Autour de la Siagne - circuit des petites jambes - jeudi 21 avril 2016
Nous sommes 23 à nous retrouver sur le parking de "chez Arlette", restaurant se trouvant après avoir traversé la Siagne sur la route conduisant à Saint Cézaire, pour la rando conduite aujourd'hui par Roland.
Il nous présente Jean-Marc inscrit au cercle depuis lundi puis la randonnée : "Nous allons par deux fois traverser prudemment la route avant de rejoindre un chemin montant nous conduisant tout d'abord jusqu'à la chapelle Saint Saturnin, puis le canal de la Siagne. Nous nous arrêterons au pont des Thuves pour le casse-croûte et le retour se fera par l'autre rive, dont le chemin sera plat tout d'abord puis descendant"
Aux habitués se sont jointes aujourd'hui Chantal, ancienne du cercle, et Eloïse sa petite fille, invitées par Jacqueline.
Aujourd'hui le temps est couvert mais la température est très douce. Presque 20°.
Dès le départ le chemin monte.
Comme vous pouvez le voir, Claude a son appareil photo réglé sur l'heure d'hiver. A l'heure indiquée il faut rajouter une heure.
Nous rencontrons deux "biquettes" qui apprécient, bien qu'elles ne manquent pas d'herbe, les touffes offertes par certaines du groupe,
puis voyons une cabine téléphonique, bien insolite, installée devant une maison.
Le fil rouge de la journée sera l'observation de nombreuses plantes et fleurs que je vous présenterai pour certaines en fin de rédaction.
Un effeuillage s'impose pour ceux qui au départ avaient conservé une pelure.
Nous reprenons notre chemin et arrivons à un 1er lavoir
où nous faisons la pause banane.
La montée se poursuit,
et arrivés à un croisement nous faisons un petit crochet pour nous rendre à la chapelle Saint Saturnin.
"Construite au XII ème siècle vraisemblablement par les moines de Lérins, propriétaires des terres, elle fut la paroisse du hameau qui depuis l'époque romaine assurait la surveillance et la sécurité du chemin ( les Veyans). Chapelle à nef unique, peu élevée, elle est voûtée en berceau plein cintre. Elle est précédée d'un porche à voûtes d'arêtes soutenu par un pilier central rond. Le chevet actuel est plat mais les traces d'une abside en cul de four subsistent ainsi que les bases d'une petite sacristie dans la partie sud du chevet. Il n'y a pas de campanile. Dédiée à Saint Saturnin, martyr chrétien du 4ème siècle, les pénitents ont gardé l'habitude de s'y rendre le lundi de Pentecôte. Au XIX ème siècle, on la dédicacera également à Notre Dame de la Salette."
Roland nous explique alors qu'à la campagne et en moyenne montagne se trouvent de nombreuses chapelles dédiées à St Roch, St Michel et St Jacques en particulier dans lesquelles s'arrêtent les pélerins et non loin d'anciennes bergeries dont les bergers avaient alors tout juste 7 ans. Ils ne pouvaient pas encore travailler et étaient devenus des bouches à nourrir.
Nous faisons demi-tour pour rejoindre le sentier
avec quelques petits pasages plus ou moins délicats
nous conduisant tout d'abord à une passerelle
avec comme il se doit nos deux serre-files habituels en queue de peloton.
Nous atteignons alors le canal de la Siagne, que nous traversons après avoir fait une photo de groupe sur le pont l'enjambant. Jacky est un peu loin : il s'était éloigné pour aller voir s'il n'apercevait pas quelque truite dans le canal.
"Le Canal de la Siagne vient d'être réaménagé. En tout 44 km à découvrir entre Saint-Césaire et Cannes. Une belle promenade mais aussi un ouvrage essentiel pour alimenter 500 000 foyers en eau potable dans le bassin cannois.
Depuis 2010, le parc de la Siagne gère le canal de la Siagne. Il regroupe 11 communes du littoral au pays grassois. Construit au 19e siècle, parsemé d'ouvrages hydrauliques de cette époque, il est devenu un lieu de promenade historique." (FR3 Azur 2014)
Le chemin nous conduit tout d'abord à un lavoir, où nous faisons la pause banane.
puis nous passons devant une 1ère grotte, où pose Eloïse, 9 ans, férue de randonnées et d'escalade, dotée des bâtons de Roland prêtés pour la journée, attentive à tous les conseils qui lui sont donnés et aux gestes de notre guide, lui servira d'apprentie tout au long de la journée.
Comme la nature prend sa place comme elle le veut : regardez ce figuier qui a pris racine dans la roche.
C'est alors que nous retrouvons le canal, que nous devons retraverser.
Nous le longeons plus ou moins
passant devant une nouvelle grotte et les restes d'une ancienne bergerie
avant d'amorcer la descente qui va nous conduire à la cascade, qui coule peu et le long de laquelle Roland nous ayant devancé a installé une corde-main courante pour que personne ne glisse.
Nous arrivons au pont pont médiéval des Tuves.
Il est plus de 13 heures, aussi chacun s'installe pour le pique-nique, Roland ayant tout d'abord mis sa corde à sécher sur le pont.
Les jeudis se suivent et se ressemblent : gâteries diverses proposées par les uns ou les autres: vin d'orange, biscuits et petits fromages pour l'apéro, rosé, café, cake...
L'altitude est très précise : indication sous le pont.
Roland accorde une demi-heure aux joeurs de cartes
Bruno en profite pour lire son journal,
tandis que Roland et Eloïse accompagnent Rolande qui en en faisant des photos à l'entour a découvert une grotte.
14h30 : il est temps de repartir. Petite montée tout de même avant de trouver la piste plate, beaucoup moins sèche par endroit
Nous nous rapprochons de la Siagne
Roland joue au garde-barrière
Nous atteignons alors le barrage
puis longeons la canalisation, entre-aperçevant en face au milieu de la végétation la chapelle puis le lavoir auprès desquels nous nous étions arrêtés le matin,
avant de poursuivre la rando sur un sentier étroit dans un sous-bois touffu, tous les uns derrière les autres
Nous amorçons une longue descente très pentue par endroits, qui va nous conduire à la route.
Après avoir traversé la route prudemment de nouveau 2 fois, nous passons devant la bambouseraie, qui ne se visite plus que les samedis et dimanches,
et regagnons le parking. Nous allons nous installer sur la terrasse de "chez Arlette" pour partager le verre de l'amitié accompagné de biscuits divers et d'une tarte à la banane-coco.
Merci Roland pour cette agréable balade aux reliefs et paysages très divers.
Les photos sont de Claude et Rolande
Pour terminer comme annoncé plus haut voici des photos de fleurs et arbustres rencontrés tout au long de la journée. A chaque découverte Roland a attiré notre attention
certaines espèces sont plus rares comme l'euphorbe petit hérisson, l'ail des ours
la fritillaire, l'amélandier
Voici la première des orchidées à offrir sa splendeur : Barlia Robertiana. "La Barlie de Robert est une orchidée autrefois protégée devenue ensuite commune sur le pourtour méditerranéen. Ce qui permet de la distinguer facilement est sa précocité (fleuri dès le mois de mars), la grande taille de ses épis (20 à 50 cm) dont les fleurs nombreuses (aux couleurs mêlant le violet, le pourpre et le vert) ont l'odeur du lis. On reconnait enfin également la Barlie de Robert à ses feuilles ovales épaisses et larges (jusqu'à 11 cm)"
D'autres ont des vertus médicinales ou sont utilisées dans la cuisine comme la bourrache "qui fait l'objet actuellement d'études plus poussées en raison de sa teneur en alcaloïdes.
Toutefois, dans le cadre d'une alimentation ordinaire et variée, rien n'est à craindre (ne mangez pas que de la bourrache durant un mois...).
La bourrache possède une saveur semblable au concombre. Les parties utilisées sont avant tout les jeunes feuilles et les fleurs.
Les feuilles s'ajoutent aux salades ou soupes. On peut aussi les consommer cuites à la façon des épinards (de préférence à la vapeur, car la cuisson à l'eau lui enlève de la saveur).
Les fleurs servent à parfumer les boissons. On peut aussi les faire confire. Elles décorent majestueusement les salades et desserts."
l'aphyllande de Montpellier " qui est une plante duveteuse, aux feuilles généralement persistantes pétiolées, en rosette, à trois lobes vert dessus, souvent brun rougeâtre ou violettes dessous. Les fleurs sont généralement bleues (parfois aussi blanches, roses ou pourprées) avec de cinq à dix sépales ovales.Séchée, elle peut être utilisée pour ses propriétés diurétiques en macération dans de l'eau ou du vin.Elle est signalée comme toxique dans le livre-guide "A la découverte des fleurs des Alpes"
la pulmonaire, qui "par son mucilage, son tanin et ses saponines est émolliente, expectorante, astringente et diurétique, est utilisée depuis l'Antiquité pour traiter les maladies des voies respiratoires"
Enfin petit échantillonage d'autres fleurs et plantes, ... en attente de confirmation de leur nom par les lecteurs
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