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28 mars 2008 5 28 /03 /mars /2008 18:00

    LE CIRCUIT DES TROIS CHAPELLES
     COMPS SUR ARTUBY - 27 mars 2008        

2008-3-27-COMPS--12--copie-1.JPG Pour cette dernière rando du mois de Mars, Jean BOREL nous présente une petite nouvelle, YVETTE, une de plus, il va falloir mettre des numéros.  Bienvenue à YVETTE.

Par contre, nous n'aurons pas Bruno avec nous car sa cinquième lombaire lui a joué un mauvais tour. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement : n'oublie pas, BRUNO, tu nous emmènes à St.Cézaire la semaine prochaine !

S'il fait un peu frais à COMPS/ARTUBY à 9 h du matin, il y a beaucoup de ciel bleu et quelques cumulus sympathiques. Jean nous présente la carte et le profil, 14 kms et 500 m de dénivelée. Les 21 marcheuses et marcheurs admirent  la nouvelle présentation avec des couleurs différentes pour les montées, les descentes et le plat (pour ce dernier, dans la région, les imprimantes ne consommeront pas beaucoup d'encre verte !) .

Aujourd'hui, Jean va innover en nous proposant de découvrir le village et ses particularités, les chapelles St.Jean et St.André situées sur une butte .  Le village se développe aujourd'hui en contrebas de cette butte, les quartiers médiévaux qui s'étendaient juste au dessous de l'église ont disparu, comme son château et ses remparts. 

2008-3-27-COMPS--13--copie-1.JPGLa chapelle St Jean, très bien restaurée est complètement vide.   Elle est  attribuée aux Templiers qui possédèrent les lieux. Juste au-dessous se trouvent les gorges de l'Artuby. Au sud s'étendent de vastes pentes peuplées de buis, elles sont actuellement incluses dans le champ de tir de Canjuers. Mais nous reparlerons de ce dernier.

 

 Le groupe se dirige ensuite vers la chapelle St André en passant par une plate-forme d'observation qui permet à Gérard de réussir une très belle photo de groupe sur un fond de montagnes enneigées. 2008-3-27-COMPS--6--copie-2.JPGNous surplombons la chapelle St André dont le clocher-tour est doté, sur ses arêtes, de tuiles vernissées dites «tuiles à loups». De petits bulbes creux percés occupent leur dos, le souffle du vent du nord qui les traverse, émet un sifflement dont la tradition rapporte qu'il éloignait les loups. L'abside est pour sa part coiffée des lauzes qui devaient autrefois couvrir l'ensemble de l'édifice. Cette chapelle semble encore "en activité". 

2008-3-27-COMPS--14--copie-1.JPG


L'autel est surmonté d'un décor floral en trompe l'œil.2008-3-27-COMPS--15--copie-1.JPG

V
oilà, notre première partie culturelle est terminée pour l'instant et nous attaquons maintenant la partie sportive par une montée douce et régulière. Ce sera alors le temps de  la séance "effeuillage" traditionnelle et de la pause "banane" qui ne l'est pas moins. A ce sujet et devant le développement de la consommation de ce fruit exotique qui a permis de baptiser cette habitude, certains réclament des achats groupés pour les de marcheurs du Cercle de Boulouris...vive le pouvoir d'achat !

Le chemin que nous parcourons est large, sans cailloux qui roulent sous les pieds. Jean  préfère pour sa part des sentiers plus étroits et raconte que lors de sa reconnaissance, il y avait encore des traces de neige et que ce "boulevard" était très boueux. Aujourd'hui, il est bien sec et sa largeur permet de bien faire marcher les langues  ( une majorité de dames aujourd'hui)et il s'en raconte au cours de ces randonnées, mais le rédacteur n'est pas là pour "cafter", encore que ...

Jean nous fait découvrir le Mont LACHENS -on n'est toujours pas au clair sur la prononciation (?) -et quelques jolis reliefs au dessus de Castellane qui lui donnent l'envie d'aller reconnaître un nouveau circuit par là-bas, un de ces jours. C'est pourtant vrai que ces petites montagnes sont belles.

Sur les dernières centaines de mètres avant d'atteindre le point culminant de la journée, la pente devient plus sévère et au regroupement au lieu dit "Le FAYET" il y a quelques retardataires qui ont tiré la langue. 2008-3-27-COMPS--16-.JPGJean en profite pour faire un petit topo sur le camp de Canjuers dont nous longeons la limite nord avec ses sympathiques panneaux rappelant que nous risquons de rentrer dans une zone, militaire, dangereuse suite aux tirs d'artillerie et aux engins non explosés... et interdite de ce fait.

D'une altitude moyenne de 800m, le plateau de Canjuers est divisé en deux grandes parties: le Grand Plan de Canjuers long de 15km vers l'est  large de 10km et le Petit Plan de Canjuers long de 5km vers le nord et large de 2km. Le plateau est encerclé par des chaînes de montagne comme le Grand Margès (1577m) au nord- souvenez-vous les 13 marcheur(se)s  de la saison dernière-  le Mocrouis (1061m) à l'ouest, la serrière de Lagne (1118 m), le collet de l'Aigle (1118m) et la montagne de Barjaude (1173) au sud.

2008-3-27-COMPS-1--copie-1.jpgSur le plateau, la végétation est rare car son sol est très aride, elle est surtout composée de garrigue (petits buissons, herbes et plantes aromatiques). Les forêts sont présentes sur les montagnes alentours. Les arbres sont majoritairement des chênes pubescents (33% de la végétation), des pins sylvestres (25%) et des pins d'Alep (20%). C'est aussi un lieu de spéléologie: c'est l'un des plus grands bassins d'eau souterraine d'Europe, grâce aux nombreux avens.

Appelé "Campus Julii" lors du passage de Jules César pour la conquête de la Gaule, le plan conserve notamment plusieurs bornes milliaires romaines. Le plan est aussi un important lieu de fouilles archéologiques. Il y conserve de nombreux fossiles datant du Jurassique et du Crétacé (et des traces de dinosaures)

Durant le printemps et l'été 1944 le plateau de Canjuers a servi de base au "maquis Vallier", le maquis Armée secrète du Var. Un maquis FTP, le "Camp Robert" était basé à Aups tout près de là.

Le Camp de Canjuers et son polygone de tir sont des terrains militaires dont l'entrée est contrôlée et strictement interdite. Deux routes le traversent, avec interdiction de s'arrêter. Créé en 1970, avec ses 35 000 ha de terrain, dont 14 hectares de camp bâti, le camp de Canjuers est le plus grand champ de tir d'Europe occidentale. Déjà partiellement utilisé entre les deux guerres, il sert actuellement à l'instruction aux unités françaises et étrangères avec 2 500 personnes permanentes et 100 000 hôtes par an. On y tire 75 000 obus, 1 000 missiles et 1 600 000 projectiles de tous calibres en 330 journées de tir par an. En outre des batiments spécialisés, cinq aires de bivouac et des fermes aménagées confèrent une capacité de logement de 5 600 places pour 100 000 hôtes de passage par an. Il est particulièrement dédié à l'entraînement au tir (missiles, artillerie, hélicoptères, chars, etc.) Il est d'ailleurs, le seul champ de tir en France permettant les tirs d'exercices de lance-roquettes multiples (LRM)
Treize villages ont cédé des terrains pour le camp et le village de BREVES, sur la route de Bargème, a été complètemebnt abandonné.

 Heureusement, il semble qu'aujourd'hui il y ait peu de tirs, car nous aurions été  aux premières loges !

Cet exposé nous a permis de reprendre notre souffle et maintenant nous allons descendre jusqu'au point pique-nique repéré par Jean lors de sa reconnaissance.

2008-3-27-COMPS--17--copie-1.JPGA l'est le ciel se couvre de plus en plus de gros nuages noirs. Au-dessus de nous, le soleil joue un peu avec les petits cumulus mais dans l'ensemble, il domine.

Face à  nous, la chaîne de montagnes enneigées est magnifique.2008-3-27-COMPS--8--copie-1.JPG

Nous découvrons notre coin pique-nique, avec tables et bancs, mi-ombre mi-soleil, à l'abri du vent, super ! Quelques réfractaires préfèrent le contact avec le sol, au diable le confort.

Même nos joueurs de cartes sont installés comme au salon, avec tapis de jeu, "ourlé à la main par la Maman de Jacqueline". On aura tout vu. Un jour, il faudra consacrer un album photos à leurs diverses installations.2008-3-27-COMPS--19--copie-1.JPG

Le ciel est de plus en plus noir vers l'est et c'est dans cette direction que nous nous dirigeons...

Dernière petite grimpette jusqu'à l'antenne-relais puis nous redescendons par un sentier comme Jean les aime, et il rappelle la consigne de bien surveiller si celui 2008-3-27-COMPS--20--copie-1.JPGqui suit est toujours en vue. Nous débouchons sur une zone de plat avec quelques prairies et un joli petit chemin bordé de haies et où nous découvrons les premières hellébores de Corse. Arrivés à la route, nous faisons un détour pour la  3ème chapelle de notre circuit , la chapelle romane Saint Didier, patron du village de Comps. Le cimetière du village se trouvait là autrefois, la nature du sol ne permettant pas le creusement de sépultures autour de l'église paroissiale Saint-André. Un pèlerinage annuel s'y déroulait encore au XVIIIe siècle.  Elle est placée sur une colline, comme ses deux sœurs, et le panorama est magnifique depuis son parvis . Elle aussi est bien restaurée mais semble hors d'activité.

2008-3-27-COMPS--11--copie-1.JPGNous rejoignons nos voitures et allons prendre not pot habituel juste en face, au Grand Hôtel. C'est là que Jean va rendre les clés des trois chapelles que nous avons visitées, c'était très sympa de les avoir récupérées le matin car hélas, nous tombons trop souvent sur des édifices invisitables.

Finalement nous n'avons pas rencontré la pluie, elle n'était pas bien loin, nous avons "navigué" tout le jour à la limite du changement de temps.

Merci Jean pour cette balade dans le Haut-Var, dommage les feuillus étaient encore tout nus. Il faudrait plutôt venir ici à l'automne...mais il y a tant d'autres parcours à faire à ce moment là.

 Merci aux photographes Nicole BRINSON , Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE

Jeudi prochain, le 3 Avril, Bruno GUERIN nous guidera sur les chemins de St.CEZAIRE2008-3-27-COMPS--23--copie-1.JPG

 Bien sombre le ciel vers l'est !!! 

 

 

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