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2023-04-27-798-Cipières-Vallon des Pourcelles-G2

29 Avril 2023 , Rédigé par Claudette et Jacques

2023-04-27-798-Cipières-Vallon des Pourcelles G2

 

Aujourd'hui c'est randonnée-resto !

G1 et G2 auront, comme chaque fois en pareille circonstance, des parcours différents le matin et les 34 marcheurs du jour se retrouveront vers 13 heures à la "Vieille Auberge" à Gréolières pour partager un déjeuner convivial.

C'est Thierry qui anime le groupe G2. Il présente le parcours : "C'est une nouvelle randonnée sans difficulté au départ de Cipières. Boucle au pied du plateau de Calern permettant de voir le Cheiron et les gorges du Loup. Si nous disposons du temps nécessaire nous visiterons le charmant village de Cipières avant de rejoindre le restaurant à Gréolières à 15 minutes de voiture. Pas de marche l'après-midi".

C'est une randonnée de 9,4 km pour 295 m de dénivelé, classée moyen xx. Attention, contrairement à l'habitude, le profil d'aujourd'hui se lit de droite à gauche.

Nous sommes 15 en G2. Hervé sera notre serre-file.

 

 

 

Il est un peu plus de 9h30 lorsque nous quittons le parking pour traverser le village. Un premier arrêt sur la place. A l'arrière plan on distingue la devanture d'un petit restaurant dont Jean-Bo et Thierry nous recommandent la cuisine : il n'a pas été retenu car il était trop petit pour nous accueillir tous.

Nous apercevons le campanile qui orne l'église Saint-Mayeul. Nous le verrons mieux plus tard.

 

 

Nous sortons du village en empruntant la route de La Chapelle et profitons tout de suite d'une belle vue sur cette prairie bordée de restanques et offrant des contrastes de couleurs. Le ciel est bleu, quoique légèrement voilé, la température est douce. Comme le dira l'un des marcheurs "un temps idéal pour randonner". 

 

 

Un regard en arrière vers le village surplombé par la montagne du Cheiron.

 

 

Après avoir dépassé La Chapelle Saint-Claude, une construction assez austère datant du XVIIème siècle située à l'écart du village actuel, nous poursuivons notre chemin sur la route de Grasse, en légère montée.

 

 

 

Nous avons quitté la route pour nous diriger vers le Vallon du Pas d'Estrugue.

 

 

Ces moutons sont une illustration du pastoralisme qui contribue, avec un peu d'agriculture et de tourisme, à l'activité économique du village.

 

 

Le paysage est typique du Parc Naturel des Préalpes d'Azur, dont fait partie la commune, constitué de rocailles et de landes arides, d'espaces forestiers et de quelques plaines pâturées.

 

 

Un arrêt pour l'effeuillage et pour se désaltérer. On voit que chacun recherche déjà l'ombre. La température n'est pas excessive mais la montée progressive produit tout de même ses effets.

 

 

Cette montée s'accentue en direction du Vallon des Prés.

 

 

 

Nouvel effeuillage.

 

 

Nous longeons quelques exploitations, comme des bergeries, 

 

 

ou des élevages de chevaux. Certains spécimens sont assez particuliers, comme ce cheval à la robe blanche par exemple, qui semble porter un blooomer, une sorte de culotte noire, à la hauteur du poitrail et arbore également de superbes oreilles noires.

 

 

La randonnée se poursuit avec une alternance de zones ombragées,

 

 

et de paysages arides.

 

 

Nous faisons une pause pour admirer le paysage.Nous ne sommes pas loin de la vallée du Loup, que nous ne distinguons pas, avec, au-delà, sur la droite de cette photo, à l'horizon, la forêt communale de Courmes.

 

 

De nouvelles installations d'élevage de chevaux.

 

 

Nous poursuivons la montée à travers une  forêt de faible densité, 

 

 

ponctuée de landes . On remarquera la présence de très nombreux amas de pierres,

 

 

et de blocs plus impressionnants.

 

 

Nous sommes au pied du plateau karstique de Calern.

 

 

Nous allons suivre le GR 51 qui nous ramènera vers Cipières.

 

 

C'est l'heure de la pause banane, à peu près au point culminant de la randonnée, à environ 993 mètres d'altitude, à proximité du Vallon des Pourcelles qui figure à l'intitulé de la randonnée. Une halte agrémentée par les arômes de thym et/ou de thym serpolet qui nous aurons accompagnés tout au long de la matinée.

Une borie est signalée dans les environs, mais elle n'est pas sur notre chemin et le temps presse si nous voulons être à l'heure au rendez-vous à Gréolières. Il va falloir accélérer un peu la cadence.

 

 

Une belle vue vers la Montagne du Cheiron, dont le sommet culmine à 1778 mètres, et le plateau des Miroirs.

 

 

C'est le lieu que nous choisissons pour la photos de groupe. 

 

 

 

La descente s'amorce à travers la forêt.

 

 

 

Elle nous offre des vues magnifiques sur les contreforts du Cheiron. Nous nous efforçons, mais en vain, de repérer nos camarades du G1 sur les pentes de la Baume Rousse. Il nous faudrait des jumelles. 

 

 

La forêt a changé de nature. Les jeunes feuilles recouvrent les branches de vert tendre.

 

 

Nouveau panorama sur la lande et les montagnes. Si l'on pouvait agrandir la photo on pourrait distinguer sur les flancs, à gauche, les vestiges du vieux village de Gréolières et sur le sommet à droite les installations de la station de Gréolières-les-Neiges.

 

 

 

Courte pause au cours de la descente pour admirer la nature environnante. De temps à autre des bouquets d'aubépine ou de ronces blanches parsèment les rideaux de verdure de lumineuses taches blanches.

 

 

 

Au cours de la descente nous longeons les premières maisons qui annoncent le village. Dans le jardin de l'une d'entre elles un magnifique spécimen de tortue Hermann, ou tortue des Maures, qui trace sa route.

 

 

Nous arrivons en vue du beau village de Cipières.

 

 

 

Une vue rapprochée sur le petit village, qui comptait 403 habitants en 2020, pour mieux distinguer le Château, et l'église Saint-Mayeul. Une église est citée à Cipières dès 1158. Elle a été reconstruite dans la seconde moitié du XVIème siècle. Son charmant campanile date de 1750. Un premier château pourrait dater du XIIème siècle. Il a été reconstruit au XVIIème siècle.

 

 

Après 10 à 15 minutes de voiture nous avons rejoint le village de Gréolières dans les temps. Voici la "Vieille Auberge" et son agréable terrasse où des tables dressées nous attendent. Nous sommes les premiers. Le groupe G1 nous rejoindra dans quelques minutes.

 

 

C'est l'heure de l'apéritif.

 

 

 

 

Comme on peut le voir tout le monde est détendu. L'occasion de remercier les deux animateurs et organisateurs de cette belle journée, Thierry et Denis. Ils auront également les compliments enthousiastes de Jean Borel, très heureux de constater que sa relève est brillamment assurée. Le repas qui suivra sera à la hauteur : service efficace, salade de gésiers et magrets, daube de sanglier, crumble aux pommes, excellents et généreux, vins, café et limoncello pour conclure.  

 

 

Après ce moment très convivial les animateurs nous convieront à une agréable visite du beau village de Gréolières, jusqu'aux prairies situées en contrebas qui servent aussi d'ère d'atterrissage aux parapentistes, dont nous avons pu suivre les évolutions de quelques uns. 

Comme le montre cette photo, tous les participants débordaient encore d'énergie, au point que l'une d'entre nous a tenté de convaincre les animateurs de prolonger la journée par une marche vers le vieux village de Gréolières situé sur les hauteurs du village actuel, mais sans succès. Selon l'expression consacrée "il faut savoir raison garder". Nous nous "contenterons" de gravir la pente pour traverser à nouveau le village avant de rejoindre nos véhicules.

Au nom du G2, à nouveau un grand merci à Thierry. Nos remerciements vont également à Hervé notre serre-file. 

 

(Les photos sont de Véronique, Jean-Bo, Claudette et Jacques.)

 

La semaine prochaine :

lundi 01 mai :

GL1 et GL2 -193- Forêt de Raphéle par Anne-Marie

 

 

jeudi 04 mai :

G1 : 734-3-Le Grand Mont Castellar par Thierry

 

 

G2 : 840-3-La Garde-Freinet Roches Blanches par Patrick

 

 

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2023-04-27 : 790 Gréolières - Boucle du Cheiron G1

28 Avril 2023 , Rédigé par Véronique

2023-04-27 : 790 Gréolières - Boucle du Cheiron G1

Ce matin, c'est sous un beau ciel bleu que 19 randonneurs sont réunis sur le parking de Gréolières à 850m d'altitude pour cette randonnée conduite par Denis.

Aujourd'hui il s'agit de la "Randonnée Resto" qui réunira les deux groupes G1 et G2 à 13h pour un repas convivial.

Mais avant, il faudra marcher sur ce nouveau tracé en boucle au pied du Cheiron, avec une montée en aller-retour vers le Collet du Barri par la Baume Rousse à 1379 m d'altitude.

C'est une randonnée classée moyen 3*, de 8,7 km et un dénivelé confirmé de 602m, avec de belles montées et de belles pentes en perspectives.

9h30, le départ est donné, nous y allons d'un bon pas.

C'est Marie France qui en temps que serre file de la matinée aura la tâche de nous compter.  

Comme prévu nous commençons notre montée par un étroit sentier.

Au  passage un coup d'œil sur notre droite,

sur le village de Gréolières qui s'éloigne

A peine après 10 minutes de marche,

ce début de montée nous a donné chaud et un premier effeuillage est nécessaire sans oublier de se désaltérer.

Nous reprenons sur un chemin plus large toujours d'un bon rythme.

Et on continue l'effort, on monte !

Le petit déjeuner est bien loin, aussi la pause banane est la bienvenue après cette première montée,

on n'hésite pas à s'assoir à l'ombre également.

Regardez là bas semble dire Denis, voyez vous le groupe G2 ?

Et bien ils devraient êtres vers le pylône au loin derrière Cipières.

Nous poursuivons car le temps presse et nous avons un objectif à tenir.

Petite halte pour faire la photo de groupe.

Le groupe progresse à travers un chemin de caillasses aux odeurs de Provence avec de beaux panoramas.

Il est 11h10, nous sommes à la croisée des chemins,

la borne 193 à 1086m d'altitude indique le Collet du Barri.

C'est une montée en aller-retour nous signale Denis. Nous avons la possibilité de nous arrêter là ou plus loin. 

Tout le monde continue sur une portion du GR4.

Apres avoir franchi les barres du Cheiron, nous arrivons à la croix de Barri qui domine le vide.

Tandis que certains resterons au pied de la croix à profiter du paysage,

d'autres continuent en direction du Collet de Barri,

en passant au travers d'un sous bois.

 Nous y voilà à 1370m d'altitude.

Arrivée des premiers revenant du Collet du Barri,

Attente des derniers

Maintenant il faut redescendre sur le même sentier qu'à l'aller.

Mais que regardent' ils donc avec tant d'intérêt?

Les voici, arrivant.

Nous devons regagner la borne 193 laissée auparavant,

12h30, nous arrivons au croisement et poursuivons sur le GR4 en direction de Gréolières. 

Quel challenge, nous avons rendez vous a 13h!

Mais restons prudents sur cette belle descente caillouteuse.

Et prenons le temps d'attendre,

Que chacun arrive à son rythme.

13h15 nous arrivons sur le parking, il faut quitter rapidement les chaussures de marche et rejoindre nos 15 comparses marchant en G1 qui nous attendent au restaurant :

La météo clémente nous permet de déjeuner dehors,

Tous contents de notre matinée nous sommes prêt a déguster le repas :

Kir

Salade de gésiers, magrets et foie gras

Daube de Sanglier avec sa petite ratatouille et purée

Crumble aux pommes

Vins, Café

Et pour terminer un petit limoncello offert par la maison

Nos blogueurs du jour pour la G2, Claudette et Jacques.

Un Grand Merci à nos deux organisateurs,

Denis et Thierry,

Et attention ils ne sont pas à vendre car nous les gardons pour nos prochaines randonnées !!!

L'après-midi se continuera par une déambulation digestive dans les rues du village.

 

Merci également à nos photographes du jour Alain, Catherine, Michele, Véronique.

 

La semaine prochaine:

=> Lundi 1er Mai

GL1 : Pas de randonnée

GL2 : 193 Foret de Raphèle animée par Anne Marie

=> Jeudi 4 Mai

GL1 : 734-3 Le Grand Mont Castellar animée par Thierry

GL2 : 840-3 La Garde Freinet Roches Blanches animée par Patrick

 

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2023-04-20-565-1-Les Arcs-Sommet des terriers - G2

23 Avril 2023 , Rédigé par claudette et Jacques

2023-04-20-565-1-Les Arcs-Sommet des terriers - G2

 

Patrick présente aux 11 randonneurs présents au départ les principales caractéristiques de cette randonnée : "Au sud des Arcs, partant du Pont d'Aille (un pont Eiffel), nous passerons au voisinage des fours à poix de la mine des Porres, appelés Péguières ou Pégoulières en Provence, puis nous découvrirons le dolmen et les menhirs du Sommet des Terriers.C'est une randonnée sans difficulté, classée moyen xx, de 13,8 km pour un dénivelé de 346 m". 

 

 

 

Compte tenu de l'absence de blogueurs au sein du groupe, ce mini-blog reprendra quelques photos fournies par Jean-Claude, et renverra pour les commentaires des principaux sites, aux blogs antérieurs et notamment à celui délivré par Rolande le 9 mars 2022 pour illustrer la randonnée G2 animée par Patrice (565-2-Les Arcs - Sommet des terriers - mars 2022).

Le premier point d'intérêt, dès le départ de la randonnée, est le pont de fer qui surplombe le confluent de l'Argens et de l'Aille, le Pont de la Tournavelle ou "Pont Eiffel", du nom de la technique utilisée par Gustave Eiffel lors de la construction de la tour éponyme.

Tournavelle est le nom du lieu dit. Le blog précité de Rolande, auquel on pourra se reporter, reprend les éléments de la recherche qui avait été faite antérieurement par Jean-Marie sur l'origine de ce pont. 

(voir aussi :http://www.mapado.com/les arcs/le-pont-de fer-de-la-tournavelle).

 

La piste des Bauguières, qui surplombe L'Argens, puis la piste des Pommiers, entament la longue montée vers le sommet des Terriers.

On profite d'un arrêt pour procéder à la traditionnelle photo de groupe.

 

 

Le point d'intérêt suivant est le site des fours à poix de la mine de Porre. Ces fours à poix avaient pour fonction d'extraire par exsudation la résine contenue dans le bois des pins. Ils étaient construits en pierres sèches. Le blog du 9 mars 2022 contient de nombreuses informations sur l'histoire de ces fours et leur utilisation.

 

 

La poursuite de la montée offre de belles vues sur le Rocher de Roquebrune avant d'atteindre le site mégalithique du dolmen des terriers. Ce dolmen, découvert à les suite de l'incendie de 1993, s'inscrit totalement dans la typologie des dolmens du Var.

 

 

Le site offre en outre un magnifique panorama.

 

 

En amorçant la longue descente pour le retour vers le pont de la Tournavelle le site des "menhirs des Terriers" offrira un témoignage des pratiques culturelles de la préhistoire récente sur la commune des Arcs-sur-Argens. 

Sur les deux sites ci-dessus le blog de Rolande déjà cité apporte des informations détaillées.

C'est au total une distance de 15,8 km qui aura été parcourue par le groupe, avec une météo favorable et dans une ambiance sympathique. 

La journée se terminera avec les remerciements à Patrick pour cette belle randonnée, autour du pot de l'amitié pris dans l'atmosphère conviviale du pub irlandais.

 

La semaine prochaine :

lundi 24 avril 2023 : 

GL1- 198- Vallon de la Verrerie et Ubac de la Verrerie par Thierry

 

 

GL2- 052- Chemin Littoral - les Issambres et Vivier Romain par Joël

 

 

jeudi 27 avril 2023 => randonnées "restaurant" :

G1 - 790- Greolieres - boucle du Cheiron par Denis

 

 

G2 - 798- Cipieres - Vallon des Pourcelles  par Thierry

 

 

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20-04-2023 : 914 - Le Pradet - Colle Noire - G1

22 Avril 2023 , Rédigé par Veronique

20-04-2023 : 914 - Le Pradet - Colle Noire - G1

Après le désistement de dernière minute d’un couple, ce sont 10 randonneuses et randonneurs qui se regroupent à 5 par voiture pour se rendre au Pradet sur le parking de départ de la randonnée.

Joël l’animateur du jour présente cette randonnée inédite qu’il a créée en 2018, sans n’avoir jamais pu la faire, car elle dut être annulée une fois pour cause de Covid et une autre fois pour cause d’intempéries.

Cette randonnée nous emmènera du parking de la Garonne (étymotoliquement nom donné autrefois à "une rivière caillouteuse") au travers du Massif de la Colle Noire à la découverte de 3 forts et du Musée de la Mine.

La petite troupe s’élance d’un bon pas par une température idéale et une visibilité parfaite vers le dit massif.

La première montée plutôt raide, d’environ 5 kilomètres permet de découvrir une vue magnifique  sur les sommets du Coudon et du Mont Faron d’un coté et vers le sud ouest sur la magnifique baie de Toulon avec La Seyne sur Mer, la presqu’ile de Saint Mandrier et le Cap Sicié.

Après une bonne marche et la nécessité de la pause banane se faisant sentir (après un lever matinal) l’animateur décide de pousser jusqu’au premier fort "le Fort de la Gavaresse" pour cette première halte.

Implanté à 223 m d’altitude sur le Massif de la colle Noire, le Fort de la Gavaresse érigé en 1889 est l’ouvrage le plus oriental de la défense de la rade de Toulon.

Du sommet de ce fortin on domine tout le littoral d’est en ouest soit de Brégançon à saint Mandrier. Le plan s’inspire des techniques mises au point par Vauban.

Son nom vient d’Anne de la Gavaresse, une noble qui échappa à la révolution pour finalement épouser à Canebas (le Carqueiranne de l’époque) un républicain nommé Baratel. C’est son arrière petit-fils qui vendit le terrain de son aïeule à l’armée pour construire un fort, en exigeant que ce dernier porte son nom.

Cette caserne, dont l’accès est interdit au public, contenait à l’époque une centaine d’hommes. Il reste aujourd’hui un très agréable lieu pour une petite pause.

Nous repartons dans une végétation printanière parsemée de cistes ondulés, de lilas d’Espagne, de lavande papillon… pour arriver au deuxième fort "le Fort de la Colle Noire".

Construit en 1878-1880 ce fort culmine à 295 m d’altitude. Il complétait la protection de l’est de la place de Toulon. Il est cerné d’un impressionnant fossé défendu par 3 caponnières.

Il connut de tragiques évènements puisqu’en août 1946 le dépôt de munitions explosa une première fois, suivi du même désastre en août 1949, mais apparemment sans victimes. Ces deux explosions successives détruisirent une bonne partie de l’édifice.

Le tour extérieur de tout l’édifice nous permet d’imaginer  l’importance de l’ouvrage au vu de la taille des murs de pierre et des fossés.

Joël nous prévient alors que la première descente "courte et raide"  annoncée commence.

Elle mérite effectivement ces 2 qualificatifs, mais se déroulera sans encombre du fait de la prudence de chacun et de la solidarité commune.

Et nous parvenons finalement à notre troisième fort du matin "le Fort de la Bayarde" où nous pourrons pique-niquer à l’ombre mais face à la mer, en admirant la presqu’ile de Giens, la baie de l’Almanarre et les Iles d’Hyères.

Le Fort de la Bayarde date de 1890, trois batteries étaient pointées vers la mer, armées chacune d’un mortier de 270, avec pour mission d’interdire à l’ennemi toute zone de mouillage d’où il aurait pu bombarder  le port ou la ville de Toulon.

Contrairement aux autres, ce fort est ouvert au public et accueille en été "le Festival de Théâtre In Situ".

Chacun apprécie ce moment de détente et les différentes petites douceurs qui circulent en fin de repas.

Et c’est le ventre plein que nous repartons pour la deuxième montée de la journée. Celle-ci se déroule souvent à l’ombre mais sans nous cacher la beauté du paysage.

Après une nouvelle descente sans grosse difficulté nous parvenons au Musée de la Mine de Cap Garonne

Ce musée retrace de manière poignante et réaliste ce que fut l’exploitation de cette mine durant les 60 ans de 1857 à 1917 où furent extraites 25 000 tonnes de minerai de cuivre.

Lorsqu’on sait aujourd’hui que l’une des plus grandes mines de cuivre du monde au Chili produit 11 000 tonnes par jour, on comprend mieux la très faible rentabilité de celle-ci et la brièveté de son exploitation.

Ce musée permet de voir les conditions de travail des mineurs qui extrayaient à la main durant 14h/jour le minerai, qui était ensuite trié en surface par des ouvrières, alors que des enfants (dès l’âge de 6 ans) étaient chargés de faire la liaison entre la surface et la mine pour procéder auprès des  mineurs au remplacement des outils usés. 

Nouvel équipement pour les randonneurs : le casque
L’animateur fait son job dans toutes les conditions !!

A noter que ce musée contient aussi une magnifique collection de plus de 600 minéraux, dont certains exceptionnels sont mondialement connus des spécialistes.

Magnifique exemplaire de malachite probablement extrait de la mine de Kolwezi (République Démocratique du Congo)
Pour le fun essayez de retenir ce nom !

Après cette visite d’une bonne heure, nous retrouvons la chaleur de l’air libre et entamons la fin de notre descente un peu piégeuse pour retourner aux voitures via un sentier des douaniers bien agréable.

Nous aurons finalement fait 14,8 km pour 489 m de dénivelée.

Et le pot pris à coté du parking est grandement apprécié.

Tous ont remercié vivement Joël pour cette randonnée aussi belle que passionnante.

Le texte est de Joël, les photos de Denis, Claude, Joël, Marc, Marie-Jeanne et Thierry.

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2023-04-06-586-2-Les Mayons-Vautaillede-G2

8 Avril 2023 , Rédigé par Claudette et Jacques

2023-04-06-586-2-Les Mayons-Vautaillede - G2

 

Nous sommes 18 randonneurs au rendez-vous sur le parking de la mairie des Mayons, orné d'une magnifique glycine, mise ici en valeur par Jean-Ma, notre animateur du jour :

"C'est une randonnée classée moyen x, de 11,2 km environ pour un dénivelé initialement prévu autour de 330 m mais qui devrait plutôt atteindre 380 m.

Inspirée d'une boucle G1 qui a été adaptée pour le G2, elle consiste en un aller et retour depuis le village des Mayons : "Une montée continue, sans difficultés, sur les 6 km du trajet aller. Retour en descente par le même parcours vers Les Mayons".

Nous aurons deux serre-files, Bernard et Gilbert.

Avant de donner le signal du départ Jean se rend au bar "L'annexe", doté d'une belle terrasse qui surplombe le parking, pour négocier, en dépit des horaires affichés, la possibilité d'être accueillis en début d'après-midi pour notre pot habituel : mais en dépit du charme qu'il déploie auprès de la patronne, c'est une fin de non-recevoir... Il faudra trouver une solution de repli. 

 

 

Nous entamons la traversée du charmant village des Mayons, en commençant par son "marché" représenté par ce magnifique et unique étal chargé d'appétissants fruits et légumes colorés, 

 

 

et en arpentant ses rues calmes sous un magnifique ciel bleu.

 

 

Après une petite montée, la plus dure de la journée selon Jean, mais heureusement très courte, nous surplombons le village et son église Saint-Jean-Baptiste, une  "église paroissiale édifiée au XVIIème siècle, puis agrandie au XIXème siècle par l'adjonction en 1832 d'une sacristie et en 1880 d'un clocher surmonté d'un campanile. Elle se compose d'une nef voutée en berceau et abrite une belle toile du XVIIème siècle..."

 

 

Peu de temps après nous nous arrêtons à la hauteur du site de la "Fontaine au Pernod".

 

 

Il est curieusement daté de 1803 alors que, comme le fait remarquer Jean, il semble que l'origine de la Société Pernod remonte "seulement" à 1805 avec la création cette année là, par Henri-Louis Pernod, de la "Maison Pernod et Fils" à Pontarlier, dans le Doubs...

 

 

Le village des Mayons est situé dans l'aire de la Réserve naturelle de la Plaine des Maures, un trésor de biodiversité. "L'occupation des sols de la commune est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels dont 62,8 % de forêts et 30,4 % de milieux à végétation arbustive et/ou herbacée". Les forêts de ce territoire sont essentiellement composées de chênaies et de pinèdes, mais aussi de châtaigneraies qui se concentrent principalement sur 2000 hectares répartis autour de la commune de Collobrières (la capitale de la châtaigne) et notamment dans la Forêt Domaniale des Mayons.

On peut observer aux alentours immédiats du village des spécimens impressionnants de châtaigniers comme en témoignent cette souche,

 

 

et surtout la célébrité locale, le "Grand-Père Châtaignier", un arbre millénaire d'une circonférence qui varie selon les sources mais se situe aux environs des 10 mètres.

En parcourant internet on apprend que quelques plantations de châtaigniers sont en cours dans le cadre d'un programme de réhabilitation des châtaigneraies varoises. Elles concernent la variété "Marouge" aussi appelée "Marron du Var" dont les greffons ont été soigneusement prélevés sur des arbres génétiquement identifiés du Massif des Maures. Quelques 150 jeunes châtaigniers ont ainsi été plantés à l'hiver 2021 dans les communes environnantes et notamment à "Les Mayons" : de quoi assurer la relève du "Grand-Père".

 

 

Nous poursuivons notre chemin sur ce beau sentier ombragé.

 

 

Comme l'avait indiqué Jean la montée sera continue sur 6 km, avec le plus souvent, comme ici, des pentes douces et un terrain agréable.

 

 

 

 Nous longeons une belle plantation d'oliviers,

 

 

mais surtout des suberaies. Nous notons la présence de nombreux chênes lièges démasclés (opération consistant à dépouiller les arbres de la première écorce ou liège mâle, assez grossière, pour que le liège puisse se former ensuite régulièrement). 

Nous ne saurons pas si l'exploitation de liège se poursuit à cet endroit précis mais il semble que des "levées de liège" se déroulent encore dans le Massif des Maures. On relève aussi que suite au gros incendie des Maures en août 2021 d'importants travaux de restauration ont été entrepris (coupes de bois brûlé, protection des sols contre l'érosion, etc..). Les secteurs prioritaires se situent notamment autour de la Garde-Freinet et du Cannet des Maures.  

Comme c'est le cas pour les châtaigniers, des plantations de chênes lièges ont également lieu régulièrement, notamment pour tester et identifier les provenances  les plus adaptées au scénario climatique actuel et futur.

 

 

A intervalle régulier nous pouvons profiter de points de vue sur cette belle forêt.

 

 

Nous sommes à la hauteur du "Village des tortues", qui a été déplacé de Gonfaron en 2017 pour être transféré vers un site plus vaste, à une distance de 10 km de l'ancien, sur la commune de Carnoules.  

Le "village" initial, qui abritait environ 1200 tortues et était devenu le troisième site le plus visité du var avec plus de 100.000 visiteurs par an, était trop petit. 

Le nouveau "village" a été rebaptisé "Tortupôle France". Ce n'est pas un zoo mais un lieu de recueil et de protection d'espèces de tortues issues d'abandon ou de saisies administratives, dans un espace proche de leur milieu naturel. Elles sont mises en reproduction et relâchées dans leur milieu naturel, dans la région lorsqu'il s'agit de la Tortue d'Hermann, également appelée "Tortue des Maures", ou à l'étranger.

 

 

C'est l'heure de la pause banane (attention à ne pas oublier ses bâtons !!!!). 

 

 

Il est près de 11 heures. Nouvel arrêt pour se désaltérer à une croisée de chemins.

 

 

La montée se poursuit, ici en longeant les cistes et la lavande, avec des pentes qui s'accentuent parfois. 

 

 

 

 

On ne se lasse pas de ces vues. On observe que le ciel devient cotonneux.

 

 

Quelques arrêts pour ponctuer cette longue montée. 

Ici, devant une citerne dont les tags témoignent d'affrontements verbaux parfois violents entre chasseurs et écologistes,

 

 

ou là, où l'on voit que l'ambiance est plutôt joyeuse et détendue.

 

 

Ici, ce sont ces traces insolites d'un feu, délimité par une ceinture de  quartzites au beau milieu de la piste, qui nous interpellent. 

 

 

Nous sommes presque arrivés au lieu prévu pour notre pique-nique.

 

 

Nous sommes au lieudit Vautaillède, situé en bordure du tracé du GR9 venant de Collobrières et se dirigeant vers Carnoules.

 

 

Nous passons un moment agréable à nous restaurer, confortablement installés sur ces rochers,

 

 

 

mais le ciel se couvre et la température commence à fraichir.

Nous prenons le temps de faire la photo de groupe,  

 

 

et nous préparons à repartir en nous efforçant de répondre aux devinettes de notre animateur et en écoutant ses commentaires. C'est la minute culturelle :

Quel est le célèbre poëte et écrivain provençal, membre de l'académie française lié au village des Mayons dont une des places porte son nom?

Il s'agit de Jean Aicard, né à Toulon en 1848 et décédé à Paris en 1921. Il est très lié à cette région. Il a fait de nombreux séjours à La Garde, est passé aux Mayons, où il a été fêté par tout le village en Juillet 1911, l'année où il termina son roman "Arlette des Mayons".

Son plus célèbre roman "Maurin des Maures" (1908) décrit les aventures d'un braconnier rustique, Maurin, qui tient la dragée haute aux gendarmes qui sont à sa poursuite dans la région des Maures.

Pour consulter la biographie de Jean Aicard : http://www.jean-aicard.com

 

 

Autre devinette en reprenant la route : quelle est la différence entre châtaigne et marron ?

La châtaigne est le fruit du châtaignier. Si  ce fruit est cloisonné il est appelé châtaigne, s'il ne l'est pas il porte le nom de marron (à ne pas confondre avec le fruit du marronnier d'Inde qui n'est pas comestible). 

Ce nom de "marron", appliqué à la châtaigne comestible non cloisonnée, serait apparu dans la région lyonnaise, emprunté à l'italien.

NB : les blogueurs n'étant pas toujours en mesure de restituer les explications de l'animateur de façon précise et exhaustive, les réponses ci-dessus en donnent une interprétation libre.

 

 

Nous amorçons la descente d'un bon pas. Tout va bien selon l'animateur.

 

 

A nouveau de beaux panoramas, sous un ciel qui s'assombrit.

 

 

Forêt, et maquis composé de cistes, lavandes, bruyères arborescentes...

 

 

Une pause à peu près à mi chemin de notre longue descente.

 

 

Une belle vue sur la plaine.

 

 

Une portion de descente un peu plus pentue et caillouteuse

 

 

Lavandes au premier plan, et un lieu aménagé pour la pause dont nous ne profiterons pas.

 

 

 

Nous la ferons, mais un peu plus loin.

 

 

Encore un coup d'oeil au paysage,

 

 

une dernière portion en descente,

 

 

et nous retrouvons le "Grand-Père Châtaignier, 

 

 

ainsi que la vue sur le village et son campanile.

 

 

C'est à la brasserie "Chez Olive" au Cannet des Maures que nous prenons le pot de l'amitié, détendus et satisfaits de cette belle randonnée, agréable, et ayant bénéficié d'une météo parfaite. 

 

 

Un grand merci à Jean-Ma pour cette journée parfaite et à nos deux serre-files, Bernard et Gilbert.

(les photos sont de Rolande, Claudette et Jacques).

 

La semaine prochaine :

lundi 10 avril :

GL1 par Anne-Marie : 105 - Autour du Rocher des Monges

GL2 par Jack : 064 -  Lac de la Prison

 

jeudi 13 avril :

G1 par Patrick : 669 - La Chapelle Notre Dame l'Amaron La Loube 

G2 par Denis : 514-3 - Châteaudouble - Lagarde

 

 

 

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2023-03-30 - Le Brec d'Utelle - 823 - G1

3 Avril 2023 , Rédigé par Dominique

2023-03-30 - Le Brec d'Utelle - 823 - G1

 

 

Randonnée G1 conduite par Alain W au Brec d’Utelle sur un sommet caractéristique de la longue chaîne de partage des eaux entre Vésubie et Tinée d’une orientation sud-nord.

Le Brec (ou Bric) signifie « pic », « pointe de rocher », mot d’origine gauloise « briga , montagne ».

Le Brec d’Utelle se termine par un passage rocheux et aérien qui se mérite, pour jouir d’un panorama de toute beauté.

Son proche voisin, le Castel de Ginesté offre la représentation classique du « baou », sommet plat bordé de falaises.

 

Alain accueille les quinze randonneurs présents à la sortie du village d’Utelle, sur le parking de l’hôtel Bellevue.

Il fait beau, le ciel est bleu, pas de vent, température douce autour de 15°C, c’est l’idéal pour marcher, contrairement à une précédente édition, conduite également par Alain le 8 novembre 2018 où la randonnée a été faite par temps pluvieux et sans beaucoup de visibilité. La première édition, orchestrée par Jean Bo et conduite par Jean-Louis s’est déroulée le 11 juin 2015.

 

 

Alain présente la randonnée: un parcours de 11 kilomètres en aller-retour pour 800 mètres de dénivelé positif et 800 mètres de dénivelé négatif, 3 heures de montée, 2 heures de descente avec les pauses et une heure de pique-nique au sommet du Brec.

La petite troupe se met en route sur un rythme montagnard.

 

 

C’est tout d’abord le long d'un sentier dans les marnes creusées par le ravinement via la balise 112, que nous démarrons cette rando sur une pente accentuée.

A partir de la balise 113, nous suivons la direction Nord.

A peine partis, le joli village d’Utelle prend déjà une autre dimension.  Nous le visiterons à la fin de la rando.

 

 

La vallée de la Vésubie se montre également sous un nouveau jour et dévoile tout son charme, avec, sur l’autre versant, la cime de Roccassiéra qui fera l'objet d'une prochaine randonée, et la crête du Mont Férion.

 

 

Au Sud se dessine une très belle vue sur le Mont Vial, et plus proche de nous, se détache le Sanctuaire de La Madonne d’Utelle.

 

 

Alain en profite pour nous raconter l’histoire de ce sanctuaire.

« Pourquoi, à cet endroit, un sanctuaire?

Il y a très longtemps, vers 850, des marins espagnols sont pris dans une tempête au large de Nice. Ils sont sur le point de passer cul par dessus tête et prient la bonne mère pour qu'elle les sauve. Au moment de la prière, un rayon de soleil sort et éclaire la montagne. Les marins se guident jusqu'au rivage et montent établir un oratoire à l'endroit  où ils ont vu la lumière. »

Alain rappelle que le sommet à la Madonne d’Utelle fut en 2016 l’arrivée d’une étape cycliste de Paris-Nice.

Le cheminement longe les contreforts de la Tête des Pennes, de la Tête de Parabosquet, sans oublier la Tête du Sac de Bécasse pour rejoindre le col du Castel de Ginesté (1250 m) à la balise 156.

 

 

 

 

Le Castel de Ginesté impose son impressionnante architecture ocre jaune digne des cités Inca et pour certains, celle des rochers de Monument Vallée.

C’est ici que nous faisons la pause-banane. Une photo de groupe s’impose dans ce haut lieu historique de l’époque napoléonienne.

 

 

 

Petit rappel sur ce lieu historique raconté par Alain:

« Haut lieu de l’époque napoléonienne, le site du Brec d’Utelle constitua de 1792 à 1794 une poche de résistance des troupes austro-sardes. Un jeune officier niçois, le Général Masséna, entreprit de les en déloger.

Nommé Général de brigade, le 22 août 1793 à 35 ans, Masséna s'illustra les 24 et 25 novembre 1793, en s'emparant de Castel Ginesté, du Scandoulier et du Brec d’Utelle, positions fortifiées et réputées imprenables.

De 1792 à 1794, dans tout l'ex-Comté de Nice (1), devenu le premier département des Alpes Maritimes, se poursuivit une guerre fertile en combats d'avant-postes, qui trouvaient dans l'exceptionnel fouillis de pics et de vallées enchevêtrées de la région, un terroir des plus favorables pour multiplier ruses et embuscades.

Une partie des 6000 hommes de Masséna qui gardaient la Basse Vésubie occupait Utelle tandis que les ennemis retranchés à Castel-Gineste et au Brec d'Utelle les dominaient en les menaçant. Masséna décida de les chasser. Avec audace, suivi d'une colonne de volontaires, dans les éboulis impraticables, s'accrochant aux aspérités à flanc de précipice, le Général et ses hommes atteignirent enfin Gineste qu'ils attaquèrent impétueusement. Après deux heures de résistance acharnée, les ennemis abandonnèrent leurs retranchements et se réfugièrent au Brec. »

Pour la suite laissons la parole à Masséna lui-même : 

"Le Brec est une montagne des Alpes en cette partie la plus élevée et la plus difficile : on y arrive par un sentier étroit et anguleux, bordé de roches et de précipices, où, depuis la naissance de la guerre, on ne s'avisa jamais de traîner un canon ; ce qu'on n'avait pas entrepris, nous l'achevâmes. Je fis monter de la Madone d'Utelle une pièce de 4 : nous la portâmes à bras l'espace de 2 milles ; général, officiers, soldats, tous y mirent la main ; enfin, après sept heures d'effort qui tiennent du prodige et que le génie de la liberté peut seul inspirer, elle était en batterie au poste avancé de Castel-Gineste et elle tonnait sur les esclaves sardes. Peignez-vous leur surprise et leur épouvante ! Ils s'ébranlent, grenadiers chasseurs, éclaireurs montant au pas de charge, nous sommes les maîtres du Brec. Nous poursuivons l'ennemi de rocher en rocher, de poste en poste. Une colonne conduite par Despinoy, adjudant général, se précipite par mes ordres au Figaret ; après quelques fusillades, les ennemis fuient de toute part, ils nous abandonnent 3 camps, plus de 40 mulets chargés de bagages et de munitions de toutes sortes, 300 tentes, des ustensiles, des armes, des matelas, des courte-pointes, des oreillers et l'attirail qui suit des hommes efféminés, des esclaves ..."

(1) Alain fait un rappel sur l’histoire du Comté de Nice et de l’unification italienne.

« Le  Comté de Nice et le Duché de Savoie sont annexés à la France le 14 juin 1860 par le traité de Turin. Napoléon III obtient ces 2 territoires de Victor Emmanuel II en récompense de son intervention militaire contre l’Autriche et de son soutien de la France dans le projet d’unification italienne. »

A partir de ce Col de Ginesté, nous basculons du côté de la Vallée de La Tinée.

Un chemin audacieux, taillé en corniche et tout à fait remarquable, se fraye un passage sous les barres du Castel de Ginesté (1344m) avec quelques passages aménagés par des passerelles suspendues pour remplacer les effondrements de terrain. C’est dans cette ambiance rocheuse que l’on parvient à la balise 438. Alain nous signale à cet endroit le départ d’un sentier qui suit l’arête de l’Albaréa et par un passage audacieux au Pas de Masséna se dirige vers le petit village de La Tour sur Tinée.

 

La vue est admirable également de ce côté avec les montagnes enneigées du Petit et Grand Mounier vers Valberg et du Mourre de Chanier vers Rougon.

 

Puis le paysage change complètement en passant dans l’ubac, car heureusement les conifères remplacent les zones pierreuses.

 

 

Le sentier est très agréable, presque de niveau, sous le couvert boisé où nous parvenons à un petit collet avec une vue magnifique sur les deux vallées, et la face nord du Castel de Ginesté en contrebas. Pour la première fois c’est la face sud du sommet escarpé du Brec d’Utelle qui s’offre à nous.

 

 

Alain nous montre le chemin à parcourir pour arriver au sommet de cette cime.

Le pierrier reprend ses droits pour nous conduire sur ce magnifique GR 5  par quelques larges lacets à la brèche du Brec, balise 155.

A cette balise, nous laissons le GR5 se poursuivre vers le Nord à travers les Alpes jusqu’à Thonon-les-Bains, pour gravir sur la droite et cent mètres de dénivelé, la dernière difficulté, le but ultime de cette randonnée, le sommet du Brec.

C’est par quelques gradins rocheux, et quelques passages alpins où il faut mettre les mains que l’on accède au sommet du Brec d’Utelle à 1604m d’altitude.

 

 

Quelle récompense au sommet! La vue est magnifique à 360 degrés, sous un ciel bleu, pratiquement sans vent, avec une très bonne visibilité côté Mercantour et légèrement voilée côté mer.

C’est ici que nous faisons la pause pique-nique dans ce merveilleux décor, à la satisfaction des participants.

Alain en profite pour commenter et énumérer les différents sommets de cette chaîne de montagne de gauche à droite.

 

 

 

 

 

« Tout au Nord le mont Pelat 3051 m, les sommets du Petit et Grand Mounier 2818 m, bien connus des randonneurs puisque gravis plusieurs fois lors des séjours de Valberg.

Puis plein Est, le plus haut sommet du Mercantour, côté Italie, la cime de l’Argentera à 3297 m, et  le Gelas, côté France, 3153m. Entre les deux le caïre de la Cougoude 2921 m, proche des merveilleux lacs Bessons, autre randonnée proposée par Alain.

Au Sud-Est le Mont Clapier, et la célèbre Vallée des Merveilles au pied du Mont Bego, dominé par la cime du Diable 2685 m et le Grand Capelet à 2935m».

 

 

 

Tout le monde est émerveillé.

Chacun y va de sa photo souvenir.

Marc T, en grand professionnel de la photo, en profite également et mitraille de tous les côtés.

André T, spécialiste de la vidéo, se régale en filmant tous azimuts.

 

La fraîcheur commence à s’installer après le pique-nique. Il est donc temps de quitter ce belvédère.

Alain rappelle les consignes de prudence pour cette première partie de retour en désescalade et avec une entraide conviviale et solidaire, chacun retrouve le GR 5 sans problème.

 

 

 

 

Après deux heures de descente dans une ambiance bon enfant, c’est le retour vers le parking.

Nous allons visiter ce très beau village perché et son église romane du XVIe siècle avant de revenir à notre parking pour prendre le pot traditionnel de l’amitié sur la terrasse ensoleillée de l’hôtel Bellevue.

 

 


Pour compléter ce blog, André vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous pour regarder la superbe vidéo qu'il a faite. 

https://youtu.be/foVRKnGCCvA 

 

Les randonneurs remercient chaleureusement Alain pour cette magnifique randonnée. Il les remercie à son tour pour leur participation.

Les photos sont de Marc, Claude, Catherine et Alain, la vidéo d'André et le texte d'Alain en l'absence de blogueuse.  

Merci à Dominique pour le montage et la publication du blog.

La semaine prochaine:

Lundi 3 avril:

GL1 - Les crêtes de Castel Diaou menée par Denis
GL2 - Le cairn de Bruno menée par Thierry

Jeudi 6 avril:

G1 - St-Tropez, sentier du littoral menée par Denis
G2 - Les Mayons-Vautaillede menée par Jean

 

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2023-03-30-910-Courmes-Le-Champ des Idoles-G2

2 Avril 2023 , Rédigé par Claudette et Jacques

2023-03-30-910-Courmes-Le Champ des Idoles-G2

 

 

Nous sommes 17 marcheurs présents sur le parking du village de Courmes, dont 10 randonneuses, dans un environnement magnifique.

Thierry nous présente les caractéristiques principales de cette randonnée : "Une montée avec quelques marches, un peu de pente sur 3 km, un plateau sur de bonnes pistes, une descente sur des beaux sentiers, quelques passages sur des pierres, une belle randonnée qui laissera une grande part à votre imagination dans un site classé exceptionnel".

 

Un parcours de 11,3 km pour un dénivelé ramené à 410 m, classé moyen xx.

 

 

Il est un peu plus de 10 heures quand nous quittons le parking pour traverser le village. Il fait doux, le ciel est légèrement voilé. Jean-Bo sera notre serre-file.

 

 

Thierry nous donne des précisions sur l'origine du nom du village :

"le 29 septembre 1176 un personnage, P. de Corma, signe comme témoin une charte (acte de donation). C'est le premier document écrit mentionnant ce nom. Des linguistes comme Ernest Nègre et Albert Dauzat indiquent que Courmes vient de l'ancien provençal "Corma" qui désigne la "cornouille", fruit du cornouiller. 

Frédéric Mistral écrira que "Courmo, Courmes" est un nom de lieu dans les Alpes-Maritimes et que Courmes, Decormis, sont des noms de familles provençales".

Selon le site du département des  Alpes Maritimes : "le premier village de Courmes était situé à l'extrémité sud-est de la Serre de la Madeleine, à 1,6 km au nord de l'agglomération actuelle. Il a été abandonné à la fin du Moyen Age, sans que le territoire soit pour autant déserté. Au XVIII ème siècle, un hameau s'est reconstitué loin de l'ancien habitat, sur le site du village actuel.

 

 

Il dépend alors de la paroisse de Coursegoules, mais il renferme une chapelle qui joue déjà le rôle d'église paroissiale lorsqu'elle est agrandie pour devenir une église, en 1781 ; elle est également dédiée à Sainte-Marie-Madeleine."

Thierry ajoute "qu'en 1670, l'évêque de Vence, Monseigneur Antoine Godeau, rendit visite à Courmes qui jusque là avait été jugée inaccessible par ses prédécesseurs. Il fit cette visite en décembre et alla dire la messe dans la Chapelle...après qu'il fut tombé dans la nuit deux mètres de neige...!".

Nous prendrons quelques minutes pour visiter l'intérieur de l'église    

 

 

avant de nous engager sur un sentier en montée à la sortie du village.

 

 

Cette montée, comportant des passages de marches en son début, et dont la pente s'accentuera progressivement, sera continue pendant près de 3 km pour un dénivelé de l'ordre de 320 m. 

 

 

Autant dire que nous aurons rapidement chaud et que quelques arrêts de temps à autre seront les bienvenus.

 

 

Nouveau sentier, toujours en montée à travers la forêt, 

 

 

avant une nouvelle pause pour faciliter le regroupement et nous permettre d'admirer le paysage que nous commençons à dominer.

Thierry mettra à profit ces arrêts pour compléter l'information sur le village de Courmes : "le village fut construit au IIème siècle avant J.C. sur un éperon de la Serre de la Madeleine, fortifié et occupé par les celto-ligures, puis par les romains qui le consolidèrent. Il fut une première fois abandonné au IIème siècle après J.C.".

Comme indiqué précédemment "Corma" est mentionné en 1176 : "Le village et son château (qui devait se situer au point le plus haut) se trouvaient alors à la Serre de la Madeleine.. Les épidémies de peste vont entraîner une dépopulation du castrum au XV ème siècle. Le village sera une nouvelle fois abandonné, puis reconstruit ultérieurement plus bas, sur son site actuel. Courmes a été un hameau dépendant de Coursegoules jusqu'à la révolution.

Le village aura connu au fil du temps des variations importantes de sa population : en 1793 : 180 habitants, en 1851 : 1890 habitants (le maximum), en 1968 : 26 habitants (le minimum), en 2018 : 124, et en 2020 : 108".

 

 

 

Au fur et à mesure que nous nous élevons le panorama s'élargit.

 

 

Nous dominons le village de Courmes et le parking où nous avons laissé nos véhicules, ce qui nous permet de mesurer l'importance de l'effort déjà accompli, et au-delà les gorges du Loup surplombées par le village de Gourdon.

 

 

Et en regardant sur notre droite, nous pouvons admirer la vallée du Loup et une vaste étendue du Parc Naturel Régional des Préalpes d'Azur jusqu'à la Montagne du Cheiron.

 

 

Nous n'en n'avons pas pour autant terminé avec la montée.

 

 

Mais nous atteignons bientôt le point culminant de cette première montée qui se situe à 948 m d'altitude. Nous pouvons apercevoir les villages de Cipières et de Gréolières que nous aurons le loisir de retrouver le 27 avril à l'occasion de la prochaine Rando-resto si le coeur nous en dit.

 

 

Nous prenons le temps d'apprécier la beauté de ces paysages et de savourer notre chance : contrairement à nos prédécesseurs du 2 mai 2019 qui avaient fait ce même parcours guidés par Alain, nous bénéficions aujourd'hui d'une belle météo qui donne encore plus de charme à cette randonnée.

 

 

A partir de maintenant nous quittons le GR 51 pour partir en "hors piste", selon l'expression de Thierry et parcourir un plateau karstique, un paysage résultant des écoulements souterrains qui se mettent en place dans les roches calcaires.

 

 

De temps à autre des vestiges de bories ou d'habitation,

 

 

très peu d'arbres,

 

 

essentiellement des buissons et des amas de pierres, le tout donnant à ce paysage sauvage une beauté particulière. Nous le parcourons 

 

 

jusqu'aux abords immédiats d'un des objectifs principaux de la journée, "le Champs des Idoles" : avant de le visiter nous nous installons confortablement pour la pause banane.

Thierry nous prépare à la découverte de ce site dont le nom officiel est "Le Village Nègre" : "C'est un ensemble de rochers calcaires stratifiés, étonnamment sculptés. Ils sont le résultat de l'érosion naturelle et du ruissellement des eaux de pluie. Leurs formes sont extravagantes et évocatrices... A part le plateau karstique de Caussols et celui de Saint Barnabé dans l'arrière pays grassois, ce phénomène n'existerait que dans les Andes colombiennes du parc de la Sierra Nevada Del Cocuy près d'Aureca et aussi au parc national de Tsingy de Bemaraha à Madagascar".

 

 

Nous entamons la découverte du site avec curiosité : "le "village", composé de rues et de cases, ressemble à un village de la brousse africaine".

 

 

"Sa grande étendue permet de déambuler et de laisser l'imagination faire le reste...".

 

 

 

Le charme est tel qu'on ne se lasse pas de photographier : les blogueurs ont fait le choix de se limiter pour laisser de la place aux photos des beaux panoramas que nous avons rencontrés au fil de cette randonnée, mis en valeur par une météo favorable.

La précédente randonnée menée par Alain n'avait pas eu cette chance avec le temps et avait favorisé les photos de ce site. Son blog, réalisé par Jean-Marie, comporte de nombreuses et très belles photos du "Village Nègre" ("Courmes-le champ des Idoles-910-02-05-2019) : on pourra s'y reporter.

 

 

Nous reprenons la route en direction du village de Saint-Barnabé, qui est un hameau du village de Coursegoules :

"Voies romaines, militaires et vicinales s'y croisent, nous rappelant que Saint Barnabé fut un lieu de transit important pour les civilisations passées".

"Au printemps, une flore calcicole comprenant de nombreuses orchidées et une espèce rare de pivoine égaie les paysages rendus austères par les rigueurs de l'hiver. L'absence d'eau courante et de source en fait un territoire à l'habitat très dispersé où les rares maisons étaient encore récemment alimentées à l'aide de puits et de citernes".

En 1944 un maquis a occupé le plateau de Saint Barnabé qui a été le lieu de parachutages d'armes.

C'est à peu près à ce niveau que Nelly, qui assurait, en alternance avec Bernard, la relève intermittente de notre fougueux serre-file, a cru apercevoir la silhouette d'un cerf entre les arbres.

 

 

En s'approchant, l'impression s'est confirmée mais l'immobilité du cervidé a fini par l'intriguer, jusqu'à ce que l'évidence s'impose : l'animal était en fait une sculpture métallique. Quelle déception!

 

 

Nous nous arrêtons un moment devant La Chapelle, construite au XVII ème siècle, agrandie après 1841, aujourd'hui restaurée et propriété privée. 

 

 

Peu après avoir quitté le village de Saint Barnabé nous ferons notre pause pique nique devant cette bergerie, avec toute la convivialité qui caractérise le G2,

 

 

avant de traverser à nouveau le plateau.

Nous croiserons deux oratoires, dont celui-ci dédié à Saint-Joseph,

 

 

nous longerons quelques dolines, ces petites dépressions dûes à des mini-effondrements : l'eau s'y accumule ainsi que les débris végétaux, favorisant la pousse de l'herbe.

 

 

Nous profiterons de ce paysage inhabituel pour faire nos photos de groupe,

 

 

 

avant d'amorcer une longue descente,

 

 

presque ininterrompue. D'abord en pente douce,

 

 

 

avec à nouveau de beaux panoramas sur les montagnes,

 

 

puis par des sentiers plus pendus et pierreux, exigeants pour les genoux.

 

 

Un peu de répit à l'approche du lieu où Thierry pense retrouver des ruines de l'ancien village.

 

 

Quelques vestiges subsistent en effet.

 

 

 

Mais l'essentiel du village était probablement plus haut sur l'oppidum qui se trouve sur notre droite, comme semblent en témoigner les traces des restanques que nous longeons,

 

 

et le vieux puits, dont l'entrée a été sommairement protégée par les racines d'un arbre.

 

 

La longue descente se poursuit jusqu'au village.

 

 

Nous sommes tous heureux de nous retrouver autour du pot de l'amitié à l'auberge de Courmes, où nous avons été reçus très chaleureusement, le brownie de la patronne ayant été spécialement apprécié.

 

 

Nous reprenons les voitures et décidons de faire un arrêt à la cascade du Saut du Loup avant de nous quitter. Peu de photos car, pour raison de sécheresse, et même si le lieu conserve du charme, le niveau de l'eau et le débit des cascades rendent l'ensemble moins spectaculaire qu'à l'accoutumé.

 

 

Un grand merci à Thierry pour celle belle randonnée spectaculaire, présentant une grande variété de paysages, et offrant à découvrir un site exceptionnel.

Merci également à Jean-Bo, notre expérimenté serre-file.

(les photos sont de Jean-Bo, Nelly pour le magnifique cerf, Claudette et Jacques) 

 

La semaine prochaine :

Lundi 03 avril :

-GL1-166-Les Crêtes de Castel Diaou par Denis

 

GL2-200-Le Cairn de Bruno par Thierry

 

 

Jeudi 06 avril :

G1-572-St Tropez sentier du littoral-1 par Denis

 

G2-586-2-Les Mayons-Vautaillede par Jean Ma

 

 

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