Le circuit de PARACOL
Vers 8 h 45, 27 marcheuses et marcheurs se retrouvent à la sortie du petit
village LE VAL, proche de Brignoles pour accompagner Bruno sur 17 kms avec une dénivelée prévue de 600 m que quelques erreurs de parcours porteront à 705 m... Il fait beau et la journée se
présente sous les meilleurs auspices. Par contre la température est encore fraîche, mais nous savons qu’à cette saison, le soleil réchauffe rapidement le fond de l’air.
Pourtant tout avait failli mal commencer sur le parking de Boulouris, la roue avant gauche
de la voiture de Bruno, qui traversait tout le groupe des randonneurs, a coincé le talon de la chaussure d’Yvette. Heureusement plus de peur que de mal .
A 9 h, notre petite troupe s’élance vers
le chemin de PARACOL. Première chapelle, celle de St
Etienne presque complètement envahie par le lierre. Heureusement, de l’autre côté de la rue, le joli oratoire est bien
fleuri.
Nous commençons la rude montée qui va nous conduire
jusqu’au site de Paracol. Le chemin est jalonné d’oratoires, mais au début du chemin, un montage bizarre d’un reste de statue ( un nez !!!) a
retenu notre attention. Alain qui ne se sentait pas en forme a préféré repartir vers le parking. Bruno s’assurera de son retour grâce au téléphone portable.
Nous atteignons une grande aire plate dont
l’extrémité ouest est fermée par la chapelle St.Blaise. Nous sommes sur l’emplacement du village initial.
L'ancien oppidum celto-ligure de
Paracol a du être réutilisé au temps des sarrasins comme place forte. De cette époque, il ne reste que quelques murs disséminés sur les deux cimes, et deux églises: Notre-Dame de Paracol,
anciennement église sainte Marie, et Saint-Blaise, anciennement dédiée à Saint-Jean l'évangéliste. C'est la charte de Paracol qui définira le territoire de Le
Val. *
La chapelle St Blaise a été restaurée en 1637 puis
plus récemment, mais elle date de 1010. Devant la façade, un autel constitué d’une grade dalle rocheuse a été posé sur deux
rouleaux à grains.
Après avoir pris la photo de groupe, nous
continuons notre progression pour atteindre l’église Notre Dame de Paracol accrochée à un rognon rocheux sommital . Ce site pourrait être remarquable si on n’ y avait pas installé une énorme
statue dorée de la patronne des lieux et un affreuse croix, gigantesque, en menuiserie métallique, verte de surcroît. Certains prétendent qu’elle est
de G. EIFFEL …
On ne sait pas exactement
quand l'église Sainte-Marie fut érigée à Paracol. Sa nef unique voûtée de plein cintre et son abside en cul de four la placent manifestement de
l'époque préromane. Le décor de la table d'autel s'apparente à l'art paléochrétien . *
Bruno
nous désigne notre objectif, au nord-ouest, le CUIT, un piton dénudé. Après avoir fait le tour de Paracol, nous cherchons en vain le chemin en
descente qui doit nous conduire au Vallon des Flammes. Pas de chemin côté NO, nous repartons donc côté Nord par une bonne descente qui nous conduit …sur le chemin du retour. Heureusement le GPS
nous remet sur la voie et nous pouvons poursuivre sur un chemin presque plat où nous allons faire la pause « banane » de la matinée.
Plus nous nous rapprochons du CUIT, n’oubliez pas que nous sommes dans le vallon des Flammes ( que de jeux
de mots possibles), nous découvrons une vaste zone "d’ arsins " (restes de troncs calcinés), traces des incendies de 2003
vraisemblablement. Désormais c'est dans ce paysage désolant que nous allons circuler pendant quelques heures. Nous sommes maintenant au pied du CUIT, face sud mais la montée de ce côté est
impossible ce qui va nous conduire à le contourner. Nous ratons un chemin qui revient vers l'est et nous nous retrouvons devant le portail grand ouvert d'une résidence. Le propriétaire, passant en 4x4, nous autorise à pénétrer sur
son terrain pour rejoindre notre chemin. Nous traversons une plantation de jeunes oliviers dont le terrain a été récupéré sur le brûlis. Tous les plants sont protégés par un plastique blanc et
comme le font remarquer certains, cela rappelle un peu un cimetière militaire.
Enfin nous atteignons la base du CUIT avec l'objectif de
pique-niquer à son sommet. Certains auraient préféré s'installer là, dans
les rochers, mais finalement la majorité a entraîné tout le monde au sommet. Et là, tout autour de nous, a nos pieds, il n'y a que troncs calcinés et, ce qui est remarquable c'est la limite du
feu, marquée par le chemin par lequel nous sommes arrivés : d'un côté une forêt en pleine végétation, de l'autre…plus rien.
Le repas terminé nous redescendons puis nous avons à
traverser une zone d'arsins et d'arbres couchés dans tous les sens. Parmi les arbustes qui ont repoussé, de superbes bruyères mauves adoucissent un peu ce paysage. Des bruyères fleuries à cette
saison, ce ne peut être que l'espèce Erica Carnéa ! Mais où est le chemin
dans cet enchevêtrement de troncs ? Finalement nous
empruntons une trace qui nous conduit à la bonne bifurcation.
Le chemin monte et puis redescend, toujours dans la forêt
brûlée.
Il fait toujours très beau, presque trop chaud
... pour des marcheurs de Février !
Tout d'un coup nous prenons conscience que nous remontons
le chemin que nous avions descendu ce matin en partant de la Chapelle de Paracol. Nous avons raté le chemin qui devait nous faire revenir au village
en passant par la Chapelle Cyriaque. Bruno décide de continuer et de revenir
par notre chemin de l'aller.
Voilà, c'est fini nous retrouvons nos voitures puis allons
prendre le pot de l'amitié dans le vieux village. Sur la recommandation du cafetier, nous visitons l'église. Il ne fallait pas manquer cela. Je ne serai pas aussi complet que le site sur lequel je vous propose d'aller
faire un tour : http://perso.leval.mageos.com/pages-htm/eglise.htm.
De plus il y a de belles photos. Rajoutons cependant qu'il
y a aussi un superbe campanile.
Merci Bruno de nous avoir fait découvrir cette
région et de nous avoir commandé… du beau temps.
Merci aux photographes Gérad CHARPY, Yvette et Jean-Marie CHABANNE
La semaine prochaine, Jean BOREL nous emmènera de Monaco à La Turbie avec un
restaurant.
* Extrait de http://perso.leval.mageos.com/
Quelques photos supplémentaires : Les
oratoires
Le "NEZ"