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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 10:14

Verdon-Quinson 2019-G2
 

2008, 2015, 2019 : Pour la troisième fois les marcheurs du Cercle de Boulouris se retrouvent pour cette belle randonnée, seulement 6 anciens de 2008 sur les 25 d'aujourd'hui…et le même blogueur (non, non, je ne ferai pas du copier-coller, promis).

C'est Jack qui animera cette nouvelle aventure en espérant qu'il n'aura pas à affronter les difficultés de ses prédécesseurs : sentier du bord de la rivière fermé en partie ou tunnel inondé.
Pour commencer Jack situe Quinson par rapport aux deux lacs principaux du Verdon, le lac de Ste.Croix et le lac d'Esparon. Entre les deux, le  barrage de Quinson qui a remplacé en 1975 l'ancien barrage de 1866 qui alimentait le canal du Verdon. Actuellement il alimente une  centrale électrique souterraine.
Puis il détaille la rando d'aujourd'hui qui commencera par l'ancien sentier d'entretien du canal  en suivant le cours de la rivière. Puis nous quitterons le Verdon pour monter à la chapelle Ste Maxime où nous pique-niquerons. Le retour se fera par un grand plateau. C'est une randonnée facile de 12 à 13 km et d'environ 300 m de dénivelée.

La météo est bonne, pour l'instant il y a quelques nuages mais on nous promet ensuite un franc soleil.
Le parking choisi par Jack est celui du musée de la préhistoire et donc nous commencerons à longer le lac de Quinson, grand lieu de tourisme fluvial car situé à l'entrée des Basses Gorges.

Déjà nous apercevons, à l'entrée des gorges, le pont, que nous atteignons très rapidement. Premier émerveillement sur cette eau d'un superbe bleu entourée des gorges blanches…et ce n'est que le début.
 

Première grimpette suivi d'une descente de l'autre côté de l'épaulement.

Ce genre d'exercice devra être fait un certain nombre de fois mais le sentier est bien équipé de balustrades rassurantes car parfois on se retrouve à pic au-dessus de l'eau.

Entre ces "accidents" le sentier est plat, bordé à gauche par le canal, à sec et en contrebas et le Verdon à droite. Le voici ce fameux canal et ses nombreux tunnels plus ou moins longs.

Oui, je sais vous voulez en savoir pus sur ce canal mais patience, Jack nous a promis de tout nous dire lors de la pause banane. En attendant nous  poursuivons avec toujours des points de vue étonnants sur ces

hautes falaises qui surplombent la rivière, on ne s'en lasse pas. Même cette petite valériane est venue poser sur fond émeraude du Verdon.
 

Profitant d'un élargissement du sentier Jack décide que c'est l'heure et le lieu de la "pause banane"  et va nous renseigner sur le canal.
 

" Les besoins en eau de la ville d'Aix-en-Provence et des communes environnantes conduisent à décider en 1857 la construction du canal du Verdon, ou canal d'Aix1.
Le barrage de prise d’eau, commencé en 1866 en amont du village de Quinson, a été achevé en 1869. Le 15 août 1875, les eaux du Verdon arrivent à Aix-en-Provence, à la fontaine de la Rotonde. Au total, les travaux s’étalent sur une quinzaine d’années et s’achèvent vers 1878, l’eau du Verdon pouvant alimenter les communes d’Aix-en-Provence, Venelles, Rognes, Saint-Cannat et Lambesc : près de 3 000 hectares ont pu ainsi être irrigués, grâce aux techniques traditionnelles dites à la raie et au tour d’arrosage.
Dans la période précédant la Seconde Guerre mondiale, les concessionnaires successifs du canal du Verdon n’ayant pu assurer sa saine gestion, ses ouvrages se trouvaient dans un état de dégradation avancé, menaçant l’approvisionnement de la ville d’Aix-en-Provence. En 1927, la concession de cet ouvrage fut alors reprise par le département des Bouches-du-Rhône. Quelques travaux d’extension et de rénovation furent entrepris après la guerre, mais au fil du temps, les besoins sans cesse plus grands de la population et la dégradation de l’ouvrage ne permirent plus son exploitation. Il est alors progressivement remplacé par le canal de Provence entre 1969 et 1980.

La construction du canal du Verdon est un exploit technique reconnu à l’Exposition universelle de 1878. La main d'œuvre employée à la construction était constituée essentiellement de bagnards.
La branche mère du canal est longue de 82 km. La partie la plus remarquable est la traversée des basses gorges du Verdon, sur 8 kilomètres. Le canal, tantôt en souterrain, tantôt soutenu par des murs contre des rochers à pic, n’est accessible qu’au moyen d’un sentier creusé dans le rocher. Les souterrains, au nombre de 61, y atteignent ensemble

une longueur de 3 km. En dehors des gorges, le canal a exigé en outre 20 souterrains ayant ensemble une longueur de 16 km, 3 ponts-aqueducs de 32 m, 89 m, et 121 m de long et 14 m, 16 m, et 21 m de haut, 4 grands siphons, 66 aqueducs, 13 ponts par-dessous, 95 passages par-dessus, et 6 km de murs de berges7.
Dans les basses gorges du Verdon, le sentier du garde canal  permettait de longer l'ensemble de l'édifice. Mais à partir de Quinson, le sentier a été réhabilité et sécurisé sur 3,3 km avec des murets et ouvrages en pierre, belvédères, escaliers, passerelles et garde-corps8 ; c'est un des itinéraires majeurs de randonnée du parc naturel régional du Verdon.

Cf Wikipédia
Nous reprenons notre progression sur le sentier du garde. Un petit pont à gauche permet de gagner, au prix d'un sentier très pentu la "draille des Vaches "puis la chapelle Ste Maxime. C'est cet itinéraire qu'a emprunté une partie du groupe en 2008.
Quant à nous, nous poursuivons toujours le long de la rivière et brusquement le sentier s'interrompt pour rentrer directement dans le canal.

Plus de vue, nous sommes entre un mur de pierres et le rocher mais quelques ouvertures ont été prévues pour profiter du paysage.

Une petite plateforme nous permettra même de faire la photo de groupe.

Dernier coup d'œil sur le Verdon et nous continuons jusqu'à la cabane du

gardien, en surplomb, accessible par une échelle.
 

Et voici le fameux tunnel d'environ 100m. La photo de M.André Winter, empruntée sur Internet, permet de bien voir sa structure, même les

flaques d'eau mais dans la réalité il est très obscur et les lampes électriques sont nécessaires car s'il est parfaitement sec cette année, le relief du sol demande beaucoup d'attention.
Nous quittons le canal par une échelle métallique et abordons le Vallon de

Ste Maxime par une forêt très dense, mélange de chênes verts et de buis de haute taille car cherchant la lumière dans ce vallon étroit. Autre caractéristique de cette forêt, la mousse abondante sur les branches et les troncs.

La montée est facile jusqu'à un carrefour où nous bifurquons sur la gauche sur une pente plus accentuée. Nous sommes maintenant au-dessus du Verdon que nous apercevons 100 m plus bas.
 

Dernier coup de collier pour atteindre la chapelle Ste Maxime où nous sommes accueillis par des chèvres de Rove.

La chapelle est récente, elle date de 1854 et remplace une chapelle romane dont les ruines se trouvent en contrebas. Un pèlerinage à la chapelle a lieu chaque année le 16 mai.
 

Sainte Maxime naît au 7e siècle et meurt au 8e. Fille du Comte de Grasse, seigneur d'Antibes, elle rejoint les moniales du couvent de femmes d'Arluc fondé par Saint Cassien, puis elle devient la supérieure du monastère de Callian dans le Var.
http://provence-guide.net/randos/alpes-de-haute-provence/canal-du-verdon_chapelle-ste-maxime/?lang=fr

Nous nous installons pour nous restaurer suscitant l'intérêt de nos amies les chèvres, curieuses mais surtout avides de nourriture. C'est d'abord

Dominique qui sera leur cible puis Jean-Marie qui commençait à déguster son vin d'orange. La bestiole importune était certainement alcoolique() et s'intéressait directement au contenu de son gobelet qu'elle  renversa sur le pantalon (décidément entre les patous-les anciens comprendront- et maintenant les chèvres !). Il fallu l'intervention musclée de Jack pour chasser l'animal.
La suite fut plus calme et vers 13 h 15 Jack donne le signal du départ. Il fait maintenant très chaud.

 

Nous regagnons le carrefour du Vallon Ste Maxime et poursuivons plein sud, en légère montée sur un sentier facile, à l'ombre la plupart du temps, entourés de buis. Silence complet parmi les marcheurs, pourtant nous ne traversons pas une propriété privée, certes la file indienne ne facilite pas les conversations. Hypothèse 1, ils ou elles écoutent le chant des oiseaux, Hypothèse 2, ils ou elles poursuivent la sieste en marchant ?
 

Une petite montée nous permet d'atteindre le plateau. Très peu d'arbres, donc pas d'ombre et le soleil tape fort. Beaucoup de genêts et par moment une symphonie en bleu et jaune quand les genêts rejoignent les aphyllantes.
 

Nous nous dirigeons maintenant plein est vers" l'abrupt de l'Escourde" qui va nous permettre de quitter le plateau.

C'est une descente très raide et très caillouteuse et notre animateur préférera  nous orienter vers la descente en lacets beaucoup plus confortable, merci Jack de protéger ainsi nos genoux.
 

Très belle vue sur le barrage et le village de Quinson. 
 

Encore un petit cheminement dans le canal puis nous retrouvons l'escalier qui nous conduira à la route.
Le pot de l'amitié est pris CHEZ KINOU avant de rejoindre les voitures, près du pont, en terrasse, en bord de route et au dessus du Verdon. Serveuse efficace, bravo Madame.

 

 

Quelques participants iront visiter le Musée de la Préhistoire.
 

 Merci Jack, ce fut une très belle randonnée, très appréciée par tous, découverte pour les nouveaux qui ont envie de revenir dans ce secteur et que de souvenirs pour les anciens.
 

Merci aux photographes Rolande et Jean-Marie

La semaine prochaine, le 13 juin 2019


 

 

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