Le Bourguet
Aujourd’hui Jean Borel nous emmène déjeuner au restaurant du Bourguet, petit village situé au fin fond du Var, à deux pas des Alpes de
Haute-Provence. Au menu : foie gras, confit de canard forestier et … dessert surprise ! Car au Cercle de Boulouris, la section Randonneurs ne connaît pas la crise. Nous serons 35 à
table et Jean a dû refuser du monde !
Nous nous retrouvons donc sur le parking situé près de la chapelle
Sainte Anne que nous visiterons cet après-midi. Mais pour mériter notre déjeuner il nous faut marcher et même grimper. Partant du Bourguet à 845 mètres d’altitude nous atteindrons le sommet du
Mont Beysse (alt. 1251 m) avant de rejoindre notre restaurant. C’est donc une randonnée dite « moyenne » que nous propose Jean, avec un dénivelé de 470 mètres et une distance de
12 ,5 km. N’empêche, pour les moins courageux d’entre nous, Jean a prévu une petite balade apéritive. Bruno prend la tête du groupe dit des « petites jambes ».
Il est 9 heures 15, notre groupe se met en route. Nous empruntons un sentier ombragé et longeons une charmante
petite rivière, le Roubion. Nous franchissons un gué, mais aujourd’hui nous ne risquons pas la chute. Quelques minutes plus tard, Jean fait une pause et nous parle de la bourgade du
Bourguet :
« Comment appelle-t-on les habitants du Bourguet ?
-- Euh ! Les Bourguignons ? -- Non. Les
Bourguetians ! Le Bourguet compte 10 Bourguetianes et 12 Bourguetians, soit un total de 22 habitants. Vous aurez du mal à vous y égarer: il n'y a que deux rues dans cette charmante bourgade. Vous aurez également du mal à dépenser vos
économies car il n'y a pas de commerçants ! Bref Le Bourguet est idéal pour une cure de repos. Il y règne un calme parfait, l'air y est pur et vivifiant !
Nous reprenons notre marche et abordons à présent la côte principale de la journée. Finie l’ombre ! Nous profitons du soleil et ne
tardons pas à nous dévêtir. Enfin nous voici arrivés au sommet. Du moins au sommet de cette côte-ci. « Le plus dur est
fait ! » nous dit Jean. Pour atteindre le sommet du Mont Beysse, il ne reste plus qu’un faux plat. Un faux
plat montant ! » En attendant, une vraie pause casse-croûte s’impose. Pu
is nous attaquons
le « faux plat », suivant un large sentier qui monte parmi les herbes folles. Je
an nous fait arrêter pour admirer le paysage dans la vallée.
Le groupe grimpe sur une butte pour mieux apercevoir le petit village de … « Le nom m’échappe.
Mais vous vous souvenez ?... C’est là que Christian a passé la nuit à l’hôtel. Avec Claudie ! Même qu’il pleuvait ! » C’est beau la
mémoire !
Le mont Beysse n’est plus très loin. Nous avons en ligne de mire le pylône EDF qui le coiffe. Encore quelques rochers à
escalader et nous découvrons un beau paysage, avec au loin le Verdon. La ligne à haute tension plonge dans la vallée. Jean nous explique qu’il a grimpé sous cette ligne lors de sa reconnaissance.
Heureusement pour redescendre il a découvert un chemin moins r
isqué. Puis il nous emmène visiter une splendide grotte percée dans la falaise. Mais
personne ne s’y hasarde. A présent nous abordons la descente sous les pins. L
a pente est douce, le sentier est moelleux mais le sol est un peu glissant. Il suffit de
descendre à petits pas, cahin-caha… Et nous voici en bas. Nous passons sous la ligne à haute tension. Il est midi passé. Jean-Marie nous annonce : « Nous sommes à la moitié du parcours. Il nous reste encore 6 km ! »
Pas possible ! Nous n’avons pourtant pas l’impression d’avoir traîné ! Nous allons être en retard au restaurant ! Il faut accélérer l’allure ! Le groupe adopte alors un rythme
très soutenu.
Peu après nous sortons du bois et découvrons une large prairie. On y voit une bergerie, la
Bergerie de Saint-Pierre. Jean nous explique qu’ici « le territoire et le climat ne nécessitent pas systématiquement le déplacement des bêtes. Ces
bergeries permanentes étaient parfois occupées toute l’année. » Un peu plus loin nous verrons les ruines de la bergerie de Bagary. Du nom d’un ancien village, ancêtre du Bourguet
actuel.
Nous quittons le chemin qui mène au Bourguet. Jean nous fait traverser le pâturage afin de rejoindre le village à travers bois et
collines. Serait-ce un raccourci ? Après le faux plat montant, ce sera le faux raccourci rallongeant ! Nous coupons donc à travers la prairie. Rapidement ! Qu’il ferait bon
pourtant flâner dans ce paysage champêtre ! Se
ul Jean-Marie s’attarde un peu pour visiter un cabinet … champêtre ! Nous avalons la dernière côte à un train
d’enfer. Dernière côte suivie d’une descente, elle aussi rapide. Peu avant l’arrivée au Bourguet, Jean décrète une « pause technique ». « Les hommes devant, les femmes derrière ! » A propos de derrière(s), Annie fait remarquer au blogueur qu’ils sont
bien blancs ! Celui-ci l’avait constaté, mais aurait-il osé le dire ? Après avoir pris nos précautions, nous arrivons au restaurant. Nous y retrouvons le groupe des « petites
jambes » ainsi que « le grand Pierre » (dispensé de marche ??). Une lon
gue table a été dressée à l’extérieur, pour nous permettre de profiter du
soleil. Du moins quand il daigne se montrer ! Nous commençons à avoir faim. Heureusement l’apéritif ne tarde pas à nous être servi. Puis après un temps d’attente à la mesure de notre
appétit, le foie gras arrive. Foie gras, préparé juste à notre arrivée – nous dit le patron -, d’où cette – fausse – impression de lenteur dans le service. Après le foie gras et le confit de
canard forestier, dont chacun s’accorde à dire qu’ils méritaient un léger temps d’a
ttente, voici le « dessert surprise » ! Un magnifique gâteau décoré et intitulé « Bienvenue aux marcheurs ! » Mag
nifique et non moins savoureux dessert ! Après le café nous rejoignons nos voitures.
Il est plus de 16 heures. Mais avant de partir, Jean nous invite à visiter la chapelle Sainte Anne dont il a obtenu la clé. Il n
ous explique que cette chapelle est citée au XIIIème siècle comme « prieuré rural », petit établissement
religieux doté de revenus. Cette chapelle a été considérée comme « templière ». Certains y cherchaient encore récemment un trésor caché. A
propos de trésor caché, observez bien
ce portrait de Sainte Anne, dont Annie – encore elle – nous invite à percer le mystère….
Pour terminer, une pensée amicale pour Maurice qui nous annonce son retour parmi nous en janvier et vous adresse à tous ses amitiés.
Merci Jean pour cette très belle randonnée aux couleurs d’automne.
Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Francis OUDARD, André TUPIN.
Prochaine sortie le 16 Octobre, pour une randonnée le long du Verdon avec Bruno GUERIN. Parcours classique et sportifpar endroits.
Encore quelques photos :
Couleurs d’automne
Photos de famille Photo
s de famille 2