Les crêtes de COGOLIN
Fait pas chaud, Dominique !
Aujourd'hui, tout commence " En attendant…Gérard" et ses trois femmes, Nicole, la légitime, puis Paulette et
Ginou, …les passagères. I/2 heure de retard provoqué d'abord par un oubli de Paulette - rien que ses chaussures de marche ! récidiviste avec ça, elle nous avait fait le même coup il y a
quelques années à Roquebrune- aujourd'hui, heureusement pas trop loin,à Santa Lucia. Puis un petit tour dans
Cogolin, non prévu, ajoutera quelques minutes supplémentaires.
Enfin nous voici regroupés, 11 marcheuses et 9 marcheurs, décidément Mesdames vous êtes très courageuses ! BRUNO nous a concocté un petit tour dans les Maures, 16
kms et 500 m de dénivelée. Comme d'habitude, à la présentation du profil, quelques grognements se font entendre car, ça monte semble t' il très fort…puis ça redescend mais l'impression est
toujours trompeuse quand on ne regarde pas l'échelle du graphique. Il fait frais, 3 à 4 ° et le soleil est voilé.
Après avoir traversé un parc à chevaux, équipé d'affreuses bicoques et de vieilles caravanes (heureusement les chevaux sont superbes), nous attaquons la montée qui s'avèrera finalement pas très dure. Vers la cote 127, Jean et Camille partent à la recherche de la balise géodésique mais, dans ces buissons, c'est "chercher une aiguille dans une botte de foin".
Petite pause "banane" vers 10 heures et premiers commentaires de Bruno sur
COGOLIN. Les activités artisanales de cette cité s'appuient
sur les ressources de la forêt et de la terre : le liège des chênes, les cannes de Provence et la bruyère. Cette dernière fournit la matière première pour les
pipes. Voici près de deux cents ans que la qualité des pipes d'une entreprise familiale, perpétue sa réputation.
Elles sont taillées, ciselées, calibrées, "étanchées", tournées puis fraisées dans les souches de bruyère du massif des Maures.
C'est l'une des plus anciennes fabriques de pipes au monde*
Nous reprenons notre cheminement alors que le soleil se fait plus généreux et il faudra un autre arrêt "déshabillage" pour s'adapter au changement de température.
Nous passons au sommet à la cote 321, sans même nous en apercevoir si ce n'est un petit coup de vent rafraîchissant. La descente est facile mais la température sur le versant nord est nettement plus fraîche, d'autant plus que le parcours en forêt se fait à l'ombre. Quelques échappées avec de beaux mimosas, plus tardifs qu'à St Raphaël, égaient ce paysage.
Enfin, un fond de vallon à l'herbe vert tendre, et de plus au soleil, va nous permettre d'installer
notre pique-nique. Deux ensembles de rochers conduisent le groupe à se partager au bord du ruisseau.
L'apéritif de Camille et le Brouilly d'Annie vont accompagner notre repas. Merci à tous les deux…et à Jean qui a porté la bouteille
(!).
Le soleil nous joue quelques tours et lorsqu'il se cache, nous frissonnons un peu dans ce vallon humide. Enfin, il se décide à s'installer, les joueurs de cartes aussi et toujours aussi inconfortablement. Il faut vraiment être accros ! Cela faisait longtemps qu'on ne les avait pas vus…au travail.
Paulette va profiter de l'herbe verte pour une petite sieste. Albert fera de même, bien installé sur son poncho.
Enfin Bruno donne le signal du départ et nous poursuivons notre descente dans un joli bois de mimosas où Daniela fera sa cueillette . Après un arrêt (toujours l'habillage -déshabillage) près d'un petit mémorial dédié aux maquisards FTP des groupes VALMY et AUGSTE COURBET nous débouchons sur une zone en plein aménagement agricole où des bulldozers défrichent un terrain, certainement pour planter de la vigne car nous sommes maintenant entourés de nombreux jeunes vignobles bien travaillés, le VAL d'ASTIER. Selon Bruno, nous sommes sur un plateau hercynien, altitude 10 m…(Non, je n'ai pas oublié de zéros et l'altimètre n'est pas déréglé).
Dans cette zone un peu bouleversée par les travaux, les chemins ont peu ou prou disparu et nous allons marcher au GPS jusque dans la cour d'une exploitation agricole où nous retrouverons le chemin prévu…barré par deux énormes bennes pleines de pneus usagés et par de vielles caravanes hors service. Il y en a qui ne se
gênent vraiment pas.
Quelques petites fleurs nous indiquent que le printemps n'est pas loin : voilettes, narcisses, dimorphotécas sauvages.
C'est alors que nous atteignons une ancienne villa abandonnée mais encore en bon état. Sa façade ouest porte
un blason et une date, 1745 (?). Pourtant elle ne paraît pas ancienne ; son intérieur et l'aménagement des pièces, très vastes dans l'ensemble, sont modernes. Que de mystères mais ceci en
fait rêver plus d'un(e)s ?
Puis nous retrouvons notre plateau et cheminons le long de ce petit fleuve côtier qu'est la rivière de la Môle, provenant du barrage du même nom que nous avions longé en montant à la Chartreuse de la Verne.
Bruno nous fait un nouveau topo, au sujet cette fois de la manufacture de tapis de
Cogolin.
De cette manufacture sont en effet sorties des pièces uniques qui ornaient hier le
paquebot Normandie, aujourd'hui le Grand Trianon de Versailles, la Maison Blanche, l'Elysée, des ministères et des palais, des ambassades étrangères, des yachts et des jets privés ,des villas et
des salons de grands hôtels.*
Le paradoxe, aujourd'hui, est que des émirs du Moyen Orient viennent acheter des tapis à Cogolin et que les touristes français vont dans les pays arabes acheter des tapis…
Encore quelques beaux arbres fruitiers en fleurs et nous retrouvons nos voitures. Bruno nous donne rendez-vous dans le hall d'exposition de la manufacture de tapis où nous pouvons admirer des échantillons de tapis de facture moderne, très beaux et…très chers. Puis nous allons prendre notre pot habituel en dégustant des cakes maison, fait avec amour par de courageuses marcheuses ! Merci à elles.
Merci BRUNO pour cette balade tranquille dans la forêt de la presqu'île de St Tropez.
Merci aux photographes Gérard CHARPY et Jean-Marie CHABANNE
La semaine prochaine, nous accompagnerons Jean BOREL à Signes.
*http://www.cogolin-provence.com/
Un petit clin d'oeil pour terminer