Gilette : Les Balcons du Var
Aujourd’hui, Jean nous propose une randonnée avec restaurant.
« Par d’agréables sentiers parcourant les terrasses d’oliviers, nous traverserons le village perché de Bonson, couronnant un à-pic vertigineux au-dessus des vallées du Var et de la Vésubie.
Puis nous irons à Gilette, faire une petite grimpette jusqu’aux ruines du château, avant de déjeuner au Restaurant des Chasseurs ».
Nous voici 28 randonneurs près du pont Charles Albert qui enjambe le Var, au Sud de Plan du Var.
Tout de suite, Jean nous présente Charles Albert - dont nous avons passé le pont. Charles Albert fut roi de Sardaigne jusqu’en 1849. Il céda alors le trône à son fiston, Victor-Emmanuel II.
Après ce bref rappel historique, Jean nous présente la randonnée.
« Nous sommes ici à 123 m d’altitude. Nous allons grimper jusqu’à Bonson (507 m). On pourra visiter l’église. Puis nous continuerons de monter jusqu’à la chapelle Ste Hospice, à 647 m. Enfin nous amorcerons la descente jusqu’à Gilette (520 m), où nous retrouverons nos amis pour déjeuner ».
(NdB : Nos amis sont les "non marcheurs" : Randonneurs exemptés de marche, ils ne viennent que pour manger ! Ils arriveront dans "l'ambulance de Grand Pierre").
Au total, une rando d’un peu plus de 12 km et 500 m de dénivelé.
Le ciel est bien gris ce matin. L’air est frisquet. Mais qu’importe ! Nous prenons la traditionnelle photo de groupe.
Avant de démarrer, Jean nous prévient : « Nous allons commencer par un petit parcours de 200 mètres sur route. Soyez prudents ! Restez bien serrés ! »
Nous longeons la route, prudemment, en rangs serrés. Puis nous empruntons un sentier qui grimpe gentiment à flanc de montagne. Nous ne tardons pas à nous réchauffer et Jean nous autorise une petite pause effeuillage.
Nous reprenons notre grimpette. Le sentier est caillouteux. Il longe le pied de hautes falaises. Au bord du sentier, Jean-Marie nous fait remarquer de nombreux pieds de lin sauvage.
Quelques instants plus tard, Jean marque une pause et nous parle de
Bonson. « Bonson
appartenait au Comté de Nice. Le village a subi l’oppression de ses seigneurs successifs, à partir du XVIIIe siècle. Puis il est victime de plusieurs catastrophes naturelles : un
tremblement de terre en 1887, des épidémies, des invasions d’insectes qui détruisent les récoltes. Et plus récemment, en 1994, un grave incendie a détruit une partie de
l’oliveraie ».
« Vous voyez ce village là-bas ? Comment s’appelle-t-il ? ». Certains hasardent une réponse, fausse hélas. « Non, c’est La Roquette sur Var ».
Nous grimpons à présent une petite route goudronnée. Finis les cailloux ! Quel confort !
Devant nous, tout là-haut, on aperçoit le village de Bonson qui se détache sur un ciel bien gris hélas.
Il est presque 10 heures. Nous nous arrêtons pour la pause casse-croûte.
Jean nous questionne à nouveau : « A droite, quel est ce sommet ? »
Pas de réponse. « C’est la crête du Férion ! » Bon sang, mais c’est bien sûr !
« Et en dessous, c’est Plan-du-Var où nous avons déjeuné plusieurs fois. On aperçoit le resto ».
Puis Jean nous rappelle : « Cette randonnée, nous l’avons faite il y a 5 ans. Certains d’entre vous s’en souviennent ». Et pour preuve, il nous montre la photo de groupe prise à l’époque. « Vous voyez qu’on n’a pas tellement changé » nous dit-il.
C’est vrai, vous pouvez le constater sur cette photo.
Ils n’ont pas changé !
Certains nous ont quitté hélas …. ! Nous ne les oublions pas.
Après cette séquence émotion, revenons sur terre.
Jean nous prévient : « Avant d’arriver au village, je vais partir en tête du groupe pour aller chercher les clés de l’église. Camille, tu conduiras le groupe jusqu’au centre de Bonson ».
Nous reprenons notre grimpette. Nous gravissons à présent de larges marches d’escalier. Et voici l’entrée du village.
Encore une petite grimpette et nous parvenons sur une esplanade d’où l’on peut admirer la vue superbe sur les vallées du Var et de la Vésubie.
Nous redescendons en direction de l’église. Jean vient juste d’arriver avec les clés. Nous pénétrons dans l’église.
L’église Saint Benoît renferme des œuvres de primitifs niçois. « Primitifs, c’est quel siècle ? » demande Annie.
Annie, voici la réponse à ta question fort pertinente : « Les peintres primitifs niçois sont les peintres originaires des Terres Neuves de Provence qui deviennent le comté de Nice en 1526 ou du Piémont.
Cette école se situe entre la fin de la
peinture gothique et le début de la peinture Renaissance. Cette période des peintres primitifs niçois culmine entre 1480 et
1520 ».
Parmi ces œuvres, voici le retable de saint Benoît où figurent notamment sainte Catherine armée d’un glaive,
saint Sébastien, au corps transpercé de flèches.
Sans oublier sainte Agathe qui nous fait admirer ses seins, fort beaux il est vrai.
Après cette séquence recueillement, nous sortons de l’église.
Puis nous quittons Bonson et empruntons un sentier champêtre qui descend gentiment. Pas pour longtemps car il nous faut regrimper un peu pour atteindre la chapelle St Hospice. « On arrive bientôt au point culminant du circuit : 647 mètres » nous dit Jean pour nous encourager.
Nous voici devant la chapelle. L’intérieur est très sobre. Au mur est accrochée une reproduction de la Cène au-dessus d’un petit autel.
Nous nous pressons derrière la chapelle pour admirer la vue sur la vallée.
Jean nous invite à une nouvelle photo de groupe, juste devant la chapelle.
Puis il nous parle du Festival du Peu: « La commune de Bonson organise de puis 2003 un festival d’art contemporain. Né du concept de l’art du peu, développé par Jean Mas, membre de l’Ecole de Nice. Chaque année, les Bonsonnois et une vingtaine d’artistes exposent leurs œuvres dans cinq lieux de la commune.
Le Festival du Peu repose sur le principe suivant : avec un peu, on peut faire beaucoup ».
Tout comme pour nous autres, randonneurs : avec peu de moyens (et un peu d’efforts), on gravit des montagnes.
Puis Jean passe sans transition de la séquence culture à la séquence agriculture. Le village de Bonson, terre d’oliviers, est en effet réputé pour son huile d’olive. Qui a droit à l’appellation contrôlée « Huile d’olive de Nice ».
Puis Jean entame la séquence gastronomie. « Vous voulez aller au resto ? Oui ? Alors il faut marcher ».
Nous reprenons notre sentier qui tournicote à flanc de coteau.
Suivent quelques mètres sur route jusqu’au col du Rostan. Là, nous empruntons un sentier qui descend sur Gilette. Jean nous fait remarquer des arbres calcinés, derniers témoins de l’incendie de 1994.
En bas, nous apercevons le village de Gilette, perché sur un sommet rocheux.
Jean nous annonce le programme : « On va retrouver les Petites Jambes (NdB : entendez les "non marcheurs"). Puis on grimpera au château. Avant de se propulser au Restaurant des Chasseurs ».
La descente devient plus raide. Par endroits le chemin est bétonné pour éviter le ravinement. Puis voici des marches d’escalier. Qu’elle nous paraît longue, cette descente en escalier !
Nous voici à présent dans le village. Encore quelques marches à descendre et nous atteignons l’église.
Certains la visitent. D’autres préfèrent se chauffer au soleil, qui daigne enfin se montrer.
Gilette est un très joli village dans lequel il ferait bon se promener. Mais rappelons-nous le programme, bien chargé : les Petites Jambes, le château, le resto.
Nous progressons dans les ruelles du village. Puis c’est la grimpette au château. Au pied duquel nous retrouvons nos amis, assis sur un banc : Marinette, Michèle, Dominique et Grand Pierre.
Après les retrouvailles, après les embrassades, nous attaquons la montée au château. Des marches, encore des marches, toujours des marches ! Elle nous paraît interminable, cette dernière grimpette.
Enfin voici le sommet. Et la vue, toujours aussi belle sur la vallée du Var.
Nous redescendons au pied du château. C’est l’occasion d’une nouvelle photo de groupe, la troisième peut-être. Mais quand on s’aime, on ne compte pas…
Nous voici donc tous réunis, marcheurs et non marcheurs. Jean arbore la fameuse photo souvenir … de la rando d’il y a cinq ans.
Et il nous dit : « Rendez-vous en 2016 ! » … pour constater une fois de plus que nous n’avons pas changé ???
A présent, voici la dernière étape du programme : le resto !!!
Encore quelques marches à descendre et nous voici arrivés.
Nous pénétrons dans la grande salle du restaurant. Une très grande table nous y attend. Aux murs sont suspendues des tapisseries représentant des scènes de chasses. Des trophées de chasse décorent la salle.
Et sur la table, déjà servis, nos assiettes de terrine et des plats de crudités nous attendent. Arrivent ensuite les bouteilles de vin, rosé ou rouge. Bref, c’est le bonheur !
Après avoir fait honneur aux entrées (la salade était délicieuse … sans parler de la terrine !), nous engloutissons pareillement une cuisse de canard aux olives, accompagnée de fenouil, endives, carottes. Le tout délicieux ! Et pour couronner cet excellent repas, nous dégustons une salade de fruits … succulente !!!
Après un café un peu serré et des histoires … un peu lestes, nous quittons à regret ce lieu de plaisirs.
Au sortir du restaurant, le soleil brille enfin.
Certains semblent un peu épuisés, … par les grimpettes de la matinée, sans doute ??
Il nous reste encore cinq kilomètres à parcourir. Cinq petits kilomètres de descente.
Nous commençons par quelques marches. Puis nous poursuivons sur un sentier un peu caillouteux qui descend parmi les oliviers.
« On aperçoit le confluent de l’Estéron et du Var » nous dit Jean.
Et bientôt nous voici arrivés aux voitures. Une belle journée s’achève….
Merci Jean, pour cette très belle randonnée entre Bonson et Gilette.
Merci aux photographes : Jean, Jean-Marie, Gérard, Claude.
Encore quelques photos :
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Prochaine randonnée : voir programme ci-dessous