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29 mars 2019 5 29 /03 /mars /2019 14:41

CABRIS-La Chèvrerie du Bois d'Amon-G2

 

Un petit 14° à Cabris ce matin pour accueillir les 33 marcheuses et marcheurs du Cercle de Boulouris. Beau temps prévu pour toute la journée.

 C'est Jean Bo qui nous conduira vers le puits du Bois d'Amon et la Chèvrerie éponyme.

Mais nous sommes à Cabris et le plus de ce village est la terrasse de l'ancien château d'où "la vue s'étend de Toulon à l'Italie "(Oh!Oh! Soyons un peu plus modeste, pour voir Toulon il faut avoir de bons yeux, idem pour l'Italie).

Néanmoins le paysage est assez extraordinaire et chacun de s'étonner de l'urbanisation dans la plaine à nos pieds. Oui, Peymenade est une très grosse commune de 8000 habitants.

Et tout à l'ouest, superbe, le lac de St.Cassien.

C'est de cette plateforme que Jean nous présentera sa rando, somme toute facile avec ses 12.5 km (un peu plus avec la visite du village) et environ 300 m de dénivelée. Pas de difficultés techniques, de bons chemins, sauf une descente un peu caillouteuse.

Notre serre-file sera Jean Ma à qui l'autre Jean remet les outils de sa fonction, à savoir la carte et le profil.

Traversée du village avec ses ruelles encombrées de plantes et de fleurs.

Puis nous attaquons à proprement parlé notre rando sur une route bordée de belles propriétés dont la villa Messugière avec sa belle oliveraie.

Son histoire mérite quelques lignes.

Andrée Mayrisch Viénot, héritière de la fondatrice rencontra André Gide en 1911 et à partir de ce moment d'autres écrivains et artistes vinrent y travailler : Paul Valéry, Paul Claudel, André Malraux, Gaston Gallimard, Roger Martin du Gard, Henri Michaux, poète et peintre français d’origine belge, Bernard Frank, auteur du roman L’illusion comique en 1955, Jean Schlumberger, Henri de Montherlant, Jean-Paul Sartre, Albert Camus...
Après la guerre, Andrée Mayrisch Viénot, en hommage à sa mère, fit de "la Messuguière", une maison de repos pour travailleurs intellectuels, qui continua à accueillir de nombreux écrivains, savants et enseignants.

Cf-1http://www.ajpn.org/sauvetage-La-Messuguiere-378.html2/05/2010

 

 

 

 

 

Nous quittons le bitume pour une large piste en terre  où fleurissent les coronilles et les héllébores.

Nous sommes arrivés au Col de Cabris et la photo illustre bien ce que nous y faisons.

Mais aussi un peu de culture sur Cabris, village perché et ses 1500 habitants, ne nous fera pas de mal.

Concernant ce village,son château féodal aurait été construit en 997.Les seigneurs s'installèrent à Cabris vers la fin du Xe sièle , début du XIe siècle. Ils avaient choisi une situation remarquable pour construire leur château. Elle leur permettait de surveiller toute la plaine et les collines d'en face pour parer à l'approche de leurs ennemis.

Le village fut déserté vers 1350 suite à une épidémie de peste. Il resta vide pendant près de 150 ans et ne fut repeuplé qu'en 1496, sur ordre du seigneur, avec des familles ligures.

Le seul inconvénient était l'absence d'eau. Au hameau de Spéracèdes, par contre, il y avait trois sources - assez d'eau pour faire tourner trois moulins à huile d'olives. Les seigneurs firent certainement monter de l'eau de Spéracèdes à Cabris et on sait qu'ils percevaient une taxe sur les moulins. Soumis aux exigences de la seigneurie, les habitants de Spéracèdes s'opposèrent aux "Cabriencs.

Le problème de l'eau ne fut réglé qu'au 20ème siècle par le docteur Michel BELLETRUD .Après une longue carrière de médecin à travers les hôpitaux de plusieurs villes de France, il devient maire de son village en 1911 puis conseiller général en 1921. Il est en outre le créateur en 1926 du premier "syndicat d'initiative et d’intérêt local" de Cabris. Il fut le promoteur et l'instigateur du projet de canal qui porte son

nom. Les travaux (40 kilomètres) débutèrent en mars 1929 et s'achevèrent en 1931. L'eau est dérivée en amont de la Siagne, au niveau des sources de la Pare. Une conduite forcée de 40 cm de diamètre permet de conduire l'eau. Nous avons eu l'occasion de rencontrer cette canalisation dans d'autres randos du secteur. Elle est maintenant complètement enterrée,

cf-Wikipedia

Un coup d’œil sur Mons et ses collines.

Nous repartons en empruntant un sentier plat mais tortueux à travers bois. On peut se poser des questions sur l'état de celui qui l'a tracé !

Il nous conduit à un large piste et nous débouchons sur une grande prairie au milieu de laquelle se dresse une construction qui s'avère être un puits.

Il est toujours en activité comme l'attestent toutes les cuves alentour destinées au bétail.

C'est là que nous allons pique-niquer mais comme un autre groupe est déjà installé nous nous enfonçons un peu plus à l'intérieur d'un espace partagé en parcelles séparés par des alignées de pierres.

Il faut s'imaginer que ces terrains ont été cultivés jusqu'au 19ème siècle et que ces pierres ont été arrachées au sol pour le rendre utilisable, certainement pour des céréales.

Après notre pique-nique dans la tradition du G2, Jean Ma fera répéter sa chorale ce qui n'empêchera pas certains de faire la sieste.

Photo de groupe près du puits.

Au moment de repartir Jean Bo nous expliquera que nous allons maintenant traverser une zone qui a brûlé en Aout 2017 et aborderons la descente un peu difficile annoncée  .

Face à nous le village de St.Cezaire et sa nouvelle zone d'activité.

Mais que va photographier notre guide au milieu de ces brûlis?

En bas de cette descente, nous arrivons à la Chèvrerie du Bois d'Amon

où nous faisons une petite pause avant d'en commencer la visite.

Premier contact avec les animaux et ce sont les petits ânes qui feront craquer ces dames.

C'est ensuite Edith, exploitante avec son compagnon Pascal, qui nous conduit après une présentation dont une partie figure dans la vidéo suivante.

 

Edith et ses chèvres

 

 

D'origine belge, Edith et Pascal sont venus s'installer dans cette région pour élever des chèvres de race alpine. Le troupeau de 55 boucs et biquettes pâturent tous les jours à la bonne saison et sont complémentés en luzerne, en foin et par un aliment à base de céréales bio.

L'exploitation produit du lait de chèvre, des fromages, yaourts, crèmes glacées et savons de chèvre, d'ânesse et de jument, tout en Bio.

Puis nous irons visiter nos copines les chèvres et nous vivrons quelques belles scènes d'amour et une partie de "barbichette".

Deux beaux mâles !!!

Ensuite, vente de produits, gros succès et bon chiffre d'affaire.

                                                             

                                                                

Nouvelle rencontre.

 

Mais il faut repartir car il reste encore 5.5 km. Nous commençons par une montée douce mais longue et le groupe va s'étirer sur quelques centaines de mètres. Mais, en arrivant sur le plat, un regroupement s'effectuera.

Pour de grandes euphorbes, elles se posent là : 1,5 m de haut.

Nous repassons au col de Cabris et reprenons le chemin suivi à l'aller.

Beau point de vue sur le village, un peu masqué par la végétation.

C'est au café du village où nous occupons deux grandes tables que nous prenons le pot de l'amitié.

 

Merci Jean, c'était une très belle rando menée de main de maître.

 

Merci aux photographes, Nicole,Rolande et Jean-Marie.

 

La semaine prochaine, le 4 avril 2019, le Peyragu avec Joël. Les infos concernant cette rando vous seront communiquées par l'animateur dans son annonce.  

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