St Tropez, les pieds dans l’eau
Aujourd’hui, Jean nous emmène à St Trop’, sur le sentier du littoral. Nous terminerons la boucle commencée en 2009 et poursuivie en 2010.
Nous avons rendez-vous du côté de l’Escalet, une des plages de Ramatuelle. Nous voici 25 randonneurs au départ. Non point 25, mais 24, car Françoise s’est trompée d’heure. Elle est sur la route. Elle ne saurait tarder.
« En attendant, je vais vous présenter la rando » nous dit Jean.
« Nous allons débuter par un petit chemin sympathique,… mais il risque d’être boueux. Nous ferons l’aller-retour au cap Taillat,… mais ce sera facultatif. Puis nous passerons le Cap Lardier et nous irons jusqu’à la Plage de Gigaro sur la commune de La Croix-Valmer. Enfin nous reviendrons par l’intérieur, sur des pistes faciles ».
Facile, le retour. Mais l’aller promet d’être fatigant, avec des passages pentus ou escarpés. Au total nous ferons près de 15 km et 600 m de dénivelé.
Jean nous demande d’accueillir Marie-Claire, nièce de Dominique.
Puis il nous donne des nouvelles de l’infirmerie : Bruno et Marinette.
Ensuite Gérard nous parle du pèlerinage de la Ste Baume qui aura lieu le dimanche 1er mai. Au programme : casse-croûte offert en matinée, vin offert pour accompagner le pique-nique. Et pour finir, bal animé par un orchestre bien sympathique. On est prié de s’inscrire.
Il est un 9 heures passées. Françoise arrive.
Nous démarrons sur le sentier qui mène au Cap Taillat. Comme prévu, les pluies de ces derniers jours ont bien détrempé le sol. Attention aux flaques et aux passages boueux ! Bientôt nous voici à l’ombre de magnifiques pins parasols.
A droite, des vignes. « C’est le Domaine de la Bastide Blanche » nous dit Jean.
« Nous pénétrons dans le territoire du Conservatoire de l’espace littoral. Ce vaste espace protégé de 290 ha est une réserve typique de la faune et de la flore méditerranéenne ». Merci à ce conservatoire qui nous permet aujourd’hui de randonner sur cette côte superbe, restée heureusement sauvage.
Et Jean nous rappelle le règlement : ne pas sortir du sentier, ne pas cueillir de fleurs, ne pas allumer le moindre feu, même une cigarette.
Jean-Marie nous signale la présence d’un palmier nain, seul palmier indigène de l’Europe occidentale. En voici justement un.
Puis nous arrivons au Dolmen de la Baie de Briande, (Erigé à la préhistoire, on y a retrouvé des pointes de flèches, des pendeloques en quartz et des perles en serpentine).
Il est ici, bien caché, derrière notre groupe.
Ecoutons à présent Jean : « La convergence d’un climat doux, de substrats diversifiés et d’expositions variées donne aux caps Lardier, Taillat et Camarat, une grande richesse biologique. Au cap Lardier, croissent cistes denses et pins parasols magnifiques. Sur les gneiss, chênes verts, chênes-lièges et pins d’Alep se mêlent lorsque le maquis ne s’empare pas du terrain. Des associations spécifiques se développent : pelouses avec la curieuse Bissurela pelecinus, pelouses à hélianthèmes avec le Dorycnopsis gerardi, euphorbes arborescentes, anthyllides barbe-de-Jupiter ».
« Qui ne connaît pas le Cap Taillat ? » demande Jean. Trois mains se lèvent. Jean poursuit alors : « Le cap Taillat, presqu’île escarpée reliée à la côte par une étroite flèche de sable, était convoité par le Club Méditerranée. Heureusement l’action concertée de la municipalité et du Conservatoire du littoral a permis de le sauvegarder ».
Nous reprenons notre chemin en direction du cap Taillat.
Puis nous franchissons « l’étroite flèche de sable » avant d’escalader quelques rochers.
C’est l’heure de la pause casse-croûte. Un vent frais s’est levé. Le ciel est
bien gris. Jean nous dit : « Je pense que ce n’est pas la peine d’aller plus avant ». Tout le monde est d’accord et nous rebroussons chemin.
Nous nous dirigeons à présent vers la plage de la Bastide Blanche. Longue et belle plage, battue par les vagues.
Mais il est impossible de la contourner par le haut. Il nous faut donc la traverser entre deux vagues.
Les premiers y vont franco, en courant sur le sable. Ceux-ci auront les chaussures et les pieds trempés.
Derrière eux, qui voit-on sur cette photo ? N’est-ce pas Danièle, qui s’enfonce dans la vague ? Oui, c’est bien elle ! Après avoir fait trempette, elle se relève et court se mettre à l’abri de la prochaine vague.
Enfin les derniers attaquent la traversée de la plage. Mais prudemment, ils ont retiré leurs chaussures et chaussettes, voire leur pantalon, comme Camille.
Nous voici tous tirés d’affaire. Les derniers se sèchent les pieds avant d’enfiler leurs chaussures. Les premiers comptent sur la marche pour se sécher les pieds. Quant à Danièle, « Je n’ai que le soutien-gorge de sec » nous dit-elle. Et d’ajouter : « Moi qui ai horreur de l’eau ! ». On ne le croirait pas.
Heureusement le soleil brille. Un bain de pieds au soleil, sur une si belle plage, c’est le bonheur !
Nous poursuivons notre route par un sentier qui grimpe au-dessus des rochers. Le paysage est splendide. Derrière nous se profile
le cap Taillat. Et devant nous voici le cap Lardier.
Un ruisseau longe le sentier, ou même l’emprunte carrément. La randonnée « les pieds dans l’eau » continue !
Notre sentier tournicote à présent dans les bosquets. Ca monte, ça descend, de vraies montagnes russes. Soudain un bruit sourd : Camille vient de s’affaler par terre. Martine heureusement a gentiment amorti sa chute. Deux de chute ! A qui le tour ?
Le groupe s’arrête. Contemplent-ils le paysage des rochers battus par la mer. Ou lorgnent-ils du côté de Danièle qui s’est isolée dans la nature ?
Nous reprenons notre chemin. Il domine à présent le cap Lardier, tout en
bas, derrière un buisson d’euphorbes.
Et derrière nous, se profile toujours le cap Taillat. « Regardez le bien, c’est la dernière fois que vous le
voyez » nous dit Jean.
Nous redescendons à présent vers la mer. Voici une nouvelle plage à traverser. Sans risque de se mouiller les pieds, cette
fois-ci.
Il est 12 h 30 lorsque nous atteignons un lieu de pique-nique favorable. Nous nous installons en bord de mer, parmi les rochers. Plutôt rugueux ces rochers. Attention à ne pas se piquer les fesses !!
Nous profitons donc de notre déjeuner, au soleil, face à la mer. Quel bonheur, à nouveau !
En fin de repas, chacun échange café, gingembre, chocolat, petits gâteaux.
C’est alors que Gérard se lève. Que fait-il ? Où va-t-il ? Le sait-il ?
« Il est tombé !! » Quelques-uns l’ont vu trébucher et heurter le rocher de la tête.
Aussitôt Philippe, Jean, Nicole, l’entourent. Le spectacle semble impressionnant. Heureusement, Gérard ne voit rien … et même plus rien du tout, pendant quelques instants. Un peu assommé (c’est le cas de le dire), il n’entend que la voix calme et rassurante de Philippe, qui se débat avec les pansements de la trousse à pharmacie. Sous l’œil admiratif d’un goéland leucophée.
Pendant ce temps, Beps se heurte le front contre un rocher. Décidément, c’est la série.
Mais revenons à Gérard, toujours entouré de Philippe et Jean. Il est à présent coiffé d’un superbe pansement crânien qu’il planque sous sa casquette.
Ses premiers pas sont hésitants. Jean lui tient la main et Beps lui porte son sac.
Nous reprenons le sentier du littoral, en avançant en douceur. Puis voici qu’apparaît la plage de Gigaro.
Nous en avons fini avec le sentier du littoral. A présent, ce ne sont plus que de larges pistes avec quelques « faux plats montants » jusqu’à l’arrivée.
Le groupe de tête semble pressé d’en finir et accélère un peu. Nous progressons à un rythme soutenu.
A droite, nous apercevons le cap Taillat, pour la dernière fois. Cette fois-ci, c’est vrai !
Et revoici nos voitures.
Nous filons vers San Peïre, pour prendre un pot bien mérité. Seuls Nicole et Gérard rentrent directement à Fréjus.
(Aux dernières nouvelles, Gérard a été placé sous la surveillance de Nicole. Il aurait retrouvé toute sa tête … à en juger par ce blog ???)
Merci Jean, pour cette très belle randonnée du littoral varois.
Merci aux photographes : Jean-Marie, Gérard .
Encore quelques photos :
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