Le Tour du Pic de l’Ours
Aujourd’hui, Camille nous emmène randonner tout près de chez nous, dans l’Estérel.
Nous voici 16 randonneurs sur la route du bord de mer, à la sortie du Trayas. Le ciel est noir de nuages. Mais la météo ne prévoit pas de pluie. Espérons qu’elle dit vrai.
Camille nous présente la rando : « Nous allons faire un petit tour dans l’Estérel. Nous monterons d’abord au col Notre-Dame. Puis nous passerons au pied du Pic de l’Ours avant de descendre jusqu’au lac de l’Ecureuil. Nous monterons ensuite au Pic du Mal Infernet, puis nous reviendrons en passant au pied du Pic d’Aurelle ». Beau programme pour cette rando de 15 km et 700 m de dénivelé.
Nous grimpons jusqu’à la gare du Trayas et franchissons la voie ferrée.
Voici un emplacement avec vue sur mer. Idéal pour la photo de groupe. Devant une mer presque aussi grise que le ciel !
Nous attaquons la piste qui monte au col des Lentisques. Elle a été comme lessivée par les pluies d’il y a deux jours. Nous grimpons parmi les rochers. En jetant de temps en temps un œil sur la côte.
La vue est superbe. Il ne manque qu’un rayon de soleil.
Nous obliquons à droite vers le col Notre-Dame. Le sentier grimpe à travers des arbustes encore humides de la rosée du matin. « Qu’est-ce que ça sent bon ! ». On dirait que les dernières pluies ont ravivé tous les parfums de la nature.
A présent nous distinguons, sous un ciel d’encre, la baie de Cannes et les îles de Lérins.
Nous arrivons au col. L’altitude est de 324 mètres. Nous avons donc grimpé 300 mètres. En trois petits quarts d’heure. Pas mal !
Il n’est que 9 h 30. Ce n’est pas encore l’heure de la pause casse-croûte. « Nous ferons la pause dans une demi-heure » nous dit Camille.
Nous attaquons la descente, un brin caillouteuse. Au pied du Pic de l’Ours dont on voit ici le versant Nord.
Puis nous voici sur le versant de la Dent de l’Ours. « A droite, c’est le ravin de la Baume de l’Ours. Et au fond, ce sont les Petites et les Grosses Grues » nous dit Camille.
Soudain, nous sentons quelques gouttes. Aussitôt nous enfilons un anorak ou une cape.
Nous traversons à présent un vaste pierrier.
Où l’on voit Michel esquissant un pas de danse. Est-ce bien raisonnable, sur ce terrain glissant ?
Par endroits, des feuillages d’automne éclairent un peu la grisaille du ciel.
Voici plus loin une touche de couleur de rouge : ce sont des sumacs.
La descente se fait plus rapide. « A droite, c’est le ravin de la Couche de l’Ane » nous dit Camille.
Nous sommes accompagnés par le chant des ruisseaux. Aujourd’hui l’eau
coule de partout dans l’Estérel.
Heureusement la pluie cesse bien vite. Ce n’était qu’une alerte.
Nous atteignons le lac de l’Ecureuil … ou plutôt ce qu’il en reste !
Comme nous l’explique Camille : « En 2009, on a constaté des fissures sur le barrage de retenue du lac. Et par mesure de sécurité, le lac a été vidé ».
Ainsi, selon un article de Var-Matin de mai 2010 : « Du lac bucolique entouré de végétation foisonnante, il ne reste que des photos. Au grand désespoir des randonneurs et des familles qui aimaient se retrouver à ce point d'eau rafraîchissant ». Un projet serait à l’étude pour rebâtir une digue ???
En attendant nous faisons la pause casse-croûte, près de rochers aux formes étranges.
Nous reprenons notre route. Nous traversons un ruisseau.
A présent nous longeons la rivière. Face à nous, voici le Pic du Mal Infernet.
Puis nous franchissons la rivière, sur un muret recouvert par l’eau. Heureusement elle n’est guère profonde. Seul Camille a choisi de quitter ses chaussures.
Nous suivons à présent le ravin du Mal Infernet. Avec à nouveau des rochers aux teintes rouges qui se dressent vers le ciel.
« Nous allons grimper sur le Pic du Mal Infernet avant de pique-niquer » nous dit Camille.
Et nous attaquons la grimpette sur les pentes du Rocher du Gravier.
La montée est un peu raide et le groupe s’étire.
Malgré l’effort, le photographe a quand même droit à des sourires.
Nous laissons le sommet du Mal Infernet sur notre gauche.
Devant nous apparaît la Baisse Orientale et à droite, le Pic de l’Escale.
Au bout d’une demi-heure de grimpette, nous atteignons le col.
Voici un emplacement idéal pour pique-niquer : des rochers étagés au soleil. Car le soleil brille !... quoique un peu voilé.
Après le café, le gingembre et autres délicatesses, Camille regrette : « Je suis désolé, je n’ai plus rien à vous dire ! ».
Gérard s’étonne : « Et la rhyolite ignimbritique riche en phénocristaux ? Tu n’en parles pas ? ».
Camille fouille dans ses papiers et découvre en effet le texte de Bruno : « coulées de rhyolite ignimbritique rouge orangée riche en phénocristaux ».
Puis il nous enchante avec un texte plein de poésie : « Le massif de I’Estérel est une terre de contrastes, dont le charme a attiré de nombreux peintres qui ont pu capter les innombrables touches de couleurs qu’offre le paysage. Le rouge des rochers qu’on croirait fraîchement sortis des volcans, contrastant avec la palette subtile des verts sur le relief. Et enfin, éclatant comme un feu d’artifice vers la fin de l’hiver, le jaune vif des mimosas qui embrasent la forêt et dont le parfum subtil se mêle aux odeurs enivrantes de la forêt ».
Quand Camille est parti, on ne l’arrête plus. « Le contraste est saisissant entre le bleu de la mer, le rouge des rochers, les vert et le jaune d’or qui évoque l’astre solaire. L’homme tombe comme enivré sous le charme d’une nature voluptueuse et généreuse ».
Dommage, aujourd’hui ces couleurs sont un peu pâlichonnes !
C’est à présent l’heure du départ. Camille nous emmène d’abord sur un promontoire, admirer le paysage.
« En bas, vous apercevez le lac de l’Ecureuil. Devant, vous avez la Grosse Vache. A droite, c’est le sommet des Redonnets, etc.… ». (Excusez le blogueur, il n’a pas eu le temps de tout noter !!).
Nous sommes tous éblouis. Moins par le paysage que par la science de Camille. « J’ai eu un bon instructeur - nous dit-il - : Bruno ! ».
Nous suivons un sentier tout doux, tout plat, à travers pins et chênes-lièges.
A gauche, se détache la silhouette du Pic de l’Ours, versant Sud. Et devant nous, voici le Pic d’Aurelle.
Mais nous n’irons pas jusqu’au sommet.
Nous nous arrêtons quelques instants pour admirer la vue sur la côte.
Puis nous empruntons le petit sentier qui rejoint le col des Lentisques, d’où part la piste qui nous ramènera au Trayas.
Mais soudain c’est l’accident. L'un d'entre nous trébuche sur une pierre et s'écroule sur Nicole. Nicole se retrouve à terre, le pied de travers…
Les pompiers sont en route vers le col des Lentisques.
Et tandis que le groupe attaque la descente vers Le Trayas, Gérard, resté auprès de Nicole, assiste à l’intervention des secouristes.
Un rayon de soleil illumine la côte. La vue est magnifique.
Dans le ciel redevenu bleu, apparaît un hélicoptère.
Il tournoie dans le ciel, exécutant sous nos yeux un étrange ballet.
Avant de se poser au col des Lentisques.
Merci Camille, pour cette très belle randonnée, … malgré la chute finale !
Merci aux photographes : Gérard, Jean et Jean-Marie.
Encore quelques photos :
Randonneurs
Rochers de l’Estérel
Prochaine rando : Jeudi 3 Novembre à 8 H 00 : COMPS sur ARTUBY (83). Le Bois du Fayet