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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 16:24

Le Bourguet

Aujourd’hui Jean Borel nous emmène déjeuner au restaurant du Bourguet, petit village situé au fin fond du Var, à deux pas des Alpes de Haute-Provence. Au menu : foie gras, confit de canard forestier et … dessert surprise ! Car au Cercle de Boulouris, la section Randonneurs ne connaît pas la crise. Nous serons 35 à table et Jean a dû refuser du monde !
Nous nous retrouvons donc sur le parking situé près de la chapelle Sainte Anne que nous visiterons cet après-midi. Mais pour mériter notre déjeuner il nous faut marcher et même grimper. Partant du Bourguet à 845 mètres d’altitude nous atteindrons le sommet du Mont Beysse (alt. 1251 m) avant de rejoindre notre restaurant. C’est donc une randonnée dite « moyenne » que nous propose Jean, avec un dénivelé de 470 mètres et une distance de 12 ,5 km. N’empêche, pour les moins courageux d’entre nous, Jean a prévu une petite balade apéritive. Bruno prend la tête du groupe dit des « petites jambes ».
Il est 9 heures 15, notre groupe se met en route. Nous empruntons un sentier ombragé et longeons une charmante petite rivière, le Roubion. Nous franchissons un gué, mais aujourd’hui nous ne risquons pas la chute. Quelques minutes plus tard, Jean fait une pause et nous parle de la bourgade du Bourguet : « Comment appelle-t-on les habitants du Bourguet ?  --  Euh ! Les Bourguignons ?    -- Non. Les Bourguetians ! Le Bourguet compte 10 Bourguetianes et 12 Bourguetians, soit un total de 22 habitants. Vous aurez du mal à vous y égarer: il n'y a que deux rues dans cette charmante bourgade. Vous aurez également du mal à dépenser vos économies car il n'y a pas de commerçants ! Bref Le Bourguet est idéal pour une cure de repos. Il y règne un calme parfait, l'air y est pur et vivifiant !
Nous reprenons notre marche et abordons à présent la côte principale de la journée. Finie l’ombre ! Nous profitons du soleil et ne tardons pas à nous dévêtir. Enfin nous voici arrivés au sommet. Du moins au sommet de cette côte-ci. « Le plus dur est fait ! » nous dit Jean. Pour atteindre le sommet du Mont Beysse, il ne reste plus qu’un faux plat. Un faux plat montant ! »  En attendant, une vraie pause casse-croûte s’impose. Puis nous attaquons le « faux plat », suivant un large sentier qui monte parmi les herbes folles. Jean nous fait arrêter pour admirer le paysage dans la vallée.
  Le groupe grimpe sur une butte pour mieux apercevoir le petit village de … « Le nom m’échappe. Mais vous vous souvenez ?... C’est là que Christian a passé la nuit à l’hôtel. Avec Claudie ! Même qu’il pleuvait ! » C’est beau la mémoire !
Le mont Beysse n’est plus très loin. Nous avons en ligne de mire le pylône EDF qui le coiffe. Encore quelques rochers à escalader et nous découvrons un beau paysage, avec au loin le Verdon. La ligne à haute tension plonge dans la vallée. Jean nous explique qu’il a grimpé sous cette ligne lors de sa reconnaissance. Heureusement pour redescendre il a découvert un chemin moins risqué. Puis il nous emmène visiter une splendide grotte percée dans la falaise. Mais personne ne s’y hasarde. A présent nous abordons la descente sous les pins. La pente est douce, le sentier est moelleux mais le sol est un peu glissant. Il suffit de descendre à petits pas, cahin-caha… Et nous voici en bas. Nous passons sous la ligne à haute tension. Il est midi passé. Jean-Marie nous annonce : « Nous sommes à la moitié du parcours. Il nous reste encore 6 km ! »  Pas possible ! Nous n’avons pourtant pas l’impression d’avoir traîné ! Nous allons être en retard au restaurant ! Il faut accélérer l’allure ! Le groupe adopte alors un rythme très soutenu.
Peu après nous sortons du bois et découvrons une large prairie.  On y voit une bergerie, la Bergerie de Saint-Pierre. Jean nous explique qu’ici « le territoire et le climat ne nécessitent pas systématiquement le déplacement des bêtes. Ces bergeries permanentes étaient parfois occupées toute l’année. » Un peu plus loin nous verrons les ruines de la bergerie de Bagary. Du nom d’un ancien village, ancêtre du Bourguet actuel.
Nous quittons le chemin qui mène au Bourguet. Jean nous fait traverser le pâturage afin de rejoindre le village à travers bois et collines. Serait-ce un raccourci ? Après le faux plat montant, ce sera le faux raccourci rallongeant ! Nous coupons donc à travers la prairie. Rapidement ! Qu’il ferait bon pourtant flâner dans ce paysage champêtre ! Seul Jean-Marie s’attarde un peu pour visiter un cabinet … champêtre ! Nous avalons la dernière côte à un train d’enfer. Dernière côte suivie d’une descente, elle aussi rapide. Peu avant l’arrivée au Bourguet, Jean décrète une « pause technique ». « Les hommes devant, les femmes derrière ! » A propos de derrière(s), Annie fait remarquer au blogueur qu’ils sont bien blancs ! Celui-ci l’avait constaté, mais aurait-il osé le dire ? Après avoir pris nos précautions, nous arrivons au restaurant. Nous y retrouvons le groupe des « petites jambes » ainsi que « le grand Pierre » (dispensé de marche ??). Une longue table a été dressée à l’extérieur, pour nous permettre de profiter du soleil. Du moins quand il daigne se montrer ! Nous commençons à avoir faim. Heureusement l’apéritif ne tarde pas à nous être servi. Puis après un temps d’attente à la mesure de notre appétit, le foie gras arrive. Foie gras, préparé juste à notre arrivée – nous dit le patron -, d’où cette – fausse – impression de lenteur dans le service. Après le foie gras et le confit de canard forestier, dont chacun s’accorde à dire qu’ils méritaient un léger temps d’attente, voici le « dessert surprise » ! Un magnifique gâteau décoré et intitulé « Bienvenue aux marcheurs ! » Magnifique et non moins savoureux dessert !  Après le café nous rejoignons nos voitures. Il est plus de 16 heures. Mais avant de partir, Jean nous invite à visiter la chapelle Sainte Anne dont il a obtenu la clé.  Il nous explique que cette chapelle est citée au XIIIème siècle comme « prieuré rural », petit établissement religieux doté de revenus. Cette chapelle a été considérée comme « templière ». Certains y cherchaient encore récemment un trésor caché. A propos de trésor caché, observez bien ce portrait de Sainte Anne, dont Annie – encore elle – nous invite à percer le mystère…. 

Pour terminer, une pensée amicale pour Maurice qui nous annonce son retour parmi nous en janvier et vous adresse à tous ses amitiés.           

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée aux couleurs d’automne.

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Francis OUDARD, André TUPIN.

 

Prochaine sortie le 16 Octobre, pour une randonnée le long du Verdon avec Bruno GUERIN. Parcours classique et sportifpar endroits.

 

Encore quelques photos :

Couleurs d’automne
















Photos de famille Photos de famille 2

 

 

 

 

 

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 17:00

LA CROIX DE PROVENCE-
Montagne Ste Victoire.

 

Après un raté en 2007 pour mauvaises conditions climatiques, Bruno GUERIN avait besoin d'une revanche et, en ce début d'octobre, il nous proposa une nouvelle tentative (avec cependant une option de repli au cas ou…). Il faut savoir que les conditions d'accès y sont particulières et qu'en cas de fort vent, les sentiers sont fermés autour de la Sainte Victoire ( risques incendie et chutes) et que la pluie, même la veille de la rando, rend les accès trop glissants. Aujourd'hui tout semble OK, il fait beau, température 8 ° au départ, vent du nord-ouest faible.   Ce sont 13 marcheuses et 12 marcheurs qui se sont retrouvés sur le parking du lac BIMONT après un petit parcours bien accidenté pour éviter la traversée d'Aix-en-Provence : 14,5 km à parcourir avec une dénivelée de 800 m, avec possibilité, pour les petites jambes, de s'arrêter à la cote  686, réduisant la dénivelée de 200m.

Deux nouveaux sont apparus dans le groupe, HENRI et JOCELYNE. Nous leur souhaitons la bienvenue.


La montagne Ste Victoire, orgueil des Aixois, est un mythe pour tous les randonneurs. Son nom viendrait de VENTURI, nom celto-ligure du dieu de la montagne et non d'une hypothétique victoire. Elle culmine à 945 m, à la Croix de Provence.

Il est 9 h. quand le groupe s'engage sur le barrage du BIMONT barrant la vallée de Vauvenargues et terminus du Canal de Provence. C'est une réserve d'eau pour les villes de Marseille, Toulon et Aix-en Provence. Nous attaquons directement une montée avec, déjà , en perspective la Croix de Provence.

Bigre, elle semble bien loin et surtout bien haut perchée !



Végétation caractéristique de la garrigue avec ce petit arbrisseau très désagréable au contact, le chêne kermes, extrêmement inflammable. Bien sûr, nous rencontrons du thym  car nous sommes sur une montagne calcaire, quelques colchiques et des asters, c'est de saison. Premier topo de Bruno, au cours d'un arrêt permettant d'adapter nos vêtements à la montée.. Nous sommes sur le sentier IMOUCHA, nom du créateur de l'Association des Amis de la Sainte Victoire.

Petit à petit, la pente devient plus accentuée et le chemin plus caillouteux. Nous marchons sur une arête ( qui n'est pas encore sommitale, n'est-ce pas Jean), les Costes Chaudes, et il faut commencer à bien regarder où l'on met les pieds.

Le vent est de plus en plus sensible…et un peu frais. Mais chacun réagit selon son tempérament du tee-shirt à la polaire.
"Pause banane" à l'abri du vent, un peu serrés au bord du précipice ( n'en rajoute pas trop quand même !). Sur notre droite, vers le sud, le paysage est un peu gâté par l'usine de Gardanne qui, nous expliquera Camille, produit de l'électricité tout en incinérant des ordures.




Mais, heureusement, en premier plan, juste en dessous de nous le paysage est superbe. Une épine rocheuse, sorte de dorsale d'un monstre gigantesque, s'étale vers l'ouest, gris blanc sur le fond vert clair des jeunes pins. Les couleurs sont lumineuses, le vent ayant chassé toute trace de brume, c'est extraordinaire. Le paysage est d'une netteté inouie. Quelques petits cumulus de beau-temps sont là, juste pour faire joli.

Nous atteignons la cote 686 et nous allons laisser cinq de nos "Petites jambes" au Pas de l'Escalettes. Nous en profitons pour leur laisser nos sacs : chic ! chic ! la montée finale sera plus facile, ainsi allégés. Mais ne vont-elles pas en profiter pour manger notre repas ? Prenons le risque.

Bon, ça grimpe un peu plus mais, si ce n'était le vent qui devient désagréable, la montée serait un plaisir. Nous traversons une zone de vinaigriers( Sumac de Virginie-Rhus typhina -pour notre ami Daniel R). Ils portent leurs fruits veloutés rouge amarante. La Croix s'est bien rapprochée, ( en fait c'est nous qui avons progressé vers elle, ballot…)et nous découvrons maintenant le prieuré.

Nous n'avons pas l'habitude de voir autant de monde sur nos sentiers habituels. Là, il faut parfois s'arrêter pour laisser passer des marcheurs : c'est bien un lieu mythique !

Le prieuré a été construit sur l'emplacement d'un ermitage qui existait au 13 ème siècle. En 1654, l'Abbé AUBERT, aidé d'un groupe de donateurs entrepris la construction d'un monastère et d'une chapelle. L'ensemble devint un prieuré qui attira beaucoup de fidèles de la région. Mais les conditions de vie difficiles sur ce piton rocheux conduisirent les moines à abandonner le site qui ne fut plus fréquenté que par quelques ermites. Le dernier fut le frère Elzeard à la fin du 19 ème siècle. Puis ce fut l'abandon et le vandalisme. En 1955, Henri IMOUCHA créa l'Association des Amis de la Sainte Victoire qui a entrepris de restaurer les lieux.

A part la chapelle Sainte Venture, c'est actuellement un chantier. Raymond CADELIS nous y accueille et nous conte l'histoire de ce lieu ainsi que l'évolution des travaux. Grâce à lui, nous pouvons pénétrer dans la chapelle où, selon lui un baptème et un mariage ont été célébrés il y a peu de temps. Courageux les mariés !!!

Je vous invite à découvrir toute cette histoire sur :

http://www.amisdesaintevictoire.asso.fr/ZOOM/chapventure.html

Lorsque la chapelle est ouverte, vous pouvez y acheter de la documentation, des cartes postales et des tee-shirts, ce que ferons plusieurs d'entre nous .

Contournant la chapelle nous poursuivons notre montée vers la croix. Elle est en fer et  mesure 10 m de haut sur socle de 11 m. Elle fut érigée en 1871 pour remercier Dieu d'avoir évité à la Provence l'occupation prussienne. Le vent est maintenant très fort et il faut faire très attention pour faire le tour du socle et bien accrocher les casquettes. Nos compagnes sont un peu décoiffées. Encore un brushing en perspectice ... 
Le groupe s'est un peu disséminé et impossible de le rassembler pour la photo, c'est donc seulement quelques marcheurs qui poseront pour témoigner.

Bruno nous conduit ensuite un peu en contrebas de la croix pour découvrir le "Gouffre". Il faut savoir que le sommet de la montagne est truffé d'immenses cavités provenant de l'infiltration de l'eau dans ce calcaire tendre : les "GARAGAÏS". Là encore, je vous incite à aller sur le lien suivant, très complet sur le sujet :

http://www.amisdesaintevictoire.asso.fr/ZOOM/garagai.html

Nous profiterons de ce regroupement pour faire la photo des 20 randonneurs, heureux d'avoir atteint leur objectif. Il ne reste plus qu'à redescendre, face au vent. Les gentils cumulus de ce matin ont grossi, dommage.

Nous redescendons pratiquement à notre vitesse de montée vu le relief du chemin. Les nombreux passages de randonneurs ont poli le calcaire le rendant glissant comme des savonnettes. Heureusement en quelques endroits la roche a été guillochée pour la rendre plus adhérente.   Quelques fous audacieux s'arrangeront pour atteindre le Pas de l'Escalette bien avant les autres, histoire de vider la bouteille de rosé. Bien installés versant sud, à l'abri du vent et face à ce paysage superbe décrit plus haut que nous nous restaurons. Bien sûr avec un tel effectif il n'était pas difficile de trouver des joueurs de cartes malgré l'absence de notre ami Daniel MANGIN à qui nous dédierons ce petit moment de détente. Il doit bouillir avec son tendon d'Achille douloureux !

Nous avons encore une difficulté à franchir, le début de la descente qui nous conduira au refuge Cezanne. On ne pouvait éviter de parler de lui !





La pente est raide et c'est sur une alternance de grandes dalles de calcaire et de petits passages caillouteux que chacun s'engage, selon son style et son équilibre. Voilà pourquoi il vaut mieux éviter cette rando quand il a plu.

Malgré les difficultés de la descente, on peut admirer, vers l'est, quelques beaux paysages.

Enfin tout le monde arrive en bas sans casse sinon sans efforts et frayeurs pour certains. Du refuge nous apercevons la croix où nous étions tout à l'heure. Les cumulus sont maintenant gris mais ce ne sera qu'un passage, le ciel se dégagera pour la fin de la randonnée.

Nous poursuivons sur une large piste sans difficulté jusqu'à une petite source au pied des "Roques Hautes" où Monique va nous lire un petit texte sur les œufs fossilisés et les ossements de dinosaures qui ont été retrouvés dans ce massif. C'était il y a 70 à 50 millions d'années avant notre ère, alors…

Depuis la fin de notre descente et jusqu'au retour aux voitures, nous aurons de superbes points de vue sur l'extémité ouest de la Montagne Ste Victoire. Nous atteignons maintenant le vallon du Marbre où se trouve une ancienne carrière désaffectée. C'est une immense falaise rouge qui a été creusée depuis la crête. Le marbre, de mauvaise qualité semble t'il, se trouvait à la partie inférieure. Le site, bien tagué, ne semble pas inspirer le groupe qui ne s'y attarde pas. Nous retrouverons ce marbre, taillé pour faire le dessus des tables et des sièges du coin pique-nique situé un peu au-dessus du barrage du Bimont. Elles ne risquent pas d'être cassées ni volées…Comme souvent dans nos randonnées, la fin des parcours se fait à vive allure, les marcheurs ne semblant avoir qu'un seul objectif, retrouver leur voiture. Quelques-uns, cependant, traînent calmement et en profitent pour aller jeter un coup d'œil sur l'entrée de l'eau du Canal de Provence qui sort de la montagne.

Chaussures changées, nous irons prendre notre pot à Vauvenargues, étrange village tout en longueur, avec une seule rue en sens unique mais possèdant un très beau chateau.

Merci BRUNO, tu as parfaitement réussi cette journée en nous offrant cette balade superbe.

 

Merci aux photographes, Bruno GUERIN, André TUPIN, Yvette et Jean-Marie CHABANNE (Ils se sont régalés, le rédacteur nettement moins pour sélectionner celles à publier)

 

La semaine prochaine, le jeudi 9, Jean BOREL nous conduira sur les sentiers autour du BOURGUET avec deux parcours dont un pour les "Petites Jambes" et un restaurant.

Quelques photos en bonus.

Sacrée Croix, elle est vraiment très loin !





















De vrais randonneurs !




Qu'il est bien ordonné ce champ d'olivier s !















Qu'elles sont mignonnes nos gourmandes  ( et partageuses)!


Le chantier du prieuré, nous y reviendrons dans quelques années pour refaire la photo


La preuve que nous y étions
Juste en-dessous de la Croix : cratère ou érosion ?



















La Sainte Victoire, face ouest, sous tous ses aspects.

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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 07:25
BELVEDERE ou sur les traces des PAGANS


Jean BOREL nous avait préparé une rando " moyen-Alto ", dernier degré avant "Sportif". Est-ce  le niveau qui a découragé les marcheuses et marcheurs du
Cercle de Boulouris car nous n'étions que 11 au départ ce matin? Il faut cependant ajouter que l'infirmerie est bien pleine pour le moment et que certains d'entre nous sont en voyages, profitant du calme retrouvé après  deux mois d'été où ils ont été envahis par la famille et les amis . Cinq femmes et six hommes,  comme parité, c'est mieux que la semaine passée. Nous avons retrouvé nos nouveaux randonneurs de la saison passée, GUY et SYLVETTE (voir rando du 3 Avril 2008-Ste Cezaire-Le vallon des Gourds) et une de nos amies qui s'était trompée de jour et pensait aller à la Montagne Ste.Victoire!!! (Le décalage horaire sans doute …)

Nous voici donc partis pour une rando "flash", seulement 9 km mais 710 m de dénivelée, une montée et une descente.

Jean a fait garer nos voitures près d'un petit pont sur la Gordolasque, dans un coin perdu, en bas d' une pente aride  car les parkings sont insuffisants dans Belvédere. Heureusement que les trois voitures  ont pu se regrouper dans la vallée de la Vesubie sinon il n'est pas certain que tous les marcheurs seraient arrivés au point de  rendez-vous !
Il fait 4 ° et certains commencent à regretter d'être partis en short . La rivière, affluent de la Vésubie est très sympathique vue d'en haut mais…n'anticipons pas !

A 9 h10, notre petit groupe démarre par une  montée qui passe en-dessous du village , mais rapidement notre chemin se perd et c'est à l'estime que Jean va le retrouver un peu plus haut. Beaucoup de colchiques (c'est joli mais pas bon signe : l'automne arrive) et surtout de ronciers portant des mûres délicieuses. Mais nous ne sommes pas là pour faire de la   confiture !



Nous entendons la Gordolasque en contrebas. Jean nous explique que ce sentier n'est plus utilisé car il conduisait au pont de Cougnas emporté par une crue dans les années 1990. Il faut donc le franchir à gué en traversant une propriété privée. Jean, lors de sa reconnaissance a obtenu l'autorisation des propriétaires pour traverser leur terrain. C'est donc sans problème que nous atteignons le bord de l'eau en contournant la maison. Le débit est assez fort, mais en sautant sur les rochers ça devrait passer avec un grand saut final. Pendant que Jean s'installe sur le rocher de la rive opposée, certains équipent leur chaussures de sacs poubelles, solutions qui ne s'avèrera pas idéale (difficile avec un fond de rivière très accidenté).

C'est Françoise qui passe la première, mais la procédure n'est pas encore rodée et ses bâtons partirons au fil de l'eau. Enfin elle passe, grâce à Jean qui la propulse sur son rocher, sans trop se mouiller les pieds. Tour à tour, chacun va ainsi passer, plus ou moins bien. La technique est maintenant bien rodée mais Daniela et Eliane prendront quand même un bon bain de pieds. Cette dernière aura la malchance de cogner ses lunettes sur un rocher et le soir, cachée sous ses lunettes de soleil, elle aura un beau bleu tournant au vert. Ah ! le maquillage... Au passage elle aura aussi perdu sa casquette qui est partie au fil de l'eau.

Ah! Tabernacle, j'aurai mieux fait de rester au Canada.

C'est le tour de votre rédacteur avec ses "bottes de 7 lieues"

Bruno de l'autre rive a bien photographié mais nous avons suivi la demande des intéressées et renoncé à  publier certaines images. Dommage...mais imaginez le pire !

Enfin tout le monde est sur l'autre rive et par un petit sentier dégoulinant, nous rejoignons la piste principale et un petit oratoire dédié à St Michel (Dis donc, tu ne nous a pas beaucoup aidé, Michel…) .




Pour réconforter sa petite troupe Jean décide d'une "Pause banane" , pendant laquelle Daniela va changer ses chaussettes mouillées par des sèches, sorties du sac de Jean-Marie.

A partir de ce moment la montée se fait plus raide et nous traversons une immense forêt de sapins par des lacets très courts. Nous sommes du côté ombre de la montagne (l'Ubac) et il fait plutôt frais. Heureusement ( il est fou le rédacteur…), ça monte fort et nous nous réchauffons vite.

Puis nous atteignons une petite plate-forme au soleil (que c'est bon !) avec une vue superbe sur Belvédere et la pointe de Siruol (ça doit être la bonne) de l'autre côté de la Vésubie.

La montée se poursuit sur une pente toujours très raide mais les lacets en atténuent l'effet. Pas de cailloux qui roulent, nous avons droit à un sol de sous-bois, agréable au pied. Jean a fixé une bonne cadence mais la pente étant très accentuée, notre vitesse de montée varie de 450 à 600 m à l'heure. Notre "gazelle" s'échappe, comme d'habitude, suivie d'Albert : un seul chemin, il n'y a pas de risque d'erreur mais une fois de plus la règle de ne pas dépasser l'accompagnateur n'est pas respectée et, dans la descente de l'après-midi, cette situation qui s'est renouvelée a failli nous envoyer sur un autre itinéraire.

Messieurs nos gentils guides-accompagnateurs, un peu plus d'autorité SVP.

A 12 h15, nous atteignons la ligne de crêtes et laissant le Mont Pela à notre gauche, nous nous installons au Caïre St Sauveur pour notre pique nique. Plusieurs nids de chenilles processionnaires, nous écartent de la forêt et c'est, bien installés dans l'herbe , au soleil, que nous allons nous restaurer.


En face de nous, le paysage est extraordinaire. Tout l'horizon est barré par le massif de la Malagrata au relief plissé. Il faut vraiment s'approcher du bord de la crête pour apercevoir le vallon de la Planchette. Un joli sentier emprunte tous les plis de la montagne en face de nous, mais Jean nous précise qu'il a étudié un possible itinéraire par ce chemin sans  trouver une possibilité de boucler, à moins de faire un aller-retour.







Selon la légende, les Rochers St Sauveur où nous nous trouvons étaient le repaire des Pagans, des brigands qui rançonnaient les villages. Tous les ans, la plus belle fille du village devait monter aux rochers St Sauveur pour payer un impôt. On ne revoyait ni l'argent ni la fille. Un jour ce fut le tour de la fille du maire de se rendre chez les brigands. Cachant un poignard dans son vêtement, elle tua le chef des Pagans. Un chevrier astucieux leva, contre les bandits qui criaient vengeance, une armée de chèvres; il plaça un lumignon entre leurs cornes et les brigands effrayés ses sauvèrent.




Seul Guy a le courage de monter au mont
Pela (environ 80 m de dénivelée supplémentaire). Il a eu raison car la vue de là-haut est certainement superbe sur le village de La Bollene-Vesubie


Comme prévu par la météo, le temps se couvre et il ne faudra pas trop traîner dans la montagne.

Nous repartons vers 13 h en attaquant une descente symétrique à notre montée, même pente, même type de chemin.

Nous avons quand même droit à un coup d'œil sur le village de La Bollène, dommage qu'un peu de brume commence à atténuer les couleurs.

Bruno a prêté ses bâtons à Claude pour la descente et en profite pour nous en rappeler le bon emploi sur ce type de terrain : l'extrémité du bâton dans la paume, planté du bâton devant soi, au même niveau, pencher le corps en appui vers l'avant, dans les dévers régler un bâton plus court que l'autre, etc…
C'est devant ce gros groupe de rocher que nous allons faire la photo de notre petite troupe. Jean avait bien proposé de l'escalader mais sans recueillir un avis enthousiaste.

Nous ne sommes plus dans les sapins mais dans des feuillus que personne ne sait identifier. Nous passons sous une falaise qui ferait certainement la joie des "escaladeurs"...il n' y en a pas dans le groupe. Jolies échappées vers les villages de Belvédere et de Roquebillière, mais les photographes auront beaucoup de mal à éviter la végétation. Bruno réussira   malgré tout une jolie photo.

Alors que la montée avait été silencieuse, et pour cause, dans la descente les langues se remirent à marcher, entraînant quelques remarques misogynes. Vers la cote 880, nous atteignons un  blockhaus, impressionnant par la taille et la hauteur de cette construction qui semble descendre très bas sous terre.

Il reste encore 200 m de dénivelée pour atteindre le petit pont où nous avons garé nos voitures. Ils seront rapidement parcourus et vers 15 h nous avons terminé notre boucle.

C'est à St Martin du Var que nous allons prendre notre pot habituel. Jean en profite pour vérifier que sa commande du repas pour la randonnée de Duranus a bien été enregistrée.


 
Merci Jean pour cette randonnée atypique et peu connue. Le passage du gué a pimenté notre parcours. Personne ne t'en tiendra rigueur ! Tu vas devenir le spécialiste de ce type d'aventures (Le Bourguet-Brenon- 24 avril 2008)


 
Merci aux photographes Bruno GUERIN, Jean-Marie CHABANNE

 
La semaine prochaine, Bruno GUERIN nous a proposé une jolie balade à la Montagne Ste Victoire. Pour "Les Petites Jambes" il sera possible d'éviter les derniers 200 m de dénivelée. Attention en cas de pluie la veille ou de mistral, Bruno annulera la Ste Victoire et nous conduira pour une rando sympa à Cottignac.

Quelques images en "bonus"

Que d'eau ! Que d'eau ! Bucolique !




















Belle vue sur Belvedere
 dans la montée.















La falaise dans les bois.















Vers les profondeurs du blockhaus.


















Toujours superbe la montagne (ici au dessus de Bevédère-joli coup de zoom de Bruno)

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