Ah ! les îles !
Comme tous les ans à cette saison, Jean nous prépare une rando au bord de la mer et, la cerise sur le gâteau, de temps en temps sur une des îles de notre belle région. Aujourd'hui ce sera donc Port-Cros, la plus petite des 3 principales îles habitées de l'archipel d'Hyères. A 9 h 15, les 33 marcheurs du Cercle de Boulouris se rassemblent à la Gare Maritime du Lavandou.
Jean rassemble sa petite troupe : " Bienvenue à tous, le bateau part à 9 h 30, nous allons donc embarquer, mais je voulais d'abord accueillir une nouvelle marcheuse du groupe intermédiaire, Marie-Paule . De plus, nous nous réjouissons du retour de Michel, notre semi-helvète, et de Chantal qui a repris la marche depuis quelques lundis."
Nous voici donc partis pour cette traversée de 45 minutes sur une mer d'huile. Il fait beau et doux et chacun s'apprête à passer une bonne journée. Port Cros est juste en face et nous pouvons déjà distinguer la petite île de Bagaud, privée et inhabitée.
Nous apercevons maintenant le rocher du Fort de Brégançon au pied duquel nous sommes passés en 2010.
Nous débarquons maintenant et Jean nous regroupe à l'extrémité sud pour le briefing habituel. "Nous allons laisser ici trois marcheuses qui, suite à quelques petits problèmes de santé, ne peuvent nous accompagner. Pour les 30 marcheurs qui vont effectuer ce presque tour de l'île, nous allons parcourir 13 km avec 447 m de dénivelée. Un seul serre-file aujourd'hui, Jacky, qui opèrera sans son complice habituel. Nous aurons deux périodes de détente, libres, où vous pourrez pratiquer toute activité hors de la responsabilité du Cercle de Boulouris.
Nous avions déjà fait cette randonnée en 2006 avec 38 marcheurs, le 18 mai; à un jour près, il y a cinq ans pile . Il y a parmi nous 12 "rescapés" de cette aventure."
Et à 10 h 20, après la photo de groupe prise par un autochtone (merci beaucoup Monsieur, pour une fois nous sommes tous sur la photo), nous attaquons le Vallon de la Solitude, seule difficulté de cette journée puisque nous allons monter de 0 à 180 m. C'est d'abord pratiquement à plat que nous cheminons au milieu des odeurs de chèvrefeuille avec des aperçus très provençaux sur les propriétés riveraines. Nous rentrons sous un couvert de chênes verts, extrêmement touffus, générateurs d'une ombre bien fraîche mais gênant la connexion avec les satellites du GPS.
A 10 h 50, Jean décide de faire la pause banane, bienvenue, car le petit-déjeuner fort matinal est déjà loin.
Maintenant nous attaquons la fameuse montée, à vive allure, puisque nous allons atteindre la vitesse ascensionnelle de 13 m à la minute. On voit bien que Nicole n'est pas là pour freiner son époux !
Le chemin n'est pas franchement mauvais, pas de pierres qui roulent mais des rochers affleurants, généralement orientés en biais et il vaut mieux bien regarder ses pieds. Marie en fera l' expérience en fin de journée. Les distances entre les marcheurs s'allongent et la file s'étire. Nous sommes toujours sous un couvert forestier dense, il y fait maintenant un peu lourd et c'est assez essoufflés que nous gagnons le belvédère, à 180 m, avec un joli point de vue sur l'îlot de la Gabinière, si riche en mérous paraît-il. La côte sud que nous dominons maintenant est très abrupte et impressionnante. Deux grands panneaux décrivent toutes les espèces d'oiseaux marins que l'on est susceptibles de voir sur la mer que nous surplombons.
Petit topo de Jean sur Port-Cros : " Jusqu'au XVIème siècle, l'île fut conquise par des navigateurs étrangers convoitant les richesses du continent provençal. Les cinq forts construits jusqu'au XIXème siècle témoignent de ce passé mouvementé. En 1921, devenue propriété des familles Desmarais et Henry, elle est maintenant hors de toute spéculation foncière depuis la création du parc National.
Longue de 4 km et large de 2,5, elle est dominée par le mt.Vinaigre à 194 m. Le Parc National créé en 1963 couvre 690 ha en zone terrestre et 1800 en zone marine;"
Nous abandonnons le belvédère et les marcheurs de tête vont surprendre une grosse couleuvre, toute noire et de forte taille. Elle ne nous attendra pas, disparaissant furtivement dans les sous-bois.
Jean-Marie s'exclame : "d'après le GPS, nous sommes dans la mer, à environ 300 m du rivage. Nagez maintenant !". Nous sommes bien sur le parcours mais l'image de l'île sur l'écran est décalée vers le nord. Mystère.
Laissant le fortin de la vigie à notre droite nous commençons une grande descente sur une piste bitumée. De nombreuses petites fleurs roses bordent le chemin. Communes, semble t'il, et pourtant non identifiées. Avis à nos lecteurs, amateurs de botanique. Depuis le départ nous avons déjà pu observer le glaïeul sauvage et les immortelles d'Italie mais du façon générale, la flore sur cette île semble moins diversifiée.
Vers l'ouest, nous pouvons apercevoir à nouveau l'île Bagaud.
Poursuivant notre descente, nous découvrons une source qui coupe notre chemin. L'examen de la carte nous montre l'existence d'un certain nombre de sources et de puits sur l'île ce qui pourrait expliquer la verdeur de la végétation.
Revoici la mer et la grande plage de Port Man. Nous y accédons par un chemin bordé de cinéraires de mer (Sénécio cinéraria) et de Lavatères (Lavatera Arborea). Elle se trouve au fond d'une anse bien protégée du mistral mais exposée au vent d'est. Aujourd'hui il n' y a pas de vent. Il fait un temps formidable.
Ici on jette l'ancre dans un parc naturel national sous-marin où il convient de mouiller en dehors des bouées qui délimitent, en bord de rivage, les champs de posidonies. Il est interdit d'y mouiller même un grappin.
Pour nous qui sommes à pied, c'est plus simple et nous nous installons tranquillement pour notre pique-nique.
Avant d'attaquer les agapes, quelques courageux vont tâter la mer. C'est Philippe qui sera le premier dans l'eau, suivi de Michel puis de Jean.
C'est Michel, l'autre, qui va ensuite ouvrir le feu avec un délicieux vin d'orange, le rosé suivra.
Camille attendra la fin du repas pour, à son tour, nager quelques brasses alors qu' Yvette et Jean-Marie profitent d'un lit de posidonies séchées pour attaquer une petite sieste. Mais très vite Jean organise un départ pour visiter le fort. 17 marcheurs vont l'accompagner alors que les joueurs de cartes se mettent en place.
Surprise en arrivant au fort, une barrière empêche d'en faire le tour.
Le Parc National de Port-Cros a loué le fort, classé monument historique, par un bail emphytéotique de 40 ans, en concession à Yann ARTHUS-BERTRAND et en échange de sa restauration et de son entretien.
Le bâtiment dont les parties les plus anciennes dateraient de 1633-1640 a été modifié et étendu au cours des siècles. La restauration consiste à assurer la
meilleure conservation de l'existant et à intégrer au mieux les modifications apportées pour le nouvel usage du fort.
Pour les visiteurs c'est une déception et la colère. Les commentaires acides vont bon train contre les donneurs de leçon, en l'occurence les écologistes, qui s'approprient le bien public pour leur usage privé. Qu'on se le dise !
Retour à la plage après un coup d'œil sur la pointe sud de l'île du Levant.
Nous sommes à mi-chemin et nous allons suivre la côte par des petits chemins avec des vues superbes sur le rivage et l'île voisine. Le fort de Port Man est bien visible et nous allons enfin pouvoir en profiter. Notre position élevée permet d'admirer les fonds marins.
Sur l'île voisine qui appartient aux 2/3 à la Marine Nationale, nous pouvons apercevoir un gros bateau dans une crique. La couleur de sa coque nous laisse penser qu'il n'est pas en activité.
Nous grimpons maintenant jusqu'au point haut de cette partie de la côte où nous pouvons observer le curieux rocher de la Pointe de la Galère. Un placide goéland se laisse photographier sur un fond de mer bleue. Il fait maintenant très chaud quand nous sortons du couvert.
Ce sera maintenant une suite de montées et de descentes selon les vallons à traverser. La mer est là, à notre droite plus ou moins loin. On voit même passer le bateau de 15 h 40 qui retourne au Lavandou.
Nous arrivons maintenant en vue de la plage de La Palud. C'est la plus grande plage de l'île et c'est là qu'a été installé le sentier sous-marin permettant d'observer flore et faune sous-marine jusqu'au Rocher du Rascas.
C'est le deuxième moment de détente : Joël et André en profitent pour faire un plongeon dans la mer.
Il reste 1,8 km à parcourir, l'écurie est proche. Jean recompte ses troupes. Pile poil 30, nous n'avons perdu personne.
C'est donc d'un cœur vaillant que nous reprenons nos sacs pour aborder ce dernier sentier assez "rugueux" et plein de racines. Mais par contre, la vue est splendide sur le rocher du Rascas (non ce n'est pas le mâle de la rascasse…).
En longeant le Fort du Moulin, nous rejoignons le port et nos compagnes qui ont passé un agréable moment. Tout ce petit monde se retrouve au café pour le pot de l'amitié, bienvenu car il a fait très chaud.
17 h 40, le bateau est à l'heure, les 45 minutes de traversée permettront de récupérer un peu. Nous en avons même vu dormir…
Merci Jean, ce fut une réussite et nous avons eu le beau temps avec nous.
Merci aux photographes : Jean , Jean-Marie, Gérard , Claude .
La semaine prochaine : Jeudi 26 Mai à 7 H 00 :PUGET-ROSTANG ( 06 ) – La Montagne de MAIROLA
Randonnée « inédite « qui vous fera découvrir, dans le Haut-VAR, de vastes espaces modelés par l’homme au fil des siècles : les adrets céréaliers de PUGET-ROSTANG, les forêts domaniales de reboisement, les champs dépierrés du plateau de DINA, et la possibilité, pour ceux qui se sentent en jambes, de faire l’ascension aller-retour de la Montagne de MAIROLA à 1596 m d’altitude .
Attention : la montée est sévère et l’arrivée au sommet dévoile un « à-pic « impressionnant ! . . .
Circuit N°1 : (ascension du Mt MAIROLA ) - L : 10 Km 932 . Dh : 900 m . Niveau : Sportif
Circuit N°2 : Puget-Rostang – Auvare AR . L : 8 Km 141 . Dh : 489 m . D : 4 H 00 . Niveau : Moyen médio
Animateurs : Jacky Leboube – Daniel Royer
Bien que démarrant et arrivant au même point, ces 2 circuits sont complètement indépendants .
( Pour les couples ne faisant pas le même circuit, attention donc à la préparation des sacs à dos ! )
Repas et boisson tirés du sac .
Animateur : Joël Lefeuvre – 04.89.99.01.07 – 06.23.07.11.99 Boulouris N° 748
Itinéraire d’accès :
Suivre l’autoroute A8 direction NICE . Sortir à SAINT-ISIDORE ( N° 52 )
Remonter la vallée du VAR par la R D 6202 direction PUGET-THENIERS
Tourner à droite direction AUVARE PUGET-ROSTANG par la D 16 puis la D 116 . Parcourir 5 Km 500
A l’entrée de PUGET-ROSTANG, tourner à droite et rejoindre à 200 m le PARKING de la Salle Polyvalente
Coût du trajet A R : 250 Km x 0 € 20 = 50 € + 12 € = 62 Euros
Quelques photos en bonus:
Bien sages dans le bateau
C'est notre circuitArrivée à Port Cros Le Fort du Moulin Briefing devant un paysage remarquableRandonneuses dans les bois...attention au loup!
N'est-ce pas Michel, ça monte presque autant qu'en Suisse !
Sur l'ordinateur ou sur la terre, il trace toujours des circuits de rando !Observations : mais où sont les mérousToujours en tête !Mon Dieu ! Qu'elle est cette bête étrange ?Pique-niqueursA l'ombre, prêts pour la sieste Ne vas pas trop loin Philippe, gare aux mérous !Couleurs marinesLa carte postaleLe bain de JoëlPause à la PaludC'est fini !