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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 17:00

St.CEZAIRE-Le vallon des GOURDS

Nous voici revenus dans les Alpes-Maritimes que nous avions délaissées depuis quelques temps. La durée du jour et le changement d'horaire nous permettent ces déplacements un peu plus longs.

C'est à St.Cezaire sur Siagne (village du Var, rattaché aux Alpes-Maritime en 1860) que Bruno GUERIN a rassemblé 28 marcheuses et marcheurs pour 13 kms et 520 m de dénivelée. Il fait beau et doux, la météo est très favorable, la journée devrait être "sympathique". Nous retrouvons les "petits nouveaux", Sylvette et Guy, qui viennent de Vierzon. Ils nous avaient déjà accompagnés au Vallon de la Camiole. Nous leur souhaitons la bienvenue.

 

 

Passage sur la terrasse qui surplombe la Siagne : impressionnant !

 

 

Alors que Bruno décrit le circuit en présentant le profil selon une technique très particulière,
Yvette et Catherine s'intéressent vivement à la table d'orientation. Pour ne pas trop effrayer ses marcheurs, Bruno imprime ses profils en "paysage" et non en "portrait", ce qui atténue les pentes. Malin notre Bruno, mais nous t'avons démasqué ! Puis nous cheminons dans le village aux petites rues très jolies jusqu'à l'église où Bruno nous fera son premier exposé "culturel".  

 

 

Bien qu'aucun texte ne puisse le confirmer, il est vraisemblable qu'étant donné la présence romaine pendant plusieurs siècles dans ce village on lui attribua un nom qui, selon l'Abbé Meyronet, était Castra Caesaris. Les moines de l'Abbaye de Lérins, propriétaires dès le 9ème siècle profitant de l'homonymie et dans un souci d'harmonisation, modifièrent César en Césaire rendant ainsi hommage à l'un des leurs devenu évêque d'Arles en 500 et qui fût par la suite béatifié. C'est ainsi qu'apparut Saint Cézaire.

La conjonction du piton rocheux et de la rivière Siagne en fait un lieu privilégié et a toujours attiré les hommes. Un ensemble de mégalithes, constitué d'une dizaine de dolmens dont deux ont été classés monuments historiques, ainsi que cinq camps (oppidums), prouve l'existence d'une population sédentarisée depuis le néolithique.

 Au 9ème siècle, les moines de Lérins acquièrent les terres du village qui prend alors son nom définitif. Organisés en Prieuré, ils poursuivent l'action des romains : la culture, l'éducation, et les soins portés à la population. La chapelle Notre Dame
de Sardaigne, construite sans doute sur les restes d'une ancienne abbaye devient l'église du village.

Au XVIème siècle, l'économie est florissante, la population augmente (plus de 500 habitants), on construit hors les murs du village médiéval. Les moulins sur la Siagne sont très actifs, blé et  huile d'olive.

 Le 19ème siècle apporte un développement des activités : aux moulins à farine et à huile s'ajoute un moulin à papier. Le Docteur Maure, Maire du village, préside à la construction du canal de la Siagne apportant par la même occasion l'eau au village. Celui ci s'étend entre les remparts et le cimetière et possède enfin sa forme actuelle .*

 Ne croyez pas que Bruno fasse la circulation devant le porche de l'Eglise du village… non, simplement avec ses bâtons il nous indique la direction de différents sites !

 C'est maintenant l'heure de s'engager sur notre circuit, par une descente assez raide mais adoucie par des lacets.

Derrière nous, tout en haut, les maisons du village sont accrochées à la falaise. Nous atteignons un ancien lavoir et nos compagnes, bien heureuses d'avoir des machines à laver, imaginent ce que devait être la vie des lavandières qui remontaient leur linge par le chemin que nous venons d'emprunter. Gérard nous fera sa photo de groupe habituelle…en vue plongeante.

Mais nous sommes déjà à la balise 8 et il faut remonter à 400m. Montée raide, mais courte, en sous-bois ( peuplement de pins et surtout de chênes-verts) qui nous conduit à un premier plateau où nous retrouverons un paysage typique de Provence, restanques et oliviers : plaisir des yeux.

Pause banane où nous retrouvons notre "maillot jaune" de la rando de Signes. Sûr, on ne la perdra pas ! D'ailleurs certaines vont suggérer d'en faire l'uniforme des marcheurs du Cercle de Boulouris.

La marche sur le plateau est agréable, il fait doux, pas de vent, paysage bucolique : pourvu que ça dure. Premières cistes roses, dites à feuilles de sauge.  Hélas, les bonnes choses ont une fin et nous attaquons une descente très raide qui va nous conduire à la côte 150, altitude mini de la journée.

Nous traversons le canal qui approvisionne en eau les villes de Grasse et de Cannes, ce qui permet à notre ami Albert de parler de "l'eau grasse". Il est en forme ce matin !  Au lieu-dit  "les Gourds",     rassemblement du groupe qui s'était un peu dispersé dans la pente. Maintenant, il fait chaud et nous nous engageons dans un sentier étroit qui longe une propriété. C'est le morceau de choix de la journée qui en un kilomètre va nous faire remonter à 380m. La montée est ralentie par le franchissement de quelques petits murets et lorsque nous atteignons le canal, le plus dur est fait.




Non, Yvette, il ne faut pas plonger !

Le reste de la montée sera sérieux mais sans plus et après un passage en plein soleil –petite pensée pour le reste de la France sous la pluie- Bruno nous arrête pour le pique-nique. Alors que dans les récentes randos, nous recherchions le soleil pour nous installer, aujourd'hui, c'est l'ombre qui nous attire.

Nos nouveaux amis de Vierzon nous régalent de crottin de Chavignol et d'un petit vin blanc de Sancerre, délicieux. Ils sont définitivement adoptés dans le groupe ! Ne croyez pas que Jacqueline et Bruno n'aient pas trouvé de place, ils ont simplement choisi le confort, relatif, de boîtiers électriques.






Oui, les deux rigolos, vous êtes bien sur la photo, le photographe ne s'était pas intéressé qu'aux filles, malgré vos allégations.

 

Derrière nous s'étend une superbe oliveraie, en restanques. Des petits curieux vont y découvrir des asperges sauvages, au stade idéal de développement pour accompagner une bonne omelette. Et chacun de donner sa recette. Martine, qui ne connaissait pas, a fait une bonne récolte et en est assez fière. Espérons qu'Alain appréciera.

Comme d'habitude, nos joueurs de carte se sont installés sur un rocher. Où est leur magnifique tapis de jeu, ourlé à la main, de la semaine passée à Comps ?

Bruno donne le signal du départ et il y a encore un peu de montée pour atteindre le plateau de l'Aspé. Superbes ces oliviers!

Il reste environ 5 kms pour retrouver St.Cézaire. D'un seul coup, toutes les restanques sont couvertes de dimorphotécas sauvages. La fin de la rando sera facile et c'est dans les faubourgs du village que nous découvrirons le puits de la Vierge.

Bruno nous expliquera qu'il existe, de l'autre côté du village, un ensemble de neufs puits du même type qui dateraient de 1500 environ, bien que dits "puits romains". Il fait chaud et une petite pause à l'ombre est la bienvenue, n'est-ce pas Mesdames.
Encore un petit effort pour atteindre le cimetière et sa chapelle, typiquement provençale et datant du 12 ème siècle,
où a été installé, face à l'entrée, un sarcophage d'époque gallo-romaine, portant des inscriptions qui ont été révélées, il y a peu de temps, par un groupe d'archéologie locale. Il aurait été destiné à un jeune homme de 17 ans.

Voilà c'est fini, nous nous retrouvons sur la place du village pour notre pot traditionnel.


 

 


Merci Bruno pour cette belle journée passée dans cette région que tu apprécies fort. Le plateau entre St Cézaire et St Vallier est ton terrain de jeu préféré n'est-ce pas ?

Merci aux photographes Gérard CHARPY et Jean-Marie CHABANNE.

La semaine prochaine , Jean BOREL nous conduira à Sillans-la-Cascade...avec restaurant !

*http://www.saintcezairesursiagne.com/


Quelques images bucoliques :
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