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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 17:00

LA CROIX DE PROVENCE-
Montagne Ste Victoire.

 

Après un raté en 2007 pour mauvaises conditions climatiques, Bruno GUERIN avait besoin d'une revanche et, en ce début d'octobre, il nous proposa une nouvelle tentative (avec cependant une option de repli au cas ou…). Il faut savoir que les conditions d'accès y sont particulières et qu'en cas de fort vent, les sentiers sont fermés autour de la Sainte Victoire ( risques incendie et chutes) et que la pluie, même la veille de la rando, rend les accès trop glissants. Aujourd'hui tout semble OK, il fait beau, température 8 ° au départ, vent du nord-ouest faible.   Ce sont 13 marcheuses et 12 marcheurs qui se sont retrouvés sur le parking du lac BIMONT après un petit parcours bien accidenté pour éviter la traversée d'Aix-en-Provence : 14,5 km à parcourir avec une dénivelée de 800 m, avec possibilité, pour les petites jambes, de s'arrêter à la cote  686, réduisant la dénivelée de 200m.

Deux nouveaux sont apparus dans le groupe, HENRI et JOCELYNE. Nous leur souhaitons la bienvenue.


La montagne Ste Victoire, orgueil des Aixois, est un mythe pour tous les randonneurs. Son nom viendrait de VENTURI, nom celto-ligure du dieu de la montagne et non d'une hypothétique victoire. Elle culmine à 945 m, à la Croix de Provence.

Il est 9 h. quand le groupe s'engage sur le barrage du BIMONT barrant la vallée de Vauvenargues et terminus du Canal de Provence. C'est une réserve d'eau pour les villes de Marseille, Toulon et Aix-en Provence. Nous attaquons directement une montée avec, déjà , en perspective la Croix de Provence.

Bigre, elle semble bien loin et surtout bien haut perchée !



Végétation caractéristique de la garrigue avec ce petit arbrisseau très désagréable au contact, le chêne kermes, extrêmement inflammable. Bien sûr, nous rencontrons du thym  car nous sommes sur une montagne calcaire, quelques colchiques et des asters, c'est de saison. Premier topo de Bruno, au cours d'un arrêt permettant d'adapter nos vêtements à la montée.. Nous sommes sur le sentier IMOUCHA, nom du créateur de l'Association des Amis de la Sainte Victoire.

Petit à petit, la pente devient plus accentuée et le chemin plus caillouteux. Nous marchons sur une arête ( qui n'est pas encore sommitale, n'est-ce pas Jean), les Costes Chaudes, et il faut commencer à bien regarder où l'on met les pieds.

Le vent est de plus en plus sensible…et un peu frais. Mais chacun réagit selon son tempérament du tee-shirt à la polaire.
"Pause banane" à l'abri du vent, un peu serrés au bord du précipice ( n'en rajoute pas trop quand même !). Sur notre droite, vers le sud, le paysage est un peu gâté par l'usine de Gardanne qui, nous expliquera Camille, produit de l'électricité tout en incinérant des ordures.




Mais, heureusement, en premier plan, juste en dessous de nous le paysage est superbe. Une épine rocheuse, sorte de dorsale d'un monstre gigantesque, s'étale vers l'ouest, gris blanc sur le fond vert clair des jeunes pins. Les couleurs sont lumineuses, le vent ayant chassé toute trace de brume, c'est extraordinaire. Le paysage est d'une netteté inouie. Quelques petits cumulus de beau-temps sont là, juste pour faire joli.

Nous atteignons la cote 686 et nous allons laisser cinq de nos "Petites jambes" au Pas de l'Escalettes. Nous en profitons pour leur laisser nos sacs : chic ! chic ! la montée finale sera plus facile, ainsi allégés. Mais ne vont-elles pas en profiter pour manger notre repas ? Prenons le risque.

Bon, ça grimpe un peu plus mais, si ce n'était le vent qui devient désagréable, la montée serait un plaisir. Nous traversons une zone de vinaigriers( Sumac de Virginie-Rhus typhina -pour notre ami Daniel R). Ils portent leurs fruits veloutés rouge amarante. La Croix s'est bien rapprochée, ( en fait c'est nous qui avons progressé vers elle, ballot…)et nous découvrons maintenant le prieuré.

Nous n'avons pas l'habitude de voir autant de monde sur nos sentiers habituels. Là, il faut parfois s'arrêter pour laisser passer des marcheurs : c'est bien un lieu mythique !

Le prieuré a été construit sur l'emplacement d'un ermitage qui existait au 13 ème siècle. En 1654, l'Abbé AUBERT, aidé d'un groupe de donateurs entrepris la construction d'un monastère et d'une chapelle. L'ensemble devint un prieuré qui attira beaucoup de fidèles de la région. Mais les conditions de vie difficiles sur ce piton rocheux conduisirent les moines à abandonner le site qui ne fut plus fréquenté que par quelques ermites. Le dernier fut le frère Elzeard à la fin du 19 ème siècle. Puis ce fut l'abandon et le vandalisme. En 1955, Henri IMOUCHA créa l'Association des Amis de la Sainte Victoire qui a entrepris de restaurer les lieux.

A part la chapelle Sainte Venture, c'est actuellement un chantier. Raymond CADELIS nous y accueille et nous conte l'histoire de ce lieu ainsi que l'évolution des travaux. Grâce à lui, nous pouvons pénétrer dans la chapelle où, selon lui un baptème et un mariage ont été célébrés il y a peu de temps. Courageux les mariés !!!

Je vous invite à découvrir toute cette histoire sur :

http://www.amisdesaintevictoire.asso.fr/ZOOM/chapventure.html

Lorsque la chapelle est ouverte, vous pouvez y acheter de la documentation, des cartes postales et des tee-shirts, ce que ferons plusieurs d'entre nous .

Contournant la chapelle nous poursuivons notre montée vers la croix. Elle est en fer et  mesure 10 m de haut sur socle de 11 m. Elle fut érigée en 1871 pour remercier Dieu d'avoir évité à la Provence l'occupation prussienne. Le vent est maintenant très fort et il faut faire très attention pour faire le tour du socle et bien accrocher les casquettes. Nos compagnes sont un peu décoiffées. Encore un brushing en perspectice ... 
Le groupe s'est un peu disséminé et impossible de le rassembler pour la photo, c'est donc seulement quelques marcheurs qui poseront pour témoigner.

Bruno nous conduit ensuite un peu en contrebas de la croix pour découvrir le "Gouffre". Il faut savoir que le sommet de la montagne est truffé d'immenses cavités provenant de l'infiltration de l'eau dans ce calcaire tendre : les "GARAGAÏS". Là encore, je vous incite à aller sur le lien suivant, très complet sur le sujet :

http://www.amisdesaintevictoire.asso.fr/ZOOM/garagai.html

Nous profiterons de ce regroupement pour faire la photo des 20 randonneurs, heureux d'avoir atteint leur objectif. Il ne reste plus qu'à redescendre, face au vent. Les gentils cumulus de ce matin ont grossi, dommage.

Nous redescendons pratiquement à notre vitesse de montée vu le relief du chemin. Les nombreux passages de randonneurs ont poli le calcaire le rendant glissant comme des savonnettes. Heureusement en quelques endroits la roche a été guillochée pour la rendre plus adhérente.   Quelques fous audacieux s'arrangeront pour atteindre le Pas de l'Escalette bien avant les autres, histoire de vider la bouteille de rosé. Bien installés versant sud, à l'abri du vent et face à ce paysage superbe décrit plus haut que nous nous restaurons. Bien sûr avec un tel effectif il n'était pas difficile de trouver des joueurs de cartes malgré l'absence de notre ami Daniel MANGIN à qui nous dédierons ce petit moment de détente. Il doit bouillir avec son tendon d'Achille douloureux !

Nous avons encore une difficulté à franchir, le début de la descente qui nous conduira au refuge Cezanne. On ne pouvait éviter de parler de lui !





La pente est raide et c'est sur une alternance de grandes dalles de calcaire et de petits passages caillouteux que chacun s'engage, selon son style et son équilibre. Voilà pourquoi il vaut mieux éviter cette rando quand il a plu.

Malgré les difficultés de la descente, on peut admirer, vers l'est, quelques beaux paysages.

Enfin tout le monde arrive en bas sans casse sinon sans efforts et frayeurs pour certains. Du refuge nous apercevons la croix où nous étions tout à l'heure. Les cumulus sont maintenant gris mais ce ne sera qu'un passage, le ciel se dégagera pour la fin de la randonnée.

Nous poursuivons sur une large piste sans difficulté jusqu'à une petite source au pied des "Roques Hautes" où Monique va nous lire un petit texte sur les œufs fossilisés et les ossements de dinosaures qui ont été retrouvés dans ce massif. C'était il y a 70 à 50 millions d'années avant notre ère, alors…

Depuis la fin de notre descente et jusqu'au retour aux voitures, nous aurons de superbes points de vue sur l'extémité ouest de la Montagne Ste Victoire. Nous atteignons maintenant le vallon du Marbre où se trouve une ancienne carrière désaffectée. C'est une immense falaise rouge qui a été creusée depuis la crête. Le marbre, de mauvaise qualité semble t'il, se trouvait à la partie inférieure. Le site, bien tagué, ne semble pas inspirer le groupe qui ne s'y attarde pas. Nous retrouverons ce marbre, taillé pour faire le dessus des tables et des sièges du coin pique-nique situé un peu au-dessus du barrage du Bimont. Elles ne risquent pas d'être cassées ni volées…Comme souvent dans nos randonnées, la fin des parcours se fait à vive allure, les marcheurs ne semblant avoir qu'un seul objectif, retrouver leur voiture. Quelques-uns, cependant, traînent calmement et en profitent pour aller jeter un coup d'œil sur l'entrée de l'eau du Canal de Provence qui sort de la montagne.

Chaussures changées, nous irons prendre notre pot à Vauvenargues, étrange village tout en longueur, avec une seule rue en sens unique mais possèdant un très beau chateau.

Merci BRUNO, tu as parfaitement réussi cette journée en nous offrant cette balade superbe.

 

Merci aux photographes, Bruno GUERIN, André TUPIN, Yvette et Jean-Marie CHABANNE (Ils se sont régalés, le rédacteur nettement moins pour sélectionner celles à publier)

 

La semaine prochaine, le jeudi 9, Jean BOREL nous conduira sur les sentiers autour du BOURGUET avec deux parcours dont un pour les "Petites Jambes" et un restaurant.

Quelques photos en bonus.

Sacrée Croix, elle est vraiment très loin !





















De vrais randonneurs !




Qu'il est bien ordonné ce champ d'olivier s !















Qu'elles sont mignonnes nos gourmandes  ( et partageuses)!


Le chantier du prieuré, nous y reviendrons dans quelques années pour refaire la photo


La preuve que nous y étions
Juste en-dessous de la Croix : cratère ou érosion ?



















La Sainte Victoire, face ouest, sous tous ses aspects.

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27 septembre 2008 6 27 /09 /septembre /2008 07:25
BELVEDERE ou sur les traces des PAGANS


Jean BOREL nous avait préparé une rando " moyen-Alto ", dernier degré avant "Sportif". Est-ce  le niveau qui a découragé les marcheuses et marcheurs du
Cercle de Boulouris car nous n'étions que 11 au départ ce matin? Il faut cependant ajouter que l'infirmerie est bien pleine pour le moment et que certains d'entre nous sont en voyages, profitant du calme retrouvé après  deux mois d'été où ils ont été envahis par la famille et les amis . Cinq femmes et six hommes,  comme parité, c'est mieux que la semaine passée. Nous avons retrouvé nos nouveaux randonneurs de la saison passée, GUY et SYLVETTE (voir rando du 3 Avril 2008-Ste Cezaire-Le vallon des Gourds) et une de nos amies qui s'était trompée de jour et pensait aller à la Montagne Ste.Victoire!!! (Le décalage horaire sans doute …)

Nous voici donc partis pour une rando "flash", seulement 9 km mais 710 m de dénivelée, une montée et une descente.

Jean a fait garer nos voitures près d'un petit pont sur la Gordolasque, dans un coin perdu, en bas d' une pente aride  car les parkings sont insuffisants dans Belvédere. Heureusement que les trois voitures  ont pu se regrouper dans la vallée de la Vesubie sinon il n'est pas certain que tous les marcheurs seraient arrivés au point de  rendez-vous !
Il fait 4 ° et certains commencent à regretter d'être partis en short . La rivière, affluent de la Vésubie est très sympathique vue d'en haut mais…n'anticipons pas !

A 9 h10, notre petit groupe démarre par une  montée qui passe en-dessous du village , mais rapidement notre chemin se perd et c'est à l'estime que Jean va le retrouver un peu plus haut. Beaucoup de colchiques (c'est joli mais pas bon signe : l'automne arrive) et surtout de ronciers portant des mûres délicieuses. Mais nous ne sommes pas là pour faire de la   confiture !



Nous entendons la Gordolasque en contrebas. Jean nous explique que ce sentier n'est plus utilisé car il conduisait au pont de Cougnas emporté par une crue dans les années 1990. Il faut donc le franchir à gué en traversant une propriété privée. Jean, lors de sa reconnaissance a obtenu l'autorisation des propriétaires pour traverser leur terrain. C'est donc sans problème que nous atteignons le bord de l'eau en contournant la maison. Le débit est assez fort, mais en sautant sur les rochers ça devrait passer avec un grand saut final. Pendant que Jean s'installe sur le rocher de la rive opposée, certains équipent leur chaussures de sacs poubelles, solutions qui ne s'avèrera pas idéale (difficile avec un fond de rivière très accidenté).

C'est Françoise qui passe la première, mais la procédure n'est pas encore rodée et ses bâtons partirons au fil de l'eau. Enfin elle passe, grâce à Jean qui la propulse sur son rocher, sans trop se mouiller les pieds. Tour à tour, chacun va ainsi passer, plus ou moins bien. La technique est maintenant bien rodée mais Daniela et Eliane prendront quand même un bon bain de pieds. Cette dernière aura la malchance de cogner ses lunettes sur un rocher et le soir, cachée sous ses lunettes de soleil, elle aura un beau bleu tournant au vert. Ah ! le maquillage... Au passage elle aura aussi perdu sa casquette qui est partie au fil de l'eau.

Ah! Tabernacle, j'aurai mieux fait de rester au Canada.

C'est le tour de votre rédacteur avec ses "bottes de 7 lieues"

Bruno de l'autre rive a bien photographié mais nous avons suivi la demande des intéressées et renoncé à  publier certaines images. Dommage...mais imaginez le pire !

Enfin tout le monde est sur l'autre rive et par un petit sentier dégoulinant, nous rejoignons la piste principale et un petit oratoire dédié à St Michel (Dis donc, tu ne nous a pas beaucoup aidé, Michel…) .




Pour réconforter sa petite troupe Jean décide d'une "Pause banane" , pendant laquelle Daniela va changer ses chaussettes mouillées par des sèches, sorties du sac de Jean-Marie.

A partir de ce moment la montée se fait plus raide et nous traversons une immense forêt de sapins par des lacets très courts. Nous sommes du côté ombre de la montagne (l'Ubac) et il fait plutôt frais. Heureusement ( il est fou le rédacteur…), ça monte fort et nous nous réchauffons vite.

Puis nous atteignons une petite plate-forme au soleil (que c'est bon !) avec une vue superbe sur Belvédere et la pointe de Siruol (ça doit être la bonne) de l'autre côté de la Vésubie.

La montée se poursuit sur une pente toujours très raide mais les lacets en atténuent l'effet. Pas de cailloux qui roulent, nous avons droit à un sol de sous-bois, agréable au pied. Jean a fixé une bonne cadence mais la pente étant très accentuée, notre vitesse de montée varie de 450 à 600 m à l'heure. Notre "gazelle" s'échappe, comme d'habitude, suivie d'Albert : un seul chemin, il n'y a pas de risque d'erreur mais une fois de plus la règle de ne pas dépasser l'accompagnateur n'est pas respectée et, dans la descente de l'après-midi, cette situation qui s'est renouvelée a failli nous envoyer sur un autre itinéraire.

Messieurs nos gentils guides-accompagnateurs, un peu plus d'autorité SVP.

A 12 h15, nous atteignons la ligne de crêtes et laissant le Mont Pela à notre gauche, nous nous installons au Caïre St Sauveur pour notre pique nique. Plusieurs nids de chenilles processionnaires, nous écartent de la forêt et c'est, bien installés dans l'herbe , au soleil, que nous allons nous restaurer.


En face de nous, le paysage est extraordinaire. Tout l'horizon est barré par le massif de la Malagrata au relief plissé. Il faut vraiment s'approcher du bord de la crête pour apercevoir le vallon de la Planchette. Un joli sentier emprunte tous les plis de la montagne en face de nous, mais Jean nous précise qu'il a étudié un possible itinéraire par ce chemin sans  trouver une possibilité de boucler, à moins de faire un aller-retour.







Selon la légende, les Rochers St Sauveur où nous nous trouvons étaient le repaire des Pagans, des brigands qui rançonnaient les villages. Tous les ans, la plus belle fille du village devait monter aux rochers St Sauveur pour payer un impôt. On ne revoyait ni l'argent ni la fille. Un jour ce fut le tour de la fille du maire de se rendre chez les brigands. Cachant un poignard dans son vêtement, elle tua le chef des Pagans. Un chevrier astucieux leva, contre les bandits qui criaient vengeance, une armée de chèvres; il plaça un lumignon entre leurs cornes et les brigands effrayés ses sauvèrent.




Seul Guy a le courage de monter au mont
Pela (environ 80 m de dénivelée supplémentaire). Il a eu raison car la vue de là-haut est certainement superbe sur le village de La Bollene-Vesubie


Comme prévu par la météo, le temps se couvre et il ne faudra pas trop traîner dans la montagne.

Nous repartons vers 13 h en attaquant une descente symétrique à notre montée, même pente, même type de chemin.

Nous avons quand même droit à un coup d'œil sur le village de La Bollène, dommage qu'un peu de brume commence à atténuer les couleurs.

Bruno a prêté ses bâtons à Claude pour la descente et en profite pour nous en rappeler le bon emploi sur ce type de terrain : l'extrémité du bâton dans la paume, planté du bâton devant soi, au même niveau, pencher le corps en appui vers l'avant, dans les dévers régler un bâton plus court que l'autre, etc…
C'est devant ce gros groupe de rocher que nous allons faire la photo de notre petite troupe. Jean avait bien proposé de l'escalader mais sans recueillir un avis enthousiaste.

Nous ne sommes plus dans les sapins mais dans des feuillus que personne ne sait identifier. Nous passons sous une falaise qui ferait certainement la joie des "escaladeurs"...il n' y en a pas dans le groupe. Jolies échappées vers les villages de Belvédere et de Roquebillière, mais les photographes auront beaucoup de mal à éviter la végétation. Bruno réussira   malgré tout une jolie photo.

Alors que la montée avait été silencieuse, et pour cause, dans la descente les langues se remirent à marcher, entraînant quelques remarques misogynes. Vers la cote 880, nous atteignons un  blockhaus, impressionnant par la taille et la hauteur de cette construction qui semble descendre très bas sous terre.

Il reste encore 200 m de dénivelée pour atteindre le petit pont où nous avons garé nos voitures. Ils seront rapidement parcourus et vers 15 h nous avons terminé notre boucle.

C'est à St Martin du Var que nous allons prendre notre pot habituel. Jean en profite pour vérifier que sa commande du repas pour la randonnée de Duranus a bien été enregistrée.


 
Merci Jean pour cette randonnée atypique et peu connue. Le passage du gué a pimenté notre parcours. Personne ne t'en tiendra rigueur ! Tu vas devenir le spécialiste de ce type d'aventures (Le Bourguet-Brenon- 24 avril 2008)


 
Merci aux photographes Bruno GUERIN, Jean-Marie CHABANNE

 
La semaine prochaine, Bruno GUERIN nous a proposé une jolie balade à la Montagne Ste Victoire. Pour "Les Petites Jambes" il sera possible d'éviter les derniers 200 m de dénivelée. Attention en cas de pluie la veille ou de mistral, Bruno annulera la Ste Victoire et nous conduira pour une rando sympa à Cottignac.

Quelques images en "bonus"

Que d'eau ! Que d'eau ! Bucolique !




















Belle vue sur Belvedere
 dans la montée.















La falaise dans les bois.















Vers les profondeurs du blockhaus.


















Toujours superbe la montagne (ici au dessus de Bevédère-joli coup de zoom de Bruno)

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19 septembre 2008 5 19 /09 /septembre /2008 13:30
CORRENS

 

Enfin…

Première rando-journée de la saison 2008/2009. Jusque là, les conditions climatiques nous ont plutôt em…pêchés et en ce 18 septembre la météo n’est pas fameuse mais Bruno GUERIN nous a pronostiqué la pluie pour la fin de la journée alors, en route. C’est à Montfort sur Argens qu’il a réuni ses 15 marcheuses ( 5 seulement- bravo aux courageuses !) et marcheurs. On se réjouit des retours de Marcel et Yvette, de Jean BELLACHES (aurions-nous retrouvé notre troisième rédacteur ?) de la présence de Marie-Thérèse, une " transfuge " du Lundi et de l'arrivée de Claude, le "petit" nouveau.

Bruno nous a prévu, pour cette reprise, une rando facile de 14 km et 340 m de dénivelée ce qui a justifié un départ de Boulouris a un horaire confortable. Le temps est doux, le ciel est gris et les nuages bas mais nous sommes heureux de nous retrouver, c'est l'essentiel. Il est 10 h 09 lorsque nous attaquons notre rando.

CORRENS, certains connaissaient depuis que des célébrités du cinéma s'y sont installées mais Montfort sur Argens, là, il a fallu pour certains, fouiller les cartes.

 Pourtant, c'est un petit village typique de la Provence Vinicole avec deux célébrités:

1-Le château des commandeurs  au sommet de la colline de Ville vieille, avec la chapelle St Blaise. Il a appartenu aux Templiers, puis aux Hospitaliers de St Jean de Jérusalem, puis à l’ordre de Malte.

  • Le premier château datait du XII –XIII e  siècle.
  • Il a été détruit à la fin du XVI e siècle, il ne subsiste qu’une partie des sous-sols.
  • Reconstruit au XIV e siècle puis transformé aux XVI et XVIII e siècles, les façades et les toitures du château sont classées( CL MH 15/06/1972 )
  • C'est maintenant une propriété privée.
  • La croix de l’ordre des hospitaliers, au-dessus de la porte d’entrée, a remplacé celle de l’ordre du temple.
  • La façade principale est  encadrée de deux tours carrées à contreforts (trois à l’origine) qui délimitaient la cour intérieure du château primitif. Cette cour sera couverte au siècle suivant de voûtes en berceau qui supportent les deux étages. Des fenêtres à meneaux ont remplacé les meurtrières.
  • Le toit possède quatre rangs de génoise, signe distinctif des demeures seigneuriales de Provence.

2-Joseph Louis Lambot,  né à Montfort sur Argens le 22 mai 1814,  mort à Brignoles le 2 août 1887. Il fit ses études à Paris chez son oncle le baron Lambot, aide de camp du Duc  de Bourbon, prince de condé. Il se consacre en 1841 à l’agriculture dans le domaine familial de Miraval (Tiens, tiens, les vedettes du show-biz choisissent des lieux célèbres).  C’est ici qu’il travaille à la confection d’ouvrages en ciment et que l’on vit sa première barque en 1848 flotter sur l’étang de la propriété.

Père du ciment armé, son invention sera brevetée le 30 janvier 1855.






Nous allons suivre la vallée de l'Argens jusqu'à CORRENS en cheminant tout d'abord le long d'un canal qui alimentait un lavoir et l'ancien moulin. Nous nous rapprochons de la rivière pour la "pause banane" près d'un barrage en plan incliné. Selon Jean-Marie qui avait découvert ce coin en 2005, il était alors bien entretenu par un club de kayakistes. Aujourd'hui il semble que la nature ait repris ses droits et la petite passerelle semble bien branlante, n'est-ce pas Yvette ?

Beaucoup de figuiers sauvages offrent leurs beaux fruits violets, mais bien sûr il ne reste plus que ceux des branches supérieures. D'ailleurs, les figues sont à peine mûres : attention aux "dommages collatéraux".

Enfin ce lieu est très joli mais ne croyez pas que votre photographe préféré se soit mis les pieds dans l'eau pour avoir l'angle idéal (encore qu'il en soit capable..), c'est seulement un effet d'optique.

Nous sommes maintenant au cœur des vignes qui donnent le vin blanc de Correns, très renommé. La tentation est grande d'aller grappiller mais Bruno veille !

Sur notre gauche, nous apercevons la croix de Basson.  Cette croix monumentale a été érigée et bénie lors du pardon du 3 mai 1912. C'est un don du village tout entier qui a souscrit pour sa construction. Elle mesure 10 mètres de haut sur un rocher de 25 mètres.

Après avoir franchi la rivière, nous arrivons dans la village de CORRENS qui se targue d'être le premier village BIO de France. Une grande manifestation sur  l'agriculture biologique y a eu lieu il y a quelques semaines. La rivière limpide, et peuplée de superbes truites, traverse le village. Petit tour aux ruines du  fort GIBRON, qui date du XIIème siècle et dont la restauration vient de se terminer.

L'abbaye de Montmajour jouissait de la seigneurie du bourg de Correns et l'abbé possédait le château, dit du Fort Gibron autour duquel se groupaient les maisons. C'est une construction massive capable de résister aux menaces armées que le Moyen Age connaissait de façon habituelle. Son architecture a été modifiée au cours des siécles (modifications aux XIVème et surtout pendant la Renaissance) mais d'une manière générale ces transformations ont peu modifié sa structure médiévale. L'aménagement intérieur se compose d'un donjon ou tour de l'horloge (mécanisme du XIXème) surmonté de magnifiques gargouilles en forme d'animaux imaginaires, d'une cour intérieure et de plusieurs salles voûtées.

Puis nous allons admirer l'église Notre Dame construite de 1736 à 1741 à l'emplacement de l'église médiévale écroulée le 6 mai 1733. Sa particularité est son maître autel en noyer, doré à la feuille, surmonté d'une gloire au dessus d' un tabernacle sphérique.
Ce retable baroque a été classé en 1998. Nous nous dirigeons vers la sortie du village en passant devant la porte St Germain, porte à herse qui date du 14 ème siècle.

Curieux village, l'épicerie est en trompe-l'œil. Pas facile d'aller faire ses achats, même en produits BIO !

La dernière célébrité de Correns est le couple Brad PITT et Angélina JOLIE qui demeure  depuis peu au château de Miraval (rappelez-vous Joseph Louis LAMBOT-voir plus haut) mais c'est à l' Ouest du bourg et nous partons vers l'Est… dommage c'était juste l'heure de l'apéritif.

Enfin une montée, la première de la journée. Elle est assez raide mais bitumée et il fait maintenant  très lourd. Le peloton souffre un peu s'échelonne tout en longueur. Quelques figuiers ralentissent aussi la progression. Nous dépassons un superbe champignon de pierre avec une pensée pour notre ami Dominique, le spécialiste des champignons…comestibles.

Lorsque nous atteignons le sommet de la côte, Bruno donne le signal du pique-nique et chacun s'installe sur un  muret de pierres sèches. Le temps est toujours gris mais nous croyons fermement aux prévisions de Bruno. Bien que l'effectif des joueurs de cartes habituels ne soit pas complet, une belote s'organise avec Gérard comme suppléant. C'est une première.

Puis nous reprenons notre chemin ayant abandonné le bitume depuis la moitié de la montée. Encore une petite montée et Bruno nous cite des noms de lieux aux consonances provençales : les Hautes et Basses Canebières, Font Petite, Peïcabrier, le Glaou des Pins…

Nous sommes maintenant dans le domaine de l'olivier mais la vigne n'est pas loin.

Le chemin disparaît, une fois de plus "avalé" par une propriété privée et c'est au travers de restanques et de cabanons, qu'au GPS, nous le retrouvons un peu plus bas. De l'autre côté d'une grande vigne nous apercevons le château du Bas Robinier avec ses deux tourelles pointues et en premier plan son grand chais fermé de hautes baies en arcades : très joli.

Puis c'est le retour au village où nous allons prendre notre pot habituel dans "Le Bistrot de Pays", tout en longueur et seul café de ce lieu.

Merci Bruno pour cette randonnée très cool et encore bravo pour ta prévision, la pluie est effectivement arrivée plus tard, dans la nuit, à St Raphaël.  Pas grand chose à dire pour le rédacteur mais les trains qui arrivent à l'heure n'entraînent généralement  pas de commentaires.

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE

La semaine prochaine, le jeudi 25 , Jean BOREL nous emmènera à Belvédère (06)au Caïre de Saint-Sauveur (1380m). C'est sur les traces des "Pagans" (brigands qui rançonnaient la région) que nous conduira cette randonnée de moyenne montagne avec des vues plongeantes sur les villages de Belvédère, Roquebillières et la Bollène-Vesubie. Repas et boissons à sortir du sac- Longueur : 10,5 km- Durée : 5 h—Dénivelée : 710 m. Une longue montée à fort pourcentage suivie d'une descente assez pentue - Niveau  : Moyen/Alto-

Jean BOREL 04.94.95.87.73 et 06.68.98.13.62

Quelques images "en bonus"

La Pause Banane




















L'argens











Correns-Le groupe à l'entrée du village
Correns-Le groupe devant l'Eglise Notre-Dame























Correns-Joli coin de rue                          




Correns-La porte St Germain












Correns-Petit lavoir sur L'Argens

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