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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 22:00

SILLANS-LA-CASCADE.

 

"J'y vais ou j'y vais pas ?" C'est bien sûr la question que nous nous sommes tous posés en regardant les prévisions météorologiques en début de semaine. Pourtant il faudra bien y aller car Jean BOREL nous a conviés à un déjeuner au Restaurant des Pins à Sillans-la- Cascade. Mais irons-nous à pied, ou en voiture ? Pourtant ce sont 34 marcheuses et marcheurs qui se rassemblent sur le parking de Salernes.

Salernes est célèbre pour ses tomettes hexagonales qui recouvrent la plupart des sols dans les maisons provençales. Ce sont des carrelages en terre cuite, émaillée ou non, faite d'un mélange de cette terre rouge et ferrugineuse à d'autres sortes de terre.
15 fabricants très créatifs  produisent constamment leurs carrelages qui sont connus dans le monde entier


 Enfin pas tout à fait car Gérard et ses "trois femmes" nous ont refait le coup du 6 mars (voir "Les crêtes de Cogolin"). Par ailleurs au dernier moment, une douloureuse sciatique avait bloqué la trente cinquième participante.

 Les dames, n'ayant pas la majorité, ce qui est rare, il y eu, c'est de bonne guerre, des sous-entendus sur la participation masculine liée au " restaurant"…

Nous accueillons  Claude ROUZIES, responsable des marches intermédiaires du lundi et Micheline, son épouse, qui, une fois par an, se joignent à nous.

Gérard ayant rejoint le groupe, nous partons pour un parcours de 16 kms et 595 m de dénivelée. Il fait doux mais le ciel est bien couvert. Les photographes ne vont pas être gâtés.

Jean n'a pas sorti son grand chapeau noir, nous devrions donc échapper à la pluie !

Petite mise en forme, sur le plat, le long de la rivière avant d'attaquer une montée très raide mais heureusement assez courte.

Très rapidement nous atteignons le plateau et nous quittons l'itinéraire pour une petite incursion dans les bois, vers la Chapelle de La CROIX SOLLIES, où se fera la pause "banane". Nous ne sommes plus à l'abri du vent et il fait un peu frisquet ce qui entraîne un rhabillage rapide. Joli point de vue sur la plaine fermée par la Montagne du SERRE qui a fait l'objet d'une précédente rando, comme nous le rappelle Jean.
 
Quelques buissons de cistes à feuilles de sauge, particulièrement bien fleuris.

 

 La chapelle ne semble pas beaucoup intéresser les marcheurs; il faut dire qu'elle est en ruine sauf sa façade et ses clochetons datant de 1874. La toiture s'est effondrée mais on voit encore les restes de la voûte en briques rouges.

 

Nous repartons sur un chemin large et facile, tellement facile que notre guide se retrouve en fin de peloton. Après une petite grimpette, nous abordons la descente vers la vallée de la Bresque. C'est alors que Jean, se référant aux difficultés d'un précédent passage (chemin boueux et glissant) propose, pour ceux qui le souhaiteraient, d'éviter le bord de la rivière en restant sur le chemin supérieur, avec rendez-vous au pied de la cascade. Huit marcheurs, guidés par Camille vont faire ce choix qui finalement ne s'avèrera pas si facile, CAMILLE ayant eu fort à faire avec la salsepareille.

Le second groupe se retrouve rapidement au bord de la rivière où une équipe de jeunes a installé deux câbles pour la traverser, d'où une très joyeuse ambiance.

Finalement le sol est bien sec et malgré les difficultés du chemin et grâce aux racines apparentes, tout le groupe progresse, parfois en s'accrochant aux lianes. Non, n'imaginez pas la forêt tropicale !


Un régal pour les yeux et les photographes "mitraillent" devant chacune des petites cascades qui jalonnent le cours de la Bresque. Sur l'autre rive, quelques bienheureux ont installé leur logis, mais gare aux rhumatismes car le secteur est quand même humide.


Tout en montant et redescendant sur un sentier qui a été tracé naturellement par le passage des promeneurs, nous atteignons la grande cascade qui tombe de 42 m de haut. Bien sûr, ce n'est pas IGUAZU en Argentine… mais cette chute d'eau est quand même bien jolie avec son petit lac.
Par temps ensoleillé, la couleur de l'eau est d'un bleu laiteux et il n'est pas rare d'y voir un arc-en-ciel. Hélas aujourd'hui, le soleil n'est pas de la partie.


Alors que ce lieu est quand même l'attraction du village, nous allons rencontrer de nombreux panneaux de ce type en interdisant l'accès ?

 


Après un petit topo de Jean sur le village de Sillans, nous reprenons le chemin du village où nous attend notre restaurant.

 

Par sa rivière, ses opulents ombrages, ses cascades et ses vastes prairies, Sillans a beaucoup d'attraits pour séduire ses visiteurs. Le village a gardé son aspect médiéval particulier, resserré sur lui-même il a un peu l'allure d'une grosse ferme dont la place centrale serait la cour intérieure. On peut y admirer :

 
  • L'église St Etienne (XVIIème), son joli porche et ses pierres apparentes.
  • Les remparts avec leurs belles tours et des créneaux du XIème.
  • Le château, en rénovation depuis son acquisition par la commune.
     


Le chemin est bordé d'un superbe vieux mur constitué de pierres de calcaire à la surface tourmentée. Il est d'autant plus remarquable q'il a été réparé avec le même matériau prouvant ainsi que la carrière existe toujours.

Autre particularité, deux énormes platanes, dont vous pouvez imaginer la taille grâce à Yvette. Autrefois, il y en avait

trois, mais le plus éloigné du chemin a été coupé, certainement il y a peu de temps : dangereux, gênant ou malade ?

 

Petit débat sur une petite fleur blanche, identifiée par Jean-Marie comme une "Dame Blanche", en fait appelée "Dame de 11 heures" (Ornithogalum umbellatum) que nous avions déjà rencontrée au Mont Lachens… et que l'on retrouve aussi dans nos jardins à l'état sauvage.



Enfin, pour les affamés, le restaurant des Pins nous accueille pour un déjeuner qui s'avèrera très fin, mais pas assez arrosé selon certains.

 

 

 

 

Vers 15 heures, départ pour le retour à Salernes en empruntant l'ancienne voie de chemin de fer en passant par le haut de la cascade. Le surplomb est assez impressionnant, les fameux 42 m que nous avions au-dessus de nous ce matin sont maintenant en-dessous (évident Jean-Marie !). Est-ce cela qui a retenu nos marcheurs de profiter du paysage car nous les avons sentis un peu sur la réserve ? Dommage.

 

 

Le soleil semble être installé à Salernes et nous le retrouvons rapidement sur le tracé du chemin de fer où nous circulons parfois entre des zones rocheuses qui ont été taillées à la main. Une fin de rando comme ça après un "restaurant", c'est l'idéal. Le petit train de l'époque ne pouvait pas franchir de pentes trop raides et nous en profitons.

Une courte traversée de la zone industrielle nous conduit ensuite au lit de la Bresque que nous avons retrouvée.
Elle coule, tranquille, le long des vieilles maisons du village, étroites et hautes. Quelques poissons folâtrent parmi les rochers.

 

 
 Voilà, nous retrouvons nos voitures et après avoir changé de chaussures nous allons prendre notre pot sur la place du village, très provençale avec de superbes platanes.
Le  café s'appelle le Café des Négociants et s'enorgueillit de l'appellation, "Famille FENIANT de père en fils depuis 1936…" 

 

Merci  Jean pour cette superbe balade qui a permis à beaucoup d'entre nous de découvrir les rives de la Bresque.

 Merci aux photographes Gérard CHARPY, Francis OUDART, André TUPIN et Jean-Marie CHABANNE qui malgré la mauvaise lumière ont réussi de très belles photos. Leur intense production a causé bien du souci au rédacteur pour choisir celles qui ont été publiées.


 
La semaine prochaine, le jeudi 17,  Bruno GUERIN nous conduira à la Sainte-Victoire jusqu'à la fameuse Croix de Provence.

Deux petites photos insolites :
Où Francis est-il allé chercher cette image ?


Pourquoi le fond du pantalon de Dominique interesse-t'il toutes ces dames ?
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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 17:00

St.CEZAIRE-Le vallon des GOURDS

Nous voici revenus dans les Alpes-Maritimes que nous avions délaissées depuis quelques temps. La durée du jour et le changement d'horaire nous permettent ces déplacements un peu plus longs.

C'est à St.Cezaire sur Siagne (village du Var, rattaché aux Alpes-Maritime en 1860) que Bruno GUERIN a rassemblé 28 marcheuses et marcheurs pour 13 kms et 520 m de dénivelée. Il fait beau et doux, la météo est très favorable, la journée devrait être "sympathique". Nous retrouvons les "petits nouveaux", Sylvette et Guy, qui viennent de Vierzon. Ils nous avaient déjà accompagnés au Vallon de la Camiole. Nous leur souhaitons la bienvenue.

 

 

Passage sur la terrasse qui surplombe la Siagne : impressionnant !

 

 

Alors que Bruno décrit le circuit en présentant le profil selon une technique très particulière,
Yvette et Catherine s'intéressent vivement à la table d'orientation. Pour ne pas trop effrayer ses marcheurs, Bruno imprime ses profils en "paysage" et non en "portrait", ce qui atténue les pentes. Malin notre Bruno, mais nous t'avons démasqué ! Puis nous cheminons dans le village aux petites rues très jolies jusqu'à l'église où Bruno nous fera son premier exposé "culturel".  

 

 

Bien qu'aucun texte ne puisse le confirmer, il est vraisemblable qu'étant donné la présence romaine pendant plusieurs siècles dans ce village on lui attribua un nom qui, selon l'Abbé Meyronet, était Castra Caesaris. Les moines de l'Abbaye de Lérins, propriétaires dès le 9ème siècle profitant de l'homonymie et dans un souci d'harmonisation, modifièrent César en Césaire rendant ainsi hommage à l'un des leurs devenu évêque d'Arles en 500 et qui fût par la suite béatifié. C'est ainsi qu'apparut Saint Cézaire.

La conjonction du piton rocheux et de la rivière Siagne en fait un lieu privilégié et a toujours attiré les hommes. Un ensemble de mégalithes, constitué d'une dizaine de dolmens dont deux ont été classés monuments historiques, ainsi que cinq camps (oppidums), prouve l'existence d'une population sédentarisée depuis le néolithique.

 Au 9ème siècle, les moines de Lérins acquièrent les terres du village qui prend alors son nom définitif. Organisés en Prieuré, ils poursuivent l'action des romains : la culture, l'éducation, et les soins portés à la population. La chapelle Notre Dame
de Sardaigne, construite sans doute sur les restes d'une ancienne abbaye devient l'église du village.

Au XVIème siècle, l'économie est florissante, la population augmente (plus de 500 habitants), on construit hors les murs du village médiéval. Les moulins sur la Siagne sont très actifs, blé et  huile d'olive.

 Le 19ème siècle apporte un développement des activités : aux moulins à farine et à huile s'ajoute un moulin à papier. Le Docteur Maure, Maire du village, préside à la construction du canal de la Siagne apportant par la même occasion l'eau au village. Celui ci s'étend entre les remparts et le cimetière et possède enfin sa forme actuelle .*

 Ne croyez pas que Bruno fasse la circulation devant le porche de l'Eglise du village… non, simplement avec ses bâtons il nous indique la direction de différents sites !

 C'est maintenant l'heure de s'engager sur notre circuit, par une descente assez raide mais adoucie par des lacets.

Derrière nous, tout en haut, les maisons du village sont accrochées à la falaise. Nous atteignons un ancien lavoir et nos compagnes, bien heureuses d'avoir des machines à laver, imaginent ce que devait être la vie des lavandières qui remontaient leur linge par le chemin que nous venons d'emprunter. Gérard nous fera sa photo de groupe habituelle…en vue plongeante.

Mais nous sommes déjà à la balise 8 et il faut remonter à 400m. Montée raide, mais courte, en sous-bois ( peuplement de pins et surtout de chênes-verts) qui nous conduit à un premier plateau où nous retrouverons un paysage typique de Provence, restanques et oliviers : plaisir des yeux.

Pause banane où nous retrouvons notre "maillot jaune" de la rando de Signes. Sûr, on ne la perdra pas ! D'ailleurs certaines vont suggérer d'en faire l'uniforme des marcheurs du Cercle de Boulouris.

La marche sur le plateau est agréable, il fait doux, pas de vent, paysage bucolique : pourvu que ça dure. Premières cistes roses, dites à feuilles de sauge.  Hélas, les bonnes choses ont une fin et nous attaquons une descente très raide qui va nous conduire à la côte 150, altitude mini de la journée.

Nous traversons le canal qui approvisionne en eau les villes de Grasse et de Cannes, ce qui permet à notre ami Albert de parler de "l'eau grasse". Il est en forme ce matin !  Au lieu-dit  "les Gourds",     rassemblement du groupe qui s'était un peu dispersé dans la pente. Maintenant, il fait chaud et nous nous engageons dans un sentier étroit qui longe une propriété. C'est le morceau de choix de la journée qui en un kilomètre va nous faire remonter à 380m. La montée est ralentie par le franchissement de quelques petits murets et lorsque nous atteignons le canal, le plus dur est fait.




Non, Yvette, il ne faut pas plonger !

Le reste de la montée sera sérieux mais sans plus et après un passage en plein soleil –petite pensée pour le reste de la France sous la pluie- Bruno nous arrête pour le pique-nique. Alors que dans les récentes randos, nous recherchions le soleil pour nous installer, aujourd'hui, c'est l'ombre qui nous attire.

Nos nouveaux amis de Vierzon nous régalent de crottin de Chavignol et d'un petit vin blanc de Sancerre, délicieux. Ils sont définitivement adoptés dans le groupe ! Ne croyez pas que Jacqueline et Bruno n'aient pas trouvé de place, ils ont simplement choisi le confort, relatif, de boîtiers électriques.






Oui, les deux rigolos, vous êtes bien sur la photo, le photographe ne s'était pas intéressé qu'aux filles, malgré vos allégations.

 

Derrière nous s'étend une superbe oliveraie, en restanques. Des petits curieux vont y découvrir des asperges sauvages, au stade idéal de développement pour accompagner une bonne omelette. Et chacun de donner sa recette. Martine, qui ne connaissait pas, a fait une bonne récolte et en est assez fière. Espérons qu'Alain appréciera.

Comme d'habitude, nos joueurs de carte se sont installés sur un rocher. Où est leur magnifique tapis de jeu, ourlé à la main, de la semaine passée à Comps ?

Bruno donne le signal du départ et il y a encore un peu de montée pour atteindre le plateau de l'Aspé. Superbes ces oliviers!

Il reste environ 5 kms pour retrouver St.Cézaire. D'un seul coup, toutes les restanques sont couvertes de dimorphotécas sauvages. La fin de la rando sera facile et c'est dans les faubourgs du village que nous découvrirons le puits de la Vierge.

Bruno nous expliquera qu'il existe, de l'autre côté du village, un ensemble de neufs puits du même type qui dateraient de 1500 environ, bien que dits "puits romains". Il fait chaud et une petite pause à l'ombre est la bienvenue, n'est-ce pas Mesdames.
Encore un petit effort pour atteindre le cimetière et sa chapelle, typiquement provençale et datant du 12 ème siècle,
où a été installé, face à l'entrée, un sarcophage d'époque gallo-romaine, portant des inscriptions qui ont été révélées, il y a peu de temps, par un groupe d'archéologie locale. Il aurait été destiné à un jeune homme de 17 ans.

Voilà c'est fini, nous nous retrouvons sur la place du village pour notre pot traditionnel.


 

 


Merci Bruno pour cette belle journée passée dans cette région que tu apprécies fort. Le plateau entre St Cézaire et St Vallier est ton terrain de jeu préféré n'est-ce pas ?

Merci aux photographes Gérard CHARPY et Jean-Marie CHABANNE.

La semaine prochaine , Jean BOREL nous conduira à Sillans-la-Cascade...avec restaurant !

*http://www.saintcezairesursiagne.com/


Quelques images bucoliques :
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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 18:00

    LE CIRCUIT DES TROIS CHAPELLES
     COMPS SUR ARTUBY - 27 mars 2008        

2008-3-27-COMPS--12--copie-1.JPG Pour cette dernière rando du mois de Mars, Jean BOREL nous présente une petite nouvelle, YVETTE, une de plus, il va falloir mettre des numéros.  Bienvenue à YVETTE.

Par contre, nous n'aurons pas Bruno avec nous car sa cinquième lombaire lui a joué un mauvais tour. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement : n'oublie pas, BRUNO, tu nous emmènes à St.Cézaire la semaine prochaine !

S'il fait un peu frais à COMPS/ARTUBY à 9 h du matin, il y a beaucoup de ciel bleu et quelques cumulus sympathiques. Jean nous présente la carte et le profil, 14 kms et 500 m de dénivelée. Les 21 marcheuses et marcheurs admirent  la nouvelle présentation avec des couleurs différentes pour les montées, les descentes et le plat (pour ce dernier, dans la région, les imprimantes ne consommeront pas beaucoup d'encre verte !) .

Aujourd'hui, Jean va innover en nous proposant de découvrir le village et ses particularités, les chapelles St.Jean et St.André situées sur une butte .  Le village se développe aujourd'hui en contrebas de cette butte, les quartiers médiévaux qui s'étendaient juste au dessous de l'église ont disparu, comme son château et ses remparts. 

2008-3-27-COMPS--13--copie-1.JPGLa chapelle St Jean, très bien restaurée est complètement vide.   Elle est  attribuée aux Templiers qui possédèrent les lieux. Juste au-dessous se trouvent les gorges de l'Artuby. Au sud s'étendent de vastes pentes peuplées de buis, elles sont actuellement incluses dans le champ de tir de Canjuers. Mais nous reparlerons de ce dernier.

 

 Le groupe se dirige ensuite vers la chapelle St André en passant par une plate-forme d'observation qui permet à Gérard de réussir une très belle photo de groupe sur un fond de montagnes enneigées. 2008-3-27-COMPS--6--copie-2.JPGNous surplombons la chapelle St André dont le clocher-tour est doté, sur ses arêtes, de tuiles vernissées dites «tuiles à loups». De petits bulbes creux percés occupent leur dos, le souffle du vent du nord qui les traverse, émet un sifflement dont la tradition rapporte qu'il éloignait les loups. L'abside est pour sa part coiffée des lauzes qui devaient autrefois couvrir l'ensemble de l'édifice. Cette chapelle semble encore "en activité". 

2008-3-27-COMPS--14--copie-1.JPG


L'autel est surmonté d'un décor floral en trompe l'œil.2008-3-27-COMPS--15--copie-1.JPG

V
oilà, notre première partie culturelle est terminée pour l'instant et nous attaquons maintenant la partie sportive par une montée douce et régulière. Ce sera alors le temps de  la séance "effeuillage" traditionnelle et de la pause "banane" qui ne l'est pas moins. A ce sujet et devant le développement de la consommation de ce fruit exotique qui a permis de baptiser cette habitude, certains réclament des achats groupés pour les de marcheurs du Cercle de Boulouris...vive le pouvoir d'achat !

Le chemin que nous parcourons est large, sans cailloux qui roulent sous les pieds. Jean  préfère pour sa part des sentiers plus étroits et raconte que lors de sa reconnaissance, il y avait encore des traces de neige et que ce "boulevard" était très boueux. Aujourd'hui, il est bien sec et sa largeur permet de bien faire marcher les langues  ( une majorité de dames aujourd'hui)et il s'en raconte au cours de ces randonnées, mais le rédacteur n'est pas là pour "cafter", encore que ...

Jean nous fait découvrir le Mont LACHENS -on n'est toujours pas au clair sur la prononciation (?) -et quelques jolis reliefs au dessus de Castellane qui lui donnent l'envie d'aller reconnaître un nouveau circuit par là-bas, un de ces jours. C'est pourtant vrai que ces petites montagnes sont belles.

Sur les dernières centaines de mètres avant d'atteindre le point culminant de la journée, la pente devient plus sévère et au regroupement au lieu dit "Le FAYET" il y a quelques retardataires qui ont tiré la langue. 2008-3-27-COMPS--16-.JPGJean en profite pour faire un petit topo sur le camp de Canjuers dont nous longeons la limite nord avec ses sympathiques panneaux rappelant que nous risquons de rentrer dans une zone, militaire, dangereuse suite aux tirs d'artillerie et aux engins non explosés... et interdite de ce fait.

D'une altitude moyenne de 800m, le plateau de Canjuers est divisé en deux grandes parties: le Grand Plan de Canjuers long de 15km vers l'est  large de 10km et le Petit Plan de Canjuers long de 5km vers le nord et large de 2km. Le plateau est encerclé par des chaînes de montagne comme le Grand Margès (1577m) au nord- souvenez-vous les 13 marcheur(se)s  de la saison dernière-  le Mocrouis (1061m) à l'ouest, la serrière de Lagne (1118 m), le collet de l'Aigle (1118m) et la montagne de Barjaude (1173) au sud.

2008-3-27-COMPS-1--copie-1.jpgSur le plateau, la végétation est rare car son sol est très aride, elle est surtout composée de garrigue (petits buissons, herbes et plantes aromatiques). Les forêts sont présentes sur les montagnes alentours. Les arbres sont majoritairement des chênes pubescents (33% de la végétation), des pins sylvestres (25%) et des pins d'Alep (20%). C'est aussi un lieu de spéléologie: c'est l'un des plus grands bassins d'eau souterraine d'Europe, grâce aux nombreux avens.

Appelé "Campus Julii" lors du passage de Jules César pour la conquête de la Gaule, le plan conserve notamment plusieurs bornes milliaires romaines. Le plan est aussi un important lieu de fouilles archéologiques. Il y conserve de nombreux fossiles datant du Jurassique et du Crétacé (et des traces de dinosaures)

Durant le printemps et l'été 1944 le plateau de Canjuers a servi de base au "maquis Vallier", le maquis Armée secrète du Var. Un maquis FTP, le "Camp Robert" était basé à Aups tout près de là.

Le Camp de Canjuers et son polygone de tir sont des terrains militaires dont l'entrée est contrôlée et strictement interdite. Deux routes le traversent, avec interdiction de s'arrêter. Créé en 1970, avec ses 35 000 ha de terrain, dont 14 hectares de camp bâti, le camp de Canjuers est le plus grand champ de tir d'Europe occidentale. Déjà partiellement utilisé entre les deux guerres, il sert actuellement à l'instruction aux unités françaises et étrangères avec 2 500 personnes permanentes et 100 000 hôtes par an. On y tire 75 000 obus, 1 000 missiles et 1 600 000 projectiles de tous calibres en 330 journées de tir par an. En outre des batiments spécialisés, cinq aires de bivouac et des fermes aménagées confèrent une capacité de logement de 5 600 places pour 100 000 hôtes de passage par an. Il est particulièrement dédié à l'entraînement au tir (missiles, artillerie, hélicoptères, chars, etc.) Il est d'ailleurs, le seul champ de tir en France permettant les tirs d'exercices de lance-roquettes multiples (LRM)
Treize villages ont cédé des terrains pour le camp et le village de BREVES, sur la route de Bargème, a été complètemebnt abandonné.

 Heureusement, il semble qu'aujourd'hui il y ait peu de tirs, car nous aurions été  aux premières loges !

Cet exposé nous a permis de reprendre notre souffle et maintenant nous allons descendre jusqu'au point pique-nique repéré par Jean lors de sa reconnaissance.

2008-3-27-COMPS--17--copie-1.JPGA l'est le ciel se couvre de plus en plus de gros nuages noirs. Au-dessus de nous, le soleil joue un peu avec les petits cumulus mais dans l'ensemble, il domine.

Face à  nous, la chaîne de montagnes enneigées est magnifique.2008-3-27-COMPS--8--copie-1.JPG

Nous découvrons notre coin pique-nique, avec tables et bancs, mi-ombre mi-soleil, à l'abri du vent, super ! Quelques réfractaires préfèrent le contact avec le sol, au diable le confort.

Même nos joueurs de cartes sont installés comme au salon, avec tapis de jeu, "ourlé à la main par la Maman de Jacqueline". On aura tout vu. Un jour, il faudra consacrer un album photos à leurs diverses installations.2008-3-27-COMPS--19--copie-1.JPG

Le ciel est de plus en plus noir vers l'est et c'est dans cette direction que nous nous dirigeons...

Dernière petite grimpette jusqu'à l'antenne-relais puis nous redescendons par un sentier comme Jean les aime, et il rappelle la consigne de bien surveiller si celui 2008-3-27-COMPS--20--copie-1.JPGqui suit est toujours en vue. Nous débouchons sur une zone de plat avec quelques prairies et un joli petit chemin bordé de haies et où nous découvrons les premières hellébores de Corse. Arrivés à la route, nous faisons un détour pour la  3ème chapelle de notre circuit , la chapelle romane Saint Didier, patron du village de Comps. Le cimetière du village se trouvait là autrefois, la nature du sol ne permettant pas le creusement de sépultures autour de l'église paroissiale Saint-André. Un pèlerinage annuel s'y déroulait encore au XVIIIe siècle.  Elle est placée sur une colline, comme ses deux sœurs, et le panorama est magnifique depuis son parvis . Elle aussi est bien restaurée mais semble hors d'activité.

2008-3-27-COMPS--11--copie-1.JPGNous rejoignons nos voitures et allons prendre not pot habituel juste en face, au Grand Hôtel. C'est là que Jean va rendre les clés des trois chapelles que nous avons visitées, c'était très sympa de les avoir récupérées le matin car hélas, nous tombons trop souvent sur des édifices invisitables.

Finalement nous n'avons pas rencontré la pluie, elle n'était pas bien loin, nous avons "navigué" tout le jour à la limite du changement de temps.

Merci Jean pour cette balade dans le Haut-Var, dommage les feuillus étaient encore tout nus. Il faudrait plutôt venir ici à l'automne...mais il y a tant d'autres parcours à faire à ce moment là.

 Merci aux photographes Nicole BRINSON , Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE

Jeudi prochain, le 3 Avril, Bruno GUERIN nous guidera sur les chemins de St.CEZAIRE2008-3-27-COMPS--23--copie-1.JPG

 Bien sombre le ciel vers l'est !!! 

 

 

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