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13 juin 2008 5 13 /06 /juin /2008 19:00
VAL de SIAGNE


Lorsque Bruno GUERIN a réuni ses 15 marcheurs, 9 femmes et 6 hommes (Mesdames, vous avez encore fait très fort aujourd'hui, bravo !), sur le parking de l'école, de la Mairie et des pompiers du Thinet,
il faisait très beau. Allions nous avoir une rando sans pluie malgré des prévisions météorologiques plutôt inquiétantes? Ou bien serait-ce "jamais deux sans trois" après nos deux dernières odyssées très mouillées ? L'avenir nous le dira, pour le moment le temps est superbe, profitons–en pour parcourir ces 15 km avec 600 m de dénivelée.

 

Au Tignet, ne cherchez pas un centre ancien.
Le village se compose seulement de villas, pavillons et lotissements modernes, coquets et pimpants, étalés à flanc de collines, dans la belle nature provençale de la région grassoise, oliviers, cyprès et plantes aromatiques.
Le rêve de beaucoup serait d'y posséder une villa avec jardin, dans cette commune très ensoleillée, où l'air est pur et où les enfants sont rois.

 

Ayant quitté le parking, très agité avec les mamans venant accompagner leurs petits…avec de gros 4X4 entre autres, nous tentons, vers l'Est, de retrouver un lieu dit "Champignon"  ce qui nous faisait faire un petit détour mais comme c'était un curiosité, pourquoi pas. Hélas, pas possible de trouver ce sacré Champignon et Bruno renonce, nous remettant sur le chemin qui conduit à la Siagne. Nous commençons par une descente assez raide avec des cailloux qui roulent ( on a déjà donné) et Françoise en sera la première victime. Dans le fond du vallon surmonté d'une belle falaise , l'ancienne voie ferrée Grasse-Meyrargue a emprunté un parcours moins pentu que nous rejoignons  dans  un passage étroit creusé dans le rocher, jusqu'à ce que son tracé s'arrête brusquement… à la rupture du viaduc qui franchissait la rivière.





Construit en 1889, ce viaduc qui s'élevait à 72 m au-dessus de la Siagne a été détruit par les occupants en 1944. Cette ancienne voie, nous la connaissons bien pour l'avoir empruntée plusieurs fois dont récemment sur le retour de Sillans la Cascade et il y a quelques années, juste en face de nous, sur l'autre rive de la Siagne .


Ne sautez pas, il ya 72 m...
Les premières immortelles commencent à fleurir (Hélichrysum italicum), si communes dans l'Esterel, à odeur d'herbe à Maggi ( non il n' y a pas de faute d'orthographe, ça sent vraiment le bouillon Kub -cf Guide de la Flore Méditerranéenne). Le climat est ici plus humide et elles sont très grandes, mais l'odeur est bien là.

Obligés de repartir vers notre chemin d'origine, à moins de faire un grand saut dans le vide, nous abordons la descente quand Yvette va s'apercevoir qu'elle a oublié son bâton sur le viaduc. C'est Camille, toujours dévoué, qui va faire les quatre cent mètres pour le rechercher.

La Siagne est haute mais n'a pas débordé et le chemin qui suit le courant est bien praticable. Bien ombragé aussi et nous allons ainsi descendre le fil de l'eau dans une forêt sombre et humide où vont pouvoir se développer de magnifiques fougères. La progression est facile, quelques petites barrières rocheuses coupent le chemin, mais sans comparaison avec ce que nous avons vécu au bord du Verdon l'année passée.

Les échappées vers la rivière, à travers la végétation de la rive ainsi que de certains points surélevés , nous permettent d'admirer quelques rapides et des zones de calme où l'eau miroite sous le soleil.

Oui, il fait toujours très beau et très chaud au soleil, heureusement la forêt très dense nous protège.

Nous arrivons au pont de Lignière où une passerelle métallique nous permet une traversée facile, heureusement, car passer à gué aujourd'hui aurait été "sportif". Camille ayant perdu le cache-batterie de son caméscope retourne sur le chemin tandis que le groupe en profite pour la pause "banane". Echec de Camille, il n'a rien retrouvé, mais le caméscope fonctionne, c'est l'essentiel.

Nous rejoignons la route qui nous conduit rapidement à la chapelle St Cassien.

A cet endroit, au Xe siècle fut édifiée une forteresse hospice. Ce passage est fermement gardé car étant à la limite du fief d’Antibes. Un péage est instauré, source de revenus pour l’Abbaye de Lérins qui depuis 1030 détenait la majorité des chapelles  des alentours. Elle était alors régie par un religieux ermite qui se chargeait de la ferme et du prieuré attenant. Cette chapelle fut sûrement détruite et rebâtie au XVe siècle d’après l’architecture actuelle. En 1340, on ne compte qu’un prieur et un moine pour tout le domaine qui comprend la paroisse de Callian, la seigneurie de la Colle-Narbonne, St Julien et St Cassien.
 En 1625, l’hospice de St Cassien accueille toujours les pèlerins et voyageurs. Tanneron est encore une hameau de Callian.
Il n’y avait pas d’église à Tanneron au XVIIIe siècle, seule
existait cette petite chapelle, mais délabrée et à l’abandon !
Tanneron se détache de Callian et devient la 8e commune du canton de Fayence en 1835. En 1905, lors de la séparation de l’église et de l’état, la chapelle devient bien de la commune et fut restaurée en 1970.
cf : http://www.tanneron.fr/mairie/histoire.html#la_chapelle
 
Bien sur, cette chapelle , très isolée du village, est fermée. Ce qui la rend particulière est son "enfeu" complètement fermé et ses cloches apparentes. Dépassant la chapelle, nous rejoignons un peu plus haut une tour carrée,  bâtie sur l'emplacement où s'élevait  autrefois le « Castrum Tanaroni ». Ses parties les plus anciennes remontent à la fin du XIIe siècle. Cet ancien château fortifié a servi d’hospice et d’étape aux voyageurs et aux pèlerins. Il y avait certainement à cet endroit un octroi, une sorte de péage, un droit de passage. Le Castrum Tanaroni est cité dès 1200, son étymologie possible viendrait de « tan » (écorce de chêne et châtaignier) ou de la racine pré européenne « tan » (la montagne).

Nous avons de là, une très belle vue sur la Siagne qui s'enfonce dans un goulet étroit.

Nous rejoignons le bord de la rivière pour remonter son cours sur l'autre rive, dans une forêt moins dense que tout à l'heure. Chacun se réjouit de ce beau temps et de cette balade pratiquement plate agrémentée du bruit de la rivière. Nous repassons sous les vestiges du viaduc et en face de nous à + 72 m, se détache dans le ciel bleu, les restes de la voie où nous étions il y a une heure à peine. Mais tous les plaisirs ont une fin et il faut maintenant remonter sur la colline qui surplombe le lac de St Cassien. Traversant une zone déboisée où poussent une curieuse euphorbe dont la floraison a tourné au brun roux et des sumacs à perruque, nous rejoignons le tracé d'une future route empierrée par des débris de béton concassé , nouvelle technique pour sauvegarder les carrières. Parmi les autres fleurs nous rencontrerons en abondance des grandes marguerites et des Anthémis mixtes (Chamaemelum mixtum).

 Il va être l'heure du pique-nique et Bruno choisit la forêt plutôt que le bord du lac car il fait maintenant très chaud et l'ombre manquera certainement près de l'eau. La place étant un peu restreinte, le groupe s'installe en partie près du chemin , en partie un peu plus haut sur une petite plate-forme.

Bon apétit les charmantes !



L'ombre est effectivement la bienvenue bien que maintenant, quelques nuages, de temps en temps, commencent à obscurcir le ciel.

Lorsque nous repartons, il est complètement couvert. Nous sommes manifestement un peu trop bas, environ 20m de dénivelée et à 100 m de notre itinéraire mais dans la bonne direction, pas d'affolement. Après cependant quelques hésitations, nous retrouvons notre chemin et aboutissons au carrefour prévu. Et là, il se met à pleuvoir…Maudits, nous sommes maudits... et  vraiment fâchés avec le ciel cette saison.

A l'abri d'un arbre, nous nous équipons et découvrons que Madeleine a enfilé une superbe cape, très hippy, blanche avec des petites fleurs. Aussitôt les questions fusent,

-Q : Où as-tu trouvé cela ?

-R : En Angleterre

-Q : Il faut m'en rapporter une, lors  de ton prochain voyage .

-R : J'ai déjà beaucoup de demandes.

Cela nous a remis du baume au cœur et nous repartons, sous la pluie.

Trois charmants petits ânes étonnés vont nous regarder longer leur enclos. Nous aurons à enjamber ensuite deux fois une clôture, car  les propriétaires de cette ferme-auberge ont "absorbé " le chemin. Mais ce n'est pas fini car un peu plus bas, le chemin est barré par un panneau à moitié replié "Propriété privée-passage interdit"…que nous contournons pour arriver, comme souvent, dans une cour avec une baraque, une vielle caravane, des vieilles voitures, un 4x4 tout neuf. Et, en prime, le propriétaire des lieux, pas aimable, et son chien (gentil le chien !)pas heureux de nous voir débarquer chez lui. Bruno va parlementer et nous passons, défilant devant l'homme des bois qui ne répondit point à nos salutations.

Ce n'est pas la première fois que nous rencontrons ce genre de problème et on peut se poser des questions sur ces implantations…sauvages (?)et en tout cas polluant les chemins de notre région.

Nous rejoignons la route, puis la passerelle et nous entreprenons la remontée vers Le TIGNET,  170m de dénivelée. Il pleut toujours et l'orage gronde, de plus en plus proche. Nous atteignons une bifurcation avec un panneau indiquant "Val de Siagne-Tignet" (Ah! Les Alpes Maritimes et le précieux fléchage de son Conseil Général), mais la direction indiquée nous conduit à descendre, bizarre ! Le GPS de Jean-Marie indique qu'il faut partir à droite dans la montée, on le croit. Erreur ! Après avoir monté, on se retrouve  dans un cul de sac et le point fait à partir des coordonnées indique que nous sommes trop au sud et à l'est.

Bruno décide de revenir au fameux panneau négligé tout à l'heure. L'orage est maintenant sur nous et quelques unes de nos compagnes n'en mènent pas large. Enfin ça y est le chemin qui descendait était le bon, il remontait très vite un peu plus loin. Le GPS a retrouvé sa trace et avec la pluie et l'orage, Bruno accélère la cadence.

Devant nous le ciel s'éclaircit, l'orage s'apaise, ainsi que la pluie. Nous atteignons un petit plateau, à l'altitude du village, où un prunier à petits fruits jaunes, à peine mûrs, fera les délices du groupe. Le moral est revenu et on fait le bilan des dégâts… sur les coiffures : entre la sueur et la pluie, le résultat est impressionnant. Quand je pense que, ce matin, nous faisions des compliments à Chantal pour sa coiffure ! Nous avons des photos, mais nous ne les publierons pas. Nous les gardons en réserve pour les modèles, assez masos, qui nous les demanderaient, mais à elles seulement.

Fin de la rando, on replie les vêtements mouillés, certains se changent. Le soleil est revenu. Nous prendrons le pot habituel au pont de la Siagne parmi les cacatoès et autres mainates, avec un excellent gâteau au chocolat concocté par Dominique. Succulent, merci, tu peux recommencer quand tu voudras.

Merci Bruno, pour la troisième fois consécutive, nous aurons eu la pluie, mais ce n'est pas de ta faute et c'était une belle rando. Et, avec tout cela, nous avons fait au moins trois kilomètres et environ 70 m de dénivelée en plus.

Merci aux photographes Bruno GUERIN et Jean-Marie CHABANNE.

La semaine prochaine, Bruno GUERIN nous a préparé une balade à l'ile de Porquerolles, côté ouest.

Encore quelques images (pour le plaisir) :


Non ce n'est pas l'Amazone vue d'avion mais la Siagne vue du haut du viaduc détruit.












Manquerait-il quelque chose ou quelqu'un(e) à Bruno ?











Camille veille en fin de peloton.
















Fin de sieste- Dominique va grogner quand Bruno donnera le signal de départ.
Bucolique














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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 11:00
La Cime de La COLMIANE

 

Après Bruno la semaine passée, il n'était que justice que Jean BOREL ait sa rando mouillée. Mais n'anticipons pas !

Il nous avait convoqués à 7 heures au parking de Boulouris et il fallait beaucoup de courage pour être présent au vu des prévisions météorologiques de la veille. Pourtant nous étions là…sauf Camille. Après quelques recherches téléphoniques, Cathy arriva à savoir qu'il s'était trompé d'heure. Récupéré devant chez lui, pas très brillant nous avouait-il, conséquences de la fête de la veille, l'essentiel était de ne pas l'avoir "oublié".

C'est donc 23 marcheuses et marcheurs qui se retrouvent sur le parking de l'église de Saint Damas de Vadeblore pour une rando courte, 9 kilomètres et une dénivelée de 620 m. Les nuages sont très bas, il ne fait pas très chaud mais il ne pleut pas…encore.

Jean nous a expliqué, au préalable, que le début du parcours comporte une montée très raide sur 1,5 km mais qu'elle se fera à allure modérée. Petit passage à la boulangerie du village, renommée paraît-il, afin de compenser les affres des virages de la montée. Puis nous traversons le village, fort beau par ailleurs avec ses passages voûtés.

Et nous attaquons la montée. Effectivement la pente est sévère mais il tiendra ses engagements et nous montons tranquillement jusqu'à une grande clairière où nous ferons la pause "banane". Jean en profitera pour nous faire son premier topo sur la région.

Cité en 1067 "In valle Blora", ce Territoire qui fut toujours composé des trois villages de Saint-Dalmas, la Bolline et la Roche fut confirmé en 1667 puis le hameau perdu de Molières(souvenir douloureux pour un petit groupe de marcheurs de Boulouris) a été agrégé à la commune. Seigneurie des Thorame-Glandevès qui fut confisquée par la Savoie en 1388 puis inféodée et érigée en comté (1699) en faveur des Ribotti. D'après une étymologie fantaisiste le nom signifierait "Val des pleurs".  Il s'agit tout simplement d'un val qui s'ouvre par le quartier de Blour (commune de Rimplas), "Blour" venant du celtique et signifiant "pente herbeuse sur la montagne". Commune pastorale, actuellement tournée vers le tourisme d'été et les sports d'hiver (station de La Colmiane).

Site vaste et beau territoire de moyenne et haute montagne. Au nord, hauts sommets de la frontière italienne : Cime de Tavel , Tête de Clans (2795 et 2 897 m), Cime de la Frémamorte (2 730 m); ces hauts reliefs, coupés ouest/est par le vallon de Molières, se poursuivent jusqu'au centre de la commune avec la Pointe Giegn (2 888 m), la Tête de Margès (2 550 m), le mont Pépoiri (2 674 m). Reliefs dégradés jusqu'à la terrasse glaciaire fertile (1 000 m en moyenne) est/ouest portant les agglomérations, qui remontent en limite sud jusqu'au Cayre Gros (2 087 m) et le mont Viroulet (1 869 m). Nombreux ravins nord/sud découpant massifs et barres rocheuses. Beaux lacs alpestres : lacs de Tavel, Nègre, des Bresses, de Frémamorte (5 principaux), Scluos, au nord; lacs du Barn, Gros, des Millefonts (4), d'en Veillos, au centre. Sauvage vallon de Molières est/ouest. Forêts de Malaterra et du Bois Noir : sapins, épicéas, mélèzes, pins sylvestres, châtaigniers.  

Profitez bien de cette photo, dans cinq minutes la pluie va commencer et il va falloir s'équiper en conséquence.

Jean a laissé s'échapper un petit groupe de cinq leur donnant rendez-vous au col du Varaire : aucun risque de se tromper, il n'y a qu'un seul chemin. Le gros de la troupe monte à son rythme dans ce beau sous-bois de mélèze. Après avoir admiré des gentianes bleues un peu plus bas nous nous retrouvons dans les renoncules sauvages.

 On sent que la saison a été bien humide car toute la végétation est d'un vert lumineux, bien que nous soyons juste au-dessous des nuages qui s'effilochent sur les reliefs.

Aujourd'hui, n'espérez pas de photos de paysages lointains, ils sont complètement bouchés, mais nous aurons quand-même quelques images intéressantes à vous présenter !

Au col, notre "détachement précurseur" nous attend patiemment.

La dernière montée vers la cime est très raide sur un chemin rendu glissant par la pluie.
Nous traversons un immense champ d'asphodèles, a peine fleuries, alors que dans  notre Esterel, elles sont déjà passées. A notre gauche, même champ immense de renoncules sauvages, blanc crémeux. Mais ça devient dur d'admirer les fleurs alors que la pluie redouble de violence. Lorsque nous atteignons le sommet du télésiège, nous sommes dans le brouillard, il est 11 h 30.

C'est sous l'auvent du restaurant d'altitude, fermé bien sûr à cette saison, que nous trouvons un coin au sec pour, malgré l'heure, prendre notre repas. Une partie du groupe choisit le côté sud, l'autre le côté opposé. Quelques chaises disponibles amélioreront le confort de certains alors que d'autres s'installent comme sur l'herbe. Gérard va préférer la position debout, vu la longueur de ses jambes. Certains se téléphoneront, d'un côté à l'autre du bâtiment, pour s'inviter au café à la fin du repas…

Bonne nouvelle par le biais du téléphone, il pleut à verse à St Raphaël !

Tout au long de cet arrêt, la pluie a redoublé puis s'est un peu calmée au moment de repartir. Néanmoins, il faut repasser les vêtements de pluie ce qui permet une belle présentation, à 1800m, de la dernière mode en matière de protection  : le strict imperméable avec une ligne très près du corps, facile à enfiler, le classique ensemble Kway + pantacourt, léger, idéal pour faire apprécier ses mollets, le traditionnel poncho qui recouvre le sac, le bob imperméable, ravageur de mise en plis. Merci à nos charmants modèles.

Alors que nous abordons la descente, sortis du brouillard, deux magnifiques chevaux accompagnés d'un poulain font leur apparition et défilent devant nous, en toute liberté : d'où sortent-ils?

 C'est un crachin léger qui nous accompagne jusqu'au lac où Jean avait prévu de pique-niquer. Le reste d'une énorme congère de neige nous rappelle que l'hiver n'était pas trop loin à cette altitude. Lors de la reconnaissance il y a une dizaine de jours, elle faisait, paraît-il, 15 mètres. Les pieds dans l'eau du déversoir, c'est Jean qui va immortaliser son groupe.

Nous remontons jusqu'à la route, puis par un petit sentier en descente, nous regagnons le village alors que la pluie s'est remise à tomber.

Mais notre journée n'est pas terminée. Jean avait pris rendez-vous avec Micheline de l'Office de Tourisme pour une visite de l'église et du musée. Micheline va nous faire pénétrer dans cette église qui fut édifiée par des moines bénédictins venant de l'Abbaye Pédona à Borgo San Dalmazzo en l'an Mil. A l'origine, elle ne comportait que la crypte centrale, les cryptes nord et sud n'étant rajoutées qu'en 1100-1150 lorsque le prieuré reçoit la relique Insigne de la Ste Croix. Transformée au 16ème et 17ème siècle, c'est un mélange de Premier Art Roman Lombard et de Baroque. Les cryptes ont été bien protégées car suite à un séisme au 17ème siècle, les villageois avaient complété la coulée de terre en nivelant à 1, 50m le sol de l'édifice. Actuellement, il a retrouvé son niveau initial.

Pour  y accéder, on descend d'abord cinq marches avant d'en remonter sept pour atteindre l'autel, original n'est-ce pas. Aujourd'hui elle est classée Monument Historique mais a été cambriolée et vandalisée récemment.

La légende dit que les pèlerins qui descendent dans la crypte avec leurs péchés en remontent purifiés. Nous c'est plutôt dans la difficile montée vers la Cime de La Colmiane que nous avons gagné notre paradis.

Après cette très intéressante visite, nous traversons la place pour visiter le musée qui renferme des objets et machines anciennes dont une curieuse armoire pour ficeler des bottes de foin. D'un seul coup, Jean tombe sur un théodolite qui lui rappellera son ancien métier : dommage il manque la lunette de visée.




Nous remercions  Micheline pour ces deux visites, très documentées.

Le pot sera pris dans le PMU du village mais Chantal n'est pas là pour faire un RAPIDO. Dommage, elle aurait pu payer l'addition. Mais tu vois on a pensé à toi !

Pratiquement nous chassons un autre groupe déjà installé, beaucoup plus réduit en effectif.

 

Merci Jean, une fois de plus tu as sauvé notre pique-nique mais il faudra revenir car le paysage a l'air superbe comme nous avons pu le supposer au travers du brouillard.

 

Merci aux photographes, Jean BOREL, Gérard CHARPY, Bruno GUERIN, Jean-Marie CHABANNE.

 

La semaine prochaine, Bruno GUERIN nous propose une balade au Val de Siagne.

 

Quelques photos en vrac :
Le groupe, au départ avant la pluieEn plein effort !
Que de vert !












Prêts au départ.
C'est au bord du lac que Jean avait prévu le pique-nique.
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 22:00
L'Adrech du BATAILLON

En l'absence des rédacteurs, c'est Jacqueline qui s'y est collée, qu'elle en soit remerciée. Gérard était absent de St Raphaël et Jean-Marie avait préféré rester au lit...Hélas, pas de photos ce qui est dommage vu le récit que nous fait Jacqueline.

Sept (cest un nombre qui porte chance) et c’est celui des participants d’une rando quelque peu humide. Bruno – Françoise – Jacqueline – Daniel  – Daniella – Chantal - Christiane

Dès que nous sommes descendus des voitures au point de départ qui avait été modifié pour des raisons d’inaccessibilité (panneaux d’interdiction d’entrée – propriété privée) et s’est donc situé près du Château, en ruines, de Grime sur la commune de Tourrettes, les premières gouttes de pluie ont commencé à tomber et là ce fut grandiose : les capes et surpantalons pour  certains ont été enfilés, Françoise le chapeau au dessus du bonnet de la cape pour la tenir – Jacqueline la casquette sous le bonnet de  la cape pour essayer de voir le paysage et surtout ses pieds,  les kway pour les autres.  Seule  courageuse ou inconsciente Christiane est arrivée en short.. court.. une genouillère un Kway et un parapluie qu’elle ne pourra fermer qu'à de rares moments…

Mais fort dommage pas de photographe ni de blogueur !

Nous voilà partis sur un bon chemin qui devait nous permettre de suivre un petit cours d’eau mais au bout de 250 m plus rien … la végétation a repris ses droits.

Demi tour et nous prenons un chemin parallèle qui nous permet de rentrer dans le bois de Tourrettes – la pluie s’est quelque peu calmée , les capes et le parapluie mis « au placard »

Nous suivons un bon chemin sableux et sans cailloux et profitons de cette accalmie des éléments pour faire la « pose banane »

Le chemin se transforme en sentier avec de belles fleurs et notamment beaucoup d’orchidées et dans le bas du vallon de Broch il devient un draoun traversé par de nombreux petits sentiers dont certains sont devenus de petits ruisseaux ce qui est la cause d’une erreur du  parcours sud – sud ouest  pris par Bruno. Sans aucun doute nous avons dû pendant ce périple « rechausser » nos capes mais nous l’avons fait si souvent…

Nous arrivons à un lac qui nous permet de reprendre la bonne direction, là une petite montée et une grande place au carrefour de chemins nous permet de nous arrêter pour le pique nique, un véhicule passe qui doit se poser des questions ???? Nous sommes installés depuis ½ heure quand la pluie recommence, tous, sauf un, avions fini notre repas, devinez qui ..?

Sauve qui peut, nous nous affublons de nouveau de nos tenues sexy et repartons sur une petite route goudronnée bordée de plusieurs propriétés puis nous arrivons sur la D4 que nous longeons sur 500 m, mais comme la chaussée n’est pas large et de plus mouillée nous restons quelque temps derrière le rail de sécurité.  Après quelques mètres nous sommes obligés de passer sur la chaussée en enjambant le rail et là moment indescriptible , Jacqueline et Chantal se prennent d’un fou rire (qui n’est pas le premier d’ailleurs) et Jacqueline se retrouve à califourchon sur le rail sans pouvoir bouger et Chantal incapable de l’aider, c’est Bruno qui est venu à son secours sans très bien comprendre le pourquoi.

Nous repartons sur une belle piste devenue spongieuse, glissante et parsemée de belles flaques d’eau dans l’Adrech du Bataillon, piste toute en sinuosité en suivant la courbe de niveau sur 2,500 kms, ensuite nous amorçons la remontée assez raide sur un chemin ne figurant pas sur la carte et arrivons au sommet, au niveau d' une ligne haute tension, sous laquelle nous essayons depuis un certain temps de passer ce qui nous oblige à faire un à  gauche et à droite pour rejoindre un peu plus loin la D56 qui nous mènera vers le château de Grime. A ce moment une averse mais pas un semblant une vraie se déchaine. Daniella qui depuis longtemps nage dans sa chaussure gauche est rassurée, la droite vient de la rejoindre et en marchant ça fait « floc..floc..floc.. »

Nous nous tenons sur un chemin parallèle à la route, mais Christiane emprunte la route, peut-être espère-t-elle qu’un automobiliste … Mais c’est sans succès.

Arrivés aux voitures Daniella doit se changer complètement : pantalon, tee shirt , Chantal qui pendant une bonne partie de la rando s’est contenté d’un débardeur alors qu’il pleuvait fortement changera celui-ci,

Enfin nous sommes ravis ce fut une très belle randonnée où nous avons vu (non pas des paysages) mais de belles végétations et notamment des cistes de Montpellier et pour nous permettre de bien en profiter Bruno nous a fait faire 17.800 km au lieu des 16.200 km prévus.

A Bagnols nous avons pris le pot traditionnel et nous sommes quittés en rêvant déjà d’une super douche bien chaude et d’une prochaine rando …sans pluie.

Merci Bruno, nous nous sommes bien mouillés mais aussi bien amusés.

La semaine prochaine, le jeudi 5 juin, Jean BOREL nous emmenera à la Cime de La COLMIANE

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