet, d’autant que le (mauvais) temps nous presse. Un premier groupe poursuivra jusqu’à la table d’orientation. Le groupe des « petites jambes » avancera encore un peu, puis nous attendra. Le premier groupe devra monter assez vite pour que les petites jambes ne se refroidissent pas. De fait nous grimpons rapidement. En suivant la route nous atteignons le col du Bel Homme (alt. 915 m). De là une piste conduit à la table d’orientation. Encore 15 mn de marche, dit la pancarte. C’est donc à un train d’enfer que nous gravirons les derniers mètres. Certaines – que nous ne nommerons pas – empruntent un raccourci. (Heureusement que tu ne vois pas ça, Bruno !) Arrivés au sommet, un beau paysage nous attend, sous un ciel malheureusement très couvert. Le temps d’une photo et nous redescendons vite, en pensant aux « petites jambes » qui grelottent de froid en nous attendant. Soudain Jean s’écrie : « Regardez, des vautours ! Annie, ne t’éloigne pas, reste à mes côtés ! » Mais les présumés vautours n’ont d’yeux que pour un troupeau de moutons en contrebas. Nous retrouvons bientôt les « petites jambes » et prenons place pour un déjeuner bien mérité. Maître Gérard sur son arbre perché … prend quelques pique-niqueurs en photo.
Hélas, hélas, il loupe la photo du jour : Jacqueline nous exécutant une danse du scalp endiablée. Pour se réchauffer sans doute ! A défaut de danse, voici Francis qui semble nous dire : « 
L’ai-je bien descendue ? » Mais une bouteille ne suffit pas à nous réchauffer. Rarement après un pique-nique nous n’aurons levé le camp aussi vite. Il est à peine 13 heures et nous nous rhabillons avant d’entamer la descente. Quelques minutes plus tard nous sentons les premières gouttes. Chacun se protège comme il peut : capes, K-Ways, anoraks et même parapluie, tout est bon. Nous descendons rapidement, personne n’a envie de flâner. Heureusement l’averse sera de courte durée et nous terminerons la randonnée presque secs. Jean nous prévient : « En approchant de Bargemon nous allons longer la propriété d’un mauvais coucheur. Il faudra marcher en silence ! » Facile à dire, mais plus difficile à obtenir ! Jean devra le chuchoter plusieurs fois : « Silence dans les rangs ! » Nous longeons donc à pas de loups la propriété maudite. Ouf, nous sommes sauvés ! « A présent vous pouvez parler ! » Parler et admirer sur notre droite une autre propriété, magnifique : prairie en fleurs, murets de pierre, canaux, fontaines, petit lac, l’ensemble est très beau.  Jean nous explique que la commune a repris possession du sentier que nous suivons et fait borner le terrain du propriétaire. On peut voir le long du sentier plusieurs bornes OGE (Ordre des Géomètres Experts). Il faudrait être aveugle pour ne pas les voir ! Et puis voici la dernière côte. Nous arrivons à Bargemon. Avant de prendre un pot, nous allons découvrir le Musée des Minéraux et Fossiles. Très beau musée. Un vrai régal pour les amateurs. Splendide collection de près de 3000 pièces, dont beaucoup proviennent de la région, comme ce remarquable « Ancyloceras gigantea » (Vous l’aviez reconnu sans doute) vieux de 130 millions d’années.  Après cette séquence culturelle, courons vite nous désaltérer … sous la pluie qui reprend de plus belle.
 

 

Merci Jean pour cette belle randonnée conduite « au pied levé ».

Souhaitons à Bruno un prompt rétablissement. Et à bientôt sur les sentiers ! Toujours dans la rubrique « Ils ne nous ont pas quittés », une pensée amicale pour Ginou que nous espérons voir très vite parmi nous.

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Jean-François ZISSEL.

 

Prochaine sortie avec Jean BOREL : Jeudi  06 Novembre à 7 h 00 CLANS (06) - Circuit des 4 Chapelles – Par un agréable sentier à flanc de montagne, nous marcherons sur les traces des pèlerins qui, chaque année, le 26 Juillet effectuent l'aller-retour, certains pieds nus, pour assister à la messe célébrée en ce lieu symbolique loin de toute agglomération : la Chapelle Sainte Anne. Le parcours sera jalonné par la découverte de 3 autres chapelles très intéressantes par leurs fresques datant des XV ème et XVII ème siècle : Saint Jean, Saint Antoine, Saint Michel   – Repas et boisson à sortir du sac – Durée : 5 h - Longueur : 15 km 200 - Dénivelée : 570 m - Niveau : Moyen/ Medio  - Boulouris n° 710

  

Encore quelques photos :

Couleurs d’automne





Vue sur Bargemon












Chapeau la coiffure !

Annie faisant le V de la victoire

 

 

 

 

 

 

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 17:28

Le Verdon à QUINSON

 

Un pont à franchir et nous changeons de département, passant du département du Var à celui des Alpes de Haute-Provence.  C'est à Quinson que Bruno GUERIN nous a donné rendez-vous pour une rando de 13 km en deux boucles avec une dénivelée de 360 m. Il y avait longtemps que nous n'avions eu si peu  de changement d'altitude, passant seulement de 367 à 551m. Notre objectif aujourd'hui est en fait le Verdon, tout du moins une partie dans son cours inférieur, c'est à dire en dessous du lac de Sainte-Croix. 12 marcheuses et 12 marcheurs ont répondu à l'invitation : quelle parfaite parité ! Nous avons la joie de retrouver Maryse qui nous avait déjà accompagné pour quelques sorties les années précédentes et d'accueillir deux nouveaux, Françoise et Jean-François à qui nous souhaitons la bienvenue.

Plus nous nous rapprochions du Verdon,  plus les bans de brouillard devenaient nombreux et épais et le petit lac de Quinson avait des faux airs écossais… Mais la météo était bonne et nous étions confiants sur un rapide dégagement du ciel.



Voilà, il est 9 h, c'est parti  par une petite montée pour constater que le soleil fait bien son travail et avale le brouillard mais surtout pour écouter Bruno nous présenter son itinéraire.




Beaucoup de photographes aujourd'hui, le rédacteur va avoir du boulot pour choisir les photos à publier.

Nous redescendons de quelques mètres pour rejoindre le bord de la rivière, bien calme par rapport à ce que nous avions l'habitude de voir dans son cours supérieur.  Le Verdon court toujours entre de hautes falaises mais là, il est vraiment encaissé.

Nous circulons entre le canal qui alimentait Aix et la rivière. Maintenant  il ne sert plus que d'exutoire en cas d'inondation et vu l'état de la végétation il doit y avoir longtemps qu'il n'a pas servi. 

De temps en temps il passe dans des tunnels. Après avoir descendu un chemin bien protégé par une main courante, nous atteignons le bord du canal et c'est très confortablement que nous progressons sur une sorte de digue.


Jacky remarque que c'est ainsi qu'il comprend les randos : pas de pente, un bon chemin. Nous sommes décidément loin de l'Estérel !


Ajoutons à cela que le spectacle est extraordinaire. D'abord la rivière, d'un vert intense, ensuite les falaises, gris blanc avec des traînées brunes et enfin la végétation. Peu de fleurs à part quelques asters mais des buissons et des arbres aux teintes allant du jaune au rouge, nous rappelant que nous sommes en automne. Et quand le vert de l'eau se marie avec l'orangé des arbres alors là, nous avons le souffle coupé. Pour le moment, nous n'en manquons pas de souffle car le cheminement est aisé.

Au niveau de la passerelle qui franchit le canal, Bruno explique qu'à partir de là commence la partie sportive.  Jean BOREL accompagnera les "sportifs" et pour ceux qui ne souhaiteraient pas emprunter cette voie, Bruno les guidera directement sur le plateau. La jonction se fera à la chapelle Ste Maxime.

C'est donc là encore un partage parfait : 12 pour le sentier sportif 12 pour la montée directe.

 Mais laissons d'abord la parole à Gérard :   Pas très chaud votre rédacteur. Mais Jean-Marie lui dit : « Il faut assurer le blog ! » Alors Gérard se jette à l’eau, … au figuré s’entend !

Nous poursuivons notre chemin sur le mur qui borde l’ancien canal du Verdon. A gauche le canal, à droite le Verdon. Pour l’instant, le mur est stable et nous progressons sans difficulté. De l’autre côté du Verdon se dressent de grandes falaises qui se mirent dans l’eau claire. Sur la photo, elles se confondent avec leur reflet dans l’eau. Quelle beauté ! Notre petit groupe s’étire. De l’arrière on entend la voix de Jean qui semble provenir de l’autre rive du Verdon. Etonnant phénomène d’écho. Puis nous arrivons au passage délicat du parcours. De l’arrière le photographe n’a rien vu. Il réclame : « Une photo de groupe ! En haut, sur les marches ! » Mais ce n’est pas le moment : quelques mètres plus loin le chemin s’est effondré. Pour franchir ce passage, il faut s’accrocher à la falaise. Puis poser les pieds sur une étroite corniche, pas plus large … qu’un petit pied. Quelques minutes plus tard, nous voici tous sains et saufs. Ce qui mérite bien une photo.

Nous reprenons notre progression sur le mur qui longe le canal. En regardant bien nos pieds. Attention en effet aux pierres branlantes et au sol glissant ! Puis une échelle nous invite à descendre dans le canal que nous suivrons sous un long tunnel. Heureusement quelques-uns d’entre nous ont emporté une lampe de poche sans quoi la traversée eût été périlleuse. Après avoir cheminé avec précaution sous le tunnel, nous voici de nouveau à l’air libre. 

Jean nous propose une petite pause et dit : « A présent, nous allons quitter le Verdon et son canal. Ca va grimper raide ! Je conseille à certaines d’arrêter de bavarder ! » Oh ! le vilain macho (note de Jean-Marie). Nous attaquons la côte, plutôt raide en effet. Rapidement le silence se fait. Il fait chaud et nous avons vite fait de mouiller le maillot. Mais la récompense arrive au sommet : nous retrouvons nos compagnons et compagnes du premier groupe.

 

Pendant ce temps là, les 12 "petites jambes" ont entrepris la montée sur un chemin glissant constitué de cailloux et de terre grasse. La pente est sévère par endroits avec quelques vues impressionnantes sur le Verdon. Quelques coups de fusil des chasseurs locaux retentissent dans la vallée où nous entendons les voix de nos amis de l'autre groupe. Quelqu'un imagine, en riant que  nos aventuriers-sportifs sont pris comme cibles !!! Pas moins de cinq coups de feu : combien retrouverons-nous de rescapés?

Nous arrivons au sommet sur une large piste dénommée "la draille des vaches". C'est là que nous allons faire la rituelle "pause banane". Il faudra peut-être changer d'aliment car, selon Jacqueline ayant marché avec des guides professionnels cet été, la banane serait trop lourde à digérer. Alors, quelle sera le nouveau mode de sustentation ?

Nous reprenons notre progression. La végétation pendant la montée, riche en buis, était moins colorée mais maintenant nous retrouvons nos jolies couleurs d'automne avec quelques toiles de rosée accrochées  aux plantes les plus basses. Nous arrivons les premiers à la chapelle Ste Maxime construite sur un éperon rocheux. C'est un édifice très restauré mais à l'intérieur très  dépouillé avec un petit autel et une statue de la Vierge. Cependant, détail intéressant, sur l'autel, une petite boîte contenait des messages sur des papiers divers, sortes d'ex-voto, dont certains en langues étrangères. D'autre part sur cette plate-forme subsistaient les ruines d'une tour sarrasine et une borne d'origine inconnue.

Des voix venant de derrière la chapelle nous indique que l'autre demi-groupe arrive, heureux de leur ballade le long de la rivière.

Nous redescendons dans le Ravin Sainte Maxime et cheminons dans un environnement coloré (il y a ici des érables de Montpellier, dignes du Canada…par leur couleur tout du moins). Le chemin se retrouve à un moment presque entièrement recouvert par la végétation. De grandes falaises le bordent jusqu'à la cote 486.


A la bifurcation de deux chemins, Bruno décrète la pause pique-nique, il est 11 h 50, c'est un peu tôt mais ce matin le départ de Boulouris s'était fait à 7 h avec un réveil vers 5 h 30. Alors, il est bien  temps de passer " à table". Chacun s'installe selon son besoin de soleil  et le rosé de Daniela circule.

Il fait très beau et le soleil est très supportable à cette saison.

 Bruno avait évoqué la présence de renards et de sangliers dans cette région, mais plus modestement, nous n'avons rencontré que des insectes très familiers : une mante religieuse venue se poser sur le genou d'Henri, un papillon  amoureux du doigt de Claude et enfin une sauterelle verte très attirée par la courroie de l'appareil photo de Jean-François. Pas de joueurs de cartes aujourd'hui et après une heure d'arrêt, une petite sieste ou de brillants bavardages, Bruno donne le signal du départ pour une petite montée qui nous conduit en haut du plateau de Mala Soquet.

Là, nous allons progresser sur le plat, incroyable, ça fait deux fois dans la journée, au milieu des arbustes jaunes ou rouges que personne ne saura identifier. Il fait toujours très beau et même chaud.

Lorsque nous arrivons au bord du plateau, nous dominons une large plaine fermée à l'est par des coteaux peu élevés. Le cours du Verdon, bien visible au pied du village de Quinson, est barré par le barrage éponyme, vide depuis la mi-septembre pour une inspection générale. Plus à droite un champ aux couleurs énigmatiques, des rayures rouges et jaunes, comme une sorte de drapeau. Toutes les hypothèses de culture y passent, les plus farfelues n'étant pas les moins drôles jusqu'à ce qu'une de nos compagnes émette l'idée toute simple qu'il pourrait s'agir de vignes, de différentes espèces, en rangs séparés et d'un état de brunissement plus ou moins avancé. C'est cette hypothèse que nous allons retenir.

La descente vers Quinson se fait sans difficultés mais Bruno, facétieux, évite la route en empruntant le canal à sec dont il faudra remonter la rive un peu plus loin. La sortie du canal a été l'occasion de scènes cocasses qu'aucun photographe n'a immortalisées : gare à la censure.

C'est au-dessus du tunnel que nous faisons la traditionnelle photo de groupe. 

Encore une centaine de mètres et nous rejoignons nos voitures. Bruno nous explique alors qu'il a prévu une seconde boucle de 3,5 km et 200m de dénivelée. Il est 14 h 45, il fait très chaud et devant le peu de succès de sa proposition (désolé Daniela !), Bruno décide d'aller faire un tour dans le village pour y boire un pot, bien que nos voitures soient garées, juste là, sur le parking d'un Café-Restaurant. C'est donc à pied que nous partons à la découverte de Quinson.

 

Autrefois perché sur la falaise, le village de Quinson (quinsoun signifie pinson en provençal), est maintenant implanté dans la plaine, au bord du Verdon. Comptant 350 habitants, Quinson est situé dans un contexte géologique et géographique remarquable. Porte du département des Alpes de Haute Provence, il fait le lien entre le plateau de Riez-Valensole et le Haut Var.

Quinson possède un riche passé historique, le vieux village qui était perché autrefois sur la falaise daterait de l'époque romaine. Le village actuel est entouré d'une enceinte fortifiée dont 2 tours restent visibles. L'une d'elle donne accès à la jolie place de l'église. Un sympathique lavoir est implanté à l'entrée du village. Quelques "gamins" du groupe en profitent pour s'asperger un peu.

Le problème de l'eau a toujours été préoccupant dans la région. La construction du canal approvisionnant Aix en Provence, à partir de 1799, a permis au village de se doter de 8 fontaines, luxe extraordinaire à l'époque.

N'oublions pas le Musée de la Préhistoire, sinistre blockhaus de béton qui dénature le paysage. 

Deux cafés nous tendent les bras mais, finalement, Bruno décide de revenir aux voitures et de faire travailler le Café dont nous utilisons le parking. L'argument principal étant que désaltéré au village, nous aurions de nouveau soif en arrivant aux voitures…

 

Nous quittons Quinson en longeant la rivière et là, ce groupe de marcheurs hyper- sportifs a des allures de promeneurs. Il faut dire que le site invite à la détente avec ses superbes couleurs automnales. Finalement nous avons fait les 3 km qui nous manquaient mais pas les 200m de dénivelée.

 

Et là, tel le héron de La Fontaine, nous constatons que le café avait fermé ses portes ! C'est donc à Montmeyan, 7 km plus loin, que nous pourrons enfin nous désaltérer.

Ceci   nous a permis cependant de rencontrer un cultivateur qui récolte les fleurs du "CROCUS sativus" pour en extraire le safran. Sympathique et surprenant dans nos régions…mais quel boulot ! Selon ce récoltant, le safran français est le meilleur du monde. Chauvin avec ça !

 

Merci Bruno, belle balade très cool, jamais déçus avec le Verdon.

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Francis OUDART, Jean-François ZISSEL.

 

La semaine prochaine, le 23 octobre, Jean Borel nous accompagnera à Castillon avec un parcours réduit pour les "Petites Jambes". Nous découvrirons les vestiges de l'architecture militaire qui truffe littéralement le site de la Pierre Pointue et surtout la baie de Menton qui monopolise le regard tout au long du parcours.

 

Que de photos !  Il en reste encore :

Le pont de Quinson.


















La chapelle
Ste Maxime.
Certains photographes ont  leur modèle préféré !













Quinson- le lac.


Le barrage.
















Bucolique.


















Le bouquet final.

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