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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 17:30
Extrait de Carmina Burana-Si vous souhaitez arrêter la musique, cliquez sur le bouton.

AMPUS ou le Chemin de l'eau.

Après la pluie et la boue de la semaine passée, qu'allaient nous réserver les conditions climatiques dont nous dépendons tant pour notre activité ? Il fait beau, le temps est clair mais la météo nous annonçait des pluies verglaçantes et Jean BOREL ne manqua pas de  recommander la prudence aux chauffeurs  lorsque ils aborderont la montée vers Ampus.

C'est effectivement autour de ce petit village de la Dracénie qu'il nous a invité à randonner sur 19 km et 380 m de dénivelée, un parcours facile sur le plateau, à la limite du camp de Canjuers. Et c'est 25 marcheurs et marcheuses qui se retrouvent sur le parking de ce charmant petit village. Il fait très beau, un peu frais et la montée s'est déroulée sans incident sur une bonne route.

C'est Thierry Vanweddingen, de l'Office de Tourisme, qui nous accueille pour nous faire découvrir le "Chemin de l'eau", une des particularités de ce village. L'eau y parvient à partir d'une source que nous aurons l'occasion de voir en fin de randonnée à 7 km d'Ampus : la source de FONTIGNON. Elle alimentait les moulins à farine, les lavoirs, les fontaines et même les habitants. De 1906 à 1960, elle faisait tourner une petite turbine qui produisait de l'électricité pour le village. Au début, il y avait une ampoule par maison, et la petite histoire dit que la sœur du maire n'avait jamais allumé la sienne tant elle en avait peur.

Un réservoir permettait de pallier les variations du débit et une conduite forcée alimentait la turbine qui s'avéra insuffisante et du être complétée par un groupe thermique jusqu'à ce que Compagnie d'Electricité raccorde le village.

Depuis 15 ans la source avait cessé de couler à cause de la sécheresse. Mais l'année 2008, et ses nombreuses pluies, ont redonné son débit à la source ce qui permet de revoir l'eau couler dans le village. Et effectivement elle coule, d'abord au lavoir intermédiaire après avoir alimenté le moulin à farine dont une meule subsiste, puis au lavoir supérieur, très bien restauré où l'eau arrive par un canal cimenté. Par un jeu de "martelière", pièces d'acier permettant de diriger l'eau vers différents points d'utilisation, elle alimente le "Tournaou", meule collective qui servait à l'affûtage des différents outils des habitants (couteaux, serpes, faux et autres faucilles) et le réservoir par l'intermédiaire d'un aqueduc sous lequel le groupe va, sagement (!!!) écouter Thierry.

Il est (déjà) 10 h 15 quand Jean remercie Thierry et l'invite à nous retrouver pour le pot habituel à la fin de notre randonnée. Il nous entraîne ensuite vers le Chemin de Croix, aménagé par le curé italien de la paroisse, Adonis VOLPATO, curé maçon et restaurateur de nombreux édifices de la région dont l'église St Michel à Ampus. Taillant à la dynamite directement dans le rocher, avec quelques conséquences pour certains habitants (voitures, vitres et même quelques blessures dus aux projections), il mit à disposition ce parcours qui fut décoré de céramiques très modernes réalisées par GEOFF,  un artiste britannique habitant le village.

Du haut du chemin de croix, très belle vue sur le village et les environs. C'est de là que part notre rando que Jean nous présente.

Après avoir traversé la Naturby, encore toute jeune, nous attaquons notre parcours par une grimpette très raide mais, heureusement assez courte. Cependant, elle est plein sud, le soleil commence à chauffer et il faut procéder au premier "effeuillage" et à la première pause de la matinée. Notre prochain rendez-vous est à 11 h30, nous sommes dans les temps. Aujourd'hui, il y a tant de choses à voir que Jean nous a préparé un horaire précis.

Quittant la piste principale nous nous dirigeons par un petit sentier vers le Dolmen de Marencq. Les traces de neige sont déjà importantes sur ce petit sentier à l'ombre. Jean va nous expliquer que ce dolmen atteste de la présence d'une communauté vivant sur le plateau de Canjuers il y a 4500 ans et dont on trouve d'autres traces similaires à Draguignan, Figanières et Flayosc. Il servait de sépulture commune.

Reprenant notre chemin, nous nous dirigeons vers la limite du camp de Canjuers et, si aujourd'hui il  n'y a pas le son du canon, nous entendons parfaitement le tac-tac-tac d'un fusil mitrailleur identifié par nos ex-militaires comme un A-52. Personne ne contredit...

Les aboiements d'un "patou" nous signale un troupeau de moutons accompagné d'un joli âne qui avait revêtu sa tenue d'hiver.

Sur notre gauche s'étend une grande surface plate, surprenante dans ces collines. Nous atteignons le hameau de la Treille où nous obliquons vers la chapelle ND de Speluque où nous devons retrouver Sœur Marie du St.Esprit. Elle va nous faire visiter cette Chapelle qui date de 1090, alors qu'une  partie, aujourd'hui sacristie, est datée de 990 après JC. Construite à la suite d'une bataille contre les Sarrasins, elle accueilli un prieur et 4 moines. Sœur Marie nous expliquera tout le processus qui a permis de sauver cette chapelle, vendue comme "Bien National"en 1793 et restaurée en 1848 par la famille JERPHANION qui la rendit au culte. C'est encore Madame de JERHANION qui, souhaitant la rendre à sa destination première, y installa une Moniale Dominicaine de Paray-le-Monial. La chapelle, classée monument historique, et la ferme proche constituent la Fraternité Saint Charbel. Actuellement la messe y est dite deux fois par semaine, le mardi et le jeudi. Son autel, un des trois plus anciens du Var, est constitué d'une table soutenue par 5 piliers.

Nous, gens d’Ampus, ne disions pas “Spéluque” (c’est pour les érudits..), nous disions simplement Notre-Dame du Plan. Chaque Ampusian portait cette chapelle dans son cœur et n’aurait manqué pour rien au monde La Fête du Plan le 8 septembre. Messe à la chapelle. Procession à l’issue de la messe, avec chants en provençal et promenade de la statue de la Vierge dans ses beaux atours et ses bijoux, Vierge obligatoirement portée par quatre jeunes filles, vierges évidemment ! A la dernière procession en septembre, non seulement on n’a plus trouvé quatre jeunes filles, mais pas même quatre femmes, il a fallu le secours d’un homme pour faire le quatuor!! Après la procession, c’était l’achat du fameux et traditionnel nougat Vassal. Ensuite le pique-nique au moulin-vieux, lequel pique-nique s’est déplacé à l’Aire de la Jale avant de se fixer aux Vergelins, il y a quatre ou cinq ans. Puis jeux de boules, jeux de cartes, baletti, etc..

http://villageampus83.blog.lemonde.fr/2006/04/page/2/

Après avoir remercié Sœur Marie, et jeté un coup d'œil aux tombes qui sont adossées à la chapelle, dont une de la famille JERPHANION, nous reprenons notre chemin, en lisière du Camp de Canjuers, longeant des plantations de chênes truffiers, bien protégées par de hauts grillages, n'importe comment personne n'a assez de flair dans le groupe pour repérer la précieuse "Tuber Melanosporum"… Puis vers 12 h 50 Jean  nous invite pour le pique nique, au bord d'un petit bois, au soleil et face à une jeune plantation de chênes truffiers.

Pas de joueurs de cartes, nous repartons vers 13 h 45. Nous sommes à une altitude de 675 m et les traces de neige sont de plus en plus présentes en particulier sur les chemins à l'ombre.

Lorsque nous atteignons la route, aux Vergelins, Jean s'engage résolument sur un chemin qui se dit privé. La propriétaire des lieux rouspète un peu mais finalement nous laisse passer… en tout état de cause, il n'y a pas de barrière pour nous en empêcher, toujours ces problèmes d'annexion des chemins ruraux par les particuliers.

Puis nous bifurquons dans les restes d'une coupe de bois où la progression est assez difficile entre les restes de neige, les racines et les branches abandonnées au sol : prudence. Ce petit détour nous a conduit  à la source de Fontignon qui alimente le village d'Ampuis à 7 km. Captée en 1497 (non il n'y a pas de décalage de siècles !) mais tarie depuis 15 ans, elle coule maintenant en alimentant le canal désormais bétonné. Deux de nos compagnes veulent  rendre gloire à ce renouveau en se roulant dans la neige !!! Enfin, c'est la supposition du rédacteur, d'autres hypothèses plus scabreuses sont évoquées…

Nous repartons sur cette vaste plaine, occupée par un important élevage de chevaux,  après avoir découvert la source de la Naturby , traversée ce matin,  sur le pont d'Ampus.

Il ne nous reste plus qu'à redescendre vers le village en suivant le canal. Pas de difficulté particulière sauf la neige dans les chemins sur ce versant Nord-Est, à l'ombre. Mais il y a un petit aqueduc à franchir et Jean va devoir aider certains d'entre nous à passer l'obstacle en marchant sur la margelle étroite de canal.

Finalement, c'est peu avant d'arriver au village que nous ferons notre photo de groupe…dans la neige. Après avoir passé la chapelle de la Glione devant laquelle vont parader nos "serre-files", nous retrouvons le lavoir "d'en haut", la rue Rompecul et notre parking.    Il faudra remonter pour aller prendre notre pot en "tirant les rois", avec un peu de retard, mais la semaine passée, il n'y aurait eu vraiment pas assez de participants. Thierry  Vanweddingen nous y retrouvera et aura droit à sa part de galette. Vive nos rois et reines !

 

















Merci Jean pour cette superbe ballade, très riche en découverte et particulièrement bien organisée.

 

Merci aux photographes, Gérard CHARPY, Claude LALANDE et Jean-Marie CHABANNE(notre petit nouveau n'a pas pratiqué car il ne voulait pas se laisser distraire dans sa conduite de la rando).

 

Prochaine sortie : Jeudi  22 Janvier à  8 h

La randonnée prévue dans l'Esterel a été annulée à cause de  l'indisponibilité temporaire de Bruno GUERIN. C'est Jean-Marie CHABANNE qui nous accompagnera sur un parcours dans la vallée du Haut-Argens à partir de BRAS.  Déjà annulée pour cause d'intempérie, cette randonnée en boucle nous permettra à plusieurs reprises de découvrir quelques sites remarquables sur l'Argens : la Cascade du Tombereau et le Pont Romain de St SUMMIAN ainsi que les Gours Bénis et la chapelle St Etienne, ces deux dernières curiosités  hors de la vallée.  Selon le temps disponible, nous pourrons visiter la chapelle des Templiers - Repas et boisson à sortir du sac.

Longueur : 18 km - Durée : 5 h – Difficulté : aucune

Bons chemins et bitume sur de petites routes peu fréquentées.

Dénivellation : B 251 m – H 347 m- Moyen /  Moderato      

Merci de bien noter que l'heure de départ n'a pas été modifiée

Quelques photos en Bonus :



Le curé batisseur-Adonis VOLPATO











Belle céramique du Chemin de Croix




















Sur les chemins enneigés.
























Progression dans la forêt coupée




















Qu'est-ce qui fait rigoler ces trois gaillards à la fontaine de Fontignon ?




















L'autel de la chapelle ND de Speluque.



















Les gourmandes!



















La photo de groupe.







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29 décembre 2008 1 29 /12 /décembre /2008 15:00
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Le Peyragu et la borne 116

 

En ce jeudi 8 janvier, il fallait être un peu fou pour se retrouver sur le parking de Boulouris dans la perspective de partir randonner. Après les fortes averses de la nuit, la pluie venait juste de s'arrêter quand notre guide, Bruno GUERIN rejoignit le 9 marcheuses et marcheurs. Petit effectif mais la météo est pourrie. De plus, l'infirmerie est encore bien remplie : grippe, gastros, articulations, etc… Mais au moins, nous avions retrouvé, avec bonheur, un  Maurice en pleine forme. Bien que Bruno nous ait prévenus qu'il allait encore pleuvoir , le groupe était décidé à partir. C'était la 1ère rando de l'année et il n'était pas question de la rater. Nous sentions notre guide guère décidé à affronter une balade sous la pluie, mais du fait des différentes possibilités de modifications du parcours ainsi que de sa proximité, il prit le parti des optimistes. 13,6 km et 400 m de dénivelée, voilà de quoi se remettre en jambes après les "vacances " de Noël et du jour de l'an, généreusement accordées par Jean BOREL à CALLIAN le 18 décembre 2008. Récupérant en route notre onzième membre nous prîmes l'autoroute et , surprise, après le péage, seule la voie de gauche était ouverte, les deux autres voies étant réservées aux camions, bloqués pour permettre de dégager la neige…plus loin. Impressionnant ! Nous avons un peu compati pour ces pauvres chauffeurs qui battaient la semelle.

Heureusement nous n'allions pas loin et juste après la sortie du Muy, sur la D25 nous devions trouver un parking avant de nous engager sur notre chemin. Mais le dit parking était transformé en bourbier par des engins de travaux publics qui élargissaient la route. Pas question de rester là, il fallu s'engager sur le sentier, parmi les énormes flaques d'eau, pour trouver un autre emplacement où stationner. Heureusement, nous n'avions que trois voitures qu'il ne fut pas trop difficile de garer au bord du chemin.

Voilà, nous sommes à pied d'œuvre, il est 9 h., il fait 4 °, pas de vent mais un ciel complètement bouché de gros nuages gris et noirs. Les photographes ne vont pas être gâtés. Pourtant, grâce au Père Noël, nous avions un nouveau photographe qui va se montrer très actif. Pauvres rédacteurs qui vont avoir encore un peu plus de mal à sélectionner les photos, mais j'anticipe !

Le chemin regorge d'eau qui coule dans tous les sens alors que, paradoxe, nous sommes au milieu d'un champ de cactus, dans un paysage qui ressemblerait plus au Mexique.

Nous avons à peine parcouru 1 km lorsque la pluie se met à tomber, de plus en plus fort. C'est Bruno le premier qui va s'arrêter pour passer son poncho de pluie, rapidement imité par d'autres. Et toute cette bande de jolis "pingouins" se dirige courageusement vers la rivière. Un arbre énorme s'est couché en travers du chemin, ses racines mises à nu par la crue de la rivière.
Impressionnant l'ARGENS ! L'eau est brun rouge et coule furieusement. Il a du monter de  plus de cinq mètres de son niveau actuel au vu des nombreux déchets qu'il a accroché dans les branchages et les barrières.



Est-cela qui rend ces cinq marcheurs si tristes ?

Et pourtant il est bien encaissé à cet endroit. L'autre rive, un peu plus basse, a du permettre par endroit à la rivière de s'échapper dans les champs.

La pluie s'est arrêtée assez vite, mais tout le monde a gardé son équipement protecteur.






Par endroit, en plus des flaques, le chemin devient un véritable bourbier.

 


Jean BELLACHES donne t'il des conseils à Yvette pour traverser ce mauvais passage ? Espérons que c'est effectivement cela car dans ce coin il vaut mieux regarder où l'on met les pieds. Avec un photographe devant et un derrière, pas question de rater une glissade acrobatique. Pourtant tout se passe bien.

Petite pose pour effeuillage,  les capes regagnent les sacs. Miracle, il y a même un rayon de soleil.

Puis, d'un seul coup, le chemin, très large, a complètement disparu dans la rivière laissant seulement une bande d'à peine un mètre côté forêt. 
Bruno nous recommande de serrer à droite au maximum, conseil judicieux, mais inutile, personne n'ayant envie de provoquer un autre éboulement et de se retrouver dans la boue, deux mètres plus bas. Dix mètres plus loin, même situation mais le trou est moins important. Il y avait là une sablière et le lit de la rivière est beaucoup plus important, pas loin de 100 m. A voir de tels éboulements, on comprend la couleur de l'eau.

Nous arrivons à la bifurcation qui va nous conduire au Peyragu, à 217 m, mais nous sommes pour le moment au niveau 20 m. Bruno décide de faire la pause de la matinée, ex pause banane, encore qu'on en voit encore quelques unes sortir des sacs. Yvette va nous régaler de délicieux bonbons au chocolat.

 Nous attaquons ensuite la montée qui nous paraît bien raide après notre parcours au bord de l'eau, même pas un "faux plat montant" si cher à Jean BOREL. Il recommence à pleuvoir et nous nous retrouvons bien vite dans les nuages, dire s'ils sont bas ! Entre les restes de la forêt brûlée qui nous entoure, le brouillard, la pluie et la pente, il faut avoir le cœur bien accroché et une sacrée envie de marcher ! Lorsque nous parvenons au petit col de la cote 191 la pluie redouble de violence et il faut ressortir les capes.

Zut alors, dans quel sens ça s'enfile ce machin-là ?

Nous entamons alors, sous la pluie, la grande descente du "Débouscadou" (Ah! Ces noms provençaux !) Elle va nous conduire le long de l'autoroute A8 où la circulation semble normale maintenant. Tant mieux pour les chauffeurs-routiers.

L'eau ruisselle de partout ! Où est notre sécheresse passée ?

Nous sommes maintenant le long de la clôture de l'autoroute, à la borne 116 de celle-ci. Lorsque vous passerez sur l'autoroute désormais et que vous verrez cette borne, vous penserez aux onze marcheurs qui viennent à nouveau de faire une séance "d'effeuillage", la pluie s'étant arrêtée. Sur ce chemin plat, en bas de la colline de Roque Rousse, l'eau s'est accumulée et nous rencontrons la "super flaque" de la journée que certains contournerons par les champs voisins.

Et c'est encore Peps qui résumera la journée : "Aujourd'hui, ça baigne…"

Comme la pluie a cessé, Bruno décide de monter au sommet du PEYRAGU, en espérant que le paysage sera enfin dégagé. Hélas le temps est toujours bouché et à 12 h 15 nous nous installons sur des rochers, au sec (enfin presque) pour pique niquer. Et tout à coup le soleil apparaît et illumine notre bivouac. Nous sommes environ à 30 m en-dessous du sommet.

Le paysage se dégage avec, en face de nous le hameau des  Canebières (ça ne s'invente pas) et ses maisons dispersées sur le coteau . Entre eux et nous, une étendue d'arsins , reliquats de l'incendie de 2003. La végétation à bien repoussé dans cette zone de chênes-lièges. Et chacun d'imaginer ce que devaient penser les habitants de ce hameau voyant se développer les flammes, 100m en-dessous d'eux.

Bien installés au soleil, chacun profite de cette accalmie. Les rochers fument en dessous de nous, réchauffés comme nous par le soleil.

Un peu avant la fin de notre repas, le soleil disparaît de nouveau et la température chute brutalement. Les bonnets et polaires ressortent des sacs. Allons-nous repartir sous la pluie ?

Heureusement pour nous remonter le moral, Paulette et Daniella vont nous offrir des baguettes au chocolat et de merveilleux bonbons italiens au chocolat, fourrés au cognac. Finalement, sans traîner   ( pas de joueurs de cartes aujourd'hui), à 12 h 50 nous reprenons la route, ou plutôt le chemin qui va nous permettre de retrouver nos voitures.

Après une toute petite montée nous attaquons la descente. Le ciel s'est à nouveau dégagé ce qui permet une très belle perspective sur le Rocher de Roquebrune, le col du Coucou et dans le fond, bien enneigées les hauteurs de Mons. La plaine tout en bas est bien inondée. La descente devient très raide et emportés par notre élan nous ratons le petit chemin à gaucha. Pas évident de le remarquer, il n'a pas été emprunté depuis longtemps. 250 m de trop et nous nous engageons parmi les broussailles sur un joli tapis de mousse bien verte. Après avoir franchi un petit ruisseau sous la surveillance de Jean BOREL et de son appareil photo, on ne sait jamais…, nous aboutissons dans une charmante pépinière de jeunes eucalyptus a feuilles rondes.

Nous voici  revenus dans la plaine, il ne reste plus que 2 km de plat pour terminer la rando en slalomant entre les flaques.

C'est au Muy, chez JO, que nous allons prendre notre pot habituel : moins de bières et plus de chocolat chauds, bizarre,bizarre... D'un seul coup Bruno prend conscience qu'il a oublié de nous commenter notre progression. Ses notes sont restées en poche ! Pour terminer cette journée chocolat, c'est Bruno qui nous offre de savoureux quartiers de mandarine enrobés de chocolat. Un délice !

 

Merci Bruno, pour les chocolats…  et de nous avoir bien guidés dans ce mauvais temps et sur ces sentiers humides.

 

Merci aux photographes, Jean BELLACHES, Jean BOREL (Bienvenue au club), Yvette et Jean-Marie CHABANNE.

 

La semaine prochaine, Jean BOREL nous propose   :

 

Jeudi 15 Janvier- 8 h 00-AMPUS (83) Fontignon

"Il était une fois Ampus…"

Cette randonnée, sans difficulté particulière, nous propose des découvertes originales de l'histoire et du patrimoine de ce village caractéristique de la DRACENIE. Dolmen de Marencq, chemin de l'eau et son "TOURNAOU", chemin de croix et chapelle Notre Dame de SPELUQUE.

Repas et boisson à sortir du sac.

Durée : 4,30 h- Longueur : 18,148 km- Dénivelée : 376 m, Niveau: Moyen MEDIO

 

Quelques photos, en bonus.

Prêts à affronter les éléments.



















Les tenues ont déja changé.


















L'argens
.



















Passage délicat bien négocié.



















Joliement déguisées nos courageuses compagnes!






















En Haut du col.














Plus de soleil, il fait frais, il faut se couvrir.

Le rocher de Roquebrune

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28 décembre 2008 7 28 /12 /décembre /2008 15:52
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CALLIAN- Les Villages perchés

 

Allions-nous pouvoir la faire cette dernière rando de l'année ? Après le long épisode pluvieux on pouvait en douter. Mais finalement la météo nous a annoncé du soleil pour ce jeudi 18 décembre et nous étions tous très heureux de nous retrouver sur le parking, tout en haut de Callian, où Jean BOREL avait fixé le départ pour cette rando de 16,5 km et 535 m de dénivelée. Et chacun de s'inquiéter du slip de Jean Borel ! (sauf ceux qui n'avaient pas lu la Newsletter du 12 décembre :"Mais pendant ce temps là, "notre" Jean BOREL affrontait le mauvais temps dans les Alpes Maritimes pour une reconnaissance de parcours ... Trempé jusqu'au slip")

 

Température proche de zéro, soleil voilé et un magnifique paysage sur la vallée où des lambeaux de brume s'étirent entre les collines. 23 marcheurs et marcheuses sont au départ. Même Marie-Claude est là pour renforcer l'effectif féminin, en minorité cependant, et nous nous réjouissons de sa présence.

Premier petit topo de Jean qui nous décrit le parcours avec une seule difficulté, la liaison entre les villages de CALLIAN et de MONTAUROUX, distants de 3 km environ,  presque à la même altitude, mais séparés par un vallon qui nous oblige à redescendre à 230m pour remonter à 370 m.

Et nous voilà partis dans les petites ruelles du vieux CALLIAN en direction du château dans la cour duquel Jean va nous donner quelques explications." Le Château féodal des XII ème et XV ème siècles  appartenait à la famille de Villeneuve, son dernier seigneur Joseph Ignace de LYLE en est chassé en 1793.Détruit partiellement à partir  de cette date, il fut reconstruit à partir de 1966. Actuellement propriété privée (ne se visite pas)".

Le refuge rural, au fond de la cour, est décoré d'une belle sculpture en pierre qui représente… nous ne savons quoi ? Puis nous nous retrouvons devant la chapelle des pénitents, hélas fermée.

"Chapelle des Pénitents : Style roman des XIIème et XIIIème siècles, sans doute chapelle castrale à ses débuts, église paroissiale de la fin du XIVème à la fin du XVIème siècle, puis  attribuée aux pénitents blancs de Callian suite à la destruction de leur "casette" au moment de la construction de l'actuelle église paroissiale. Actuellement salle d'exposition et de manifestations culturelles".

C'est de là que Jean va évoquer les personnalités qui ont vécu à CALLIAN :

Une grande dame de lettres de la III° république : Juliette Adam

Un écrivain : Anthony Burgess

Un homme politique, le Tigre : Georges Clemenceau

Un créateur, le couturier : Christian Dior

Un peintre-graveur : Edouard Goerg

Nadia Léger, femme du peintre Fernand Léger

Des peintres : Macker, Bauquier

 Et sans oublier, plus contemporaine, Sœur EMMANUELLE, retirée à la Maison de Repos des religieuses de Notre-Dame de Sion, décédée le 20 octobre 2008 et enterrée ici même.

 

Tout ceci méritait bien une première photo du groupe.

 

Nous quittons le village par une descente très forte (zut, il faudra la remonter au retour ! ) en passant devant le lavoir, encore utilisé vu ce qui sèche au-dessus, et nous atteignons la chapelle St.DONAT, en restauration complète. Depuis 1997, l'Association Callian au fil du Temps a attaqué le débroussaillement des ruines de la chapelle et, avec l'aide de quelques mécènes, elle a pu faire appel à l'Association L'Arbousier de SAINT-RAPHAËL qui a lancé un chantier d'insertion sur le site. C'est une très ancienne chapelle (on y a retrouvé une stèle romaine en 1958) d'une très grande taille contrairement aux petites chapelles de campagne auxquelles nous sommes habitués.

 

Avant d'attaquer la remontée vers MONTAUROUX, Jean décrète une pause "effeuillage" car il commence à faire chaud au soleil. Les brumes dans la vallée commencent à s'estomper.

La dernière montée pour accéder au village est très raide et c'est par les petites ruelles anciennes que nous débouchons sur la place principale avec en fond, la mairie, son joli campanile et son énorme sapin de Noël.

Oui, Oui, c'est bien dans une semaine !

Pour une fois la pause se fera au cœur du village, juste devant la boulangerie, ce qui tentera quelques gourmands.

Nous repartons plein est dans les faubourgs du village, ainsi que Jean l'avait défini dans sa présentation, parcours "semi-urbain". Jolies maisons, soit anciennes, soit modernes sur un fond de montagnes enneigées: les hauteurs de Mons et en second plan l'Audibergue et la Montagne de Thiey. Même le Père Noël était là.









Lorsque nous quittons la route, pour commencer la partie"sylvestre" de la randonnée, d'un seul coup il fait plus frais, d'autant plus que le soleil nous fait un peu défaut, la météo se serait-elle trompée, ce n'est pas dans ses habitudes pourtant…

Nous avons pris une direction sud et Jean nous a prévenu que le chemin prévu initialement a disparu dans les bois ce qui entraînera un petit détour et un peu plus de dénivelée. Puis nous repartons Nord-Est, en descente jusqu'à une zone bien dégagée et en plein soleil.

Nos excuses à Dame Météo en qui nous avions douté…

Comme il est midi, Jean décide que le lieu est propice au pique-nique et chacun s'installe au soleil, face au Tanneron. C'est une journée avec alcool : vin d'oranges de Denise, rosé de Daniella, Côte du Ventoux de Jean. Cependant à 23, nous pourrons souffler dans le ballon sans risque…

 





Jacqueline profite de l'occasion pour remettre à jour l'annuaire des marcheurs et Jean-Marie a rappelé la nécessité de s'inscrire pour recevoir la "Newsletter"



Pas de sieste ni de joueur de cartes mais une heure tranquille avant de repartir, bien restaurés mais pas trop lourds quand-même car il faudra remonter sur le plateau.

 Après avoir traversé un lotissement à TOURNON, nous retrouvons la forêt et nos sentiers habituels, un peu  envahis de flaques d'eau et d'arbres couchés en travers par la dernière tempête.

Mais la progression est aisée car nous sommes réellement sur un plateau avec en perspective les montagnes enneigées et sans même de "faux-plats montants" si chers à Jean.. Puis nous retrouvons notre itinéraire de départ à l'entrée de MONTAUROUX avec une petite variante par la fontaine de Fonbourette  dont le trop-plein sort d'une construction massive. Cathy va nous faire une démonstration de pompage, mais c'est dur, d'autant plus que la manivelle est enchaînée. Quelques beaux champs d'oliviers avec des arbres anciens assurent un joli décor devant les montagnes couvertes de neige. La route qui descend vers le village est bordée de maisons anciennes très bourgeoises.

Notre "Géant vert", ex nain de jardin, profite d'une fontaine publique pour laver ses chaussures. Bravo ! C'est bien de prendre soin de son matériel…

Après une nouvelle traversée du village, nous attaquons la grande descente et découvrons avec ravissement un point de vue sur toute la campagne environnante et, en particulier, la perspective sur CALLIAN que nous n'avions pas remarquée ce matin, car nous lui tournions le dos, trop occupés par la grimpette.

Et ce sera la dernière montée vers CALLIAN, effectivement très raide en fin de parcours au niveau du lavoir. Par hasard, nous croisons le Président du groupe de marche local. Nous apprenons que leur jour de sortie est le vendredi et leur prochaine rando sera  dans l'Esterel, les collines au-dessus du village étant trop enneigées. C'est ça l'échange !

Visite de l'église de Notre-Dame de l'Assomption avec son joli clocher aux tuiles vernissées, un peu bourguignon sur les bords, où nous nous intéresserons surtout à la crèche en construction. Elle représente les principaux édifices du village, mais nous ne savons pas si les santons préparés sur une table représentent des habitants bien particuliers.

Puis ce sera notre pot habituel dans ce café où le groupe avait tiré les rois en début d'année. Les plus gourmands dégusterons des chocolats chauds, épais et aromatisés. Jean nous déclarera en "vacances" pour trois semaines et Beps aura le mot de la fin en déclarant que "finalement, à CALLIAN on ne s'est pas caillé". Bravo, il fallait le faire !

 

 Après cela il n'y a plus qu'à remercier Jean de nous avoir guidés sur ce parcours " en milieu urbain, semi-urbain et rural" pour la dernière rando de 2008.

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Gérard CHARPY, Jean-Marie CHABANNE, Claude LALANDE.

 

L'année prochaine…, le jeudi 8 janvier 2009, Bruno GUERIN nous conduira sur les rives de l'Argens et au Peyragu.

1-Jeudi 08 janvier à 8 h 00- PEYRAGU (83).

Départ des véhicules pour une journée-rando en boucle sur un parcours très agréable autour des collines. Deux itinéraires seront proposés. Nous passerons des bords de l'ARGENS à la colline de PEYRAGU par un sentier assez raide mais praticable. Pour le 1er itinéraire Durée 4,30 h-Longueur : 13,600 km- Dénivelée : 406m. - Niveau: Moyen-MEDIO. Pour le 2ème itinéraire, plus facile, pratiquement sans dénivellation et toujours sur de bons chemins, consiste à suivre l'ARGENS puis à revenir en lisière de forêt. Durée : 3,30 h-Longueur : 11,090 km- Dénivelée : 204m.-Niveau: Moyen-MODERATO.

Repas et boisson à sortir du sac.

Responsable : Bruno GUERIN

 

A tous, marcheurs et amis non-marcheurs, les guides-accompagnateurs ainsi que les rédacteurs du blog vous souhaitent un bon Noël 2008 et une bonne année 2009 en espérant vous retrouver en pleine forme pour vivre ou  suivre de nouvelles aventures.

 Quelques images en "bonus":

Les blasons des familles propriétaires du chateau de Callian 


















Quittons Callian par ses ruelles en pente


















Ah ! La montagne
Parmi les arbres couchés sur le chemin


















Belle
demeure à Montauroux























Callian, le retour.















Les oliviers
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