Honte aux deux rédacteurs, effrayés par trois coups de tonnerre et quelques
gouttes de pluie et qui ont préféré rester sous la couette !!! Il leur a donc fallu prêter leur plume à Jean BOREL pour relater les exploits de son petit groupe. Merci à lui.
Jean-Marie
Aujourd'hui, BRUNO se proposait de nous faire découvrir la crête de la COLLE DURE dans le massif des Maures. Il a dû, malheureusement s'abstenir une nouvelle fois afin de terminer, dans les meilleures conditions, sa période de convalescence. Jeudi prochain, il sera de retour parmi nous, mais au restaurant seulement à PLAN du VAR et le jeudi suivant, 27 novembre, il devrait retrouver sa carte, sa boussole et son GPS et nous proposer une randonnée en pays dracénois dans les Gorges de la Naturby : BRUNO, nous attendons ton retour avec impatience.
C'est donc Jean BOREL qui a accepté de le remplacer "au pied levé" pour nous faire découvrir un parcours dans la campagne salernoise à travers bois, vignes et oliviers autour du sommet local "Le Babadié" qui culmine à l'altitude de 471 m.
Malheureusement, les mauvaise conditions atmosphériques de ces derniers jours semblent s'acharner sur les randonneurs du Cercle de Boulouris. La météo annoncée pour ce 13 novembre est toujours aussi catastrophique et, à 6 h 30 ce matin, nous sommes réveillés par le bruit du tonnerre et de la pluie qui s'abat sur la ville. Les coups de téléphone se succèdent, les défections s'accumulent, l'ambiance est morose, notre rando du jeudi serait-elle une nouvelle fois annulée ?
C'était sans compter sur l'énergie et l'opiniâtre obstination des 6 courageux présents à 8 h sur le parking de Boulouris. Jean arborait son grand chapeau noir, c'est en général un mauvais signe comme aurait dit Jean-Marie.
La décision est prise sous les parapluies, à l'unanimité : nous partirons à Salernes !
Quelle volonté ! Quelle ténacité !ou alors simplement quelle inconscience !
Mais nous sommes aussitôt confortés et encouragés dans notre choix en apprenant qu'un véhicule avec 4 personnes étaient parties directement sur les lieux de notre randonnée. Nous devrions être 10 à marcher.
A l'entrée de l'autoroute, à Puget, surprise : la pluie s'est arrêtée, la route est sèche et le ciel semble s'éclaircir à l'ouest, serait-ce un heureux présage. A 9 heure, les 3 véhicules sont garés sur notre parking habituel, place Jean Moulin à Salernes et nous sommes bien 10 à piaffer d'impatience.
Citons les noms de ces 10 courageux : Françoise, Marinette, Nicole et une petite nouvelle, Colette que nous accueillons pour la première fois et à qui nous souhaitons la bienvenue, Dominique, Alain qui sera serre-file, Claude, notre photographe, Henri, Albert -"Peps" et Jean.
Suivant la procédure habituelle, Jean nous présente le tracé et le profil du circuit : 16,1 km et 295 m de dénivelée. Il nous propose un petit descriptif sur la commune de Salernes : 3343 habitants pour une superficie de 3930 ha, située dans la vallée de la Bresque, cette petite ville est une citée artistique, industrieuse et agricole.
C'est un village au patrimoine historique important à flanc de collines, à l'abri des vents dans la douceur du climat méditerranéen, où il est agréable de flâner dans les ruelles étroites aux maisons pittoresques, en admirant au passage l'église du XI ème caractérisée par sa porte et ses deux clochers, les nombreuses fontaines. On peut visiter les ruines du vieux château féodal d'où l'on peut découvrir le village "vu du ciel" avec ses toits de tuiles rondes.
Salernes est célèbre pour ses tomettes hexagonales qui recouvrent la plupart des sols dans les maisons provençales. Ce sont des carrelages de terre cuite, émaillée ou non, faites d'un mélange de cette terre rouge et ferrugineuse et d'autres argiles. Quinze fabricants très créatifs proposent constamment leurs produits vendus dans le monde entier.
Salernes est en outre le jardin du Haut-Var avec ses figues au goût fin et délicat, ses oliviers et ses vignes.
Toujours pas la moindre goutte d'eau et un ciel qui s'éclaircit de plus en plus.
Nous voilà partis sur l'ancienne voie du chemin de fer qui reliait Grasse à Aix-en-Provence. C'est un profil très agréable, un véritable faux-plat, très légèrement montant. Nous admirons, en passant, un ancien pont romain en parfait état qui enjambe le vallon de Pelcourt et nous en profitons pour un premier arrêt technique.
Nous abordons ensuite la seule difficulté du parcours, une montée de 200 m de dénivelée sur un petit chemin caillouteux pour échauffer nos muscles mis au repos forcés depuis plusieurs jours. L'ascension se négociera sans problème à un rythme très modéré.
Le sommet est atteint et nous cheminons sur une agréable piste forestière qui laisse apparaître des vues magnifiques sur la vallée de la Bresque et les villages de VILLECROZE et TOURTOUR.
Notre photographe en profite pour fixer l'événement.
Nous allons faire une rencontre insolite dans ce lieu reculé et désert : une cavalière sur un magnifique pur-sang s'apprête à nous croiser. Croyant bien faire, nous lui laissons la voie libre en se dissimulant sur le bas côté du chemin. Erreur, elle nous en dissuade vivement en nous disant que le cheval doit nous voir et qu'il ne faut pas se cacher pour ne pas le surprendre et l'effrayer. Nous suivons son conseil et reprenons notre progression normalement. Le croisement se fera sans encombre : nous avons appris quelque chose.
Cette rencontre n'était pas aussi insolite que nous le pensions car nous découvrons plus loin un magnifique centre équestre avec pistes, manèges, obstacles, bâtiments et écuries.
Nous obliquons plein sud avec un azimut de 180-190° qui nous conduit dans un paysage complètement différent.
Nous quittons la forêt pour entre dans un univers de cultures, vignobles et oliveraies. De très beaux mas encadrés de majestueux cyprès évoquent des paysages de Cézanne. Le hameau de
CAGNOSC est atteint.
De très belles vignes incitent la petite troupe à grappiller raisins blancs et raisins noirs. Un vrai régal, toléré et même conseillé à condition que les vendangeurs soient passés.
Maintenant le ciel est bleu, le soleil brille et nous atteignons le village de MENTONE. Il est 12 h 20. Albert et Jean repèrent un endroit idéal, plein sud avec des arbres coupés pour accueillir le séant de nos amis randonneurs. C'est décidé, cet endroit plait à toutes et tous et le groupe s'installe pour le pique-nique.
Il fait chaud maintenant et certains se laissent même aller à une sieste bienfaitrice.
13 h 25, il faut repartir. Au passage nous saluons un joli petit cheval noir, dans son enclos, qui semblait nous porter un grand intérêt. Nous lui proposons des croûtons de pain et du sucre qu'il semble bien apprécier. Nous le quittons à regret.
Après avoir longé la magnifique propriété de VAUBELETTE, dans le vallon de la Pierre Ambert, nous rejoignons l'ancienne voie ferrée qui nous ramènera facilement par un faux-plat, cette fois légèrement descendant vers notre point de départ en découvrant le site des Gorges de la Bresque.
Notre randonnée s'est bien déroulée, et après avoir quittons gros godillots, nous nous dirigeons vers le centre du village. La pause rafraîchissement sera appréciée de tous au "café des Négociants" pour la modique somme de deux euros par personne. Un excellent cake, fabrication Marinette, coupé et servi par Dominique fera l'unanimité et régalera nos papilles. Un grand merci à la patissière.
Finalement tout le monde se séparera heureux et satisfait de cette agréable journée. Le mauvais présage du Grand Chapeau Noir ne s'était pas réalisé et chacun se félicitera d'avoir fait le bon choix, ce matin à 8 h.
Les absents ont toujours tort !
Souhaitons encore un prompt rétablissement à Bruno, un grand bravo aux marcheurs, surtout aux "nouveaux" et à bientôt sur les sentiers.
Merci JEAN d'avoir organisé et mené cette rando non prévue au programme … et d'avoir rédigé cet article.
Merci au photographe Claude LALANDE
La semaine prochaine, Jean, encore lui, nous conduira à Duranus-
Jeudi 20 Novembre 2008 à 6 h 45 - : DURANUS (06) – Mine de l’Eguisse – Au départ du petit village de Duranus, célèbre par le saut des Français, nous cheminerons dans ce site escarpé des Gorges de la Vésubie qui nous conduira sur une mine abandonnée exploitant un gisement de réalgar, sulfure naturel d'arsenic, à la couleur rouge orangée.
Magnifiques vues sur les vallées de la Tinée et de la Vésubie, l'Argentera, plus haut sommet des Alpes du sud ainsi que le village fantôme de Roccaspaviera. Durée : 4 h 00 Longueur : 9 Kms 500 - Dénivelée : 687 m – Niveau : Moyen / Medio –
Repas au restaurant à l'auberge des 2 Vallées avec : apéritif, salade niçoise, daube ou rosbeef, fromage, dessert, café et vin compris pour 20 € par personnes (Inscription et chèque avant le 13 novembre) – Réservé exclusivement aux randonneurs –
Quelques images "en prime" :
Consignes au "serre-file"
Aurait-il plu ?
Y aurait-il du soleil ?