Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 16:00
CHATEAUDOUBLE

 

Ah ! Quelle joie de retrouver notre BRUNO ! Aujourd'hui, il nous propose une des randos les plus classiques de notre région autour de Chateaudouble. Avec lui, les plus anciens du groupe l'on déjà faite, en partie ou dans un autre sens. Mais aujourd'hui, il y a une très forte majorité de "nouveaux" qui vont la découvrir : 16,800 km et 300 m de dénivelée ( à l'arrivée les chiffres seront un peu différents).  Nous sommes 28, pas mal ! 11 marcheuses seulement, Mesdames, d'habitude vous faites mieux. Cet effectif est quand même exceptionnel à cette saison car s'il faisait 1 °  au départ de St.Raphaël, le thermomètre n'a cessé de baisser au fur et à mesure de notre montée vers l'arrière-pays et sur le parking de Chateaudouble il fait –3°. Par contre nous avons un beau soleil et la météo est excellente. Pour une fois nous avons de la chance car ce vendredi ce n'est plus la même histoire et il ne ferait pas bon randonner.

L'infirmerie est encore bien garnie et nous en profitons pour envoyer un amical souvenir à Maurice qui se remet doucement de son opération : reviens vite parmi nous ! Nous avons aussi retrouvé Camille qui nous avait un peu abandonné ces temps-ci.

 

Véritable nid d'aigle, perché de façon vertigineuse sur le bord d'une falaise, Châteaudouble domine de 130m les gorges verdoyantes qui portent son nom. C'est la présence de 2 châteaux, l'un au dessus du village, l'autre sur la rive de la Nartuby qui explique le nom de Châteaudouble.

Châteaudouble (Castèudouble en provençal de norme mistralienne et Castèudoble en provençal classique)- là ça se complique- recèle des traces d’occupation préhistorique (grottes classées des chèvres, des chauves souris et du Mouret) et présente d’anciens gisements de fer. Par contre, il n’existe pas de vestiges de l’occupation romaine, générale dans la région. Les habitants, plus nombreux qu’aujourd’hui, y avaient opposé une résistance farouche qui découragea l’envahisseur en regard du faible avantage prévisible.

Michel de Notre Dame, le célèbre Nostradamus, médecin et astrologue né en 1503 à Saint-Rémy de Provence, a cité Châteaudouble dans ses prophéties : « Châteaudouble, double château, la rivière sera ton tombeau. » Rien de magique dans cette pensée mais simplement l’esprit d’observation de l’astrologue déduisant, qu’un jour, l’érosion creusée par la rivière provoquera l’effondrement du site.

Ce n'est pas la rivière qui posa problème il y a cinq ou six ans, mais un glissement de terrain qui isola le village pendant plusieurs mois. Il fallut complètement purger la falaise et la consolider.

Il est 8 h 45 lorsque BRUNO  donne le signal du départ en direction de la Nartuby qui cascade au fond des gorges calcaires. C'est assez rare mais aujourd'hui nous commençons par une descente ce qui ne permet pas de se réchauffer mais tout le monde est bien couvert, coiffures y compris…mais nous en reparlerons. Quant à Bruno, admirez ses gants-moufles, si bien adaptés pour manipuler des documents ! Au début la descente ne présente pas de difficultés mais entraîne quand même un première chute, sans gravité. Lorsque nous quittons le chemin principal le relief du terrain et sa pente compliquent notre progression et nous enregistrons deux chutes, sans gravité non plus. Le bruit de la rivière est de plus en plus présent, heureusement il y a un petit pont pour la franchir. La balustrate est gelée ! Aujourd'hui personne n'aurait eu envie de passer à gué.

Une fois sur l'autre rive, le chemin suit la rivière, la plupart du temps bien cachée dans la végétation et lorsqu'elle se découvre enfin à l'occasion d'une petite cascade, les photographes en profitent.

 

Le chemin est tellement agréable que nous dépassons la bifurcation vers la route et c'est presque arrivé à Rebouillon que Bruno arrête le groupe pour la pause matinale. Nous avons retrouvé le soleil, caché par la falaise depuis le début de notre progression et certains se débarrassent déjà d'une couche de vêtements.

Ces pauses sont toujours sympathiques et s'il y a échange de nourritures (et aujourd'hui surtout de café car il a fait un peu frais en bordure de rivière), ces trois-là échangent des recettes d'homéopathie. Ces pauses, allons-nous continuer de les appeler "pause banane", Jacqueline nous ayant dissuadé d'utiliser ce fruit à cette occasion : gare à la réaction de nos amis antillais !

Nous repartons pour retrouver le chemin prévu mais finalement il faudra faire environ 250 m de "goudron" pour reprendre le chemin du Gros Roucas qui va nous conduire sur le plateau. Nous progressons sur un bon chemin en montée et en plein soleil.  Des oliviers en restanques sont couverts de fruits encore bien verts alors qu'à St.Raphaël, ils ont déjà viré au noir. La douce température  nous conduit à une nouvelle séance "d'effeuillage" et à cette occasion, Marcel va oublier un bâton, ce dont il ne prendra conscience que quelques centaines de mètres plus loin. A quoi avais-tu la tête ce matin, cher camarade ? C'est comme d'habitude notre ami Camille qui va rechercher le bâton en question et en attendant, on fera une photo du groupe où Camille sera représenté par son sac… 

Nous récupérons Camille, sans le bâton,  Marcel il faudra en redemander un au Père Noël !

 

 

 

 

 

Arrivant à l'extrémité est du parcours, nous remontons carrément au nord sur un mauvais chemin, montant et empierré qui nous conduit à la Plaine de La Garde, altitude 572 m. Il est 12 h 30, heure convenable pour le pique-nique.

 

Mais ce plateau est très humide et il n'est pas facile de trouver un coin sec, au soleil et à l'abri du vent, avec si possible de quoi se mettre les fesses au sec. Le groupe se partage en deux et on verra même certains déplacer "leur pliant" de pique-nique pesant dans les quinze kilos. Et c'est par un excellent Ambassadeur maison offert par Paulette que nous commencerons nos festivités. Bravo, c'était délicieux…et merci.

Les joueurs de cartes sont vraiment accros et aujourd'hui, c'est debout qu'ils pratiquent.

En repartant, Jean va "piquer" le bonnet vert de Dominique : affolement temporaire et c'est là que l'on entendra Yvette parler d'un certain "nain de jardin", un peu grand certes, mais il y a de ça. Vous n'aviez pas remarqué, depuis ce matin on ne voit que lui sur les photos. 

Il n'a pas du faire chaud sur le plateau, cette nuit, car dans les flaques d'eau, la glace fait bien un centimètre d'épaisseur. Bruno quitte la grande piste et s'engage sur un petit sentier qui selon le GPS s'écarte de l'itinéraire mais se dirige directement sur le Château de la Garde. Bruno, craignant que cette voie ne devienne privée, préfère retourner et c'est Camille qui nous remettra sur le bon chemin en suivant les traces d'un véhicule à quatre roues. Dommage nous aurions abordé le château du côté sud, le meilleur.

Le vent a du souffler aussi très fort car le chemin est obstrué par deux gros pins arrachés ou cassés, coup de vent très local car il n'y a pas d'autres arbres abîmés alentour. Nous sommes juste en dessous du château qui se trouve environ à 300m mais que nous ne verrons pas. Votre rédacteur râle, c'est la deuxième fois qu'il cherche en vain ce sacré château…il faudra revenir encore une fois.

Joli coup d'œil sur le village de Chateaudouble. Il ne reste plus qu'à redescendre jusqu'au pont sur la Nartuby avant de remonter les 130 mètres pour rejoindre le haut du village. Côté adret, à l'ombre, il faisait très frais mais en montant vers le village nous nous réchauffons sur la plus grosse pente du parcours. Arrivés au sommet sur les ruines de l'ancien château, la vue sur la tour et le village est bien agréable et méritait ce dernier effort…et une photo de groupe.

C'est du  vieux cimetière, au bas de la tour que la vue est la plus impressionnante, aussi bien sur les toits, l'église et surtout la hauteur de la falaise.

En redescendant nous allons découvrir un étrange double bénitier (c'est du moins le rôle que nous lui assignons), taillé dans une  pierre décorée d'une croix. Mais déjà, la plupart des participants ont rejoint leur voiture et se préparent au retour. Le bar du village n'ouvrant qu'à 17 h 30, c'est à Figanières que nous allons prendre notre pot habituel. Nous aurons en fait parcouru 18 km avec une dénivelée de 560 m.

Merci Bruno pour cette grande classique, ni trop facile ni trop ardue, où ton groupe, à l'unanimité, n'a pas rencontré de difficultés.

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Gérard CHARPY, Claude LALANDE et Jean-Marie CHABANNE.

La semaine prochaine, Jean BOREL nous fera découvrir un nouvel aspect de COMPS/ARTUBY:

Jeudi  04 Décembre 2008  à  8 h 00  COMPS SUR ARTUBY (83) – Le Jabron

Un agréable sentier sans difficulté particulière parcourant les forêts de Pins et de chênes, nous conduira jusque sur les rives du Jabron, petit ruisseau anodin mais qui peut poser problème pour le traverser à certaine période (voir rando du 24/04/2008). Mais pas de difficultés pour cette rando, il y aura un pont ! Repas et boisson à sortir du sac pour un pique-nique sur les rives du Jabron – Longueur : 12 Km 600 - Durée : 4 h 00 – Dénivelée : 505 m – Niveau : Moyen – Medio

Quelques photos en "bonus":

Il fait vraiment très beau !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les Gorges

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Après "Nicole et Nicole" de la semaine passée, voici "Yvette et Yvette"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pause-Bon appétit

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La pause-  S'il te plait Monique, ne fait pas la grimace quand je te photographie !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Superbe vue du haut des ruines du chateau !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  La tour

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 17:11

Duranus

Aujourd’hui Jean Borel nous a fixé un rendez-vous très matinal (6 h 45 !) sur le parking de Boulouris. Il fait nuit encore, l’air est frisquet, mais nous sommes très motivés. D’abord c’est jour de resto ! Ensuite la météo nous promet un temps ensoleillé. Ce qui ne nous était pas arrivé depuis longtemps. Nous allons randonner à partir du petit village de Duranus, au-dessus des Gorges de la Vésubie. Puis nous déjeunerons à Plan-du-Var, à l'auberge des 2 Vallées.

Nous voici donc 23 randonneurs au départ, près de la petite église de Duranus. « Ce sera une randonnée courte ! » nous dit Jean. Effectivement elle ne fait que  9,5 km de longueur. Mais le dénivelé est annoncé à 687 mètres. Quelle précision ! 

Comme indiqué dans le profil, nous commençons par une descente. Elle nous conduit dans le vallon de Duranus. Il est à peine 9 heures. Comme prévu, le ciel est clair, nous aurons un temps superbe. Mais pour l’instant nous restons emmitouflés car il fait froid. Après avoir franchi sans difficulté un gué, nous commençons à grimper. A découvert d’abord puis sous les arbres. Le sentier est jonché de feuilles mortes un peu humides, car nous sommes sur un versant nord qui ne voit jamais le soleil. Attention à ne pas glisser !  Puis la pente s’accentue. Qui a dit : «  La côte est rude et le derrière est lourd » ? Mais non, mais non, nous grimpons avec légèreté. Et puis c’est bien agréable de grimper, ça nous réchauffe un peu. Mais certaines marches sont hautes, n’est-ce pas Marcel ! Après un passage difficile, Jean n’hésite pas à encourager ses troupes : « Bravo, Nicole ! Bravo, Denise ! » « Et moi, tu ne me dis rien ? » proteste Marinette. Il est 10 heures passées, peut-être pourrions-nous faire une petite pause ? « Attendons d’être au soleil ! » « Tu parles, le soleil est encore loin. C’est à croire qu’il tourne dans le même sens que nous ». Ce qui est faux. Il faut donc se résigner à une pause casse-croûte à l’ombre. Mais devant un magnifique paysage ensoleillé. Jean nous montre le village fantôme de Roccasparvièra (signifiant Rocher de l’Epervier), où nous randonnâmes il y a peu. Il nous conte les belles histoires qu’il affectionne tant. Ainsi celle de la Reine Jeanne, qui après sa fuite de Naples, se réfugia au château de Roccasparvièra et vit ses enfants assassinés un soir de Noël (Elle vit, couchés sur un plat, leurs corps nus avec un large couteau planté dans la poitrine). Ou encore celle de ce crâne d’enfant, découvert le 31 décembre à Duranus, au sommet de la barre de l’Ours. L’enfant aurait peut-être été assassiné par son père. Merci Jean pour  ces belles histoires !

Nous continuons notre route vers le sommet. De temps en temps une petite descente périlleuse vient pimenter cette longue montée. Puis arrivés sur une crête, nous apercevons les vestiges d’une mine abandonnée qui exploitait un gisement de réalgar (voir plus loin). A présent nous découvrons une vue splendide sur les cimes enneigées du Mercantour. Plus proche de nous : la madone d’Utelle. Jean nous montre un sommet au loin. Bon sang, mais c’est bien sûr le Mounier ! Avec sur la gauche le petit Mounier ! Ô souvenir glorieux de nos exploits de juin dernier ! Quelle belle journée ce fut ! Ce jour-là il n’y avait pas une ombre pour nous protéger du soleil. Aujourd’hui c’est différent, nous lui courons après.  Et puis enfin le voici, le voilà ! Le soleil ! Nous terminons notre grimpette. Le sourire revient sur les visages. Qu’il fait bon sous les rayons du soleil ! Il est midi, la vue est magnifique. Ce serait le lieu idéal pour pique-niquer. Nous nous arrêtons au pied d’un pylône pour prendre une photo de groupe, la première de la journée. Puis Jean nous conte l’histoire de Duranus. Duranus relevait en 1679 de la communauté médiévale de Roccasparvièra. En 1793 une troupe révolutionnaire fut précipitée dans la Vésubie du haut d’une falaise, appelée depuis « Saut des Français ». On retiendra notamment que la commune de Duranus est apparentée à celle de la Queue-en-Brie (94) et Bourg-la-Reine (92) - d’après des recherches effectuées par Jean pendant ses loisirs.

Mais il est temps de rejoindre notre restaurant. Nous quittons alors Catherine, Françoise, Jean-Marie et Yvette qui, dédaignant l’excellente daube de sanglier qui nous attend, ont choisi de pique-niquer ici même. Jean nous informe que dorénavant le resto sera facultatif. Il pourra donc y avoir des « marcheurs-pique-niqueurs », des « marcheurs-restaurants ». Seront tolérés – par dérogation – des « non-marcheurs-restaurants ». Le groupe de 2ème catégorie attaque la descente. Ce sera une descente non-stop – avec quelques « faux plats montants » - jusqu’à Duranus. Nous ne tardons pas à atteindre la Mine de l’Eguisse qui exploitait donc un gisement de réalgar, sulfure naturel d'arsenic, à la couleur rouge orangée. En haut du ravin de l'Eguise, on aperçoit l'usine et sa cheminée. Au début du XXe siècle l’extraction journalière atteignait 3 tonnes, pour un effectif de 18 ouvriers. Une usine de grillage (chauffage de minerai à l’air libre) fut installée à partir de 1913, dont on devine encore les installations massives au bord du précipice. Quelques rails tordus, un squelette de chariot, une entrée de galerie, d’anciennes cabanes ruinées servant de dortoir ou de réfectoire surgissent çà et là, peu à peu repris par une végétation régnant en seul maître depuis la fermeture de la mine en 1931.   Après la mine, nous longeons une immense paroi rocheuse au pied de laquelle jaillit une minuscule cascade. Attention aux pierres humides et glissantes ! Jusqu’en bas ce sera le même refrain : « Regardez où vous mettez les pieds ! » Sur sol humide aux feuilles glissantes ou sur sol sec aux cailloux traîtreusement cachés sous un tapis de feuilles mortes, il est très facile de trébucher ! Et nous avons devant nous près de deux heures de descente ! Nous cheminons parmi les cistes et les genets, à l’ombre des pins et des chênes. Mais nous parviendrons sains et saufs à Duranus. Jean nous avouera à l’arrivée : « Il faut plutôt compter une dénivelée de 815 mètres ». A la sortie de Duranus nous faisons une halte près du « Saut des Français ». Impressionnant ! Un petit quart d’heure de voiture et nous arrivons au restaurant où 5 convives « non-marcheurs-restaurants » nous attendent patiemment – mais pas sobrement avouent-ils. Et parmi eux Bruno, à qui Jean souhaite la bienvenue. Après la daube, nous avons la visite de nos 4 « marcheurs pique-niqueurs ». Les trois groupes s’étant ainsi retrouvés, une belle journée s’achève …  

 

Merci Jean pour cette très belle randonnée.

 

 

 

Merci aux photographes : Jean BELLACHES, Jean-Marie CHABANNE, Gérard CHARPY, Jean-François ZISSEL.

 

Prochaine sortie : Jeudi  27 Novembre à 7 h 30 Départ des véhicules  pour une randonnée en pays dracénois. Des gorges profondes creusées par le torrent de la Nartuby (83), offrent des points de vues spectaculaire et de hautes falaises boisées - Nous relierons également deux sites fortifiés, qui au XIII° et XIV° siècle, appartenaient au même seigneurs : Arnaud de Villeneuve - Belles vues sur ces sites – Repas et boisson à sortir du sac – Longueur : 16 km 850 - Durée : 5 h - Dénivelée : 300 m  -  Moyen /Medio - Boulouris – N° 638             

  

Encore quelques photos :

 

Cimes enneigées

Couleurs d’automne

Vue sur Duranus

Cool la descente après le pique-nique !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nicole et Nicole

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 15:27
SALERNES-Le tour du Babadié

 

Honte aux deux rédacteurs, effrayés par trois coups de tonnerre et quelques gouttes de pluie et qui ont préféré rester sous la couette !!! Il leur a donc fallu prêter leur plume à Jean BOREL pour relater les exploits de son petit groupe. Merci à lui.
Jean-Marie

Aujourd'hui, BRUNO se proposait de nous faire découvrir la crête de la COLLE DURE dans le massif des Maures. Il a dû, malheureusement s'abstenir une nouvelle fois afin de terminer, dans les meilleures conditions, sa période de convalescence. Jeudi prochain, il sera de retour parmi nous, mais au restaurant seulement à PLAN du VAR et le jeudi suivant, 27 novembre, il devrait retrouver sa carte, sa boussole et son GPS et nous proposer une randonnée en pays dracénois dans les Gorges de la Naturby : BRUNO, nous attendons ton retour avec impatience.

C'est donc Jean BOREL qui a accepté de le remplacer "au pied levé" pour nous faire découvrir un parcours dans la campagne salernoise à travers bois, vignes et oliviers autour du sommet local "Le Babadié" qui culmine à l'altitude de 471 m.

Malheureusement, les mauvaise conditions atmosphériques de ces derniers jours semblent s'acharner sur les randonneurs du Cercle de Boulouris. La météo annoncée pour ce 13 novembre est toujours aussi catastrophique et, à 6 h 30 ce matin, nous sommes réveillés par le bruit du tonnerre et de la pluie qui s'abat sur la ville. Les coups de téléphone se succèdent, les défections s'accumulent, l'ambiance est morose, notre rando du jeudi serait-elle une nouvelle fois annulée ?

C'était sans compter sur l'énergie et l'opiniâtre obstination des 6 courageux présents à 8 h  sur le parking de Boulouris. Jean arborait son grand chapeau noir, c'est en général un mauvais signe comme aurait dit Jean-Marie.

La décision est prise sous les parapluies, à l'unanimité : nous partirons à Salernes !

Quelle volonté ! Quelle ténacité !ou alors simplement quelle inconscience !

Mais nous sommes aussitôt confortés et encouragés dans notre choix en apprenant qu'un véhicule avec 4 personnes étaient parties directement sur les lieux de notre randonnée. Nous devrions être 10 à marcher.

 

A l'entrée de l'autoroute, à Puget, surprise : la pluie s'est arrêtée, la route est sèche et le ciel semble s'éclaircir à l'ouest, serait-ce un heureux présage. A 9 heure, les 3 véhicules sont garés sur notre parking habituel, place Jean Moulin à Salernes et nous sommes bien 10 à piaffer d'impatience.

Citons les noms de ces 10 courageux : Françoise, Marinette, Nicole et une petite nouvelle, Colette que nous accueillons pour la première fois et à qui nous souhaitons la bienvenue, Dominique, Alain qui sera serre-file, Claude, notre photographe, Henri, Albert -"Peps" et Jean.

Suivant la procédure habituelle, Jean nous présente le tracé et le profil du circuit  : 16,1 km et 295 m de dénivelée. Il nous propose un petit descriptif sur la commune de Salernes : 3343 habitants pour une superficie de 3930 ha, située dans la vallée de la Bresque, cette petite ville est une citée artistique, industrieuse et agricole.

C'est un village au patrimoine historique important à flanc de collines, à l'abri des vents dans la douceur du climat méditerranéen, où il est agréable de flâner dans les ruelles étroites aux maisons pittoresques, en admirant au passage l'église du XI ème caractérisée par sa porte et ses deux clochers, les nombreuses fontaines. On peut visiter les ruines du vieux château féodal d'où l'on peut découvrir le village "vu du ciel" avec ses toits de tuiles rondes.

 

Salernes est célèbre pour ses tomettes hexagonales qui recouvrent la plupart des sols dans les maisons provençales. Ce sont des carrelages de terre cuite, émaillée ou non, faites d'un mélange de cette terre rouge et ferrugineuse et d'autres argiles. Quinze fabricants très créatifs proposent constamment leurs produits vendus dans le monde entier.

Salernes est en outre le jardin du Haut-Var avec ses figues au goût fin et délicat, ses oliviers et ses vignes.

Toujours pas la moindre goutte d'eau et un ciel qui s'éclaircit de plus en plus.

Nous voilà partis sur l'ancienne voie du chemin de fer qui reliait Grasse à Aix-en-Provence. C'est un profil très agréable, un véritable faux-plat, très légèrement montant. Nous admirons, en passant, un ancien pont romain en parfait état qui enjambe le vallon de Pelcourt et nous en profitons pour un premier arrêt technique.

 

Nous abordons ensuite la seule difficulté du parcours, une montée de 200 m de dénivelée sur un petit chemin caillouteux pour échauffer nos muscles mis au repos forcés depuis plusieurs jours. L'ascension se négociera sans problème à un rythme très modéré.

Le sommet est atteint et nous cheminons sur une agréable piste forestière qui laisse apparaître des vues magnifiques sur la vallée de la Bresque et les villages de VILLECROZE et TOURTOUR.

Notre photographe en profite pour fixer l'événement.

 

Nous allons faire une rencontre insolite dans ce lieu reculé et désert : une cavalière sur un magnifique pur-sang s'apprête à nous croiser. Croyant bien faire, nous lui laissons la voie libre en se dissimulant sur le bas côté du chemin. Erreur, elle nous en dissuade vivement en nous disant que le cheval doit nous voir et qu'il ne faut pas se cacher pour ne pas le surprendre et l'effrayer. Nous suivons son conseil et reprenons notre progression normalement. Le croisement se fera sans encombre : nous avons appris quelque chose.

Cette rencontre n'était pas aussi insolite que nous le pensions car nous découvrons plus loin un magnifique centre équestre avec pistes, manèges, obstacles, bâtiments et écuries.

Nous obliquons plein sud avec un azimut de 180-190° qui nous conduit dans un paysage complètement différent.


 Nous quittons la forêt pour entre dans un univers de cultures, vignobles et oliveraies. De très beaux mas encadrés de majestueux cyprès évoquent des paysages de Cézanne. Le hameau de CAGNOSC est atteint.

De très belles vignes incitent la petite troupe à grappiller raisins blancs et raisins noirs. Un vrai régal, toléré et même conseillé à condition que les vendangeurs soient passés.

Maintenant le ciel est bleu, le soleil brille et nous atteignons le village de MENTONE. Il est 12 h 20. Albert et Jean repèrent un endroit idéal, plein sud avec des arbres coupés pour accueillir le séant de nos amis randonneurs. C'est décidé, cet endroit plait à toutes et tous et le groupe s'installe pour le pique-nique.

Il fait chaud maintenant et certains se laissent même aller à une sieste bienfaitrice.

13 h 25, il faut repartir. Au passage nous saluons un joli petit cheval noir, dans son enclos, qui semblait nous porter un grand intérêt. Nous lui proposons des croûtons de pain et du sucre qu'il semble bien apprécier. Nous le quittons à regret.

Après avoir longé la magnifique propriété de VAUBELETTE, dans le vallon de la Pierre Ambert, nous rejoignons l'ancienne voie ferrée qui nous ramènera facilement par un faux-plat, cette fois légèrement descendant vers notre point de départ en découvrant le site des Gorges de la Bresque.

Notre randonnée s'est bien déroulée, et après avoir quittons gros godillots, nous nous dirigeons vers le centre du village. La pause rafraîchissement  sera appréciée de tous au "café des Négociants" pour la modique somme de deux euros par personne. Un excellent cake, fabrication Marinette, coupé et servi par Dominique fera l'unanimité et régalera nos papilles. Un grand merci à la patissière.

Finalement tout le monde se séparera heureux et satisfait de cette agréable journée. Le mauvais présage du Grand Chapeau Noir ne s'était pas réalisé et chacun se félicitera d'avoir fait le bon choix, ce matin à 8 h.

Les absents ont toujours tort !

 

Souhaitons encore un prompt rétablissement à Bruno, un grand bravo aux marcheurs, surtout aux "nouveaux" et à bientôt sur les sentiers.

 

Merci JEAN d'avoir organisé et mené cette rando non prévue au programme … et d'avoir rédigé cet article.

 

Merci au photographe Claude LALANDE

 

La semaine prochaine, Jean, encore lui, nous conduira à Duranus-

 

Jeudi  20 Novembre 2008 à  6 h 45  -   : DURANUS (06) – Mine de l’Eguisse – Au départ du petit village de Duranus, célèbre par le saut des Français, nous cheminerons dans ce site escarpé des Gorges de la Vésubie qui nous conduira sur une mine abandonnée exploitant un gisement de réalgar, sulfure naturel d'arsenic, à la couleur rouge orangée.

Magnifiques vues sur les vallées de la Tinée et de la Vésubie, l'Argentera, plus haut sommet des Alpes du sud ainsi que le village fantôme de Roccaspaviera. Durée : 4 h 00 Longueur : 9 Kms 500 - Dénivelée : 687 m – Niveau : Moyen / Medio

Repas au restaurant à l'auberge des 2 Vallées avec : apéritif, salade niçoise, daube ou rosbeef, fromage, dessert, café et vin compris pour 20 € par personnes (Inscription et chèque avant le 13 novembre) – Réservé exclusivement aux randonneurs – 


Quelques images "en prime" :

Consignes au "serre-file"



















Aurait-il plu ?



















Y aurait-il du soleil ?

Partager cet article
Repost0