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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 13:48

Plateau de Saint Barnabé

Aujourd’hui 1er Mai, Bruno Guérin nous propose une randonnée sur le plateau de Saint Barnabé, au-dessus du col de Vence. Cette année, fait exceptionnel, le jour de la Fête du Travail est aussi celui de l’Ascension. Travail plus ascension, était-ce trop pour certains ? Bruno est déçu : nous ne sommes que neuf randonneurs sur le parking de Boulouris. Tant pis ! Nous constituons deux voitures, et en route pour le col de Vence !Il est 8h15 quand la première voiture parvient au col. Fait notable, qui mérite d’être souligné, Gérard arrive bon premier ! Grâce sans doute à ses trois copilotes : Dominique, Marinette et Nicole. Nous prenons le temps de nous réchauffer avec un bon café accompagné de petits gâteaux. Vingt minutes plus tard, Jean-Marie arrive, avec à son bord Bruno, Madeleine, Simone et Yvette. Que s’est-il passé ? Jean-Marie a suivi les indications de Bruno, qui a lui-même suivi les conseils de Jean Borel et choisi de franchir par deux fois le Var pour rejoindre Vence. Merci Jean pour tes conseils !
Sans tarder, nous entamons la descente du col de Vence.  

Nous nous dirigeons vers le Sud. Nous suivons d’abord la route puis un sentier qui traverse un paysage aride, à la végétation rase. La descente est rapide. Devant nous s’offre un vaste panorama sur la un vaste panorama sur la Baie des Anges. Le sentier longe ensuite la Combe de Barbe. Aujourd’hui nous marchons accompagnés du chant des oiseaux. Ce qui est rarissime en randonnée.
«
Il faut que l’on soit moins de dix pour entendre les oiseaux ! » « Moins de dix et sans Martine ! » ajoute une autre. (Salut Martine, on pense bien à toi ! NDLR)
Après la fraîcheur  du matin, la température monte peu à peu.

Bruno nous invite à une pause « effeuillage ». Nous n’en publions ici que la première photo. (Les photos suivantes sont disponibles sur demande)
Nous poursuivons notre descente avec toujours la mer en ligne de mire. Puis nous bifurquons vers l’Ouest . Nous voici au pied d’une longue montée qui nous conduira au hameau de Saint Barnabé.
Jean-Marie nous le dira : Le plateau de Saint
Barnabé est très connu des ufologues.  (L’ufologie est une discipline qui consiste à recueillir, analyser et interpréter tout ce qui se rapporte au phénomène « ovni »). Ces passionnés y constatent des phénomènes mystérieux. Nous ne verrons pas d’ovnis, mais soudain Bruno s’écrie « Là-bas au loin, voici la Corse ! » Aussitôt le photographe intervient. Mais ébloui par le spectacle ou par le soleil, il cadre sa photo sur un coin de ciel. Et l’on n’y verra que du bleu ! Mais nous en sommes sûrs, nous avons bien vu la Corse !
Et voici notre groupe posant (et pausant) devant les sommets enneigés. Nous poursuivons notre grimpette en admirant un paysage de « roches calcaires, aux formes mystérieuses, extravagantes, sculptées par l’action des eaux, du vent, du gaz carbonique ». Ce qui donne à ce plateau karstique (de l’allemand « karst » signifiant « pierre dure ») un visage lunaire.

Devant nous, se fondant dans le paysage, se dressent de magnifiques restanques. Bruno nous raconte : « Ces terrains karstiques ont été peuplés depuis des temps très anciens. Ils portent la marque du travail de l’homme. Avec des restes de murs ligures, de huttes de pierre ou bories (comme celle d'où sort Bruno),

de pierres entassées pour laisser place aux pâturages. On avait construit sur le plateau de Saint Barnabé des abris de moutons avec au sommet des murs de pierre pour les protéger des loups. Le chemin des loups était sur le plateau de Saint Barnabé » Heureusement aujourd’hui nous ne verrons pas plus de loups que d’ovnis !




Et voici Saint Barnabé et sa petite chapelle. Nous la trouvons charmante. Pourtant le guide nous dit qu’elle est sans intérêt : « Avec dedans une peinture médiocre et dehors son clocheton restauré : un vrai massacre ! »
   

Ces dames font une pause et sont en admiration devant deux petits chiens. Admiration réciproque ! Mais il est midi, nous poursuivons notre route qui est encore longue. Car pour ce 1er Mai, Bruno nous a choisi une randonnée de 20 kilomètres avec un dénivelé de 700 mètres ! Une demi-heure plus tard, nous nous mettons en quête d’un lieu de pique-nique. Pas question de chercher de l’ombre, il n’y en a pas ! Mais pour nous mettre à l’abri du vent, quoi de mieux qu’une doline ?(Petit rappel : Une doline est une petite dépression, créée par l'effondrement du sous-sol calcaire). A l’écart de notre piste, Bruno nous en déniche une. Mais attention les pieds ! Attention lapiés ! (Petit rappel : Les lapiés sont des roches burinées de profondes cannelures, de cavités tourmentées, séparées par des crêtes aiguës et souvent coupantes).

Nous nous installons dans notre doline et profitons d’un temps de repos bien mérité. Après le pique-nique la sieste est la bienvenue. Il fait si bon au soleil ! Hélas Bruno n’a pas sommeil. « Dans cinq minutes, nous partons ! » Et quand Bruno donne un ordre, tout le monde le suit. D’autant  qu'il arbore aujourd'hui sa casquette olympique !

Nous reprenons donc la route. Il nous reste encore 9 kilomètres à parcourir avant le col de Vence. Au loin nous apercevons la chaîne de Vallongue. Des massifs de buis jalonnent notre chemin.
Puis voici sur notre gauche le
village de Coursegoules, dont dépend le hameau de Saint Barnabé. Nous évitons le village pour grimper à nouveau parmi les sommets. Droit devant nous, voici la Colle Martine (Salut encore Martine, on pense bien à toi ! NDLR) que nous évitons pour plonger dans la Combe Moutonne. Notre chemin descend au milieu des chênes pubescents, (reconnaissables à leur écorce noirâtre et souvent crevassée), dont on voit apparaître les premiers bourgeons. Nous croisons un habitué des lieux qui nous renseigne sur les oiseaux que nous avons entendu aujourd’hui : geais, pies-grièches, etc... Il nous indique un sentier bordé de pivoines. « A un kilomètre d’ici seulement ! »

(Mais nous nous contenterons d’un petit pied trouvé à nos pieds). Il nomme les fleurs que nous avons vues. Et parle de la résistance des bergers dont nous avons traversé les terres, envers les amateurs de sport mécaniques – nous en avons croisé plusieurs  - qui dérangent les oiseaux en période de nidification.  Riches de ces informations, nous poursuivons notre route et atteignons le col de Vence, à peine fatigués. Ce fut une belle journée. Dommage pour les absents ! 

Merci Bruno pour cette très belle randonnée.

Merci aux photographes : Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.

Prochaine sortie le 8 Mai pour une randonnée à Coaraze. Jean BOREL nous propose un parcours sportif et Daniel MANGIN conduira un 2ème parcours plus facile.

Pour terminer, voici un splendide bouquet de fleurs.

A vous de reconnaître toutes ces fleurs disposées dans le

désordre : Sceau de Salomon, fritilaire, tulipe inversée, orchis de Robert, poligonatum multiflorum, pivoine.

Attention : une fleur peut avoir deux noms !


 
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25 avril 2008 5 25 /04 /avril /2008 10:00
Le BOURGUET-BRENON

   ou l'ultime gué...

 

Lorsque nous quittons St Raphaël, ce 24 avril, à 7 h du matin, le temps est couvert et lorsque nous passons devant le rocher de Roquebrune, son sommet est masqué par les nuages ! Le moral est donc dans les chaussettes et précisément, les chaussettes, nous allons en parler beaucoup aujourd'hui, mais n'anticipons pas.

Heureusement lorsque nous atteignons le camp militaire de Canjuers, le soleil apparaît devant nous. Au Bourguet, il fait beau et la température est agréable. C'est de là que Jean BOREL nous a tracé deux circuits, le 1er de 15 km et 800 m de dénivelée et le second de 12 km et 400m de dénivelée.

Le BOURGUET, minuscule village de 22 habitants sur 2500 hectares soit 1 habitant au km2 ! Notre groupe de 28 marcheuses et marcheurs représente plus que la population locale… une première.

 

Nous aurons du mal à nous égarer ici : il n'y a que deux rues dans cette charmante bourgade. De même nous aurons  également du mal à dépenser nos économies car il n'y a pas de commerçants ! Seule l'auberge communale tenue par Jacquot apporte un peu d'animation. Petite église, petit campanile et petit jacquemart, tout est petit ici.

Un calme parfait pour une cure de repos loin de l'agitation de la ville et de la pollution : l'air y est pur et vivifiant. Au Bourguet on retrouve le charme de la vie rurale : on y chasse et ramasse les champignons dans les belles forêts de pins et de chênes. Les pêcheurs pourront aussi y pratiquer leur sport favori.

Jean est un peu inquiet et recherche des sacs poubelles, qu'il ne trouvera pas d'ailleurs, quel gag nous prépare t'il ?

Après la présentation des  circuits, les deux responsables, Jean BOREL pour le 1er (18 marcheurs avec une parité absolue)et Daniel ROYER pour le second (deux marcheurs et 8 marcheuses) rassemblent leur troupe et à 8 h 30, légèrement décalés, les deux groupes attaquent le parcours.

Les deux rédacteurs et   les photographes sont dans le premier groupe, dommage.

Très rapidement, le constat s'impose : il a plu récemment et le chemin est très boueux. Une sorte d'argile blanche colle aux chaussures et rend la progression difficile. Le chemin est glissant et les bas-côtés sont recouvert d'une herbe blanchie et aplatie par les neiges de l'hiver.

Cette boue vient  des collines alentour  qui montrent cette matière très particulière que personne ne sait identifier. Devant nous, le bruit de la rivière se fait de plus en plus fort et nous débouchons devant un gué aux eaux tumultueuses. Nous comprenons subitement la recherche des sacs poubelles. Lorsque Jean avait reconnu cet itinéraire à l'été 2007, le Jabron qui aujourd'hui nous barre la route, n'était qu'un petit ruisseau sans importance !

Nous ne passerons pas directement avec nos chaussures car il faudra traverser une zone avec 30 à 40 cm d'eau. Tout le monde se déchausse, où on reparle des chaussettes, sauf Paulette qui possédait les fameux sacs poubelles, et si l'eau est bien fraîche, tout le monde traverse sans problème, ces dames aidées galamment  par Jean.

L'une d'elle, en déséquilibre, piquera le pied de Jean avec l'extrémité de son bâton, sans gravité heureusement. Pendant que nous sèchons nos pieds du mieux possible, le second groupe arrive sur l'autre rive et c'est Yvette qui attaque bravement la traversée.

 

Nous quittons Daniel et son groupe pour reprendre notre progression car nous avons 4 km de plus à parcourir et surtout nous avons à grimper jusqu'au sommet de Clare à 1266m.
Nouvelle traversée d'un petit ruisseau, sans déchaussage ce coup-ci. Paulette jubile, elle adore les randos où il se passe quelque chose : vive l'Aventure.
Après la pause "banane" nous attaquons la montée en coupant les lacets du chemin principal. Le sentier n'est pas trop mauvais mais la pente est raide et il faudra près d'une heure pour atteindre le sommet où une croix de bois a été érigée. Jean s'est dévoué pour porter le sac d'une marcheuse fatiguée. La vue est superbe et tout en bas à l'entrée du village de BRENON nous apercevons le groupe de Daniel.

Jean fera de grands gestes et hèlera nos compagnons mais nous sommes quand même très loin.

 

 

Le second groupe a pris une bonne avance sur nous. La rumeur nous apprendra que Daniel a "simplifié"son itinéraire, empruntant un morceau de route, "pour épargner ses équipières" . Jean-Marie , après la réunion des deux groupes, taquinant Daniel à ce sujet, sera pris à parti par ces dites équipières qui défendirent leur guide.

 

 Revenons au premier groupe pour lequel ce sera  la principale difficulté de la journée (en dehors des gués !) : la descente vers BRENON. Descente effectivement difficile avec un pierrier impressionnant.
C'est vraiment un chemin où il faut se laisser aller, sans crispation et effectivement tout le monde se retrouve sur un replas avec seulement une égratignure au doigt de Ginou, une épine malveillante, rapidement soignée par Jean. C'est le début des hépatiques (hépatica nobilis), ces jolies petites anémones sauvages, bleues qui blanchissent en viellissant (comme nous).
La pente devient plus facile et très rapidement nous gagnons un large chemin bien détrempé sur lequel GINOU- encore elle, pas de chance- va glisser et se retrouver à terre, sans bobos et même sans salir ses vêtements. Maintenant Jean est déchaîné, il mène un train d'enfer. Est-ce la perspective de retrouver l'autre groupe ou bien le besoin de rattraper le retard pour le rendez-vous à la faïencerie ?

 

Oui, nous venons de tout là-haut !
Enfin, voici BRENON(Brenoun en
occitan provençal dans la norme mistralienne) , sa bergerie, ses moutons et sa faïencerie où nous accueille Mireille, l'artiste locale. Originaire du village où sa famille représente75 % de la population (20 habitants , et pourtant c'est une commune !) Mireille peint et cuit la faïence selon plusieurs styles, de Moustiers à Marseille.
 

Jean est reparti à toute vitesse pour rejoindre le second groupe. La jonction se fera devant l'Eglise et les ruines du château détruit au début du 20 ème siècle où le groupe de Daniel nous attend.
















Jean et Daniel MANGIN nous font une démonstration
de labour et  avec nos dernières forces, nous grimpons au rocher qui surplombe  le cimetière…où il y a beaucoup de places disponibles.

Puis nous poursuivons la descente suivie d'une remontée brutale afin d'éviter une ferme inhospitalière (dixit Jean qui en a fait l'expérience) pour atteindre enfin la rive du Jabron afin de prendre notre pique-nique bien mérité, au soleil et avec le bruit de la rivière en fond sonore.

 

 

Nos joueurs de cartes ont recruté Catherine pour compléter leur équipe et manifestement, il fait moins froid qu'à Notre Dame du Glaive, la semaine passée, et Denise n'a pas utilisé sa capuche. La consultation de la carte amène Bruno et Jean-Marie à estimer que nous avons encore au moins trois gués à traverser. Quant à Jean il prétend qu'il n'y en a qu'un seul et qu'il est cimenté. A voir.

Nous remontons le lit du Jabron par une large piste et…tombons sur le gué, cimenté il est vrai mais complètement recouvert d'eau avec un violent courant. Genenviève, en digne "gazelle", le traversera à pied, presque secs, mais sur une zone glissante; Jean recommandera de passer un peu plus haut dans 30 à 40 cm d'eau.

A nouveau nous nous retrouvons les pieds dans l'eau qui semble, de l'avis général, moins glacée que ce matin. Certains pensent que nous pourrons nous baigner dans le prochain gué ! Jean fera traverser, sur son dos, Frédérique et les deux Nicole. Décidément, il est en forme aujourd'hui…et combien dévoué !



Pas rassurée Nicole,   la monture a pourtant l'air   solide !







Alors que tout le monde est installé sur la piste pour se rechausser, un petit plaisantin lance :"voiture". Personne ne bouge car tout le monde a compris la plaisanterie mais lorsque pour la seconde fois le même cri retentit, il y a effectivement une voiture qui veut franchir le gué et il faut rapidement rejoindre les bas-côtés.

 

Nous reprenons notre progression à vive allure, en logeant le "Torrent d'Evoulx" qui charrie beaucoup de cette terre blanchâtre dans laquelle nous avons pataugé ce matin. Le ciel s'est couvert de vilains nuages noirs. Encore trois gués à traverser dont deux sur des passages aménagés, le dernier sans difficulté,  et nous abordons "l' ultime"montée avant de retrouver le village.

Jacquot, l'aubergiste, nous a préparé une grande tablée avec de jolis nappes très colorées; après s'être débarrassés de nos chaussures nous prenons notre pot traditionnel avec quelques surprises sur les Perrier , thé et  chocolat ! Jean en profitera pour négocier le repas qu'il organisera pour  une rando de début Octobre.

 
Merci Jean pour cette belle journée, très animée et appréciée de tous.

 La semaine prochaine, le jeudi 1er Mai, Bruno GUERIN  nous a préparé un circuit de 20 km sur l'étrange plateau St Barnabé, au-dessus de Vence. (voir le lien à ce sujet)

 Merci aux photographes : Gérard CHARPY, André TUPIN et Jean-Marie CHABANNE.

Encore quelques photos :

 Toujours aux petits soins pour ses marcheuses, notre guide!











           Echantillons des faïences de Mireille.


Oui, c'est là haut que nous allons : 1266 m.
























Le rendez-vous de BRENON. L'Eglise, le rocher et les ruines du chateau...et le lampadaire.




 





























Le Jabron
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19 avril 2008 6 19 /04 /avril /2008 09:17

Le Thoronet - Cabasse

Aujourd’hui Bruno Guérin nous proposait une randonnée sur les crêtes de la Montagne Sainte-Victoire, chère à Cézanne. Rendez-vous à 7 heures sur le parking de Boulouris. Hélas la météo prévoit du vent, un ciel très nuageux et probablement des averses l’après-midi. Bruno décide donc très sagement de renoncer à la Sainte Victoire. Il nous emmène randonner entre l’Abbaye du Thoronet et le village de Cabasse.
Nous voici donc sur le parking de l’abbaye, un groupe parfaitement équilibré (10 randonneurs, 10 randonneuses) et plein de courage. Car du courage il en faut pour affronter un temps très incertain, sur une distance de 20 km, avec un dénivelé de 680 mètres.
Avant le départ, Bruno nous décrit les merveilles qui jalonneront cette rando : l’abbaye du Thoronet, un ancien prieuré de moniales à Cabasse et la chapelle de Notre-Dame-du-Glaive.

  Cinq minutes plus tard nous en avons fini avec l’abbaye du Thoronet, dont nous n’aurons visité que le parking. Pourtant, avec ses soeurs, Silvacane et Sénanque, l'Abbaye du Thoronet est l'une des trois merveilles cisterciennes de Provence. Ceux qui ne la connaissent pas sont invités à revenir. Elle vaut le déplacement.
Il est 8 heures et quart, nous attaquons notre marche en longeant une ancienne carrière de bauxite. (La bauxite, minerai d’aluminium, reconnaissable à sa couleur rouge, fut découverte en 1821 aux Baux-de-Provence, d’où son nom. La production française cesse au début des années 1990.)Puis nous empruntons un sentier qui monte, qui monte.  Excellent pour nous réchauffer car le temps est couvert et l’air frisquet. Profitant d’une pause, Bruno initie Nicole aux joies de la cartographie et de l’orientation. Chercherait-il à recruter une accompagnatrice ?
Tout à coup le soleil laisse pointer ses rayons au travers des nuages.

Profitons-en pour prendre une photo du groupe !

A présent nous descendons vers Cabasse et la vallée de l'Issole. Un grand pont enjambe les flots tumultueux de cette rivière qui après avoir traversé Cabasse, va se jeter dans le lac de Carcès.
Dès l'entrée dans la ville, Bruno s'adresse à une dame âgée : "
 Le prieuré, s'il vous plait, madame !" "Je ne connais pas" répond la Cabassoise.

Nous découvrons alors, sculptée à l'angle d'une rue, une paire de ciseaux. C'est évident, elle nous indique le chemin. D'autres Cabassois nous voyant hésitants, nous renseignent : " Allez là derrière, il y a un jardin !" Nous pénétrons dans un minuscule jardin qui jouxte ce qui pourrait bien être l'ancien prieuré.

Bruno nous conte alors l'histoire de Cabasse. "Le village de Cabasse est la véritable capitale préhistorique du Var. Occupées dès le néolithique, les grottes percées dans la falaise qui domine la vallée sont riches de traces de vie et d'industries primitives. On y découvre de nombreux menhirs et dolmens". L'église St Pons (XVè siècle) possède l'un des plus beaux retables de Provence. Si beau que nous ne le verrons pas, l'église étant fermée.
Il est temps de repartir. 

Nous grimpons sur le flanc Ouest de la vallée de l'Issole.  Puis nous empruntons le chemin dit "des Résistants et des Parachutages". Il nous conduit au monument érigé en l'honneur des Résistants du Maquis du Défens. 
Nous dominons le village de Cabasse. Puis nous abordons un sentier en sous-bois qui descend vers la vallée de l'Issole.
Jean-Marie, toujours à l’affût des petites fleurs, nous invite à admirer des bouquets d’euphorbes :

Euphorbia acanthothamnos (euphorbe hérisson) et Euphorbia characias, sans préciser laquelle (il en existerait 2000 espèces !).
La descente se fait plus rapide, l'horizon se dégage un peu.         Nous découvrons l'immense falaise qui surplombe la vallée. Puis nous atteignons un vignoble que nous longeons.

Le groupe s'arrête et contemple les ruines d'une vieille demeure. On raconte que ses occupants y connurent une fin tragique. Mais nous n'en saurons pas plus…  Nous poursuivons notre chemin en sous-bois puis atteignons l'Issole que nous franchissons à nouveau. Nous voici à présent sur la route. "Marchez à droite du rail de sécurité !" Tout le monde obéit, mais bientôt le passage se rétrécit au point que nous risquons de dégringoler en bas du talus. Tant pis, marchons sur la chaussée ! Puis il nous faut descendre – et non dégringoler - dans le ruisseau en contrebas. Nous y parvenons non sans quelques frayeurs. Nous grimpons à travers les broussailles jusqu'à atteindre un sentier praticable. Il est  midi passé, nous crapahutons depuis déjà quatre heures et commençons à avoir faim. Heureusement voici la chapelle Notre-Dame-du-Glaive, située sur un vaste terrain plat couvert de chênes verts. Au fond nous découvrons une vue splendide – bien que très embrumée - sur les gorges de l'Issole, les massifs environnants et les friches des mines de bauxite. Il règne en ce lieu une sérénité impressionnante (*).
Chacun s'installe,  

au pied d'un arbre ou sur ce qui ressemble à des sièges de pierre. Après le pique-nique, nous laisserons le temps aux "taroteurs" de faire quelques donnes. On les voit ici bien emmitouflés. Ferait-il frais ? Le soleil, malgré de timides percées, continue à nous bouder. Mais et c'est le principal, il ne pleut pas ! 

 Bruno invite Michel à nous conter l’histoire de l’Oustau dei Fado, la Maison des Fées. "Les sarrasins détruisirent Matavo – ancien nom de Cabasse - et s'établirent au Castel-Sarrin (c'est-à-dire sarrasin). Le mardi de Pâques 760, ils attaquèrent les Cabassois réfugiés dans les grottes de la Maison des Fées. Les combats s'éternisant, ceux-ci prièrent Notre-Dame qui apparut alors, lumineuse et terrible, affolant et faisant fuir les infidèles. En reconnaissance une chapelle fut érigée en ce lieu solitaire et escarpé". Michel, juché sur sa tribune, se révèle un excellent orateur. Son public l'écoute religieusement, comme le montre bien la photo !
En réalité, tout le monde semble pressé de rentrer. Nous prenons donc la route du retour, à un rythme soutenu, toujours dans la crainte d'une averse. Nous passons par des hauts et des bas, de vraies montagnes russes. Avant de rejoindre le chemin qui descend vers l'abbaye du Thoronet. Emportés par notre élan, nous n'aurons qu'une vision fugitive de l'abbaye. Et nous parvenons à nos voitures, fourbus mais heureux ! 

Merci Bruno pour cette belle randonnée. Et peu importe le temps maussade, les randonneurs ont dans le cœur le soleil qu'ils n'ont pas dehors. (**) 

(*) Extrait du site http://www.provenceweb.fr/f/var/cabasse

(**) Inspiré du ch’ti Enrico 

Merci aux photographes : Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY.

Prochaine sortie le 24 Avril pour une randonnée dans la Vallée du Jabron avec Jean BOREL.

 Encore quelques photos ?

 

 








Denise et Ginou flânent en queue de peloton.


Mais où est donc passé le serre-file ?
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