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14 avril 2017 5 14 /04 /avril /2017 15:09

Le Dolmen de Gaoutabry- G2

 

Bien caché le parking pour la rando de ce jour, juste avant le hameau de Notre Dame des Maures. Pourtant les 24 randonneuses et randonneurs du Cercle de Boulouris y parviennent, un peu échelonnés dans le temps, selon les parcours et les aléas du voyage.

C'est là que Joël leur présente le programme de la journée, 13 km et 330 m de dénivelée sur de bonnes pistes, à la découverte d'un superbe dolmen. Cette rando avait été faite en 2010, conduite par Bruno. Il termine ainsi son exposé : " On a instauré depuis quelque temps, un petit échauffement avant de partir. Chacun fait ce qu'il veut évidemment. On y va."

Si vous voulez assister à cet échauffement, cliquez sur le lien suivant.https://1drv.ms/v/s!Akg4j4AQ11zMoy7rCuTP-Kq3vvN0

Et à 10 h, le groupe démarre au milieu des vignes aux tendres pousses vertes.

Puis très vite nous attaquons la  première montée du jour. Il fait très beau, pas de vent ce matin. Il fera certainement très chaud cet après-midi.

La piste est bien balisée avec les symboles du dolmen.

Le chemin est bordé de genêts, de cistes  et surtout

d'asphodèles qui seront notre fil rouge de la journée. Elles sont au maximum de leur floraison.

Nouvelle balise qui indique un changement de direction

et nous suivons notre guide sur un petit sentier montant qui nous conduit au dolmen.

Le site a bien changé par rapport à notre dernier passage en 2010. Les abords ont été nettoyés et le dolmen bien mis en valeur.

Joël nous fera une lecture du panneau d'information.

Du provençal « caud » (=chaud) ou « gaouto » (=la joue, par image, le mamelon d’une colline) et « abri » (lieu où on est à couvert) le toponyme peut se traduire par abri se trouvant dans un endroit chaud ou sur une colline. L'abri funéraire se trouve en effet au sommet d'une petite colline bien ensoleillée.
Dolmen découvert en 1876. Depuis, il a été fouillé à plusieurs reprises (1924, 1957 et surtout 1975). Il a été daté de la fin du Néolithique-début de l’âge du Cuivre (2500 ans av. J.C.). Il s'agit d’un des plus vieux dolmens de la région et du plus vieux vestige découvert sur la commune témoignant d’une présence humaine dès l’époque chalcolithique. Il est protégé au titre des Monuments Historiques depuis 1988.

Dolmen rectangulaire de 6 m de long sur une surface de 9 m², constitué d’une chambre et d’une antichambre, séparées par une dalle transversale, le tout prolongé par un couloir d’accès.
Construction réalisée avec de minces dalles de phyllades, taillées dans le substrat rocheux des alentours immédiats et aménagées (amincissement et arrondissement des dalles).
Comme beaucoup de dolmens provençaux, absence de dalle tabulaire en guise de toit, soit parce que celle-ci a été cassée et les débris éparpillés, soit que les constructeurs s’en sont passés, soit qu’elle était en végétaux reposant sur des rondins comme le laissent supposer les interstices entre les dalles latérales et les encoches de certaines d’entre elles.
Le dolmen de Gaoutabry présente aussi certains détails d'architecture originaux par rapport aux autres dolmens provençaux. Les pierres du tumulus, situées à la périphérie de la chambre, ont été disposées après la construction de celle-ci, ce qui est unique en Provence. On ne sait pas si le tumulus recouvrait entièrement le dolmen, comme le sont les dolmens bretons. Trois dalles verticales placées obliquement de part et d'autre des côtés extérieurs du couloir et de l'antichambre marquent le passage de l'un à l'autre. Ce positionnement par rapport à l'alignement de la tombe est exceptionnel en Provence, les dalles étant généralement placées perpendiculairement à la tombe. Enfin, l’alignement des côtés de la chambre présente un angle de 10 ° par rapport à l’orientation des schistes verticaux qui affleurent. L’orientation de l'entrée du dolmen exactement dirigée au sud-ouest (225)°. Tous ces détails témoignent que les constructeurs ont voulu laisser leur marque.
L'ensemble du matériel découvert comprenait de nombreuses esquilles osseuses de couleur jaunâtre (traces de crémation) appartenant à au moins 34 individus et des offrandes : tessons appartenant à une dizaine de vases, outils lithiques(deux lames d’un poignard dont un à soie, des fragments plus une vingtaine d’armature de flèches, un fragment de hache polie et des éléments de parure soit cinq perles en serpentine ou en cristal de roche).

Nous avons profité de cette visite pour faire la "pause banane".

Un peu de botanique avec Annette et Guy. Cette jolie petite fleur violette n'a pas été identifiée directement mais il est possible que ce soit la linaire vert de gris ( linaria Aeruginea), autres avis ? L'image a été très agrandie, la partie florale ne mesure pas plus de 1 cm !

Par contre une silène à petite fleur sera bien reconnue par Annette mais comme il y a 300 espèces de Silène nous ne pourrons pas en dire plus.

Nous repartons dans une succession de montées et

descentes avec de belles perspectives sur le Coudon et la plaine de La Londe des Maures.

Encore une montée assez raide bordée des fleurs de saison : cistes blanches et roses, lavande des Maures, grandes euphorbes.

Le soleil tape dur lorsque nous arrivons à un grand carrefour d'où partent de larges pistes. C'est là qu'en 2010, les deux groupes s'étaient séparés.

Joël nous fait reprendre un petit sentier en descente qui nous conduit à une aire aménagée par les chasseurs.

Une immense table, des chaises, le tout recouvert d'une toiture. Nous allons profiter de l'hospitalité des chasseurs pour notre pique-nique qui commencera par un punch et  se poursuivra au rosé, au Buzet et l'immanquable mirabelle.

Les belotteurs auront droit à un quart d'heure. Pour une fois ils sont merveilleusement installés.

Mais ce matin nous n'avons parcouru que 5 km, il en reste au moins 8, donc il ne faut pas traîner.

Et nous repartons en descente, sur une très large piste.

Au loin nous apercevons les iles d'Hyères et même le Fort de Brégançon.

La piste a été tracée dans le rocher comme l'atteste le bas côté qui montre bien la stratification des couches.

La grosse descente est maintenant terminée et nous arrivons dans le Vallon de Tamary où coule le ruisseau du même nom, ou ce qu'il en reste, un mince filet d'eau.

Le cheminement, plein sud, est facile sur cette bonne piste bordée d'oliveraies.

Nous dépassons, le Domaine de Tamary mais pas de candidat pour une dégustation.

Au 10ème kilomètre nous changeons brusquement de direction, plein ouest pour rejoindre notre point de départ.

Mais surtout, nous attaquons la dernière difficulté du parcours, une montée de 140 m sur 1 km environ. Et au milieu des vignes sous un ardent soleil, le groupe s'étire tout au long de la montée. C'est tout en haut que nous ferons la photo de groupe du jour, pour, comme le dira Jean-Marie, témoigner dans 7 ans quand nous repasserons par ici...

Encore une courte grimpette et nous attaquons la descente, au départ encore plus raide que la montée. Puis nous rejoignons la piste du Dolmen.

Très vite nous serons de retour aux voitures. Tout le monde a décidé de revenir par l'autoroute car ce soir la route de Ste.Maxime sera certainement  très embouteillée.

Nous nous retrouvons donc dans un petit café de Pierrefeu pour le pot de l'amitié. Et c'est là que nous découvrons que nous étions 23, décompte vérifié par voiture. Bravo MM. les serre-files !

Merci Joël, c'était vraiment une très belle rando.

Merci à Jean Be et Jean-Marie pour les photos.

 

La semaine prochaine, Départ : 8h-Circuit des 2 Monts -Le tour des 2 Monts Chauve, celui d'Aspremont et celui des Tourrettes . Roland

Moyen**

11 km

 dh 350m

Parking : Bas du village d'Aspremont

Cout du trajet A/R : 50 €

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