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23 avril 2018 1 23 /04 /avril /2018 06:55

VIA CORDATA AU DRAMONT - 21/04/2018

En ce samedi matin très ensoleillé, cinq intrépides relèvent le défi de Joël et se retrouvent sur le parking du charmant port du Poussaï, prêts à escalader le rocher.

Comme vous le savez, cette sortie devait avoir lieu le jeudi 5 avril mais la pluie diluvienne ce jour-là obligea Joël à la reporter. Nous aurions été 10 si elle s’était déroulée le jour prévu.

Tout d’abord qu’est-ce qu’une via ferrata ou via cordata?

Apparus en Autriche au milieu du XIXè siècle, les premiers aménagements de type via ferrata  ont été véritablement réalisés durant la Première Guerre Mondiale, par les soldats italiens dans les Dolomites (d’où le nom qui signifie littéralement ‘'”voie ferrée ou voie ferraillée”) pour permettre aux soldats non initiés à l’escalade de progresser en toute sécurité en s’auto-assurant sur des falaises, et de franchir des cols discrètement.  Les via ferrata sont donc équipées de câbles, barreaux et passerelles en acier. Lorsqu’elles sont équipées d’un dispositif de sécurité en corde, on les appelle “via cordata”.

Notre moniteur Pascal sort le matériel de sa voiture puis il nous présente le parcours et nous explique les mesures de sécurité à respecter.  

 

Après avoir répondu aux quelques questions que nous posons, nous enfilons les baudriers puis nous coiffons de jolis casques blancs ou oranges sauf Joël qui a le sien aussi bleu que le ciel et la mer en cette belle journée.

Pascal et Joël vérifient les réglages de nos armatures

après quoi notre petite colonne s’avance le long d’un chemin en sous-bois et se détend en inspirant le parfum du jasmin. 

Nous admirons la majestueuse Ile d’Or qui se dresse sur notre droite et dont la roche rouge contraste violemment avec le bleu turquoise de la mer très calme ce matin.   Vous savez tous sans doute qu’après un long repas très arrosé, Auguste Lutaud, médecin de campagne de son état, rafla aux cartes cette île qui fait face au Dramont.  Le bon docteur y fit ériger une tour d’inspiration sarrasine et, un peu mégalo, s’autoproclama Roi de l’île sous le titre d’Auguste 1er en 1913. Les années qui suivirent furent rythmées par de fastueuses réceptions et par l’émission – tout à fait illégale – d’une monnaie et de timbres du « royaume ». Les lecteurs de Tintin lui trouveront un sérieux air de parenté avec l’Ile Noire.

Après quelques minutes, la rando pédestre la plus courte qui fut jamais offerte prend fin !  Nous sommes face au rocher qu’il faut maintenant gravir!  Pascal sera toujours devant pour installer et sécuriser la ligne de vie aux pitons plantés dans la roche, pour nous dire où poser pieds et mains d’un ton rassurant et pour nous rappeler les règles de base à intervalles réguliers.  Dominique derrière lui,  puis Marie-Paule, Anne-Marie, François et Joël, qui assumera en plus à merveille les rôles de « serre-file » et de photographe aujourd’hui !  Il préfère que la blogueuse se concentre sur ses mouvements sans distraction donc ne soyez pas surpris de le voir peu souvent sur les photos !

Nous nous sentons bien encadrés et plus à l’aise dans nos baskets, c’est le cas de le dire car nous avons laissé les chaussures de randonnée chez nous !

 

Nous osons même jeter des regards vers les criques en bas quand nous sommes sur des saillies plus larges et voyons des plongeurs faire la planche ou encore un groupe en canoé un peu plus tard.  A chaque courte pause, c’est une carte postale vivante qui s’offre à nos yeux et nous nous félicitons d’avoir relevé le défi !

 

Depuis le départ nous traversons le rocher puis nous grimpons en suivant bien les conseils de Pascal.  

 

 

Nous admirons à l’occasion des cactus nichés entre les roches et quelques autres plantes grasses.  Une plate-forme à l’ombre car entre deux roches nous accueille mais pas de pause-banane aujourd’hui !

Nous repartons après un petit repos bien mérité ! 

 

 

 

 

Une surprise nous attend : le pont de singe.

Il va nous falloir avancer le long d’un câble métallique au-dessus du vide tout en en tenant un autre doublé de la ligne de vie afin de relier un pic à l’autre. Une fois de plus, Pascal nous explique la technique, brève démonstration à l’appui.

 

 

Chacun de nous passe et nous nous retrouvons de pied ferme de l’autre côté, fiers de nous !

 

 

Nous admirons la plage du débarquement qui s’étale sur notre gauche et reprenons notre escalade.  Pour les lecteurs du blog qui ne le sauraient pas,  sachez que les galets de la plage du Dramont sont des rejets de la mine d’estérellite juste au-dessus, que les Allemands exploitaient durant la seconde guerre mondiale pour les fortifications.  Du coup, ils ne minèrent pas la plage où les Américains choisirent opportunément de débarquer en août 1944.

 

Bientôt une nouvelle épreuve nous attend, la descente en rappel !  En fait, nous avons deux options : soit un sentier et une descente de 7 à 8m avec la corde, soit une descente toujours en rappel sur une paroi de 30m, sans sentier. La majorité pour la seconde option l’emporte – comme dit Joël, "autant en avoir pour notre argent !" 

Nous voici plus ou moins prêts à entamer l’ultime étape de notre aventure ! 

Pascal nous explique comment faire et nous assure qu’il n’y a aucun danger puisqu’il a une corde supplémentaire reliée à celle que nous tiendrons et qu’en cas de problème, c’est lui qui assurera notre retour sur la terre ferme.  Il nous suffira de descendre environ 8 mètres en position assise dans le baudrier, les pieds écartés et posés contre la roche et de glisser de 5 à 10 centimètres à la fois.  Puis nos pieds seront dans le vide et il nous faudra faire glisser la corde lentement par l’anneau pour ne pas descendre trop vite !

Joël passe le premier, fort de son expérience et le sourire aux lèvres!  Marie-Paule très brave le suit,

 

puis Dominique, qui a laissé la deuxième place à Marie-Paule, se dit qu'il faut y aller! 

 

suivie de la très courageuse Anne-Marie

 

 

et pour terminer François, enthousiaste et sûr de lui depuis le départ!

 

 

Une fois en bas, nous échangeons nos impressions et nous félicitons.

Nous jetons un dernier regard à ce que nous venons d'accomplir

 

et croisons le collègue de Pascal prêt à emmener un groupe de 6 jeunes femmes. Finalement, nous nous joindrions volontiers à elles, histoire de revivre l’aventure pour le plaisir cette fois mais la faim nous tiraille donc nous repartons par le sous-bois pour nous retrouver au Port du Poussaï, beaucoup  plus animé qu’à notre arrivée.

Nous nous installons à l’ombre au charmant restaurant Clemieux et trinquons à nos exploits. 

 

Le petit verre de rosé nous ragaillardit et nous remercions Joël et Pascal pour leurs conseils.  Ce dernier partira rapidement car un autre groupe va arriver et nous restons deux petites heures attablés.  Le service est efficace, notre serveuse aimable et dynamique, les plats sélectionnés délicieux

et la vue magnifique sur l’énigmatique tour de l’Ile d’Or.

Merci à Jean-Claude, qui nous a rejoints pour le repas, d'avoir pris la photo de groupe

à côté de la plaque érigée à la mémoire du Dr Auguste Lutaud

Il est l’heure de quitter cet endroit magique, la tête pleine de merveilleux souvenirs que nous sommes impatients de partager avec d’autres randonneurs du Cercle.

Un grand merci à Joël pour avoir  proposé et organisé cette belle aventure !  Merci à lui aussi pour les photos qu’il a prises.  Quelques-unes sont de Dominique et l’avant-dernière de Jean-Claude.

Nous ne pouvons que vous recommander de vous inscrire la prochaine fois que cette randonnée pas comme les autres est au programme, sans doute en septembre, si votre condition physique vous le permet toutefois.

 

 

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