Pierrefeu : Le Fédon
Aujourd’hui Bruno nous propose une randonnée dans les Maures, au départ de la commune de Pierrefeu.
Nous avons rendez-vous à l’entrée du hameau de la Portanière. Nous voici 27 randonneurs au départ. Aujourd’hui la météo nous promet un grand beau temps. Mais à Pierrefeu, le ciel est couvert. Ce sont encore ces sacrées entrées maritimes qui nous privent du soleil.
L’air est frisquet lorsque nous démarrons.
Mais soudain le groupe s’arrête. Qu’attendons-nous ? On attend Gérard qui est retourné garer sa voiture correctement, afin de ne pas gêner un viticulteur dans son travail. Car ici nous
sommes au milieu des vignes.
C’est reparti. Pour quelques minutes seulement, car Bruno s’arrête sur fond de vignes et d’oliviers. Il nous présente le profil de la rando. Profil en forme de mamelons, avec deux belles côtes en perspective. Le groupe des petites jambes évitera une montée et une descente. Certaines n’ont pas bien compris et se font traiter de blondes. Le blogueur fait partie du lot. « Ce sera une randonnée de 17,9 km pour un dénivelé de 630 m » nous dit Bruno. Sans compter les options !
« De là-haut, vous verrez Toulon, Notre-Dame des Anges, Les Maures, un lac, des ruines. Nous marcherons sur des chemins parsemés de paillettes d’or et d’argent ». De quoi nous faire rêver ! « Ici, c’est le pays de la musaraigne étrusque. On en parlera un peu plus loin ». De quoi nous faire saliver !
Nous progressons parmi les vignes. « Nous sommes dans le vallon de Loubier » nous annonce Bruno. La pente est très douce. Mais le soleil brille et nous commençons à nous réchauffer. Nous traversons à présent une belle chênaie. « On va arriver à 189 m au prochain croisement. Et nous monterons ensuite à 340 m ». Arrivés au carrefour, nous marquons une pause.
« On se sépare ici. Les petites jambes vont avec Jean » nous dit Bruno. Puis il nous décrit le parcours du premier groupe : « Nous allons marcher dans un très joli bois de chênes-lièges, au sol couvert de cistes, lavandes à toupet, bruyères, romarin… Et nous aurons là-haut une vue merveilleuse. Puis ce sera une côte douce et régulière. On va dominer le barrage. Puis nous descendrons jusqu’au barrage ». Puis Bruno s’adresse aux petites jambes : « Voilà tout ce que vous allez manquer ! ». Sans regret ?
Jean prend la tête de ses huit petites jambes. Avant de nous quitter, il nous prévient : « Si on se perd, rendez-vous jeudi prochain au cap Camarat. ». Et Bruno d’ajouter : « N’oubliez pas de vous inscrire au Pèlerinage de la Ste Baume. C’est le dimanche 2 mai ! »
Nous repartons sur la piste qui s’élève à travers un bois de chênes-lièges et de bruyères. Pour l’instant, les petites jambes nous suivent. A distance. Puis nous attaquons une côte beaucoup plus raide. Notre groupe s’étire. « On est dans les paillettes » nous fait remarquer Bruno. Pour ceux qui n’y auraient vu que du feu. A présent le soleil tape fort. Soleil plus grimpette : Il commence à faire chaud !
Et nous voici dans le joli bois de chênes-lièges, au sol couvert de cistes, lavandes,… etc. Nous découvrons la fameuse vue sur le Coudon et la ville de Toulon. Après une montée sur un sol schisteux, nous atteignons la piste des Crêtes du Maraval. Voici le carrefour, à l’altitude de 343 mètres, où nos deux groupes se séparent vraiment. Pour une heure seulement. « Pendant que nous ferons un circuit de 4,5 km, Jean nous choisira un lieu de pique-nique » nous explique Bruno.
Nous avançons à présent sur la piste des Rimaret. Bruno parle
équitation avec Françoise. Quand soudain il s’arrête. De façon un peu … cavalière. « On parle, on parle et voilà que j’ai loupé un chemin sur la
gauche ». Bruno retourne en arrière, mais ne trouve pas de chemin. Nous poursuivons. Un peu plus loin, le voici ce fameux chemin. « On
est à 410 mètres. Maintenant on va descendre ».
Nous descendons parmi les bruyères et les arbousiers. Puis la descente se fait plus rapide. Nous laissons une ruine sur la droite. « Nous arpentons le
flanc du Serre Long » nous dit Bruno. Le sentier descend parmi les châtaigniers. Nous dominons le vallon des Bîmes et le barrage.
Tout à coup Bruno siffle. Petite pause technique. « Avec tous ces sifflements, on n’entend plus les oiseaux » se plaint (la grande) Dominique. Car en effet, depuis ce matin on les entend chanter. Ca sent vraiment le printemps !
Nous reprenons notre descente, à présent bien caillouteuse. Parmi les pins et les bruyères. Et nous voici arrivés en bas. « Nous sommes à 150 mètres. On va remonter sur 3 km. Jusqu’au croisement où nous étions tout à l’heure ». Et près duquel nous attendent les petites jambes.
Nous grimpons la piste des Bîmes, dans une chênaie de yeuses et de pubescents. Et voici sur notre droite, le barrage et la retenue des Bîmes. C’est un coin très paisible ombragé de peupliers, roseaux et mimosas. Voici l’endroit idéal pour pique-niquer. Dommage, nous ne sommes pas seuls. Le lieu est agréable, mais la côte est raide. Très raide même. Et le temps presse : les petites jambes nous attendent. Nous traversons à présent le bois des Ginestes. Encore un ou deux lacets et nous apercevons le carrefour où nous avons rendez-vous. Comme le dit Françoise : « On a bouclé la boucle ! »
Mais au carrefour, personne. « Ils ont trouvé un meilleur endroit » nous dit Bruno, qui a eu Jean au téléphone. « Encore un kilomètre 800 ! » Et 1,8 km de grimpette ! Mais restons positifs. « Ce sera toujours ça de moins à grimper après le déjeuner ». Nous poursuivons donc notre route à flanc de coteau. « On aperçoit Gonfaron, au fond à droite » nous annonce Camille. « On s’en fout ! » lui répond une de nos charmantes randonneuses. Ventre affamé ne s’intéresse pas au paysage !
Enfin nous apercevons une silhouette à l’horizon. C’est Jean qui vient à notre rencontre. « Regardez sur la droite, le village de Pignans ». D’où nous partîmes pour grimper à Notre-Dame des Anges.
Et enfin nous retrouvons les petites jambes. Les voici, bien installés dans l’herbe. Et bienheureux. Car ils ne nous ont pas attendus pour déjeuner. Un groupe de beloteurs est déjà en
action.
Nous nous installons à notre tour, à l’ombre ou au soleil, selon les goûts.
Bruno confie à Joël, qui a déjà déjeuné, son article sur la musaraigne étrusque. Et c’est un avec un réel plaisir que nous écoutons Joël, tout en savourant notre pique-nique.
Il nous fait découvrir cet animal extraordinaire : « La Musaraigne Etrusque vit dans le sud de la France, notamment dans les Maures. C’est le plus petit mammifère du monde. A l’âge adulte, elle ne mesure que trois centimètres, queue comprise. Et ne pèse, avec l’estomac rempli, que deux grammes. Elle perd 15 % de son poids dans la journée. Pour les récupérer, elle est obligée de manger deux fois son poids par nuit. Sinon, c’est la mort en 24 heures. Elle se nourrit d’insectes, qu’elle tue par deux ou trois morsures. Elle vit la nuit et ne sort le jour que poussée par la faim. La femelle a une portée de trois ou quatre petits. Ils sont gros comme un grain de café. Et nus comme un ver. Au bout de 12 jours, le premier petit attrape la queue de sa mère, le second la queue du premier et ainsi de suite. Ils marchent ainsi à la queue leu leu sur les pierres sèches. Enfin le cœur de la musaraigne étrusque bat à un rythme d’enfer : 1200 pulsations par minute ! »
A présent nous savons tout sur la musaraigne étrusque, il est temps
de passer au dessert et au café. Puis chacun se repose quelques instants au soleil.
On voit ici Mado langoureusement allongée, sur son blouson assorti à son sac à dos, son tee-shirt, son bonnet et ses chaussures. (Fashion victim ? No. Surely not !)
Après ce temps de repos fort agréable, il nous faut reprendre notre route. « Il nous reste 6,3 km » nous annonce Bruno. Ceci sans compter l’option qu’il nous propose : monter jusqu’au sommet du Fédon. Nous poursuivons notre chemin à flanc de coteau et parvenons à la selle du Fédon (alt. 396 m). Nous déposons nos sacs et les confions aux petites jambes que l’ascension du sommet n’intéresse pas. En principe, on devrait être de retour dans moins de 10 minutes.
Nous grimpons sur la gauche un petit sentier qui serpente à travers les cistes. Petite promenade digestive très agréable qui nous conduit rapidement au sommet du Fédon (alt. 447 m). Le point de vue est magnifique. Au Nord, sur le Haut Var et les Alpes de Haute Provence. A l’Ouest, sur la Sainte-Baume, le massif de Siou-Blanc, le Coudon et Toulon. Au Sud, avec une vue sur les Maures méridionales jusqu’à la mer. Et à l’Est, sur les crêtes des Maures jusqu’au sommet de Notre-Dame des Anges. Pendant que nous admirons le paysage, Jean a déniché le point géodésique. Notre collection s’enrichit d’un nouveau point G.
Mais il est temps de retrouver nos sacs. Plutôt que de revenir sur nos pas, Bruno nous fait redescendre par l’autre versant du sommet. Nous ne tardons pas à reconnaître les lieux : c’est ici que nous avons pique-niqué. Quel plaisir de retrouver ce cadre enchanteur !
Le groupe se dirige alors vers la piste que nous avons prise il y a à peine 20 minutes. Mais Bruno, toujours amoureux des petits sentiers, nous invite à le suivre par un nouveau chemin qui grimpe dans le maquis. Chemin fort agréable, qui ressemble comme deux gouttes d’eau à celui par lequel nous sommes descendus. D’ailleurs n’est-ce pas le point G que nous apercevons là-bas au sommet ? Eh oui, c’est bien lui ! Décidément nous n’en finissons pas de tourner autour ! A présent, prenons le chemin le plus court ! Qui nous mène directement à nos sacs.
La boucle est bouclée. Et plutôt deux fois qu’une ! Les petites jambes nous accueillent avec joie. Ils commençaient (presque) à s’inquiéter !
« On va marcher en crête » nous prévient Bruno. Une crête descendante. Avec quand même quelques remontées. Comme celle-ci qui mène à un sommet coiffé d’une couronne de schistes. De quoi remplir le sac de Martine qui complète sa collection de pierres. Puis nous attaquons une descente raide, très raide. Sur un sentier très caillouteux. Qu’elle nous paraît longue cette descente ! Enfin nous atteignons le vallon du Fédon. « Nous sommes à 124 mètres » nous dit Bruno. Nous traversons le ruisseau. Puis nous suivons le sentier ombragé qui longe le ruisseau. Bientôt le sentier se met à grimper doucement. Nous dominons le ruisseau du Fédon, que l’on aperçoit en contrebas à travers les arbres. Et dont nous entendons les flots tumultueux. Car le ruisseau est devenu rivière. Puis le sentier redescend au bord de l’eau. Nous longeons de nouveau la rivière : le Réal Martin.
A droite, un large gué la traverse. Bruno s’arrête. Il va falloir se mouiller les pieds. Bruno fait mine de quitter ses chaussures. Mais
non, c’était une blague ! Nous poursuivons notre sentier le long de la rivière. Nous traversons à présent une forêt de cannes. Et revoici les vignes et plus loin le hameau de la Portanière.
Nous rejoignons nos voitures et allons prendre un pot bien mérité à Pierrefeu. Au total nous avons fait 20 km pour un dénivelé de 830 m. Nous avons de quoi être fiers !
Merci Bruno pour cette très belle randonnée dans les Maures.
Merci aux photographes : Jean , Gérard .
Encore quelques photos :
Les petites jambes
Dans les vignes
Ca grimpe !
Ca grimpe encore !
Pique-niqueurs
Prochaine randonnée : Jeudi 25 Mars à 7 H 00 :
Responsable : Jean : 04.94.95.87.73 – 06.68.98.13.62