29 février 2008
5
29
/02
/février
/2008
17:32
La Mangiarde
Aujourd’hui Jean Borel nous propose une randonnée intitulée "le circuit de la Mangiarde", au départ de La Tour-sur-Tinée. Cette randonnée
de 13 km et 950 mètres de dénivelé est classée "sportive". Elle est réservée aux marcheurs entraînés. Voilà de quoi dissuader tous les amoureux de la
nature, des petites fleurs et des beaux paysages ! Aussi ne sommes-nous que 10 randonneurs au départ : 7 hommes et 3 femmes,
tous amoureux de l’effort physique, du rythme soutenu et de la performance sportive. 
Nous voici devant le lavoir du village.
Jean nous présente La Tour-sur-Tinée : « Ce village est classé Monument Historique pour ses splendides
chapelles ou église. Bâti sur une crête dominant de haut la vallée de La Tinée, entouré de pics et collines boisées, La Tour-sur-Tinée, village béni des Dieux, a la chance de posséder un air
léger et une nature superbe, entre sapins, cyprès et tilleuls ! » Et de posséder encore – merveille des merveilles - … un café, où nous pourrons prendre
un pot après la rando ! Sur ces bonnes paroles, Jacky nous
photographie devant l’abreuvoir et le moulin à huile. C’est un des plus vieux moulins à huile de la région. Antérieur à la révolution, il est
resté quasiment dans son état d’origine.
Il n’est que 8h30 et nous voici déjà prêts à grimper. Mais ô surprise, nous commençons par une descente. Partant du village
(altitude 645 m), nous descendons jusqu’au pont du Brusc (493 m), par l'ancien chemin de la Tinée. Cet itinéraire était pratiqué par les colporteurs qui chaque jour, leur fardeau sur les
épaules, se rendaient de maison en maison pour y vendre diverses fournitures : fil, aiguilles, peignes, crayons ...
Arrivés au pont, cer
tains s’aventurent dans le lit du torrent. So
us nos yeux admiratifs, Danièle et Jean semblent esquisser un pas de deux.
Et nous voilà repartis. A présent ça grimpe fort ! Jean nous a prévenus : cela va durer près de trois heures !
Notre sentier monte sur le flanc ouest d’un
vaste cirque. Puis il longera le versant sud du Mont Mangiarde (nous éviterons son sommet), avant de continuer sur le flanc oriental du cirque. Nous atteindrons alors le point culminant de notre
rando : 1352 mètres.
Après une bonne heure de grimpette, Jean nous rassure : « Nous en avons terminé avec la pente la plus raide ! Du point A (alt. H1 = 666 m) au point B (alt. H2 = 853 m), nous avons en effet grimpé de
∆H = H2 – H1 = 187 mètres. Ce qui correspond sur le plan à une distance de D = 320 m
(*). Dans cette
portion A-B, nous avons donc atteint une pente égale à : ∆H / D = 58 %. « J’ai
bien dit ‘%’ et non degrés ! Une pente de 100 % équivaut à une pente de 45 degrés. (En %, une pente verticale,
donc à 90 °, égale ∞ , je dis bien l’infini !)».
(*)En réalité, si l’on tient compte
du carré de l’hypoténuse, nous avons parcouru plus de 370 mètres, ce qui relativise un peu l’effort accompli.
Catherine est heureuse. Elle a compris, grâce aux explications de Jean, le pourquoi de sa petite fatigue !
Nou
s poursuivons sur une pente moins raide. Chemin faisant, Bruno nous fait découvrir de jolis pieds de "globularia alypum", autrement dit ‘séné de
Provence’. Comme quoi on peut être sportif et fleur bleue !
Jean nous a dit : « Comme nombre de
villages du moyen pays, La Tour-sur-Tinée bénéficie d'un climat particulier, la brise marine s'y mariant avec la fraîcheur et les senteurs odoriférantes des forêts
d'altitude. » Tiens
donc ! Voici à nouveau les entrées maritimes qui font des leurs. Nous sommes
sous les nuages, la brume s’épaissit, l’air est de plus en plus frais. Heureusement la montée est là pour nous réchauffer. Nous arrivons à la baisse de l’Arène (1178 m). 
« Le plus dur est fait ! » nous dit Jean. Le sourire revient sur les visages.
Mais à prés
ent le sentier devient chaotique, avec de hautes marches à escalader ou descendre. Et attention au pied qui glisse, le sol est humide ! Qui a dit :
« Avec nos visages défaits, nos brushings en déconfiture, on ne craint plus rien au milieu de tous ces
hommes ! » Ca reste à voir ! Avec l’altitude, la température descend. Nous voici entourés de
névés. Camille en p
rofite pour se rouler dans
la neige, aux pieds de Catherine et Danièle. Un peu plus loin, Jean réclame une photo de groupe, dans la neige !
Mais
il est midi et demi et nous commençons à
avoir faim. A pré
sent
nous abordons la descente, très accidentée et rapide. Puis nous atteignons une barre rocheuse qui nous offrira un lieu de pique-nique idéal. Si le
temps était dégagé, nous aurions une vue magnifique sur la vallée. Si le soleil
perçait nous pourrions nous réchauffer. Si, si, si… Heureusement sous une superbe falaise, nous sommes à l’abri du vent, peut-être pas à l’abri des chutes de pierre.
Les plus sport
ifs ont monté quelques bouteilles, histoire de nous réconforter. Danièle, voulant récupérer son verre, se retrouve coincée dans un trou entre deux rochers. Et tend son
verre pour un apéritif bien mérité. Nous profitons pleinement de notre pique-nique. Mais une heure de pause ça suffit, le temps se refroidit, nous reprenons la descente.
D’e
n haut nous apercevons La Tour-sur-Tinée à travers la brume. P
uis voici la route en lacets qui mène au village. Nous coupons les lacets par une
série de raccourcis. Alors que dans la montée, Bruno et Camille prenaient soin de Catherine, à présent c’est Jean qui est aux petits soins pour Jacky. « Si
ça ne va pas, si tu sens que tu as mal, reste sur la route, nous t’attendrons en bas ! » Ma
is tout va bien et nous atteignons vite le village. Nous rendons visite au café dont
le patron se montre très accueillant. Il nous ouvrira les portes de l’église, « magnifique exemple d'architecture romane de type cistercien : aucune décoration, pureté des lignes,
harmonie des volumes ». Ainsi s’achèvera notre randonnée, après quelques minutes de recueillement salutaire.
Merci Jean pour cette très belle randonnée.
Merci au photographe : Gérard CHARPY.
Prochaine sortie le 6 Mars pour une randonnée sur les Crêtes de Cogolin avec Bruno GUERIN.
Encore quelques photos
Paysages embr
umés et rochers
Published by Gérard
-
dans
Loisirs