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2 mars 2024 6 02 /03 /mars /2024 16:37

2024-02-29-541-2-Tourtour-La Bidousse-G2

 

Grand soleil, ciel bleu, déjà 16 degrés au cadran de la voiture à l'arrivée sur le parking à Tourtour. Les G1 et les G2 feront à peu près le même parcours, celui des G2 étant légèrement plus court et présentant un peu moins de dénivelé. 

Les G1, guidés par Denis partiront les premiers et nous nous retrouverons au restaurant "Les Pins Tranquilles" à Saint-Pierre, pour la partie resto" de cette randonnée. Les places dans ce restaurant étant limitées, quelques randonneurs ont pris leurs dispositions pour déjeuner au restaurant "La Farigoulette" à Tourtour et viendront nous rejoindre à Saint-Pierre à la fin du repas.

Thierry présente le programme du jour pour les G2 : "Perché à 635 m d'altitude, c'est à juste titre que Tourtour est surnommé "le village dans le ciel de Provence". Les maisons de pierres, coiffées de tuiles rondes, la place des Ormeaux et ses huit fontaines, les passages voûtés et les ruelles baignées de soleil...Tout y est ! L'enceinte du château médiéval et le château du XVIIe racontent plusieurs passés du village...puis le pont médiéval, les ruines de l'Abbaye de Florièyes, et retour par la voie romaine".

Comme le montre le profil, c'est une randonnée sans difficultés, classée moyen x, de 8,8 km et une dh de 175 m.

 

 

En s'éloignant de quelques mètres de la petite église Saint Denis, à l'intérieur très sobre, flanquée de son minuscule cimetière, un arrêt s'impose devant la magnifique table d'orientation qui domine un paysage ouvert à 180 degrés. Avec ce temps magnifique le panorama est somptueux !

 

 

Après que Thierry et Jean Bo, notre serre-file, aient procédé au comptage, nous pouvons amorcer notre descente vers le village. Nous sommes 26, il est 9h40.

 

 

 

Thierry a programmé la visite du coeur de Tourtour pour notre retour, avant de récupérer nos véhicules pour rejoindre le restaurant.

Nous prenons immédiatement à droite pour nous diriger vers la sortie du village. 

 

 

Regroupement avant de nous engager sur la D77, en légère descente, que nous emprunterons sur une courte distance.

 

 

Sous l'effet combiné des pluies récentes et du retour du soleil les arbres en fleurs nous accompagnent.

 

 

Nous nous engageons bientôt à droite sur le Chemin du Gour, une petite route ombragée, en descente.

 

 

 

Un arrêt pour se désaltérer avant d'aborder un chemin en montée sur la gauche.

 

 

 

Thierry propose une nouvelle pause, le temps de nous donner quelques informations sur le village de Tourtour : c'est une région qui cultive l'olive et le cade. Environ 500 tonnes d'olives par an pressées manuellement, et utilisation des cades, les fruits du genévrier oxycèdre, essentiellement  en cosmétique et en médecine vétérinaire :  

"L’implantation des champs d’oliviers sur la commune de Tourtour atteint sa limite géographique. En effet, en Provence, la culture de l’olive ne dépasse guère les 600 m d’altitude. Les fortes gelées sont les ennemies des oliviers qui malgré le gel (comme en 1956) repoussent de la souche de l’arbre.

Il existe plus de 100 variétés d’olives en Provence parmi lesquelles on peut citer la Négrette, le Vermillon, Le Ribiés, le Cadet Roux ou la Picholine ou encore la Bouteillan.

La cueillette peut débuter dès le début décembre et s’étaler sur deux mois.

À Tourtour, les olives sont broyées avec leurs noyaux entre deux meules de façon traditionnelle dans l’ancien moulin communal alimenté par l’eau de la source St Rosaire qui actionne la roue à aubes. La pâte obtenue est pressurée artisanalement dans ce moulin qui tire sa fierté de ses pratiques ancestrales puisque presque rien n’a changé dans ce lieu depuis la réception des derniers travaux en date du 30 août 1766. Après décantation, le rendement peut varier selon les années avec une moyenne de 5 à 6 kg d’olives pour 1 litre d’huile.

Depuis la fin du XXe siècle la « roustide » (terme remplaçant également le terme Castagnade pour le ramassage des chataignes) clôt la campagne oléicole. Les Tourtourains se réunissent au moulin communal pour déguster la nouvelle huile dans la convivialité."

La région de Tourtour est une des plus chaudes de France, fortement exposée aux incendies. Tout au long de l’année, les températures maximales sont de 5 à 6°C supérieures aux moyennes nationales. L’ensoleillement y est pratiquement une fois et demie plus important que la moyenne française.

 

 

 

Nous abordons la montée en sous bois.

 

 

 

 

 

Bien que le sentier soit ombragé l'effort de la montée et l'augmentation de la température rendent nécessaire une pause pour un premier effeuillage. Il faut aussi penser à boire.

 

 

Nous poursuivons sur une piste large, qui longe un élevage de bovins.

 

 

C'est bientôt l'heure de la pause banane, que thierry met à profit pour compléter ses informations sur l'histoire de Tourtour : 

 

La présence du Néolithique est attestée à Tourtour par les nombreux vestiges découverts à Arquinaud.

 

À l'âge du fer, cinq oppidums et un poste de vigie occupaient la vallée de Florièyes.

 

Un site de l'âge du bronze a été découvert à Saint-Pierre de Tourtour.

 

les Romains construisirent de nombreux établissements de plaine. Leur présence est attestée jusqu'au Ve siècle apr. J.-C., époque des invasions barbares.

 

Après avoir arrêté les Arabes à PoitiersCharles Martel aurait rencontré les Sarrasins en 739, dans la région de Tourtour.

 

La bataille de Tourtour vit en 973 la victoire du comte Guillaume de Provence sur les Sarrasins ; elle marque leur expulsion définitive du territoire et met fin à une présence de plus de deux siècles :

 

"Depuis plusieurs décennies les Sarrasins s'étaient implantés en Provence. Leur place forte la plus importante était le Fraxinet, à l'actuelle Garde-Freinet. Les troupes provençales, réunies sous la bannière de Guillaume Ier, décidèrent attaquer les Sarrasins au Fraxinet même, au cœur de leur dispositif, avec toutes leurs forces. 

Renseignés sur les mouvements des Provençaux, les Sarrasins descendirent du Fraxinet pour engager le combat en rase campagne. Après cinq batailles perdues les Sarrasins se regroupèrent à Tourtour, où leurs troupes furent écrasées et retranchèrent leurs dernières forces à  la Garde-Freinet d'où ils furent finalement chassés par les troupes de Guillaume 1er.

Par cette offensive décisive de 973 et des batailles qui suivirent, les Sarrasins furent définitivement expulsés de leurs bases fortifiées." 

 

 

 

Peu après, l'itinéraire initialement prévu par Thierry doit être modifié. Depuis la reconnaissance effectuée par les animateurs le sentier que nous devions emprunter sur la droite a été fermé, et les prés environnants cernés par des clôtures électriques, peut être pour protéger l'élevage de bovins que nous avons vu quelques minutes auparavant.

Thierry prévient le G1, qui devrait bientôt arriver dans la zone, et adapte le tracé : nous prendrons un peu plus loin une piste en descente vers la droite, une portion de la voie romaine qui nous mènera finalement aux ruines de l'Abbaye, que le G2 n'était pas initialement supposé aller voir.

 

 

 

Un paysage calme et reposant : d'un côté la forêt et de l'autre des prés verdoyants et des collines boisées, le tout sous un ciel bleu immaculé.

 

 

 

Le rythme est relativement soutenu. Avec la modification du circuit il nous faut être certains de respecter l'heure d"arrivée au restaurant. 

 

 

Nous arrivons en vue des ruines de l'Abbaye.

 

 

 

Quelques minutes plus tard nous sommes tous, et spécialement toutes comme on peut le voir sur les photos qui suivent, très attentifs aux informations que nous livre Thierry sur l'histoire de cette Abbaye.

 

 

Derrière ce muret, qui fait face aux ruines, un surplomb impressionnant sur le cours de la Florieye que l'on distingue à peine, quand on se penche, à travers la végétation.

 

 

"L'abbaye Sainte-Marie de Florièyes  se situe le long de l'ancienne voie, dite romaine, entre Tourtour et Flayosc et surplombe la Florieye, un petit cours d'eau parfois très encaissé qui se jette dans l'Argens.

C'est la première abbaye cistercienne de Provence. Elle a été fondée le 14 avril 1136, grâce à Raymond de St-Gilles, comte de Toulouse et marquis de Provence et par l'abbé Paulin et une douzaine de moines cisterciens de l'abbaye de Mazan dans le Vivarais...

Il semblerait qu'assez rapidement la décision ait été prise de transférer ce siège abbatial au Thoronet, ce qui fut fait vers 1176 après l'achèvement des bâtiments de la nouvelle Abbaye.

Les raisons en sont toujours obscures. 

Certains historiens estiment que ce serait parce que le site de l'Abbaye de Sainte-Marie de Florièyes, aride et venteux, était inadapté au système agraire cistercien.

Les lieux ne seront d'ailleurs pas complètement délaissés puisqu'ils devinrent un prieuré, et les abbés du Thoronet prirent l'habitude d'aller se recueillir dans la chapelle de Notre-Dame de Florièyes lors de leur intronisation ; il leur fallait six bonnes heures pour s'y rendre."

 

 

Après cette extension jusqu'à l'Abbaye nous revenons sur nos pas,

 

 

 

pour rejoindre le trajet en boucle initialement prévu.

 

 

Nous nous arrêterons en chemin pour faire la traditionnelle photo de groupe, avec le village de Tourtour en perspective.

 

 

 

Nous le rejoindrons en empruntant une petite portion de route.

 

 

Nous parcourrons le coeur du village

 

 

en découvrant au passage les sculptures en bronze de Bernard Buffet, né en 1928 à Paris et décédé en 1999 à Tourtour, devant la poste et la mairie,

 

 

ainsi que les jardins et le panorama qu'elles surplombent.

 

 

Nous traverserons la belle place des Ormeaux avant de nous engager dans les ruelles étroites du village

 

 

et d'admirer ses placettes et ses fontaines.

 

 

Nous terminerons par une vue de l'église Saint-Denis, perchée à l'extérieur du village, avant de reprendre nos véhicules pour rejoindre le restaurant "Les Pins Tranquilles" à Saint-Pierre.

Du fait de la modification du tracé les G2 auront finalement parcouru 9,750 km pour 167 m de dénivelé.

 

 

Le repas, précédé d'un apéritif, s'avèrera excellent, 

 

 

 

 

 

 

 

comme c'est l'habitude à l'occasion de nos "Rando-restaurants" grâce aux choix judicieux de nos animateurs.

 

 

Il se conclura par quelques mots prononcés par Joël en l'honneur d'Alain qui a décidé de prendre sa retraite d'animateur.  L'occasion de rappeler et d'échanger de nombreux souvenirs, et, pour Alain, de remercier ceux qui l'ont accueilli et formé à son arrivée au Cercle, et tous les randonneurs avec lesquels il a eu le plaisir de parcourir les sentiers depuis 2014.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cerise sur le gâteau, après la découverte par Alain des cadeaux qui lui sont offerts par l'ensemble des randonneurs et de l'album photos concocté par Véronique et Michel, l'interprétation d'une chanson spécialement composée à son attention, par Anne-Marie, auteure du texte, et un coeur constitué de Monique, Michelle et Hervé.

Cette belle journée s'achève dans la joie et l'émotion, en espérant retrouver souvent Alain, dorénavant comme simple marcheur, dans nos randonnées à venir.

 

 

 

 

 

 

 

Un grand merci à Joël et à nos animateurs, Denis et Thierry, pour l'organisation de cette "Rando-restaurant", et à notre serre-file G2, Jean Bo. 

Un merci supplémentaire du G2 à Thierry pour son abondante documentation, dont seuls quelques extraits ont pu être retenus dans ce blog.

(Les photos sont de Rolande, Jean Bo, Claudette et Jacques).

 

 

La semaine prochaine :

 

lundi 04 mars :

GL1-Auriasque-279 par Anne-Marie

 

GL2-Massif Germain-134 par Dominique

 

jeudi 07 mars :

 

G1-Tour du Pic de l'Ours-518 par Alain

 

G2-Vallon de la Verrerie-870 par Dominique

 

 

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